31 mai 2007

Spa-Francorchamps

La FIA satisfaite des travaux du circuit de Spa-Francorchamps

Les travaux ont consisté en la modification de la chicane, en la création de nouveaux paddocks F1, en l'adaptation du virage de la Source afin d'y installer des tribunes, et en l'aménagement de parkings (photo: archives, novembre 2006).
Le circuit réaménagé a été inauguré vendredi dernier, en présence notamment d'Elio Di Rupo et Michel Daerden.
L'Intercommunale du circuit de Spa-Francorchamps (ISF) a reçu ce jeudi la visite de Charly Whiting, homologateur de la FIA (Fédération automobile internationale), dans le cadre de l'inspection officieuse relative aux travaux d'aménagement du circuit et à la construction de nouvelles infrastructures.Le responsable technique de la FIA s'est montré satisfait par l'ensemble des travaux réalisés. Il a remarqué que le travail avait été réalisé "vite, bien et à coût raisonnable".L'ISF attend cependant son rapport écrit afin de définir d'éventuelles adaptations complémentaires qui devraient être réalisées. La FIA avait déjà approuvé les plans des travaux avant leur réalisation. (belga)
EN SAVOIR PLUS: Inauguration du circuit de Francorchamps réaménagé

MAJ 25/5/07

Inauguration du circuit de Francorchamps réaménagé
Comme l'a souligné le ministre-président wallon Elio Di Rupo, cette inauguration constituait "la fin d'une saga".
Le circuit a été inauguré symboliquement par les ministres wallons, à bord d'une Golf pilotée par monsieur Di Rupo.
Les travaux d'aménagement du circuit automobile de Spa-Francorchamps ont été inaugurés ce vendredi après-midi en présence de nombreuses personnalisés politiques, dont le ministre-président wallon Elio Di Rupo et le ministre wallon de l'Equipement et des Transports Michel Daerden.25 millionsLes travaux, d'un montant total de 25 millions d'euros, ont consisté en la modification de la chicane, en la création de nouveaux paddocks F1 à l'intérieur du circuit, en l'adaptation du virage de la Source afin d'y installer des tribunes et en l'aménagement de parkings.HomologationLe circuit, qui répond aux normes de la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA), accueillera le GP de Belgique de Formule 1 le 16 septembre. Les essais auront lieu les 10, 11 et 12 juillet. La FIA devrait homologuer le circuit le 31 mai.
EN SAVOIR PLUS: Un hôtel de 100 chambres sur le circuit de Francorchamps

MAJ 14/95/07

Travaux du circuit de Francorchamps terminés le 25 mai

Les travaux à Spa-Francorchamps se termineront le 25 mai.
Les travaux de mise en conformité du circuit de Spa-Francorchamps seront officiellement terminés le 25 mai, a déclaré lundi le président de l'Intercommunale du Circuit, Jean-Marie Happart, à l'Agence BELGA. Les travaux auraient du être réceptionnés ce mardi 15 mai mais la pluie qui est tombée la semaine dernière a retardé les travaux de marquage. "L'ensemble est terminé et la piste est en ordre mais il reste quelques détails à fignoler", a souligné M. Happart. Le nouveau tracé a pour sa part été inauguré ce week-end par Marc Duez. Les travaux concernent notamment la sécurisation de la piste de la chicane et de la "pitlane", l'adaptation du virage de la Source, la démolition et la reconstruction des stands de F1 aux normes de la FIA. Les travaux sont évalués à quelque 25 millions d'euros. La première pierre du chantier de réaménagement avait été posée le 6 décembre 2006. (Belga)

Propriétaires

Propriétaires, hâtez-vous ! (31/05/2007)

Passé le 1er juin, les locataires dont le bail n'a pas été enregistré peuvent quitter leur logement sans préavis

BRUXELLES De nombreux propriétaires louant des biens immobiliers ne semblent toujours pas au courant que tous les baux doivent désormais être enregistrés. Si cela ne se fait pas, des locataires, dans le cadre d'un contrat de 9 ans, peuvent rompre leur contrat sans préavis ou indemnités.

Selon la nouvelle législation, les contrats de location (depuis le 1er janvier 2007) doivent être enregistrés dans les deux mois de la signature. Cela vaut aussi pour tous les contrats qui ont été conclus avant 2007. Pour ces derniers, la période d'enregistrement s'étend jusqu'en juin.

