31 août 2007

Les travailleurs au noir de plus en plus traqués


De janvier à juillet 2007, l'inspection sociale a constaté 1.148 infractions à la loi sur la mise au travail, soit beaucoup plus que l'année dernière, indiquent ce vendredi les quotidiens néerlandophones De Standaard, Het Nieuwsblad et Het Volk.

Cette année, 164 infractions ont été enregistrées en moyenne chaque mois, contre "à peine" 117,4 l'année dernière. "Le nombre d'illégaux pris en flagrant délit de travail au noir n'est pas clairement déterminé car plusieurs infractions peuvent être constatées pour la même personne", explique-t-on au cabinet du ministre de l'Emploi Peter Vanvelthoven (sp.a).
L'augmentation du nombre de travailleurs illégaux est notamment due à la création d'un Service d'Information et de Recherche Sociale à la fin de l'année 2006.
Il y a environ un an, la Belgique a ouvert ses frontières aux travailleurs d'Europe de l'Est. Mais des travailleurs originaires d'autres pays seraient également régulièrement surpris.
Les employeurs reçoivent toujours un P-V, mais le parquet ne poursuit devant les tribunaux que les cas les plus graves. Les amendes administratives sont les plus courantes.

Les factures impayées de Georges Rovillard

Les voyages du bourgmestre inculpé hantent la commune

FONTAINE-L'ÉVÊQUE L'ancien administrateur-délégué de l'Awiph (Agence wallonne pour l'intégration de la personne handicapée) et ancien bourgmestre socialiste de la ville de Fontaine-l'Evêque était connu pour ses grandes escapades à l'étranger, pour certaines inexpliquées. Ces dernières continuent à générer des soucis à la nouvelle majorité communale MR-CDH Ecolo.

En octobre 2006, le bourgmestre avait été inculpé par la juge d'instruction France Baeckeland pour détournement par fonctionnaire public et incarcéré à la prison de Jamioulx pendant plus d'un mois. On lui reproche d'avoir effectué plusieurs voyages à l'étranger, injustifiés, aux frais de la commune.

Depuis 2005, Georges Rovillard, souvent accompagné de son épouse - également inculpée pour abus de biens sociaux - a ainsi écumé près de 35 pays, du Cap-Vert à la Chine en passant par le Chili. Des avances financières ont ainsi été avalisées par le conseil communal et inscrites par la receveuse. Problème : elles n'auraient pas toutes été remboursées par le bourgmestre.

Le 20 août dernier, la commune recevait encore une désagréable surprise. Elle provenait d'une agence de voyage locale. Par l'intermédiaire de son avocat, l'agence prie la commune de bien vouloir honorer des factures concernant plusieurs voyages effectués entre février et août 2006, pour un montant de 9.398 euros. Le cas échéant, l'avocat précise que la commune sera citée en justice.

Phillipe Seghin, nouveau bourgmestre de Fontaine-l'Evêque (MR), refuse de payer et de grever un peu plus encore les finances communales. "Nous transmettons le dossier entre les mains de notre avocat."

De son côté, Georges Rovillard ne conteste pas ces factures et précise que ces voyages ont fait l'objet de délibérations officielles du collège communal de l'époque et que les crédits étaient bien existant afin de s'en acquitter. "Puisque ces voyages ont été actés par l'ancien collège, nous prendrons peut-être la liberté de nous retourner contre les anciens membres", rétorque Philippe Seghin.

30 août 2007

"Impliquer tous les partis"

MAJ 30/08/07
Leterme met ses conditions

81 jours sans gouvernement. Yves Leterme envisage la possibilité d'accepter une nouvelle mission de formateur mais ajoute qu'il ne le fera toutefois que s'il existe une vraie volonté de réaliser une réforme de l'Etat.

Sinon, il s'agira à nouveau d'une mission kamikaze à l'image de celle que j'ai déjà remplie et je ne suis pas prêt à recommencer », a-t-il dit dans une interview avec le périodique De Krant van West-Vlaanderen.
Yves Leterme a jeté l'éponge la semaine dernière après une mission de formation qui a trébuché sur la problématique institutionnelle.


Le leader CD&V est d'avis qu'il n'a pas sous-estimé la difficulté de la tâche de formation d'un gouvernement fédéral. « Je savais que ce serait difficile et même que nous connaîtrions une grave crise comme celle que nous connaissons. Nous devons maintenant veiller à ce que la crise reste gérable et pour le moment nous sommes à la limite de l'ingérable : les fuites continuent, l'initiative royale est discréditée et les partenaires potentiels se méfient les uns des autres », a déclaré M. Leterme dans cet entretien qui avait été accordé avant la désignation d'Herman Van Rompuy en tant qu'explorateur.
L'ex- et possible futur formateur ajoute encore que les partis francophones continuent à se comporter comme si la campagne électorale était toujours en cours. En fait, dit-il, ils sont déjà en campagne pour 2009.
« En tant que formateur il est alors difficile d'être au-dessus de la mêlée car on a peu de prise sur la situation. Finalement j'étais aussi un adversaire pour eux », ajoute-t-il encore.
Yves Leterme n'est malgré tout pas pessimiste pour l'avenir. Dans quelques semaines il y aura un gouvernement même si on ne peut pas encore dire de quelle coalition il s'agira et quel sera son programme, dit-il.
Il envisage aussi la possibilité de ne pas devenir premier ministre.
« Si on respecte le choix de l'électeur, il serait normal que je devienne premier ministre mais il y a des données qu'on ne maîtrise pas toujours », note-t-il à ce propos.
(d'après Belga)

Elio fait les poubelles à Val Duchesse
28 août 2007
Non, le PS ne complote toujours pas dans le dos des actuels négociateurs gouvernementaux de l’Orange-bleue ! Et si le parti socialiste n’a pas été invité à Val Duchesse mais qu’une de ses notes concernant le budget fédéral 2008 y a été retrouvée dans la poubelle d’une salle réservée aux négociateurs, il s’agit sans doute d’une broutille !…

29/08
Le PS se tient à disposition, au cas où
Le PS répète n'avoir aucun crainte d'aller dans l'opposition au fédéral durant cette législature tout en soulignant sa disposition à répondre à une invitation dans le cadre des négociations sur la formation du gouvernement. Ce point de vue reste d'actualitéce mercredi après la désignation par le Roi d'un "explorateur" chargé de relancer les négociations.Le PS est disposé à prendre part à toute entrevue avec Herman Van Rompuy (CD&V) et "à discuter comme il l'a toujours fait en tant que parti responsable et sérieux", a indiqué le président du PS Elio Di Rupo. "Si Herman Van Rompuy nous invite à le rencontrer, nous répondrons bien sûr positivement à son invitation", a déclaré Elio Di Rupo. "Je constate que c'est le CD&V qui reprend la main et que, vraisemblablement, il va essayer de voir si l'orange bleue peut se rabibocher", a-t-il ajouté."Je rappelle aussi que le PS ne craint nullement d'être dans l'opposition au gouvernement fédéral", a conclu le président du PS. Herman Van Rompuy, président de la Chambre des Représentants et ministre d'Etat, a été chargé, mercredi, par le Roi, d'une mission d'exploration en vue de sortir de la crise dans la constitution du nouveau gouvernement. (belga)

Spaak: "Ce que j'aurais voulu dire à Albert II"

"La situation politique est grave, très grave. Il n'y a pas le désir d'un projet politique commun", estime notamment Antoinette Spaak.Alors que le roi Albert II reçoit successivement les ministres d'Etat, Antoinette Spaak (FDF), qui fait pourtant partie de ce cercle fermé, ne sera pas invitée au Palais. En colère et blessée, l'ancienne députée européenne estime pourtant avoir le "profil défini par le roi", confie-t-elle mercredi au quotidien Le Soir, pour qui elle a rassemblé les idées qu'elle aurait voulu exprimer face au souverain."La situation politique est grave, très grave. Il n'y a pas le désir d'un projet politique commun", estime notamment Antoinette Spaak. "Le CD&V, qui est resté sept ans dans l'opposition, a perdu ses relais, son expertise, toutes les connivences nécessaires", poursuit-elle. Elle accuse l'ancien formateur Yves Leterme "de ne pas avoir suffisamment préparé cette négociation". Quant à Joëlle Milquet, Mme Spaak estime qu'elle a été "bridée parce qu'elle a voulu rester loyale par rapport à son partenaire (le PS) à la Région et à la Communauté".L'ancienne députée européenne s'interroge et se dit "perplexe". "La Belgique va-t-elle résister aux poussées nationalistes toujours plus grandes de la Flandre? ". Sa colère passée, Antoinette Spaak conclut: "Je me sens blessée, mais il s'agit surtout d'une faute politique. Sans compter que je ne vois guère de femme ministre d'Etat dans ces audiences. Pour les électeurs du FDF et pour un parti qui a toujours été loyal et à l'écoute, c'est regrettable". (belga)

La présidente du CDH propose que les discussions institutionnelles impliquent les entités fédérées et donc tous les partis démocratiques.Mais ce n'est là, dit-elle, qu'une proposition.
Agenda caché ? Pas du tout.