À ce jour, moins d'un quart des propriétaires ont fait enregistrer le bail conclu avec leur locataire. Les droits de timbre qui portaient sur ces baux ont été supprimés, si bien que le propriétaire n'a aucun intérêt à ignorer la législation entrée en vigueur le 1er janvier dernier.

Le bail doit être enregistré au bureau de l'enregistrement compétent. Ce bureau n'est pas le même que celui des contributions directes, celui de la TVA ou celui de l'administration communale.

Les baux conclus avant le 1er janvier 2007 et qui n'ont pas été enregistrés doivent l'être avant le 1er juillet 2007; s'ils sont enregistrés plus tard, l'administration percevra une amende de 25 euros. D'autre part, en cas de non-enregistrement d'un bail d'immeubles partiellement affectés à des fins professionnelles et partiellement destinés à l'habitation, le montant du loyer net sera entièrement imposable dans le chef du bailleur.

Pour faire enregistrer un bail, Il suffit de se rendre au bureau de l'enregistrement du lieu où se trouve le bien loué, avec deux exemplaires du contrat de bail. Il est possible d'envoyer les exemplaires par courrier postal, par téléfax ou même par courrier électronique. Le receveur de l'enregistrement apposera son cachet sur tous les exemplaires du bail, et les restituera. Le cachet de l'administration attestera la date de l'enregistrement.
© La Dernière Heure 2007

Celui qui perd un procès ...

Celui qui perd un procès devra payer au minimum 200 euros
Un arrêté royal provisoire fixe les montants que la partie perdante d'un procès devra payer à la partie adverse comme participation aux frais d'avocat, rapporte jeudi De Standaard.

En mars dernier, la Chambre avait approuvé à l'unanimité le projet de loi relatif à la répétibilité des honoraires et des frais d'avocat. Une personne qui se tourne vers la justice pour un montant entre 250 et 750 euros et qui gagne son procès recevra 200 euros pour ses frais d'avocat.

Pour un différend portant sur un montant entre 750 et 2.500 euros, la participation aux frais de la partie gagnante s'élèvera à 400 euros. Les montants augmentent en fonction de la hauteur du litige. A partir de 5.000 euros, la participation aux frais d'avocat sera d'un dixième du montant réclamé. La mesure devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2008. (belga)

Le prix des cultes en Belgique

L'Etat fédéral a versé, en 2006, plus de 80 millions d'euros aux différents cultes reconnus par la Constitution belge dans le cadre du paiement des salaires de leurs ministres, d'après la ministre fédérale chargée des Cultes, Laurette Onkelinx.

Le culte catholique a perçu un peu plus de 79 millions d'euros, suivi par les cultes protestant évangélique (3,554 millions), orthodoxe (1,16 millions), israélite (892.000 euros), anglican (310.627 euros) et islamique (69.000 euros).

A ces sommes, il a fallu prévoir un budget de 2,556 millions d'euros en termes de primes de fin d'année et une enveloppe de plus ou moins 310.000 euros pour la régularisation de certains salaires. Ce montant total n'a pas fort évolué ces dernières années, mais pourrait changer avec la reconnaissance prochaine d'une série d'imams. (belga)

Fils de ...

Une maladie contagieuse ….
Sur les listes électorales du 10 juin prochain ; il y a pas mal de noms connus. Connus car c'est souvent celui de papas ou un peu plus rarement de mamans déjà actifs dans la "chose politique". Certains ont déjà fait leur prénom, de nouveaux se lancent…..


Il y a donc ceux qui se sont déjà forgés leur propre expérience et qui rempilent. Ceux que l'on ne présente plus comme Freya Van den Bossche, fille de Luc, ex-ministre de la fonction publique, ministre du budget sortante, une nouvelle fois tête de liste dans sa province pour le SP.A. Et puis en vrac, si l'on peut dire Alain Mathot fils de Guy éminence PS de sérésienne, Bernard Clerfayt FDF fils de Georges, Benoît Lutgen CDH fils de Guy, Hilde Claes fille de Willy, Maya Detiège fille de l'ex-bourgmestre d'Anvers Leona; Denis Ducarme, fils de Daniel, tous deux en course, l'un dans le Hainaut, l'autre à Bruxelles.

Autres libéraux, Louis et Charles Michel également en lice, l'un au Sénat, l'autre dans le Brabant wallon; côté SP.A Louis et Bruno Tobback, en campagne l'un dans le BHV, l'autre à Louvain, ou encore Herman et Peter Van Rompuy, tous deux sur la liste CD&V dans le BHV.

Il y a aussi André Denis du MR, fils de Robert Denis ex-bourgmestre de Malmedy et député sortant. Pour le VLD, au Sénat Jean-Jacques De Gucht, fils du ministre des Affaires étrangères, lui-même tête de liste en Flandre orientale. Enfin, Benoît Langendries, député wallon, candidat CDH du Brabant wallon, fils de Raymond, député européen et ancien président de la Chambre.
Dans le jeu des 7 familles, à épingler encore Mathias De Clercq, petit-fils de Willy fondateur du parti libéral flamand, suppléant Open VLD en Flandre orientale;. Gaston Onkelinx, père de Laurette, candidat PS au Sénat, alors que sa fille est tête de liste à Bruxelles. Toujours au PS à Bruxelles, Pierre Kompany, père du footballeur Vincent. Ou encore Celie Dehaene-Verbeke, épouse d'un certain Jean-Luc, dernière sur la liste du CD&V au Sénat.

Le Ducroire menacé d'une action en justice

MAJ 31.05.2007

L'assureur-crédit français Coface estime que le leader belge du marché, le Ducroire, abuse de sa position dominante et menace de porter l'affaire devant la justice européenne si rien ne change, rapporte jeudi L'Echo. « Le Ducroire abuse de sa position dominante en mêlant intérêt public et intérêt privé. Il utilise, par exemple, du personnel et des locaux du public pour ses activités dans le secteur privé », dénonce Oliver Nifle, CEO de Coface Belux. Si rien ne change rapidement, le groupe Coface envisage de porter l'affaire devant la justice européenne en vertu de l'article 88 du Traité qui qualifie les aides d'Etats et les ressources qu'un Etat peut apporter dans le cadre d'une entreprise privée. Selon les informations de L'Echo, une ultime tentative de conciliation pourrait avoir lieu dans les jours à venir, après quoi, faute d'accord, la voie judiciaire sera sans doute inévitable, écrit le quotidien.

La Stib gratuite en cas de forte pollution ?

MAJ 30.05.2007

D'ici l'hiver prochain, les Bruxellois et les navetteurs devraient bénéficier d'un accès gratuit au réseau de la STIB, en cas de restrictions du trafic automobile dictées par la persistance de pics de pollution notamment par les particules fines. Ces pics de pollution prolongés sont observés en cas d'inversion des températures dans l'atmosphère (plus élevées en altitude qu'au sol) et en l'absence de vent. Pour être appliquée, cette mesure prévue dans le cadre du plan Bruxell'air, concocté par les ministres bruxellois de la Mobilité Pascal Smet et de l'Environnement Evelyne Huytebroeck, dépend encore de l'adoption d'un arrêté du gouvernement régional sur les modalités de restriction du trafic des voitures.

Découverte d'une étrange exoplanète

MAJ 30.05.2007

Des astronomes amateurs et professionnels ont annoncé avoir découvert une planète en dehors de notre système solaire qu'ils considèrent comme l'une des plus étranges des quelque 200 exoplanètes répertoriées à ce jour. « C'est la planète la plus grande et la plus massive trouvée sur une orbite aussi proche d'une étoile », a précisé le responsable du projet de recherche, Peter McCullough, un astronome au Space Telescope Science Institute à Baltimore, dans une présentation à la conférence de l'American Astronomical Society qui se tient cette semaine à Honolulu (Hawaï). « De plus, étant donné sa proximité de l'étoile, nous avons été surpris de constater que l'orbite de cette exoplanète n'est pas circulaire mais très elliptique », a poursuivi l'astronome. « Nous sommes aussi intrigués par la masse de XO-3b qui la situe entre une planète et une naine brune (une étoile avortée, ndlr) », a dit Christopher John-Krull, un astronome de l'université Rice (Texas).