Entretien
Quelles sont les propositions du CDH pour sortir de la crise ? Eléments de réponse avec la présidente, Joëlle Milquet.
Le communiqué publié à l'issue du bureau de votre parti plaide pour une solution rapide à la crise. Mais vous ne dites pas, explicitement, que vous plaidez toujours pour la formule orange bleue ?
Si, si : le communiqué précise "dans le cadre actuel". Cela signifie bien que nous souhaitons poursuivre la négociation d'une formule orange bleue. C'est la seule solution qui a été considérée par Jean-Luc Dehaene comme possible. Nous avons, dans ce cadre défendu des idées, des propositions très constructives pour aboutir à la constitution d'un gouvernement sur la base d'un programme mobilisateur et fédérateur qui réponde aux attentes de tous les Belges en matière d'emploi, de logement, de sécurité, d'environnement, mais évidemment pas à n'importe quel prix institutionnel. Nous estimons, de plus, que les négociations n'auraient jamais dû être suspendues, il y a dix jours et nous n'avons jamais souhaité qu'Yves Leterme démissionne. Les problèmes étaient évitables, il y avait des solutions sur la table, pourvu que chacun en revienne à des demandes raisonnables et modérées.
Les autres partis vous demandent d'expliquer quelles étaient vos ébauches de solution ?
Tant avec Yves Leterme qu'avec Didier Reynders, nous avons dressé la liste de ce qui étant possible, intéressant ou imbuvable : il y avait clairement des espaces de discussion. L'épure était là : il appartenait au formateur de définir un cadre de discussion. Mercredi dernier, Yves Leterme a présenté un schéma de discussion. Mais ce sont les partis flamands qui n'ont pas voulu de ce schéma modéré. Tout ce qui relève de la sécurité sociale, pour nous c'est non et ce sera non. Pareil pour l'impôt des sociétés, c'est non. Mais la discussion est possible sur certains thèmes, sur certaines compétences déterminées où l'on peut développer des accords de coopération ou prévoir des représentations des Régions et des Communautés dans des organes fédéraux. Mais dans le cadre d'un gouvernement qui ne dispose que d'une majorité simple, le cadre d'accords possibles est forcément plus limité que si nous disposions des deux tiers.
Vous refusez donc toujours toute discussion sur les réformes qui nécessitent les deux tiers...
Entendons-nous bien. Nous ne refusons pas les réformes aux deux tiers, il y a des réformes aux deux tiers qui peuvent être intéressantes pour les francophones. Mais nous ne voulons pas - cela ne s'est d'ailleurs jamais fait - arriver à des accords impliquant une majorité des deux tiers sans même savoir qui pourraient les appuyer plus tard.
Quelle serait, selon vous, la formule idéale ?
Notre proposition s'inspire de ce qu'ont fait les gouvernements antérieurs placés dans les mêmes circonstances, en 2003, en 1999, en 1991. Cette année-là, par exemple, l'accord de gouvernement a prévu un dialogue de Communauté à Communauté entre les différents partis politiques, mais en impliquant les membres des exécutifs. Ce dialogue devait porter sur toute une série de thèmes : système bicaméral, financement, répartition des compétences fédérales, autonomie constitutive, aspects techniques de la fiscalité régionale.
Concrètement, que précisait l'accord de 1991 ?
Le texte précisait alors : "C'est en concertation avec l'ensemble des partis qui dans le cadre de ce dialogue auront souhaité faire avancer le développement et l'amélioration du système fédéral, que le gouvernement établira la liste des projets à déposer. Pour ce faire, ajoute le texte, le gouvernement prendra les contacts nécessaires et organisera des négociations en vue d'obtenir des majorités spéciales". Il me semble qu'on est vraiment dans cette logique-là. Mais cette proposition n'est évidemment pas à prendre ou à laisser. On peut bien entendu trouver d'autres formules qui aboutissent au même résultat.
Les francophones sont-ils unis pour défendre cette stratégie ?
L'enjeu, c'est que les francophones se fassent respecter. Nous devons être unis, forts, constructifs. Ouverts au dialogue pour autant que cela ne soit pas contraire aux intérêts des francophones. Je pense que dans des moments de cet ordre-là, il ne doit plus y avoir de majorité et d'opposition.
Y a-t-il unité sur ce point ?
L'unité est pourtant indispensable. Elle doit exister autour de la table de négociation mais également avec les partis qui, un moment donné, se retrouveront. On ne doit pas faire de jeu politicien, mais définir ensemble les bonnes stratégies. Cela demande le sens de l'intérêt collectif et une certaine confidentialité. Il faut une stratégie collective au niveau francophone.
Les socialistes rappellent qu'aucune grande réforme de l'Etat ne s'est faite sans eux...
Nous ne voulons pas d'une grande réforme de l'Etat qui soit contraire aux intérêts des francophones. Mais je n'entends pas, dans un fédéralisme moderne, mener des discussions dans le cadre desquelles les entités fédérées ne seraient pas impliquées : quand on parle "financement", il faut impliquer les principaux acteurs institutionnels du pays. En impliquant toutes les entités, on permet à tous les partis démocratiques d'être associés. Il faut trouver un cadre intelligent pour le faire et associer tous ceux qui ont une responsabilité gouvernementale à un titre ou à un autre. La discussion doit être calme, sereine, mûre, réciproque. L'avenir du fédéralisme d'union n'appartient pas à une seule majorité, mais à tout le monde. Les majorités passent, les problèmes demeurent.
Ce que vous proposez, c'est une espèce d'union nationale ?
Il faut trouver une mécanique intelligente pour lancer ce débat après la formation du gouvernement. Mais il y a d'autres méthodes. Ceci est purement exemplatif. Ce n'est pas la seule voie. Ce n'est sûrement pas une exigence de notre part, juste une analyse.
En Flandre, on estime que le CDH, plus à gauche, est souvent isolé dans la négociation sur les autres thèmes...
Qu'on arrête avec ce genre de caricature facile du moment. Que devait dire le VLD quand il négociait sur le nucléaire avec Ecolo ? Que devait dire le MR quand il négociait avec le PS ? Que c'était plus facile avec eux qu'avec nous ? Si c'est cela, merci pour le compliment...
Si l'orange bleue échoue, ce sera la tripartite ?
Je n'ai pas d'agenda caché. Ma logique n'a jamais été celle de l'échec de l'orange bleue. Nous voulons faire réussir l'orange bleue. Les problèmes sont solvables.
Yves Leterme a-t-il la carrure d'un Premier ministre ?
Yves Leterme peut être un bon Premier ministre s'il est le Premier ministre de tous les Belges.

Derrière le Roi, un expert issu du sérail

Le premier conseiller politique du Roi est, de fait, son chef de cabinet.Mais Albert II prend aussi des initiatives personnelles.
Jacques van Ypersele connaît mieux le sérail politique que quiconque : il en est sorti lui-même...

portrait
Vice-roi voire vrai Roi lui-même : lorsqu'on évoque le rôle du chef de cabinet du Roi, Jacques van Ypersele, les qualificatifs s'emballent. Au point de voir en ce fidèle commis de l'Etat belge auquel il donne le meilleur de lui-même depuis 35 ans maintenant un redoutable calife à la place du calife voire même un... Raspoutine égaré à Laeken ! Il est vrai que ses convictions religieuses personnelles sont souvent avancées pour étayer le propos. Catholique, Jacques van Ypersele l'est incontestablement mais l'homme veille à séparer strictement ses convictions intimes de son travail au sommet de l'Etat. C'est tellement vrai que lorsqu'un reporter photographe l'aperçoit à une réunion du Renouveau charismatique à Beauraing, il le prie de ne pas diffuser les images. Non point qu'il en ressente quelque gêne mais les amalgames sont parfois meurtriers dans un pays où le clivage philosophique rappelle encore trop souvent des conflits surannés. Pour être précis : si van Ypersele est un croyant solide, il n'en est pas pour autant un gourou qui aurait de l'influence sur ses royaux patrons ! C'est plutôt un chrétien ouvert, conciliaire intégral qui se double d'un esprit très oecuménique.
Du reste, s'il est entré au Palais en 1983, il le dut nettement moins à sa carte de baptême qu'à son expérience de terrain. C'est que ce parfait bilingue, diplômé à la fois de l'UCL (licence en sciences économiques) et de la KUL (doctorat en droit) s'est fait les dents au FMI qu'il rejoignit après un passage par la Yale University.
De retour au pays, il fit un bref passage par le privé mais bientôt s'investit pleinement dans des fonctions publiques.
Première étape : le cabinet des Finances alors dirigé par le libéral Willy De Clercq. Van Ypersele aime le rappeler à ceux qui ne voient en lui qu'un pur produit social-chrétien, toutes ailes linguistiques confondues du moins lorsque le PSC était proche du CVP et vice-versa. Cela dit "Vanyp" comme on l'appelle rue de la Loi mais aussi au Palais ne cache, évidemment, pas que sa proximité idéologique l'a amené ensuite au 16, rue de la Loi non sans, entretemps, jouer un rôle dans l'élaboration et le lancement du système monétaire européen.
Après dix ans de présence aux côtés du roi Baudouin, il est repris comme les autres conseillers directs de celui-ci par Albert II lors de son accession au trône.
La légende va alors se muer petit à petit en mythe, pour paraphraser un propos de Willy Claes. Puisque l'on affirme que le Roi ne manifeste pas un intérêt exagéré pour la politique, son chef cab'ne cesse de prendre de l'ampleur. Au point de l'influencer très directement dans ses décisions !
S'il serait sot de nier que les deux hommes s'estiment et s'apprécient, c'est oublier que les Saxe-Cobourg n'aiment pas devoir suivre le mouvement. Sous ses dehors joviaux et détachés, Albert II n'en est pas moins très inquiet de voir nos joyaux économiques s'étioler et le souci n'est pas moins grand devant le bradage organisé de l'unité nationale. Jacques van Ypersele ne quitta donc pas ses bureaux à l'angle de la rue Ducale à la Saint-Nicolas 2001 lorsqu'il souffla ses 65 bougies malgré les souhaits répétés de Johan Vande Lanotte. Et rien ne l'y oblige encore puisque depuis 1949, le Roi peut prolonger ses collaborateurs si nécessaire. Par les temps qui courent, ce n'est point un luxe. Et si à intervalles réguliers, on parle de son remplacement, Jacques van Ypersele reste un pion essentiel. S'il n'est qu'un membre sur six du comité de direction du Palais, il n'a pas vraiment d'équivalent pour l'heure, aussi à l'aise dans les milieux politiques nordistes que sudistes avec un désarmant sourire charismatique qui cache une forte capacité d'analyse. Et surtout une expertise unique des acteurs de notre mélodrame national... qu'il jauge aux côtés du Roi qui n'hésite jamais à empoigner son GSM lui-même. Qu'il soit à Grasse ou au Belvédère...

Cumul des mandats: les chiffres officiels

Jean-Marie Happart, sénateur, est la seule personnalité à ne pas avoir communiqué sa déclaration de patrimoine

Le bilan est tombé. 7.370 mandataires publics ont transmis, comme la loi le leur imposait, la liste de leurs mandats à la Cour des comptes. Au niveau des déclarations de patrimoine, ce sont 7.237 mandataires qui se sont exécutés. Soit, dans les deux cas, l'extrême majorité des assujettis, au nombre de 7.768.
Pour rappel, dans un souci de transparence, les mandataires publics doivent désormais fournir à la Cour des comptes la liste de leurs mandats, ainsi que l'état de leur patrimoine. Les mandats seront publiés au Moniteur, alors que les patrimoines seront conservés dans des enveloppes cachetées qui ne seront ouvertes que si la justice devait, un jour, l'exiger.
«Cette loi ne déchaîne pas chez moi un grand enthousiasme, explique Hermann De Croo, président de la Chambre. Car malgré un effort de transparence tout à fait salutaire, je crains une tendance au voyeurisme et à une suspicion a priori. Cela étant, j'ai tout fait pour que la loi soit scrupuleusement respectée. Toutes les personnes concernées ont été contactées, souvent plusieurs fois, par la Cour des comptes. Je crois pouvoir affirmer que personne ne peut dire qu'il ignorait ses obligations en la matière.»
Pourtant, 398 assujettis n'ont pas remis la liste de leurs mandats et 531 sont en défaut de déclaration de patrimoine. Parmi eux, une seule personnalité ne s'est pas exécutée: le sénateur Jean-Marie Happart, qui a refusé de déclarer son patrimoine. Qu'encourent les contrevenants? Jusqu'à 1.000 euros d'amende, sans compter l'impact négatif que leur absence de transparence pourrait avoir sur l'opinion publique. Reste à voir qui pourrait les poursuivre. «Si aucune plainte n'est déposée, les parquets peuvent poursuivre d'initiative», explique Hermann De Croo.

Un président de la Chambre qui souhaiterait en outre voir la loi adaptée. «Cela me gêne beaucoup que le moindre conseiller d'un CPAS de la plus petite commune belge soit contraint de déclarer mandats et patrimoines alors que, par exemple, les dirigeants des trois sociétés de la SNCB, de La Poste, des Tec, de Belgacom... ne le sont pas. Je m'emploie donc, à l'heure actuelle, à ce qu'il en soit autrement. Je négocie avec les différents partis afin d'obtenir la majorité des deux tiers nécessaire à l'amendement de cette loi. Et j'ai bon espoir d'y arriver dans la mesure où ces exemptions sont bien antérieures aux majorités et gouvernements actuels.»
Une loi qui aurait sans doute également besoin d'une petite adaptation pratique. «Lors des prochaines élections communales, tous les mandataires entrants et sortants devront effectuer une déclaration. Ce qui représentera une masse de travail particulièrement importante pour ceux chargés de la vérifier », conclut le président de la Chambre.

La distraction administrative des mandataires a augmenté

Avec 129 mandats (dont 7 rémunérés), l'entrepreneur Christian Dumoulin reste le mandataire le plus occupé.Les mandataires publics ayant oublié de déclarer leurs mandats sont cette année au nombre de 570, contre 371 l'an dernier.
Ceux qui ont omis de déclarer leur patrimoine sont 396 alors qu'il n'y en avait que 90 l'an dernier, écrit mercredi le quotidien Le Soir.Comme la loi les y contraint depuis 2005, quelque 8.000 mandataires publics ont déposé à la Cour des comptes la liste des fonctions et professions qu'ils exercent ainsi qu'une déclaration de patrimoine. Elles sont publiées dans Le Moniteur, qui épingle "les personnes en défaut".