30 mai 2007

VW, la suite

La cérémonie d'Audi fait grincer des dents
mercredi 30.05.2007

Jan Vanderpoorten s'est montré critique, mercredi, face à l'euphorie affichée lors de la cérémonie du lancement d'Audi à Bruxelles. « On ne peut jamais être content de la suppression de 3.200 emplois », a-t-il indiqué en précisant qu'il règne encore un certain mécontentement au sein de l'usine. De source fiable, l'événement aurait coûté 1,5 million d'euros. Selon le syndicaliste, le personnel ne comprend pas que tant d'argent ait été dépensé pour cette cérémonie en grande pompe, alors que des efforts sont réclamés aux travailleurs. L'usine doit en effet réduire ses coûts de 20 % et les problèmes chez AutoVision ne sont pas encore réglés. La semaine dernière, la chaîne a dû être arrêtée car les travailleurs d'AutoVision n'acceptent pas de retourner chez Audi Bruxelles vu le manque de personnel.

MAJ 27/02/07
Audi acceptée à Forest

Les salariés de l'usine Volkswagen de Forest se sont prononcés à une large majorité en faveur du plan de restructuration adopté lundi par la direction et les syndicats.
Etes-vous d'accord ou pas d'accord pour poursuivre avec Audi?". A cette unique question qui leur avait été posée, 76% des salariés ont répondu par l'affirmative, au cours d'un référendum à bulletin secret.
Pour assurer le maintien de 2.200 postes au sein de l'usine sur les 5.200 y travaillaient à l'origine, la direction de Volkswagen avait mis sur la table un plan prévoyant de réduire de 20% les coûts de production, avec notamment une augmentation du temps de travail (de 35 à 38 heures hebdomadaires) sans compensation salariale. En cas de rejet, elle menaçait de revenir sur les engagements pris depuis l'annonce de son plan de restructuration fin novembre.

Les salariés avaient fait grève lundi pour protester contre ce que beaucoup d'entre eux considéraient comme un "retour en arrière". Mardi soir, le Premier ministre, Guy Verhofstadt, a salué la victoire du bon sens. L'aval du plan d'avenir par les travailleurs signifie non seulement la sécurité de l'emploi pour les 2.200 salariés de VW/Audi, mais garantit également l'emploi des milliers de personnes engagées auprès des nombreux fournisseurs, s'est-il encore réjoui.
Le ministre de l'Emploi, Peter Van Velthoven, espère quant à lui que cette décision prise démocratiquement sera maintenant respectée par tous.
Selon lui, l'acceptation de ce plan d'avenir signifie en même temps l'approbation du plan social dans son ensemble, ce qui veut dire que les travailleurs qui quitteront l'entreprise pourront maintenant bénéficier d'un réel accompagnement dans leur quête d'un nouvel emploi.
Pour le directeur de l'usine, Norbert Steingräber, c'est un pas important pour l'usine de Forest, qui a montré sa volonté d'aller de l'avant vers un avenir plus sûr. On crée ainsi ici à Bruxelles les conditions nécessaires pour assembler des modèles attrayants et modernes, a-t-il conclu.
(d'après AFP et Belga)

Fonds structurels

La programmation 2007-2013 des fonds structurels européens consacrera plus de 2,6 milliards d'euros (aides régionales incluses) au développement de la Wallonie : 1,5 milliard d'euros pour le Hainaut au travers de l'Objectif Convergence ; 1,1 milliard pour le reste de la Wallonie au travers de l'Objectif Compétitivité régionale et Emploi.
Axes prioritaires. Le Gouvernement wallon a adopté 4 axes prioritaires sur lesquels il entend concentrer les moyens européens.
Axe 1. 845 millions d'euros seront consacrés à la création d'entreprises et d'emplois (540,7 millions pour Convergence ; 304,4 millions pour Compétitivité).
Axe 2. 723,6 millions d'euros (379,9 Convergence ; 343,7 Compétitivité) iront au développement du capital humain, des connaissances, des savoir-faire et de la recherche.
Axe 3. Un budget total de 277,1 millions d'euros (129,4 Convergence ; 147,7 Compétitivité) sera dédié à l'inclusion sociale.
Axe 4. Le développement territorial équilibré et durable recevra, lui, un budget de 741,8 millions d'euros (430 Convergence ; 311,8 Compétitivité).
Étapes. L'appel à projets a été lancé le 22 mai. Les projets doivent être soumis à la Région pour le 30 septembre. Les premiers dossiers pourraient être sélectionnés pour la fin 2007.
Sélection. Tous les projets seront analysés par une task force composée, entre autres, d'experts des administrations, d'universités et du monde de l'entreprise.
Infos. www.europe.wallonie.be/

Namur revendique sa part

Economie Fonds structurels européens. Si la capitale wallonne n'est pas éligible prioritairement, elle compte bien avoir une partie du gâteau européen.