Herman De Croo, président sortant de la Chambre, ne s'inquiète pas de cette augmentation des oublis, qu'il explique par les nombreux changements à la suite des élections communales, provinciales et fédérales.
Parmi ceux-ci figurent les députés Mohamaed Boukourna (PS), André Perpète (PS), Claude Marinower (VLD), le député wallon Bernard Wesphael (Ecolo), l'ex-bourgmestre de Colfontaine Yvon Biefnot (PS), le baron Leo Delwaide (VLD), président du port d'Anvers, et l'ex-bourgmestre d'Anvers Leona Detiège (sp.a).

129 mandats à lui seul
L'entrepreneur courtraisien Christian Dumoulin (Koramic) reste la personne qui a le plus de mandats (129 dont 7 rémunérés). Si l'on s'en tient des fonctions rémunérées, c'est le syndicaliste carolo FGTB Daniel Van Daele qui est en tête. Au rang des exécutifs, Didier Donfut (PS) reste le ministre le plus cumulard avec 4 mandats rémunérés sur 13. (belga)

Les mandats de nos hommes politiques: la liste complète

29 août 2007

La société Trace plonge dans le rouge

Les projections pour 2007 annoncent une perte de 778 418 € contre un boni de 708 521 € en 2005.Un plan d'affaires est élaboré pour éviter le crash.


La société anonyme de droit privé Trace, l'ex-division intérim du Forem, traverse une mauvaise passe. Il y a peu, des administrateurs, préoccupés par la situation de l'opérateur d'insertion professionnelle et d'intérim ont tiré la sonnette d'alarme. "Les résultats n'évoluent plus correctement et si on ne prend aucune mesure, Trace ira droit dans le mur", nous a confié un administrateur sous couvert d'anonymat. En réponse, un plan d'affaires de réorientation de la SA a été élaboré. Le document dont nous avons eu connaissance laisse apparaître une dégradation des résultats.
Mauvais choix
Les résultats affichaient une perte de 151 850 euros en 2003. Un an plus tard, l'opérateur clôturait 2004 avec un bénéfice de 208239 €. Mieux encore, il connaissait une année faste en 2005 avec un boni de 708521 €. Mais l'an dernier, comme si les dirigeants avaient lâché la bride et opéré de mauvais choix en terme de clients ou de projets, le bénéfice chutait à 19611 €. Et les projections réalisées en mai laissent entrevoir une perte de 772418 € pour l'exercice 2007. "Nous évoluons dans un secteur hautement concurrentiel, mais il y a deux ans, il y a eu des options commerciales qui n'ont peut-être pas été d'une grande lucidité à long terme", nous a confié Marc Dascotte, le directeur général.
Le plan de réorientation ambitionne d'arriver à l'équilibre en 2007 ou à tout le moins de limiter les dégâts. "Ce n'est pas un plan prévoyant des licenciements, ni des fermetures d'agences, mais il s'agit d'une réorientation de la politique commerciale et économique", dit M. Dascotte. Le plan prévoit que chaque agence sera gérée comme une PME et travaillera sur base d'objectifs. "Il est urgent de se focaliser sur une rationalisation de la ligne de production tant en agences qu'au sein du service commercial", y lit-on. On y précise que "les moyens déjà mis en oeuvre visent notamment une prise de conscience par tous les membres du personnel de l'effort à produire et une implication de tous les départements d'appui (efficacité, synergie, disponibilité)".

Trace, dont les actionnaires sont la Région wallonne (97 pc du capital) et Ethias (3 pc), n'est pas une société d'intérim traditionnelle. Elle accorde une attention particulière à l'insertion des personnes handicapées et sous qualifiées (intérim social).

La société dit avoir proposé, en 2006, plus de 4 millions d'heures de travail à environ 15 à 16 000 intérimaires (2 000 ETP) dont 600 à 1 000 personnes proviennent du public précarisé (personnes handicapées ou sous qualifiées).
Chiffre d'affaires en hausse
Mais l'examen de la situation opérationnelle de la société, finalisée au 16 juillet 2007, fait apparaître des manquements dans le fonctionnement des agences Trace. Le constat que présente le plan d'affaires indique : personnel inexpérimenté dans certaines agences, manque de maîtrise des procédures (administration, encodage des prestations), manque d'efficacité dans le traitement des demandes des entreprises et des intérimaires, outils informatiques lacunaires, etc.
Trace exploite 15 agences d'intérim dont 14 en Wallonie et une à Bruxelles. Malgré une dégradation de ses marges, son chiffre d'affaires est en hausse, passant de près de 71 millions d'euros en 2005 à 80,34 millions en 2006. Les dirigeants projettent de réaliser un chiffre d'affaires de près de 83 millions d'euros en 2007.

Madame Lizin ...

L'opposition convoque un conseil
(29/08/2007)
Elle veut qu'Anne- Marie Lizin s'exprime officiellement sur la lettre
HUY "Les erreurs s'additionnent. Au lieu de s'exprimer clairement sur cette lettre, on en à la déresponsabilisation", exprime Marc Hoddy, conseiller Ecolo, qui fait allusion aux réactions qui ont suivi l'annonce d'une nouvelle lettre au juge. Le vice-président du CPAS et la ville de Huy se sont exprimés mais pas Anne-Marie Lizin. Mais, c'est la totalité du groupe Ensemble qui est composé de CDH et d'Ecolos qui montait au créneau.. Au-delà de la possibilité et de la volonté de mettre le doigt sur l'absence de séparation des pouvoirs, ce sont des explications que cherche l'opposition. "Nous avons convoqué un conseil le 5 septembre afin que Madame Lizin s'explique sur cette affaire", annonce Joseph George, le chef de groupe CDH au conseil communal de Huy.
Bien sûr, rien oblige la majorité à s'y rendre mais sa présence aurait au moins le mérite de faire la clarté sur une affaire qui intrigue les conseillers de l'opposition. Parmi eux, Philippe Charpentier, un juriste qui ne peut accepter le bafouage des règles de droit. "Même si un citoyen se rend à une permanence et qu'il a besoin d'aide, il existe des organes vers qui les mandataires peuvent le réorienter. C'est indécent de faire croire aux gens que l'on peut quelque chose pour eux", analyse-t-il. Reste que ce conseil extraordinaire est programmé le même jour que l'audience du tribunal du travail qui devrait mettre au jour cet obscur courrier qui jette une nouvelle fois le discrédit sur la majorité hutoise. Une autre question, et pas des moindre, est de savoir quelle sera l'attitude du groupe MR, qui avait il y a deux ans fustigé l'attitude d'Anne-Marie Lizin en ce qui concerne la première lettre à un juge. Reste que depuis lors de l'eau a coulé sous les ponts de la cité mosane puisque le MR fait maintenant partie de la majorité communale...

L'opposition hutoise convoque un conseil communal suite à une lettre de Lizin

L'opposition hutoise Ensemble a convoqué un conseil communal le 5 septembre prochain. Elle demandera à cette occasion à la bourgmestre Anne-Marie Lizin de s'expliquer sur la lettre envoyée en juillet dernier à un juge du tribunal de première instance de Huy.La lettre avait été déposée par ce même juge au tribunal du travail puisqu'elle concernait un dossier de litige entre le CPAS de Huy et l'un de ses bénéficiaires. La lettre glissée au dossier fait donc office de recours. Ce recours sera étudié par le tribunal du travail le 5 septembre. Le vice de procédure est appréhendé.

23/08/07

A.-M. Lizin nie avoir appuyé un recours d'une citoyenne

La sénatrice-bourgmestre de Huy, Anne-Marie Lizin, se défend d'avoir appuyé un recours auprès du Tribunal du travail, au bénéfice d'une citoyenne de la ville qui avait perdu son revenu d'intégration. Le quotidien La Dernière Heure a fait état jeudi d'un courrier envoyé par Mme Lizin au Tribunal de première instance de Huy.Selon la Ville de Huy, un courrier déposé par une citoyenne au secrétariat de la bourgmestre et adressé au Tribunal a été acheminé vers son destinataire. Le courrier a été déposé par cette citoyenne fin juillet au secrétariat de la bourgmestre de Huy, indique jeudi la Ville de Huy dans un communiqué."Dans le souci de respecter la règle qui sépare l'administratif du judiciaire, il n'a pas été pris connaissance du dossier et celui-ci n'a dès lors pas été instruit, le courrier (...) étant immédiatement acheminé vers son destinataire naturel".Le communiqué précise qu'il eut été "malséant qu'une administration conserve (...) un dossier qui est de la compétence du pouvoir judiciaire". Et de conclure que "l'information selon laquelle la bourgmestre aurait appuyé un recours est contraire à la vérité". (belga)

3/4 des armes à feu dans le monde sont détenues par des civils

Trois quarts des armes à feu dans le monde sont détenues par des civils, a annoncé mardi l'Institut universitaire des hautes études internationales (IUHEI) de Genève, dans un rapport qui souligne la corrélation entre l'urbanisation galopante et la violence armée. Sur les 875 millions d'armes en circulation, 650 millions, soit 75%, sont aux mains de civils, relèvent les responsables de l'étude.Avec 270 millions d'armes, les Etats-Unis se placent en tête de liste, suivis par l'Inde (46 millions d'armes), la Chine (40 millions), l'Allemagne (25 millions) et la France (19 millions). Les Etats-Unis comptent également la plus forte concentration d'armes en fonction de sa population avec 90 armes pour 100 personnes. Viennent ensuite le Yémen, la Finlande et la Suisse.La détention d'armes par les civils "dépasse largement nos estimations précédentes, avec une croissance considérable depuis cinq ans", a relevé devant la presse Keith Krause, directeur du programme "Small arms survey" du IUHEI. Les civils acquièrent non seulement davantage d'armes, mais celles-ci sont en outre de plus en plus puissantes, relève l'étude.

Selon les analystes, "l'accroissement de la richesse nationale entraînera une augmentation de la possession d'armes à feu". Ce qui leur permet de conclure qu'un recul de la prolifération des arsenaux civils est "peu probable" dans un avenir proche. Les armes de poing prolifèrent dans les marchés urbains des pays riches, constate le rapport.Dans les régions plus pauvres, ce sont les fusils automatiques qui sont en augmentation. En Afrique, au Moyen-orient et en Asie du sud, la demande de fusils à verrou est désormais supplantée par des armes semi ou entièrement automatiques, comme les AK-47, beaucoup plus meurtrières.Au Brésil, le nombre de victimes d'armes à feu a triplé entre 1982 et 2002, atteignant 21 décès pour 100.000 personnes et dépasse désormais celui de certains pays en guerre, note le rapport. Enfin, Keith Krause note que la violence armée passe de 1 à 3 entre campagne et ville. (belga)

Votre voiture rapporte 2.450 euros à l'Etat

En 2006, l'Etat a encaissé 12 milliards d'euros grâce à la fiscalité automobile. En moyenne, une voiture a rapporté 2.450 euros par an aux caisses de l'Etat grâce aux taxes, redevances, amendes et autres accises, écrit vendredi La Dernière Heure.
Selon le rapport annuel de la Febiac, la fédération belge de l'industrie de l'automobile et du cycle, l'Etat a récolté en 2006 12,12 milliards d'euros grâce à la fiscalité automobile, contre 12,15 milliards en 2005. L'essentiel du pactole de l'Etat provient des taxes sur les carburants pour les automobiles. Avec 12,2% du total, le deuxième poste de recettes de l'Etat est la TVA sur les entretiens et les réparations automobiles. La TVA sur les ventes de voitures compte elle pour 11,3%. Les deux derniers postes importants sont la taxe annuelle de circulation (10,5%) et la TVA sur les pièces et accessoires (7,2%). Par ailleurs, l'Etat a également perçu 299,5 millions d'euros en amendes. (belga)