Cinq fois. Depuis le début de l'année, la députée régionale Anne Barzin (MR), par ailleurs échevine des finances à Namur, a questionné cinq fois le gouvernement à propos des zones éligibles aux fonds structurels européens en séance du parlement. Un nombre d'interpellations qui traduit l'inquiétude de la capitale wallonne, et plus largement de la province, de ne recevoir que les miettes de cette manne européenne.
Où est le problème ? Tout d'abord, une partie de ces fonds est entièrement dédicacée au Hainaut (1,5 milliard sur 2,6 milliards d'euros). Le solde (1,1 milliard), lui, étant accessible au reste de la Wallonie. Selon le principe de concentration des aides, il devrait être principalement dédicacé au pôle urbain Liège-Verviers (bassin Meuse-Vesdre) ; puis aux zones rurales (qui ont déjà bénéficié des aides structurelles pour la période 2000-2006, soit les arrondissements de Dinant/Philippeville pour la province de Namur) et à Sambreville, qui a réussi à se glisser dans ces « zones prioritaires » à coups d'arguments socio-économiques. Et de lobbying.
Voilà donc pourquoi Namur craint de rester sur le carreau. Ces zones n'ont pas été choisies au hasard, a répondu récemment le ministre-président de la Région wallonne, Elio Di Rupo (PS), à la députée réformatrice : « Elles s'inscrivent dans une philosophie de stratégie de redéveloppement qui consiste à d'abord enlever tous les chancres pour refaire vivre les centres urbains et, ensuite, par rayonnement, avoir un développement plus généralisé. »
« Il n'y a pas d'exclusion »
Cela veut-il dire que les projets initiés dans d'autres lieux ne pourraient être retenus ? « Non, a-t-il souligné. Pour être clair, le fait de se trouver dans ces zones de concentration permet qu'à qualité égale, un projet soit favorisé par rapport à un autre. Il n'y a donc pas d'exclusion. » Pas de grande empathie non plus. « Nous ne nous contenterons pas, une fois de plus, d'un Soyez contents, nous vous avons rénové des immeubles, vous êtes capitale wallonne, etc. », prévient le député bourgmestre de Namur, Jacques Étienne (CDH). « Namur se situe clairement sur un axe de développement économique - le long de la nationale 4 - identifié dans le SDER (Schéma de développement de l'espace régional). Son développement est aussi lié à l'évolution européenne des universités où l'axe UCL, Gembloux et FUNDP aura un rôle à jouer ».
Et de poursuivre : « Par nature, nous ne sommes plus exclus des zones éligibles même si nous ne sommes pas dans les zones prioritaires. La seule certitude, c'est que si nous ne faisons rien, nous n'aurons rien. »
Partant de ce principe, la majorité namuroise (CDH-Écolo-MR) a pris les devants. C'est ainsi que la Ville prépare des dossiers en matière de redynamisation urbaine. On parle de la mise en valeur du quartier de Saint-Servais.
Pour le développement territorial et économique, une meilleure signalisation dans et autour de Namur est aussi envisagée. Au niveau du tourisme, le développement de la citadelle avec, pourquoi pas, l'idée de relancer un téléphérique, est également au programme. « Nous ne faisons pas tout cela pour le plaisir d'avoir des fonds européens, souligne le bourgmestre de Namur, mais parce que ces projets s'inscrivent dans notre projet global de développement. »