Kris Peeters veut modifier les heures du transport routier

Le transport routier de marchandises devrait s'effectuer plus tard dans la matinée et aux alentours de l'heure du midi, selon une étude commandée par la Région flamande. Le ministre-président flamand également en charge des ports, Kris Peeters (CD&V) va lancer, en collaboration avec le secteur de la logistique, une série de projets pilotes visant une meilleure répartition du transport par la route, a annoncé mardi le cabinet de M. Peeters. L'Université d'Anvers a mené une enquête pour déterminer si une optimalisation et/ou une extension des temps de chargement et de déchargement des différents acteurs de la chaîne logistique peuvent contribuer à une meilleure répartition du transport de biens par la route. Il ressort de l'étude qu'une extension des temps de chargement et de déchargement ne serait pas indiquée. Par contre, un déplacement des flux de transport des heures de pointe matinales à un moment plus tardif dans la matinée ou à la pause de midi semble une solution plus adaptée. Il y a déjà des accords avec Bekaert et Volvo Logistics pour les projets pilotes qui devraient débuter cet automne. (belga)

La vignette pour Leterme
(29/08/2007)
Impôts, routes, sport, budget, communautaires, le ministre Daerden dresse ses priorités. Il craint le prochain accord fédéral

Michel Daerden est revenu de vacances pour inaugurer la nouvelle aire autoroutière de Lichtenbusch, sur la E40 à la frontière allemande. "Nous avons beaucoup travaillé. " Même sur le dossier de la vignette ? "Je vais la remettre sur le métier. J'ai trouvé un système qui va séduire Leterme."
L'homme fort du budget francophone ne cache pas non plus qu'il analyse ses finances : "On réfléchit sur les impôts. Je présenterai également un ajustement budgétaire au Parlement wallon dès la rentrée. Je n'ai aucun problème de budget actuellement. Toutefois, je crains le contenu du prochain accord du fédéral. Que contiendra-t-il ?"
Vraiment inquiet ? "Quelles seront les futures modalités financières pour les Régions et les Communautés. Cela pourrait avoir un impact important. À cela, il faut ajouter la hausse des taux d'intérêt. Ce n'est pas négligeable."
Le ministre ajoute que "le fait qu'il n'y ait pas de gouvernement fédéral n'a toutefois pas d'impact sur le fonctionnement de la Région."
Il craint aussi le vieillissement de la population : "C'est un vrai défi. On n'en tient pas assez compte."
Il veut aussi investir dans le sport de haut niveau : "Des moyens seront dégagés et des synergies seront poussées. Nous avons d'excellentes infrastructures et en nombre. Il faut mieux les utiliser au travers de l'axe Mons-Liège."

Hier, Michel Daerden, a annoncé que l'une de ses priorités était la sécurité et la propreté du réseau routier wallon. "J'ai dégagé 20 millions d'euros pour permettre le ramassage des déchets, via notamment l'engagement de 168 personnes dans le cadre du PTP. Je veux que notre réseau soit l'un des plus beaux d'Europe".

Le ministre Daerden a rappelé la volonté du gouvernement wallon de labelliser les aires autoroutières. Une idée lancée par le ministre Lutgen voici peu. Hier, sur l'aire de Lichtenbusch, il a inauguré le premier hôtel wallon situé sur une aire autoroutière. "Cette aire de Lichtenbusch est une des 18 aires autoroutières wallonnes qui vont être rénovées. La prochaine aire à présenter un nouveau visage sera celle de Spy, sur la E42".
Enfin, un projet pilote d'installation du wifi sur une aire autoroutière sera lancé par la Sofico en 2008.

M. Daerden veut faire du réseau routier wallon le plus beau d'Europe

L'inauguration de la nouvelle aire autoroutière de Lichtenbusch, sur la E40 à la frontière allemande, a été l'occasion pour le ministre wallon de l'Equipement, Michel Daerden, d'annoncer qu'une des priorités était la sécurité et la propreté du réseau routier wallon. Son ambition est d'en faire "un des plus beaux d'Europe".

Le point fera prochainement l'objet d'une réunion au MET mais le ministre a déjà pointé ses priorités. Le nettoyage des abords des routes et autoroutes, des aires autoroutières et des bretelles de sortie, sera amélioré.
Les ouvrages d'art, les glissières, les ponts et les bermes seront également nettoyés et réparés. Le ministre a rappelé qu'une somme de 20 millions d'euros avait été débloquée pour permettre le ramassage des déchets, via notamment l'engagement de 168 personnes dans le cadre du PTP (programme de transition professionnelle).La nouvelle aire autoroutière de Lichtenbusch fait partie de cette modernisation du réseau. Le ministre Daerden a en effet rappelé la volonté du gouvernement wallon de labelliser les aires autoroutières. L'aire de Lichtenbusch dispose désormais d'une station-service avec un shop, d'un restoroute et d'un hôtel. Un investissement de 13 millions d'euros a été consenti sur le site. L'aire se singularise par une passerelle qui relie les deux sens de l'autoroute, mais également par le premier hôtel wallon situé sur une aire autoroutière. Il s'agit d'un hôtel "Etap" de 86 chambres, qui sera terminé à la mi-septembre. L'aire de Lichtenbusch est une des 18 aires autoroutières wallonnes qui vont être "reliftées". La prochaine aire à présenter un nouveau visage sera celle de Spy, sur la E42. (belga)

28 août 2007

Le collège carolo veut une enquête interne

Des retards inexpliqués dans les marchés publics de la Ville. Une enquête interne a été confiée par le collège communal de Charleroi au secrétaire communal Jacques Bouvier, afin qu’il examine si des dysfonctionnements ont eu lieu.
On croyait la Ville de Charleroi repartie sur la bonne voie. Ce n’est pas encore le cas. Une enquête interne a en effet été confiée par le collège communal de Charleroi au secrétaire communal Jacques Bouvier, afin qu’il examine si des dysfonctionnements ont eu lieu au sein du service des Marchés publics des Affaires économiques de la Ville.
La raison de cette demande : des marchés publics devaient être passés depuis plusieurs mois et cette administration ne les a visiblement pas engagés, bloquant du même coup l’achat ou la réparation de véhicules essentiels au bon fonctionnement de la Ville.

Ainsi, depuis plusieurs mois, plusieurs services sont handicapés par l’absence de matériel de première nécessité. Actuellement, une quarantaine de véhicules de police sont immobilisés, en attente de pneus neufs. Dans les services de la Propreté publique, deux des dix balayeuses seulement fonctionnent, deux des trois compacteurs sont indisponibles et le seul camion-grappin est à l’arrêt lui aussi, tout comme la moitié du petit matériel roulant de nettoyage, qu’il s’agisse de pièces à acheter ou de pneus à remplacer.
Or, dit-on au collège communal, les décisions politiques ont été prises en juin quant au mode de passation de ces marchés mais leur concrétisation administrative n’a pas suivi. Une récente réunion, assortie d’un procès-verbal, a d’ailleurs fait l’objet d’une mise en demeure officielle du collège à l’adresse du responsable de ce service, au sein du département des Affaires économiques. Selon les éléments dont on dispose actuellement, il semble bien que les freins mis à l’exécution des décisions politiques aient pour origine des tiraillements internes à cette administration de l’OGMF (Office général des Marchés et Fournitures), entre son directeur et certains de ses subordonnés.
La situation n’évoluant pas, le collège communal a donc demandé au secrétaire communal d’établir ce qu’ont pu être ces dysfonctionnements et de lui faire rapport, en vue de sanctions éventuelles.

27 août 2007

Les opérateurs de GSM se rebiffent

Proximus, Base et Mobistar, réunis au sein du GSM Operators Forum, ont annoncé avoir introduit un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle contre une ordonnance du Parlement bruxellois. Les opérateurs estiment que le législateur bruxellois a outrepassé ses compétences en fixant des normes pour les ondes électromagnétiques des antennes relais.
Les trois opérateurs de téléphonie mobile actifs en Belgique, Proximus, Base et Mobistar, réunis au sein du GSM Operators Forum (GOF), ont annoncé ce lundi dans un communiqué commun avoir introduit le 24 août un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle contre une ordonnance du Parlement bruxellois. Les opérateurs de téléphonie mobile estiment que le législateur bruxellois a outrepassé ses compétences en fixant des normes pour les ondes électromagnétiques des antennes relais.
L’ordonnance visée, adoptée le 16 février 2007, prévoit des valeurs limites de 3 Volt/mètre pour les ondes électromagnétiques des antennes, « là où la norme fédérale actuelle s’élève à 20,6 Volt/mètre pour les réseaux de télécommunication entre 10 MHz et 10 GHz », précise le communiqué du GOF. Les GSM fonctionnent actuellement dans une bande de fréquence de 900 MHz.
Selon les trois opérateurs, « la norme fédérale existante est déjà quatre fois plus sévère que les règles européennes en vigueur qui se basent sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé ».
Les opérateurs du GOF justifient leur recours en annulation par le fait que le législateur bruxellois a outrepassé ses compétences en fixant ses propres normes. « La mesure ressort des domaines de la Santé publique et de la Communication électronique et constitue donc une compétence fédérale », considèrent-ils.
Pour les opérateurs, une norme de 3 Volt/mètre conduirait à une augmentation importante du nombre d’antennes GSM à Bruxelles. Craignant que les prestations de services en pâtissent, le GOF ajoute qu’une application de normes divergentes selon les régions mettrait en péril le fonctionnement du réseau national existant.

Sire, il n'y a pas de bonne nouvelle

Joëlle Milquet :"Il y avait des solutions"
MAJ 24/08/07

La présidente du CDH ne se sent en rien responsable de l'échec des négociations.Il ne devait y avoir d'échec ni hier, ni jeudi dernier. Il y avait des solutions : il fallait les voir.

Elle est présentée, tant par les partis flamands que par les libéraux, comme "LA" grande responsable de l'échec des négociations : Joëlle Milquet, la présidente du CDH.
Vous sentez-vous responsable de l'échec des négociations ?
C'est très caricatural. Il ne devait pas y avoir d'échec, ni hier, ni jeudi dernier. Il y avait des pistes de solutions en termes institutionnels. Mais il fallait les voir, les exploiter, les proposer et ne pas se fixer sur l'obsession des deux tiers. On pouvait vraiment travailler à partir de propositions de compromis raisonnables préparées. Hier encore, j'ai soumis au formateur des propositions concrètes et originales de compromis. Est-on responsable d'un échec lorsqu'on considère que la frontière est franchie, lorsqu'on respecte les engagements que tous les partis francophones ont pris publiquement ? Dans un gouvernement à majorité simple, on peut difficilement faire une grande réforme de l'Etat parce qu'on n'a pas la majorité des deux tiers. Cela ne s'est jamais fait. Au mieux, on organise une procédure pour après. C'est très facile de critiquer le CDH. Mais que refusons-nous en fait ? Les ultimatums que la N-VA a posés.
Qu'est ce qui vous paraissait inacceptable dans les propositions ?
Les francophones se sont toujours opposés à de grands transferts de compétences, ceux qui touchent notamment des éléments de l'impôt et de la Sécurité sociale. Je ne veux pas entraîner la Wallonie et Bruxelles dans une dangereuse concurrence fiscale; je ne veux pas qu'un enfant bruxellois ou wallon reçoive des allocations familiales différenciées.
Tout est-il à rejeter dans les propositions flamandes ?
Sur une série de thématiques pointues en matière d'emploi, on peut régler les choses par accord de coopération ou à la majorité simple. On peut aussi prévoir, dans certains organes, la présence de représentants, à titre d'observateurs, des Communautés et Régions. On a marqué des ouvertures parce qu'elles paraissaient logiques ou parce qu'elles ne mettaient pas à mal l'unité économique.
C'est Yves Leterme qui n'a pas su saisir les compromis ?
Je ne critique personne. Les contraintes du CDH et des francophones étaient connues de tous depuis début juillet. Nous les avons répétées à Yves Leterme et à Jean-Luc Dehaene. Nous avons également dit que, pour la majorité des deux tiers, il fallait que l'appoint soit équilibré, tant flamand que francophone pour éviter que les réformes passent avec le soutien unanime des Flamands. Ce n'est pas ce qu'on nous a proposé.
Les francophones MR et CDH étaient-ils unis dans cette négociation ?
Jeudi dernier, la position des francophones était collective et claire. J'aimerais bien qu'à l'avenir, elle soit soutenue d'une manière plus collective et plus ferme. Surtout quand nous discutons de l'avenir de l'Etat fédéral. Les francophones doivent être debout, fermes, collectifs et solidaires.
Le MR dit que le CDH a été isolé, au chapitre institutionnel, mais aussi dans tous les autres dossiers...
Je ne sais pas ce que le MR a fait quand il a dû négocier avec les écologistes et les socialistes. Ecolo et le PS étaient-ils plus proches du MR que ne l'est le CDH ? Une différence dans la vision de certains dossiers, de certaines politiques... est-ce que cela devient un crime dans la constitution du gouvernement ? Si c'est comme cela que l'on veut faire de la politique... Sachez que le CDH a été le plus actif, a participé à tous les groupes de travail, pourtant avec des équipes plus réduites. Nous avons déposé beaucoup plus d'amendements que tout le monde. J'ai essayé de rendre la note plus mobilisatrice. Je n'ai pas raté une réunion...
Joëlle Milquet, madame "Non" ?
Pas du tout. Je suis madame "Oui", mais pour des choses raisonnables, équilibrées et qui vont dans le sens des engagements que j'ai pris vis-à-vis des gens et qui ne lèsent pas fortement les francophones. Je suis une femme qui construit, une femme de compromis.