Expatriés et courtisés

Le MR veut calquer les listes électorales sur les listes consulaires et augmenter le nombre de Belges expatriés en droit de voter : le CDH et Ecolo y sont favorables. Pour le PS, en revanche, c'est niet. "Le vote des expatriés ne nous intéresse pas vraiment", dit Mme Lizin.Les expatriés voteront les 8 et 9 juin.
Ne manquez pas les vidéos des Présidents de partis.
La solitude de l'électeur à Yaoundé : il n'y aura qu'un seul Belge qui votera à partir de la ville camerounaise pour le scrutin du 10 juin. Les listes ont été arrêtées et ils sont 121817 Belges résidants à l'étranger à s'être enregistrés sur les listes pour les élections législatives (contre quelque 110 000 en 2003). 18 812 l'ont fait au départ de Paris, ce qui fait de la capitale française le pôle électoral le plus important hors des frontières belges.
"Les retraités de la Côte d'Azur"
C'est que l'élargissement des pouvoirs électoraux des expatriés belges est, aujourd'hui, devenu un réel enjeu politique. Ainsi le MR, qui recueille la majorité des suffrages des expats'en Communauté française, revendique-t-il à cor et à cris que les listes consulaires deviennent les listes électorales. "C'est essentiel, insiste Daniel Ducarme, président du MRI (Mouvement réformateur international). Qu'on cesse de multiplier les barrières au vote des Belges expatriés et qu'on simplifie les choses". Le corps électoral belge à l'étranger tournerait dès lors autour des 330000 personnes : un pactole pour les libéraux.
Logiquement, donc, l'affaire n'intéresse que modérément les socialistes. "Cela ne nous intéresse pas à première vue", confirme Anne-Marie Lizin (PS). Elle se reprend : "enfin, il y a peut-être quelques coopérants, etc. qui ont le profil des électeurs socialistes mais, traditionnellement, on n'a pas une énorme audience auprès des retraités de la Côte d'Azur ou des expatriés des grandes entreprises. On pense que ceux qui veulent s'intéresser à un pays doivent le manifester". Pas question, donc, de supprimer l'enregistrement préélectoral pour le PS.
Le CDH, en revanche, "est en faveur de la suppression de l'enregistrement", relève Georges Dallemagne, responsable "Belges à l'étranger" du CDH. Un bémol cependant : "que la commune belge dans laquelle le vote est exprimé soit la dernière commune dans laquelle l'expatrié a résidé". Ecolo, aussi, soutient cette extension des droits des expatriés : "l'environnement ou des thèmes comme la mondialisation font partie des préoccupations des Belges expatriés. Ils y sont fort sensibles", note Alexandre Chedron, conseiller politique en charge de ce dossier chez Ecolo.
Pour l'heure, après l'enregistrement, les expatriés peuvent voter de cinq façons différentes : en personne en Belgique, par procuration en Belgique, en personne à l'ambassade, par procuration à l'ambassade ou par correspondance. L'écrasante majorité (environ 70 pc) choisit le vote par correspondance. "La firme DHL gère l'envoi et le rapatriement en Belgique des bulletins de vote", détaille Stéphane De Mul, expert "Elections" au SPF Intérieur. Les votes exprimés dans les consulats sont, eux, ramenés par la valise diplomatique et dépouillés aux Affaires étrangères. Et, attention, on votera le 8 juin dans les consulats situés hors Union européenne. Et le samedi 9 juin dans les postes consulaires belges établis dans l'UE.
"La machine est grippée. A Bahreïn, s'emballe Daniel Ducarme, ils ne mettront même pas d'urne : ils envoient les gens voter au Koweït ! Vous imaginez ?" On imagine. Ils sont 85 Belges enregistrés à Koweït City. 864 à Kinshasa, 26 à La Havane et 429 à Rio de Janeiro. Allez, samba !


On a voté en octobre, c'est vrai, mais gare aux comparaisons !

Extrapoler le 10 juin à partir du 8 octobre est hasardeux. Surtout quant aux communes.
Tant mieux pour le suspense : il n'existe pas de boule de cristal pour le 10 juin. Bien sûr, les sondages se suivent, mais sans se ressembler assez pour livrer des leçons définitives. Bien sûr, surtout, on a voté récemment, le 8 octobre. Mais peut-on extrapoler des résultats fédéraux à partir d'élections locales ? Réponse : plutôt non, quoiqu'avec des nuances.
1 Les provinces. C'est sûr, le scrutin provincial livre une bien meilleure lisibilité du paysage politique général que le communal : les grands partis s'y présentent partout sous leurs sigles; les enjeux locaux et les personnalités du cru ne pèsent pas sur le choix de l'électeur; le ressort territorial provincial fonde la circonscription électorale pour la Chambre - sauf bien sûr à Bruxelles et en Brabant flamand.
Parmi d'autres, le centre de politologie de la KUL a d'ailleurs tenté de prédire la composition des prochaines assemblées fédérales à partir des résultats provinciaux. Pour rappel ("La Libre" du 26/2), il concluait que tous les partis de la majorité fédérale sortante perdraient des plumes le 10 juin; et que tous ceux de l'opposition en gagneraient, sauf le FN. Rien qu'arithmétiquement, hors toutes humeurs politiques, la coalition violette deviendrait dès lors la plus improbable de toutes.
N'empêche, l'exercice reste relatif : s'agissant des provinces, Bruxelles est hors du coup et la personnalité des candidats joue très peu voire pas du tout; et au jour J du 10 juin, huit mois se seront de toute manière écoulés depuis le 8 octobre...
2 Les communes. Extrapoler sur les résultats communaux est encore plus aléatoire. Non seulement les enjeux locaux jouent ici à plein; mais les listes de cartels, de composition diverse, à appellations plus ou moins contrôlables sont légion, qui découragent aux analyses globales : le 8 octobre, en Wallonie, les listes communales sous numéro "national" n'étaient que 466 sur 1 031. Et si les plus grosses villes livrent des indications générales plus pertinentes, elles restent, verra-t-on ci-contre, relativement dépendantes des circonstances locales. Bref, vivement le soir du 10 juin pour y voir - un peu ? - plus clair !
Le Crisp publie un "Courrier hebdomadaire" très intéressant sur "les résultats des élections communales du 8 octobre 2006 en Wallonie" (n° 1946-1947), sous la signature de Jean Faniel. On doit au même un document similaire précédent sur les provinciales (n° 1935-1936).