Val Duchesse Academy
Qui est le principal responsable ?

Mis en ligne par La Libre, le 24/08/2007

Dès jeudi soir, un forum a été ouvert avec cette question sur notre site lalibre.be. Synthèse de quelques réponses - très diverses ! - apportées par les internautes.
L'aveuglement flamand. Les Flamands ont cru que parce qu'ils sont riches et nombreux, leurs propositions seraient acceptées sans problème par ces francophones pauvres et dociles, persuadés que les solutions issues de leur intelligence supérieure sont sans aucune contestation possible les meilleures pour tous. Mais certaines de leurs exigences sont bel et bien inacceptables pour les francophones, du moins si l'ambition est de continuer avec la Belgique.
Joëlle Milquet a donc résisté avec beaucoup de sang-froid, et je tiens à l'en féliciter. Comment le CDH aurait-il pu accepter de soutenir une réforme de l'Etat exigeant les 2/3 qui n'auraient pu être obtenus qu'au Nord du pays ? Quel homme politique responsable aurait pu accepter un tel déséquilibre ? Didier Reynders peut-être ? Le détricotage d'un Etat ne peut se faire à la va-vite. Surtout étant donné le gros doute actuel qui existe sur la réelle volonté des Flamands de continuer avec la Belgique. (Tontonnippon)
Il y en a trois. La principale est Madame Milquet qui a tout bloqué. Elle a pour seul but d'écarter MR et VLD, et ce qui est plus grave, d'imposer aux citoyens l'Olivier "pourri" refusé par la majorité des Belges, qui ont désavoué largement ce scénario lors des élections. Mais "Madame Jowelle" a son objectif, poussée par ce cher Elio qui ne manquera pas de la carboniser une fois son retour assuré.
Le second est Bart De Wever, qui a porté contre vents et marées les visées indépendantistes de son parti, communes au VB, à Spirit et à De Decker. Au point de se demander s'il ne faut pas l'isoler avec ses coreligionnaires dans un cordon sanitaire. Le troisième est l'inénarrable Olivier Maingain, boutefeu extrémiste francophone, qui a des avis sur tout, et sabote tout. A noter qu'il est actuellement plus présent dans les médias qu'en une législature de 4 ans au Parlement et dans les Commissions où il brille par ses absences répétées. (Vitriol)
Yves Leterme ! Leterme en est le principal responsable à cause des promesses qu'il a faites à ses électeurs. Il n'a pas compris que ces promesses étaient incompatibles avec un rôle de premier ministre de tous les Belges. D'autre part il est obsédé par les problèmes communautaires, alors que les francophones n'ont même pas envie d'en discuter. (Walligator)
Plutôt Di Rupo. Le plus grand responsable de cet échec est M. Di Rupo, qui n'a rien fait pour améliorer l'image de la Wallonie depuis des années. A mes yeux, la mouvance limite mafieuse du PS wallon, a terni l'image des Wallons en Flandre. Mais après ce grand responsable, il y a aussi des fachos tels que De Winter, De Wever et autres Dedecker qui ne vont pas améliorer les choses. (Bernard)
Le monde politique belge. Le vrai coupable de la crise, qui s'aggrave avec les années, c'est le monde politique belge, englué dans sa particratie, son carriérisme et sa petitesse. Pour mieux dissimuler son incompétence, il se contente de jeter en pâture au peuple quelques slogans démagogiques. L'orchestre politique belge manque décidément de ténors, soit qu'ils se font plus rares, soit qu'ils sont à la solde des groupes de pression, soit qu'ils se contentent de donner de la voix juste avant les élections. En l'occurrence, il ne s'agit pas uniquement de l'intérêt des francophones, mais de l'avenir d'un pays fait de néerlandophones, de francophones, de germanophones et d'allophones. Dans la crise actuelle, chaque parti doit être capable de faire les concessions nécessaires pour atteindre le consensus, la démocratie étant à ce prix. (Fernand Hessel).
Les médias. Jamais, on n'a vu des médias aussi présents dans des négociations. A croire que c'est eux qui négociaient. C'est impossible d'avancer si tout ce qui est dit se retrouve automatiquement dans les médias. Cela empêche toute prise de position nuancée et amène uniquement de la passion et de la rancoeur.
Les Wallons peut-être. Je suis Français, et j'adore votre pays. Quand je lis les journaux belges, notamment "La Libre Belgique", je suis frappé par les thèmes développés par les éditos. Finalement les journalistes reprochent moins à la Flandre d'avoir voulu imposer ses choix politiques confédéralistes, qu'aux Wallons de n'avoir rien su proposer. A la place des Wallons, je me demanderais quel est le poids des politiques francophones menées depuis 20 ans : dans les négociations on pèse son poids économique. La Flandre a une politique libérale, la Wallonie une politique faite des vieilles recettes du PS. Si les Wallons veulent peser un peu plus, qu'ils remontent leurs manches et travaillent plus (pour gagner plus selon la formule consacrée de ce côté-ci de la frontière) : le rapport de force s'en trouvera changé ! (Kyrius)
Les gouvernements Verhofstadt. Ils ont mis le communautaire au frigo pendant huit ans et ont refilé la patate chaude aux négociateurs actuels. Bizarre, non, que l'Open VLD soit demandeur maintenant d'avancées communautaires alors qu'il s'est tu pendant que MM. Verhofstadt et consorts dirigeaient le pays ! Et puis, je trouve la position du MR peu claire. Tantôt Didier Reynders convoque les présidents de tous les partis francophones pour démontrer à l'opinion flamande que tous ont adopté une position commune face aux revendications communautaires du nord du pays; tantôt il tourne le dos à Joëlle Milquet et fait les yeux doux aux négociateurs flamands. Enfin, je me demande si certains réagiraient de la même manière si la présidence du CDH était dans les mains d'un homme. Des propos comme "la Milquette", la "mère Milquet", "Jowelle" ont quelque chose de choquant. Qu'on l'apprécie ou pas, on ne peut lui reprocher de ne pas être restée fidèle à sa ligne de conduite, elle ! Quant à son "scotchage" éventuel au PS, je me demande comment Didier Reynders aurait négocié le coup s'il avait encore été avec les socialistes à la Communauté et à la Région ? Aurait-il apprécié qu'on dise son parti collé au PS ? (Newlook)
Le mot de la fin. Il y a un grand principe dont il ne faut jamais s'écarter en matière de management : il est plus important de trouver une solution qu'un responsable. Toute l'énergie dépensée à désigner un(e) méchant(e) n'est plus disponible pour trouver une manière d'en sortir.





Sire, vous recevez ce jour le formateur Yves Leterme pour évaluer sa mission après un mois de pénibles négociations. Il vous avait promis de vous retrouver ce 17 août avec de « bonnes nouvelles ». Nous sommes au regret de vous annoncer qu'il n'en sera rien. Force vous sera de constater que deux logiques s'affrontent sur le plan institutionnel. Vous verrez, Sire, que les négociateurs flamands et francophones ont déposé deux notes qui s'opposent en tous points. Celle des premiers se rallonge sans cesse : elle contient des points qui sapent le fragile édifice dont vous avez la charge. Celle des seconds est courte, provocante, comme si ses auteurs du CDH et du MR avaient peur de provoquer une crise, mais qu'ils voulaient à tout prix faire comprendre qu'il leur est impossible de dialoguer sur cette base. Pensez : une consultation populaire dans les communes autour de Bruxelles, quel brûlot ! Et leur refus d'une majorité des deux tiers.

Vous serez donc contraints d'acter, Sire, un profond désaccord.

Comment sortir votre Royaume de ce guêpier ? Humblement, nous vous conseillerions bien cette marche à suivre.

Conseillez aux négociateurs de se concentrer sur les volets socio-économiques et budgétaires de leur travail pour mettre en place un gouvernement susceptible de ne pas laisser le pays sombrer dans le marasme. Exigez qu'il y ait quelques avancées acceptables pour tous en matière de réforme de l'Etat, histoire de restaurer la confiance. Il n'y a pas si longtemps, Flamands et francophones avaient bien pu s'entendre au sujet de BHV

Vu le caractère aigu du fossé séparant les deux Communautés, suggérez à leurs représentants de s'engager à se retrouver dans la foulée autour d'une table pour discuter en profondeur de l'avenir du pays. Pour autant qu'ils le souhaitent encore ? Dans ce cas, les Flamands devraient laisser tomber quelques symboles, les francophones devraient s'entendre sur un projet clair susceptible d'ouvrir la porte à quelques « oui ».

Ah, Sire ! N'oublions pas Le formateur que vous avez nommé peine à incarner un avenir commun. C'est, à nos yeux, la condition sine qua non pour que vous lui donniez une seconde chance.

MOUTON,OLIVIER (Le Soir)


Déclaration de Leterme à 14H30
Pour le président du PS, Elio Di Rupo, aucun parti francophone n'est prêt à accepter l'inacceptable programme des Flamands. Didier Reynders, le président du MR, a annoncé une prochaine concertation entre francophones. Qu'en pense le président du PS ? De son côté, Yves Leterme fera rapport au Roi à 12H30 et fera une déclaration à 14H30.


  • La presse flamande en ligne, ce matin


    La Libre:
  • FORUM: Acceptez-vous l'idée d'une Belgique confédérale?
  • Notre dossier "Val duchesse academy"

  • Les partis flamands multiplient leurs exigences

    MAJ 16 août 2007

    67 jours sans gouvernement. MR et CDH ont reçu le dernier carat des exigences flamandes. Ils préparent leur réponse. Affrontement en vue.

    Mardi matin, Yves Leterme a lu, oralement, aux partis francophones de l'Orange bleue, CDH et MR, la fameuse liste de revendications flamandes en matière communautaire. Oralement, pour limiter les risques de fuites Nous avons cependant pu en reconstituer le puzzle. Et nous vous en livrons les pièces.

    Le 29 juillet, le formateur remettait aux partenaires une première liste communautaire : 14 points à réaliser, selon lui, à la majorité simple.

    Samedi 11 août et lundi 13, il soumettait aux francophones une deuxième liste institutionnelle : une vingtaine de points requérant une majorité simple ou des deux tiers (voir tableau).

    Ce mardi 14 août, une troisième liste a complété, et officiellement clôturé, les revendications communautaires flamandes actuelles : 25 points, certains nouveaux, d'autres complétant ou amplifiant des points antérieurs.

    Dans cette troisième liste, 16 points ne nécessiteraient pas, selon Leterme, de grandes discussions : ils iraient de soi, dans la logique flamande de paquets homogènes de compétences. Ce qui n'est nullement l'avis des francophones

    En tout, ce déshabillage flamand de l'Etat fédéral comporte une soixantaine de points. Dont la régionalisation ou communautarisation déjà évoquée de l'IPP (impôt des personnes physiques), de l'Isoc (impôt des sociétés), de la politique des grandes villes ou des baux à loyer.

    Nous vous dévoilons ci-dessous la quasi-totalité des exigences flamandes de cette troisième et dernière liste.

    Première partie, les points « évidents » pour les Flamands :

    – la SABAM : les partis flamands veulent la communautariser (c'est la problématique des droits d'auteur et intellectuels) ;

    – le code de la route : au départ, il était question de régionaliser la politique de limitation de vitesse (les partis flamands veulent généraliser le 70 km/h au lieu du 90), puis du marquage au sol. Dans cette troisième note, c'est tout le code de la route qui est visé. Notamment la perception des amendes, les francophones n'étant pas jugés assez répressifs. Mais la crainte francophone, au-delà du principe, tient à l'étape suivante : si les infractions au code de la route sont différentes au nord et au sud, on pourrait en arriver à une régionalisation des magistrats concernés, les juges de police, et du degré d'appel ;

    – l'immatriculation automobile : demande de régionalisation. Sur le modèle allemand ou suisse, où les voitures arborent une plaque régionale ou cantonale. Le lion des Flandres à la place du « B » ?

    – la politique des soins de santé : au départ, les partis flamands voulaient des représentants des Communautés dans les organes de l'Inami. Désormais, ils veulent que les Communautés aient leur mot à dire en matière de remboursements, donc puissent dire si l'Inami rembourse ou non tels types de prestations ;

    – les compétences des tribunaux : les partis flamands réclament un droit d'initiative des Communautés et Régions pour définir les compétences des tribunaux. Ce qui, d'un point de vue francophone, aboutirait à la création de tribunaux régionaux ;

    – les ordres professionnels : il s'agit de scinder ceux qui ne le sont pas encore, comme l'ordre des médecins ou des architectes. Ce qui ne serait pas sans conséquence pour ceux habitant la périphérie bruxelloise ;

    – le Ducroire : l'idée flamande est d'y renforcer la représentation des Régions ;

    – le jardin botanique de Meise : après les infrastructures, les partis flamands veulent régionaliser les collections fédérales ;

    – l'Institut national de statistique : les partis flamands demandent une représentation des Régions ;

    – l'autonomie constitutive des Régions et communautés : les partis flamands veulent l'élargir. Pour donner un pouvoir constituant à la Flandre, qui rêve d'une Constitution (des projets existent) ? Pour définir eux-mêmes les circonscriptions électorales pour les élections régionales – et rendre plus ardue l'élection d'un francophone au Parlement flamand ? Certains le croient.

    Deuxième partie, les points à vraiment discuter :

    – la fiscalité : les partis flamands veulent transférer les mécanismes de déductibilité de l'impôt aux Régions et Communautés. Tout ce qui peut être déduit de la déclaration fiscale (garde d'enfants, dons aux associations ) serait fixé au niveau régional ;

    – les allocations familiales et tout ce qui concerne la famille et les enfants dans la sécurité sociale : demande de communautarisation. Ce qui, au-delà du principe, poserait problème pour les enfants de Bruxelles et de sa périphérie. Les francophones inscrits à l'école flamande recevraient-ils plus d'allocations familiales ?

    – l'économie sociale : à régionaliser ;

    – les conventions collectives de travail (CCT) : pour ce qui concerne les matières régionales et communautaires, les partis flamands veulent que les CCT ne relèvent plus du ministre fédéral de l'emploi pour avoir force obligatoire, mais des Régions. Les partenaires sociaux pourraient donc conclure des CCT auxquelles le gouvernement flamand donnerait force obligatoire. Pour les francophones, on touche au caractère fédéral de la Sécu, et, à terme, les partenaires sociaux risquent de négocier prioritairement en Flandre, où les marges de manœuvre sont plus grandes ;

    – les normes de sécurité civile : à régionaliser ; cela concerne le service médical d'intervention urgente, le statut des pompiers ;

    – l'expropriation publique : les partis flamands veulent accroître les compétences régionales en la matière ;

    – les achats de la Défense nationale : il s'agit de réintroduire la notion de compensation et de fixer une clef de répartition entre Régions. Parce que les achats bénéficient beaucoup à certaines entreprises wallonnes ? Ces compensations avaient en tout cas été supprimées après les affaires Agusta, Dassault et autres, pour éviter les dérapages

    Au-delà de ce troisième paquet de revendications flamandes – qui, on l'a vu, ne retient rien en matière de pensions –, revenons sur quelques points « surprises » de la deuxième liste flamande, datant de samedi :

    – l'acquisition de la nationalité et le statut des étrangers : au nom de l'intégration culturelle, les partis flamands demandent que les Communautés puissent ajouter des conditions complémentaires en ces matières, conditions liées à l'« inburgering », l'intégration. Comme l'apprentissage du néerlandais ;

    – l'assistance juridique : demande de communautarisation, avec clef de répartition. Actuellement, comme elle est liée au niveau de revenu, l'assistance juridique profite davantage aux Wallons ;

    – les poursuites pénales : les partis flamands veulent que les Communautés et Régions aient leur mot à dire pour les matières de leurs compétences ; qu'elles puissent, par exemple, fixer des priorités, comme l'environnement. Les francophones acceptent l'idée de donner des priorités aux parquets, mais veulent que le ministre fédéral de la Justice reste compétent. Les Flamands parleraient, eux, d'un ministre de la Justice en Région flamande.

    Une triple liste à laquelle s'ajoute, précisent les partis flamands, « bien sûr » la question symbolique de BHV


    Les francophones ont aussi leurs exigences

    En quittant Val Duchesse jeudi en fin de soirée, la présidente du CDH, Joëlle Milquet, a rappelé que la majorité orange bleue ne dispose pas d’une majorité des 2/3 et qu’il n’est donc pas possible d’effectuer de grands transferts de compétences. Et d’ajouter que les francophones ne sont d’ailleurs pas demandeurs de tels transferts.

    On peut résoudre beaucoup de problèmes dans le contexte fédéral actuel, a encore insisté la présidente des Humanistes. Pour elle, il faut être réaliste. Quand on a seulement de l’argent pour construire une maison à un étage, on ne peut en construire une à deux étages. Or, l’orange bleue n’a pas les 2/3.

    « Je n’en peux rien si le roi a demandé au formateur de constituer un gouvernement qui ne dispose que de la majorité simple », a-t-elle encore commenté parlant d’une « impasse temporaire ».

    Peu avant, le sénateur et négociateur CDH Francis Delpérée avait abondé dans le même sens. Pour lui, la situation actuelle conduira peut-être certains à accepter la vérité des chiffres et à devenir plus réalistes.

    Le président du MR, Didier Reynders, est quant à lui resté vague sur la position des francophones. « J’ai communiqué au formateur la position commune des partis francophones. On verra quelle sera la réponse des partis flamands », a-t-il dit.

    Les partis francophones MR et CDH s’étaient concertés dans l’après-midi sur la réponse commune qu’ils allaient donner aux exigences flamandes en matière de réforme de l’Etat.

    Il ne s’agit pas seulement d’une réponse aux revendications flamandes ou de contre-propositions mais aussi de demandes francophones spécifiques portant notamment sur le statut de Bruxelles ou le Sénat paritaire, apprenait-on dans l’après-midi de source libérale.

    Peu après, le CDH précisait que la réponse que les présidents des partis francophones transmettraient au formateur soulignait qu’étant donné que le gouvernement orange bleue ne disposera pas de la majorité des 2/3, toutes les revendications qui nécessitent une majorité spéciale, y compris celles des francophones, ne peuvent qu’être renvoyées après la constitution du gouvernement dans le cadre d’une procédure à déterminer avec d’autres partenaires.

    Sur ce dernier point, une certaine confusion régnait en fin de soirée.

    Les porte-parole de Didier Reynders faisaient en effet valoir que le MR n’était pas d’accord avec cette attitude quant aux revendications nécessitant les 2/3. Et de rappeler qu’avant la dissolution des chambres, le MR a voté une liste d’articles soumis à révision et qu’il a donc implicitement accepté le principe d’entrer dans un gouvernement appelé à réformer l’Etat.

    Interrogé sur ce point en quittant Val Duchesse, M. Reynders n’a pas répondu à la question et s’est contenté de répéter qu’il avait transmis la position commune des partis francophones au formateur.

    MAJ 27/08/2007

    Questions sur le "vice-roi"

    L'influence de Didier Reynders au Palais est jugée trop importante par certains présidents de parti.On attendait la nomination de deux co-médiateurs mais la solution tarde.Relancer la négociation ? Pas si simple que cela...

    Décidément, on est en plein brouillard... Et la situation plus inédite que jamais. Avant la démission du formateur, Yves Leterme, les négociations avaient été suspendues depuis une semaine. En fait, les quatre présidents de partis de l'orange bleue (MR, CDH, CD & V et VLD) n'ont jamais autant négocié que pendant cette suspension des négociations. Et depuis que le Roi est rentré précipitamment du sud de la France pour relever Yves Leterme de sa mission, il ne se passe officiellement plus rien non plus. Officiellement car en coulisses, on assiste à de multiples parties de bras de fer. On est dans une espèce de no man's land politique.
    C'est donc au titre d'ancien informateur que Didier Reynders a été chargé par le Roi de lui proposer le nom d'une ou deux personnalités capables de relancer les négociations. L'option était d'envoyer au feu une personnalité du CDH, formation jugée par les autres partis responsable de l'échec d'Yves Leterme. Un nom semblait faire l'unanimité : Raymond Langendries, ancien président de la Chambre. Mais le CDH, considérant qu'il s'agissait-là d'un piège tendu par les autres partis, par le CD & V en particulier - dangereux quand il est blessé -, a souhaité qu'une personnalité flamande accompagne Raymond Langendries dans sa mission. Peu d'enthousiasme sur les bancs flamands... Le CD & V, ayant déjà brûlé deux des siens - Dehaene et Leterme -, n'a pas bronché. Restait le VLD : le nom de Heman De Croo, un autre ancien président de la Chambre, est sorti du chapeau, même si, aux yeux de Bart De Wever (N-VA), De Croo n'est pas un véritable flamand... Le scénario semblait prendre corps, samedi, notamment après que le Roi ait reçu en audience les présidents de la Chambre, Herman Van Rompuy (CD & V) et Armand de Decker (MR). Les heures ont passé et on a bien senti qu'il y avait un problème. On a pensé, un moment, que le Roi attendait la fin du pèlerinage de l'Yser pour recevoir les deux démineurs. Mais toujours rien, dimanche. Et puis, de différentes sources CD & V, on a vu que ce scénario ne passait plus. Fausse piste, faisait-on savoir. Motif ? le CD & V semblait vraiment vouloir que le CDH, la souris qui a dompté le lion flamand, s'avance seul et défende la solution que la présidente, Joëlle Milquet, répétait avoir défendue cette fameuse nuit où elle s'est retrouvée face à 4 hommes en colère.
    Remballés...
    L'attitude du Palais était, elle aussi, critiquée à demi-mots par certains négociateurs. Pourquoi, diable, le Roi n'a-t-il pas reçu tous les présidents de partis alors qu'il y a une semaine, lors de la suspension des négociations, il l'avait fait. Certains partis râlent parce que le Palais les a ignorés depuis jeudi et parce que Didier Reynders, a été élevé en quelques jours au rang de "vice-roi". C'est donc lui, disait-on, qui porte la parole du Roi mais aussi qui remplit le rôle de syndic'des présidents sans en avoir été officiellement chargé. Ce week-end, certains présidents de parti en ont été réduits, pour avoir de l'information, à appeler le Palais royal, où ils se font remballer...
    Bref, dimanche soir, alors que dans les rédactions on avait préparé les biographies des deux élus, Langendries et De Croo, les gardes du Belvédère fermaient les grilles de la résidence d'Albert II et de Paola. Seront-ils quand même désignés ce lundi ? Feront-ils un petit tour de manège pour détendre l'atmosphère ? Ou le Roi demandera-t-il à Didier Reynders de relancer la machine ?
    Ce matin, en tous les cas, le Roi recevra un homme détendu, hâlé par le soleil de Toscane d'où il a suivi les péripéties de la négociation gouvernementale : un certain Guy Verhofstadt, Premier ministre démissionnaire. Bienvenue au pays.