La Flandre rembourse anticipativement 2/3 de sa dette

Le gouvernement flamand va rembourser anticipativement et au plus tard fin 2008, deux tiers de sa dette en payant à son banquier Dexia 129,5 millions d'euros d'un seul coup. L'emprunt ainsi remboursé courait jusqu'en 2021. De la sorte, la Région flamande va épargner 18,4 millions d'intérêts. Elle devra toutefois rembourser 4,52 millions d'euros en indemnités financières à Dexia.Il reste maintenant 65 millions d'euros de dettes à payer mais le ministre flamand du Budget Dirk Van Mechelen a annoncé ce mardi qu'il avait entamé des négociations afin d'opérer un nouveau remboursement anticipé, de telle sorte que la Flandre pourrait avoir réduit cette dette à zéro fin 2008. Selon lui, les moyens libérés par l'opération de remboursement anticipé pourront être consacrés à la stimulation de la croissance économique.La dette flamande a atteint son point culminant (8 milliards d'euros) au milieu des années '90. En 1996, la Flandre payait encore 438 millions d'intérêts, avant d'entamer son opération de remboursement anticipé. (belga)

29 mai 2007

La police iranienne interdit à 50 femmes "mal voilées" de prendre l'avion

MAJ 30/05/07

Le voile reste au centre des débats

La question du port du voile islamique dans la sphère publique suscite à nouveau le débat tant au nord qu'au sud du pays à dix jours des élections législatives. Une centaine d'élèves de l'Athénée royal Andrée Thomas, à Forest, ont manifesté contre la décision de leur école d'interdire dorénavant tout port de signe ostentatoire.

Les autorités publiques n'ayant jamais pris attitude à l'égard de ces questions, il revient aux établissements de prendre leurs responsabilités. Auteur d'une résolution, qu'il a cosignée avec Anne-Marie Lizin (PS), visant à interdire le port de signes ostentatoires, le sénateur MR Alain Destexhe a tenu mercredi à apporter son soutien aux professeurs d'Andrée Thomas.
Toujours, à Bruxelles, on apprenait cette semaine qu'une école islamique pour fille devrait bientôt ouvrir ses portes à Molenbeek. Cette information a suscité des réactions politiques. Le MR a souligné que cette école devrait se plier aux règles scolaires au risque pour les jeunes filles de ne pas voir leur diplôme homologué. Écolo a insisté pour que le programme général soit respecté et notamment que des cours de gymnastique et de piscine y soient donnés.
À Anvers, c'est la décision de la métropole (majorité SP.A-VLD-CD&V) d'interdire le port du voile au personnel des services communaux chargés de l'accueil des citoyens qui fait polémique. Une conseillère de district du SP.A à Deurne, Najat Assissi, a claqué la porte de son parti et siège dorénavant comme indépendante. Vingt et un « BV » (Bekende Vlaming ou Flamand connu) ont décidé de poser pour une affiche à l'initiative d'un collectif de femmes qui revendiquent de pouvoir disposer du choix de porter ou non le foulard à travers le slogan « Baas over eigen hoofd » (littéralement « maître de sa propre tête »).
Mercredi, une série de politiciennes d'origine étrangère se sont rendues dans une école de Borgerhout où les étudiantes les ont surtout interrogées sur la question du voile. Nahima Lanjri (CD&V), Fauzaya Talhaoui (Spirit), Meyrem Almaci (Groen !) et Fatna El Maslouhi (Open VLD) ont toutes déploré à titre personnel l'interdiction de porter le voile pour le personnel communal en contact avec le public. Anissa Temsamani (SP.A) a reproché à Groen ! de « polariser » le débat en faisant croire que le porte du voile n'était plus autorisé à la rue. Mimount Bousakla (Liste Dedecker) a parlé d'attitude « hypocrite » dans le chef de ses collègues.
« Je ne suis pas contre le voile mais je ne suis pas pour non plus », a-t-elle dit, précisant que ses collègues du SP.A-Spirit, du CD&V et d'Open VLD avaient toutes approuvé l'interdiction. « Ni pour ni contre, voilà qui est bien facile », a rétorqué l'une des étudiantes présentes.
(d'après Belga)