    Sarkozy et Kouchner, un équilibre délicat sur la scène internationale

    Après trois mois de travail en commun, le président Nicolas Sarkozy et son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner se veulent complémentaires, mais ce dernier apparaît souvent contraint de s'effacer ou de chercher ses marques face à l'activisme du chef de l'Etat. Le président de droite et son ministre, recruté à gauche au titre de "l'ouverture" et désormais cible de ses anciens amis socialistes, sont apparus au fil des dossiers en harmonie, ou en rivalité à peine masquée. "Quand un président de la République, élu au suffrage universel et avec quel score, veut prendre en mains un dossier, il le prend", reconnaît M. Kouchner dans le journal Le Parisien de dimanche. "Moi, des dossiers, je n'en manque pas", ajoute-t-il toutefois. Tous deux auront lundi l'occasion d'afficher leurs ambitions en politique étrangère lors de l'ouverture de la 15ème conférence des ambassadeurs de France. L'Elysée annonce un "discours important" de M. Sarkozy dans la matinée, le premier consacré à la politique extérieure dans son ensemble depuis son élection le 6 mai. M. Kouchner de son côté, dans une allocution en début d'après-midi, entend lui aussi affirmer sa volonté de faire évoluer son ministère, en appelant les diplomates à "s'interroger" sur l'action extérieure de la France et à savoir "penser différemment", indique-t-on au Quai d'Orsay. La tradition française qui fait de la politique étrangère le "domaine réservé" de la présidence, devrait néanmoins être bien respectée. "Les grands enjeux seront fixés par le président, et le ministre s'inscrira dans ce cadre", promet un diplomate. Mais M. Sarkozy, qui déploie une intense activité pour s'imposer sur la scène extérieure, et M. Kouchner, ancien "french doctor", figure depuis 35 ans de la scène humanitaire et médiatique internationale, devraient aussi affirmer leurs tempéraments respectifs. "Le président a sa personnalité, son style, le ministre aussi", fait-on valoir au Quai d'Orsay. "Au Darfour ou à Bagdad, on a vu leur complémentarité", relève Dominique Moïsi, de l'Institut français des relations internationales (Ifri), en référence à l'action de M. Kouchner dans le conflit inter-soudanais et à son récent voyage en Irak, le premier d'un haut responsable français dans ce pays depuis le début du conflit en 2003. Sur ces deux sujets, M. Sarkozy a apporté un soutien marqué à son ministre. En revanche, "sur la Libye, on a vu la rivalité", fait observer M. Moïsi en allusion au rôle très en retrait réservé à M. Kouchner dans la libération des infirmières bulgares, tandis que les projecteurs étaient braqués sur M. Sarkozy et son épouse Cécilia. Pour Bruno Tertrais, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), Bernard Kouchner parvient à s'affirmer face à l'activisme de M. Sarkozy en se consacrant prioritairement à certains dossiers qu'il connaît bien en raison de son long engagement humanitaire, mais au détriment d'autres sujets. "Il donne le sentiment d'être le ministre des crises, des dossiers chau ds" comme le Liban, l'Irak, le Darfour ou le Kosovo, mais sur la question capitale du nucléaire iranien "on attend toujours qu'il s'exprime" de manière substantielle et "on attend aussi toujours une expression forte sur des régions importantes, comme l'Asie". Quant à la concurrence de M. Sarkozy pour lui ravir les feux de la rampe, "c'est un problème auquel il est exposé, mais ni plus ni moins que tous les autres ministres. C'est le mode de fonctionnement de la présidence Sarkozy, en tous cas pour l'instant", estime M. Tertrais.

    Le risque de récession aux Etats-Unis est le plus élevé depuis 2001

    Le risque d'une récession est le plus élevé aux Etats-Unis depuis 2001 et il est trop tôt pour affirmer que la crise financière liée aux excès des prêts hypothécaires est terminée, a estimé dimanche Larry Summers, ancien secrétaire américain au Trésor.

    "Nous avons vu un rétablissement, un certain retour à la normale cette semaine, mais je pense qu'il est bien trop tôt pour juger que la crise est terminée", a déclaré M. Summers, sur la chaîne de télévision ABC. Larry Summers, qui a servi de 1999 à 2001 sous le président Bill Clinton, fait référence à un assèchement du crédit provoqué par une perte de confiance et un manque de visibilité de l'ampleur réelle de la crise des prêts hypthécaires à risque (subprime) aux Etats-Unis. La banque centrale américaine comme son homologue européenne, la BCE, ont injecté des dizaines de milliards de dollars et d'euros pour permettre aux banques et autres institutions d'avoir accès à des liquidités. Pour M. Summers, il est loin d'être certain que la purge du secteur financier est terminée et surtout il est trop tôt pour estimer l'impact de la crise sur le reste de l'économie. "La première raison c'est que l'on ne peut pas savoir s'il ne va pas y avoir une autre mauvaise surprise dans le secteur financier et deuxièmement, nous n'avons pas eu le temps d'évaluer l'impact que cela aura sur l'économie réelle et le processus de création d'emplois dans notre économie", a-t-il souligné. Néanmoins, "je ne pense pas que nous ayons les éléments nécessaires pour prédire une récession mais je dirais que les risques que nous en ayons une sont les plus élevés depuis les attentats du 11-Septembre", a souligné M. Summers qui travaille désormais pour une banque d'investissement D.E. Shaw and Co. Il a aussi appelé à ne pas seulement penser aux entreprises financières touchées par la crise mais surtout à ceux qui ont fait un emprunt et qui ne peuvent le rembourser. "Il faudrait se concentrer sur les propriétaires (d'une maison), il faut se concentrer sur celui qui a fait un emprunt immobilier", a souligné l'ancien président de l'université de Harvard.

    Pèlerinage de l'Yser: nouvel appel à une réforme de l'Etat

    Le 80e pèlerinage de l'Yser se déroule dimanche à la Tour de l'Yser à Dixmude. Le thème de cette édition est "hier, aujourd'hui, demain". Dans son discours, le président du Comité de Pèlerinage de l'Yser, Walter Baeten, va demander aux francophones d'abandonner leur "non" à une réforme de l'Etat.Quelques milliers de personnes se sont déjà rassemblées vers midi sur la plaine de l'Yser. De nombreux hommes politiques, surtout de la N-VA, de Spirit et du CD&V, assistent traditionnellement au pèlerinage. Le ministre-président flamand Kris Peeters est présent, contrairement à son prédécesseur et ex-formateur Yves Leterme, pour ne pas offenser les francophones, d'après certaines informations. Les ministres flamands Bert Anciaux (Spirit) et Hilde Crevits (CD&V) sont également présents.

    Le ministre-président wallon, Rudy Demotte, avait été invité mais il n'a pas répondu à l'invitation.Le président Walter Baeten reviendra dans son discours sur l'actualité politique. Il appellera à de nouvelles étapes dans la réforme de l'Etat, pour assurer une meilleure gouvernance. Si les francophones continuent à dire "non", la Flandre sera obligée d'entreprendre des démarches unilatérales et de geler les transferts en direction de la Wallonie.

    24 août 2007

    Le fils de Cariat avait usurpé ses diplômes

    Une nouvelle affaire à l'ICDI. Il s'agit d'une grave imposture, d'un « manquement inacceptable », selon une note interne de l'intercommunale de collecte et de destruction des Immondices de Charleroi (ICDI), dont Le Soir a pu prendre connaissance.
    Pendant quinze ans, le directeur d'exploitation de cette entreprise de traitement des déchets, la première du Hainaut en importance, a abusé sa hiérarchie. Luc Cariat affirmait être « titulaire du diplôme de l'enseignement supérieure (sic) en sciences sociales. » Renseignements pris auprès de la Haute École libre de Bruxelles qu'il disait avoir fréquentée durant ses études, il ressort d'une attestation que l'intéressé n'a été inscrit au sein de l'établissement que pendant les années 89-90 et 90-91 en première « assistant social », et qu'il a échoué à chacune de ses tentatives !
    Il apparaît donc non seulement que le cadre a menti mais aussi que sa fausse déclaration lui a permis d'obtenir un emploi d'attaché dans l'intercommunale avec une échelle barémique et une indemnité de diplôme, mais elle l'a aussi autorisé à poursuivre une carrière correspondant à celle d'un agent porteur d'un diplôme de l'enseignement supérieur. Il occupe ainsi l'un des quatre postes de management de l'ICDI tout à fait indûment.

    C'est en juin 1992 qu'il présente sa candidature. Luc Cariat adresse un courrier au président de l'ICDI. Il s'agit de son père, Lucien Cariat, qui accorde à sa demande une attention particulière puisque dès le lendemain de la date du dépôt de la candidature, le conseil de direction décide de le recruter en tant qu'attaché au service des relations publiques. Pas de trace du diplôme dans le dossier – et pour cause ! On croit l'agent sur parole. On ne lui demande pas de produire de preuve. C'est bien la seule institution où l'on procède ainsi. En tout cas, il sera nommé plus tard à titre définitif, sur sa bonne foi, et changera de fonction, alors que son épouse prend sa succession aux relations publiques.
    « Son père n'hésite pas à vanter les mérites de Luc », rapporte un ancien administrateur. Sait-il que le fiston a raté ses études ? « Dans une délibération du conseil d'administration, il le bombarde même “ingénieur industriel ICDI” pour justifier sa promotion de cadre ». C'est un grade qui n'existe pas, mais ça passe à l'intercommunale.
    Luc Cariat est donc renseigné comme « ingénieur industriel ICDI » : il gravit l'échelle des responsabilités à toute vitesse et en atteint le sommet. Chargé de la direction de l'exploitation, il compose avec Jean-Louis Pirot, responsable de l'usine d'incinération de Pont-de-Loup, et Christian Blondeel, directeur financier, le triumvirat de confiance. Tout en restant dans l'ombre de son père. Luc Cariat n'a ni le charisme, ni l'étoffe de papa. « Je ne suis pas un homme politique », se plaît-il à répéter. Pourtant, il s'adjuge des mandats publics, au Foyer Marcinellois notamment, la société de Logements sociaux à la tête de laquelle on trouve encore son père.
    Il faut un conseiller prévention à l'ICDI : c'est Luc qui répond à l'appel. Tout va pour le mieux tant que Lucien Cariat cumule au mandat de président le poste de directeur général. Les choses changent après son inculpation dans le cadre des affaires.

    En août 2006, le fils demande à être déchargé. Pour lui donner quitus, le nouveau président le prie de lui adresser un rapport d'activité et un état de situation sur la sécurité et le bien-être dans l'entreprise. Un courrier qui restera sans suite. Cette carence s'alourdit d'une série de constats d'incompétence et de négligences, dressés dans un rapport accablant des services de contrôle du bien-être au travail : « On peut en déduire que Luc Cariat n'a pas rempli l'essentiel de ses fonctions de conseiller en prévention », stipule ce rapport. Compte tenu de l'importance considérable de l'intercommunale, de sa responsabilité à l'égard de ses travailleurs, il s'agit de fautes lourdes. Il y a du licenciement dans l'air.

    17 août 2007

    Charleroi fête son 1.500.000e passager

    L'aéroport de Charleroi a accueilli vendredi matin son 1.500.000e passager. Il s'agit d'une passagère provenant de Molenstede (Brabant flamand) qui revenait de Gérone et qui était accompagnée de ses quatre enfants et de son mari.

    Mme Kortleven a été accueillie à sa descente d'avion avec du champagne dans une ambiance chaleureuse. Ses enfants ont eu droit à des cadeaux.

    C'est la première fois que les responsables de l'aéroport se rendent sur le tarmac pour célébrer un cap symbolique de passagers. Cette nouveauté s'explique par les nouvelles normes de sécurité à l'embarquement qui ne rendent plus possible ce genre de festivité au départ.

    L'an dernier Charleroi a organisé deux cérémonies du type de celle de vendredi matin.

    Le porte-parole indique que la prochaine célébration aura lieu pour le 2 millionième passager, soit vers le congé de Toussaint. Les modalités de la cérémonie diffèrent d'une fois à l'autre. Des billets gratuits ne sont pas exclus pour le 2 millionième passager.

    Le Centre Monnet est vendu

    En 1988, la société pétrolière Shell avait consacré un milliard et demi de francs belges à l'installation d'un centre de recherche sur un site de 20 hectares entre la E411 et la N4. Le site néolouvaniste avait été préféré à celui d'Haasrode, dans le Brabant flamand, en raison de l'environnement socio-culturel, des équipements collectifs, des lotissements résidentiels, de l'accès aisé à différentes écoles internationales

    Dix ans plus tard, les nuages assombrissaient le ciel au-dessus des bâtiments conçus par l'architecte Philippe Samyn, le père de la Grande Aula. La restructuration dans le secteur de la chimie amenait le centre de coordination de Shell à déplacer ses activités de la recherche et de l'expérimentation pures à la fourniture de services à des tiers. Une bonne partie du Centre Monnet était alors louée à des entreprises externes.

    Comme Shell y avait conservé peu d'activités pour son propre compte et que deux des entreprises hébergées, Basel (filiale de BASF et de Shell produisant du polypropylène) et Kraton (fabricant des polymères), avaient quitté les lieux, l'entreprise décida, au début de cette année, de chercher un nouveau propriétaire et un nouvel exploitant pour le site.

    C'est désormais chose faite. La société londonienne d'investissement immobilier International Real Estate (IRE) a annoncé la reprise du site Monnet. Le montant de la transaction n'a pas été révélé.

    Un parc scientifique

    pour la chimie et l'énergie

    L'objectif d'IRE est d'y créer un parc scientifique pour les entreprises chimiques et énergétiques. La vente devrait être concrétisée d'ici avril 2008.

    Quid du personnel ? Shell employait encore sur le site 45 personnes dans ses unités de recherche, de test et de statistiques, d'ingénierie et pour son secrétariat. « Nous mettrons tout en œuvre pour minimiser l'impact social, assure Jos Cenens, le directeur du centre. Nous essayerons de redéployer ces membres du personnel au sein du groupe. Mais cela ne sera pas facile. Nous avons prévu un programme de départs volontaires et des licenciements sont possibles. »

    Le Centre Monnet héberge aussi Hexion (production de résines thermoset), Shinetsu (PVC), Synthetis (logiciels) et Novéon (polymères acryliques pour produits cosmétiques et détergents), représentant au total entre 70 et 75 personnes. Tractebel Development Engineering – qui emploie 25 travailleurs – a décidé de quitter le site.

    « Ces entreprises ont été informées de la vente du centre et vont être contactées par le nouveau propriétaire », conclut Jos Cenens, précisant : « Il n'est pas question de fermeture du Centre Monnet. »

    Journées noires pour les Bourses

    Vendredi noir pour les Bourses asiatiques

    MAJ 17 août 2007

    Les Bourses d’Asie ont connu vendredi une nouvelle journée noire liée à la crise des prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis (« subprime ») et marquée par la dégringolade de Tokyo, tandis que les places européennes, hésitantes à l’ouverture, repassaient dans le vert.

    Après avoir dévissé jeudi, les places financières européennes semblaient soutenues par la performance meilleure que prévu de Wall Street jeudi soir qui s’est stabilisé in extremis, après avoir évolué en forte baisse durant presque toute la séance. L’indice Dow Jones a terminé sur une baisse de 0,12 %.

    Vers 08H10 GMT, la Bourse de Londres gagnait 0,98 % à 5.916,50 points. Elle avait perdu 4,10 % la veille. La Bourse de Paris était en hausse de 0,68 % à 5,301,05 points. Le CAC 40 avait terminé pour la troisième fois consécutive en baisse jeudi, abandonnant 3,26 % à 5.265,47 points.

    A Francfort, le Dax s’établissait à 7.280,10 points, en hausse de 0,14 %. Jusqu’alors relativement épargnée par la crise du crédit, il avait clôturé à 7.270,07 points jeudi en forte baisse de 2,36 %.

    Dans le reste de l’Europe, les Bourses relevaient également la tête : +1,25 % pour le Bel-20 à Bruxelles, +0,96 % pour l’indice S&P/Mib à Milan, +0,82 % pour l’AEX à Amsterdam, +0,70 % pour l’Ibex à Madrid, +0,48 % à Stockholm et +0,16 % pour le SMI à la Bourse suisse.

    Forte baisse à Tokyo

    En revanche, l’Asie connaissait un vendredi noir. La Bourse de Tokyo, deuxième place financière mondiale, a enregistré sa plus forte baisse vendredi depuis avril 2000 en plongeant de 5,42 %. Le Nikkei a terminé à 15.273,68 points, son plus bas niveau depuis le 7 août 2006, la remontée en flèche du yen paniquant le marché.

    L’indice avait déjà perdu 1,99 % jeudi et 2,19 % mercredi. Depuis le début de la tourmente boursière mondiale le 10 août, il a cédé 11,05 %.

    La crise des « subprimes » pousse les investisseurs japonais à rapatrier au plus vite leurs avoirs placés aux Etats-Unis et dans d’autres pays à taux d’intérêt élevés, afin de se mettre à l’abri du risque, ce qui a brusquement renforcé la devise nippone par rapport aux autres monnaies.

    La plupart des autres places asiatiques ont chuté à l’instar de Tokyo, malgré des démarrages en hausse, liés à des achats opportunistes. Séoul, la place d’Asie la plus meurtrie jeudi (-6,93 %), a de nouveau fortement chuté en clôture (-3,19 %) après avoir hésité en début de journée.

    A Hong Kong, l’indice Hang Seng a terminé en baisse de 1,4 % après avoir chuté de 6 % en séance, reculant temporairement sous les 20.000 points.

    Relativement épargné jusqu’ici, Shanghaï a tourné le dos à ses records en série pour chuter à nouveau, plombé par la déroute en séance de Hong Kong. L’indice composite a reculé de 2,28 % à 4.656,57 points.

    Après un début prometteur, Manille a également replongé dans le rouge et terminé à son plus bas niveau depuis le 27 décembre, abandonnant 1,97 %. Taïpeh a terminé en baisse de 1,35 % à son plus bas niveau sur trois mois.

    Même scénario à Singapour où l’indice Straits Times s’effondrait de 4,99 % en début d’après-midi après un bref passage dans le vert et à Kuala Lumpur, où l’indice a plongé brièvement de plus de 5 % avant de limiter ses pertes.

    Les courtiers ont vécu une séance un peu moins infernale à Sydney, où l’indice général a terminé en baisse de 0,73 %.

    Bombay était en net recul de 3,06 % à la mi-séance, tandis que Jakarta était fermée pour cause de jour férié. Les analystes n’entrevoient toujours pas la fin du krach boursier, craignant que nombre de banques ne dissimulent en ce moment de graves problèmes de recouvrement liés à la crise des « subprimes ».

    « Il est difficile de croire qu’il ne reste pas des cadavres dans les placards. Les problèmes sortent au grand jour seulement quand les banques le veulent bien », a commenté Eric Betts, stratège chez Nomura Securities à Sydney.

    Les banques centrales du Japon et d’Australie sont à nouveau intervenues vendredi sur le marché monétaire, injectant des liquidités pour répondre à un regain de la demande d’argent frais de la part des banques.

    La Banque du Japon (BoJ) a déversé 1.200 milliards de yens (8 milliards d’euros) dans le système financier, et la banque de réserve d’Australie (RBA) 3,87 milliards de dollars australiens (2,25 milliards d’euros).

    Trois anciens échevins inculpés à Charleroi

    Serge Beghin, Viviane Vanacker et Bernard Van Dyck, trois échevins de l'ancien collège de Charleroi, qui avaient temporairement succédé à des collègues inculpés, ont été à leur tour inculpés par la juge d'instruction Baeckeland.

    Ils sont inculpés pour faux et usage de faux par fonctionnaire public, dans le dossier dit des « collèges de signatures » et des faux PV de collège.

    Serge Beghin était devenu échevin le 29 juin 2006, en remplacement de Lucien Cariat, qui était à l'époque incarcéré et qui reste notamment inculpé dans le dossier de l'ICDI de faux, usage de faux, abus de biens sociaux et détournement.

    Viviane Vanacker était, elle, devenue échevine une première fois le 7 mars 2006, en remplacement de Serge Van Bergen, impliqué dans le scandale de « La Carolorégienne », et qui avait été inculpé le 20 octobre 2005 de faux et usage de faux par fonctionnaire public, abus de biens sociaux et infraction aux lois sur la comptabilité. Serge Van Bergen avait, après cette inculpation, refusé de démissionner de ses fonctions d'échevin et il en avait finalement été écarté par une motion de méfiance votée par le conseil communal le 7 mars. Il avait alors introduit en extrême urgence un recours devant le Conseil d'Etat à la suite de cette motion de méfiance, et il avait été suivi, le Conseil d'Etat cassant la décision du conseil communal. Serge Van Bergen avait donc été réintégré dans ses fonctions.

    Le 29 juin suivant, le Conseil communal votait une nouvelle motion de méfiance, et écartait à nouveau Serge Van Bergen de son mandat scabinal, ce qui avait valu à Viviane Vanacker d'être réinstallée échevine.

    Bernard Van Dyck était devenu échevin le 19 octobre 2005, en remplacement d'André Liesse, lui aussi impliqué dans le dossier de « La Carolorégienne ». André Liesse était président de cette société de logements sociaux, et il avait été également inculpé de faux et usage de faux par fonctionnaire public, abus de biens sociaux et infraction aux lois sur la comptabilité.

    Serge Beghin avait été à nouveau choisi par le PS après les élections d'octobre dernier, pour siéger dans la première mouture du collège communal qui avait été installé le 4 décembre. Il en avait cependant été écarté, lors du remaniement qui avait vu le PS perdre le maïorat, en juillet dernier.

    Le dossier qui vaut aux trois anciens échevins d'être entendus est celui des procès-verbaux de collège établis sur des « feuillets volants » et qui auraient été modifiés, ainsi que de « collèges de signatures », c'est-à-dire de documents qui auraient été signés en blanc par des membres du collège, et auxquels se seraient ajoutées ensuite des décisions prises en leur absence.

    Tous les autres membres de l'ancien collège socialiste, à commencer par l'ancien bourgmestre Jacques Van Gompel, ont été inculpés de faux et usage de faux par fonctionnaire public dans ce dossier. Notamment Léon Casaert, qui a été bourgmestre de décembre à juillet dernier.

    (d'après Belga)