Le texte de la pétition du professeur Haarscher : "Non aux tentatives d'immixtion du religieux dans la sphère de l'école !"Le site web de la pétition.

15/06/07

La police iranienne a interdit ces dernières trois semaines à cinquante Iraniennes "mal voilées" de prendre l'avion, a rapporté dimanche l'agence semi-officielle Fars. "Cinquante femmes mal voilées ont été interdites de prendre des vols domestiques ou internationaux pour non respect des règles islamiques", a déclaré le chef de la police des aéroports, le général Mahmoud Bot-shekane, cité par Fars.Il a ajouté que la police des aéroports avait donné durant cette même période "17.135 avertissements à des femmes ne respectant pas totalement le voile islamique (...) et 850 d'entre elles ont dû donner un engagement écrit pour mieux respecter le voile".

Selon lui, "les dossiers de 80 femmes mal voilées et de 50 hommes (accusés de non respect des normes islamiques) ont été envoyé devant la justice".La police iranienne a lancé depuis trois semaines une vaste opération contre les femmes ne respectant pas totalement le port du voile. Depuis la révolution islamique de 1979, toutes les femmes doivent porter le voile islamique quelles que soient leur nationalité ou religion.Contrairement aux années précédentes, cette campagne semble plus sérieuse. D'ailleurs, le chef de la police, le général Esmaïl Ahmadi-Mogadam, avait expliqué que la campagne de la police n'était pas provisoire et allait se poursuivre.

28 mai 2007

Le racisme exclut le voile

Société L'UCL analyse les causes de l'aversion pour le foulard

Le port du voile largement rejeté par les Wallons et les Bruxellois. Le racisme ambiant est en cause.
Les Wallons et les Bruxellois sont hostiles au voile islamique... Une étude de l'Université catholique de Louvain (UCL) en atteste : plus de la moitié des personnes interrogées estiment que le port du voile « va à contre-courant de la société moderne ». Près d'une sur quatre ne le tolère même pas sur la voie publique (notre infographie).
Le voile est perçu comme le signe d'une soumission par près de sept personnes sur dix, comme un symbole anti-occidental (par 31 % des sondés), voire comme une provocation (23 %). A peine un sondé sur cinq y voit l'expression d'une liberté.

Les chercheurs du Centre de psychologie de la religion de l'UCL n'en sont pas restés à ce simple constat statistique. Ils ont voulu identifier ce qui, dans la nature humaine, alimentait l'aversion à l'égard du voile... Deux facteurs explicatifs étaient généralement avancés par les experts : un racisme diffus (le rejet d'autrui, la peur de la différence) et un idéal d'autonomie, d'émancipation individuelle (le voile étant alors perçu comme l'instrument de la prétendue soumission des femmes musulmanes).
Surprise : l'étude démontre que plus les personnes interrogées valorisent les valeurs d'autonomie, d'émancipation personnelle, plus elles ont tendance à accepter le port du voile. « Contrairement à l'idée reçue, c'est donc principalement le racisme qui suscite en grande partie l'hostilité au voile, commente le professeur Vassilis Saroglou. Mais il n'est pas exclu, nuance-t-il, que la présence marquée du voile dans l'espace public alimente un racisme sous-jacent. »
Quoi qu'il en soit, ce racisme ambiant (moins basé sur l'ethnie que sur le mépris de la nature de certains groupes) apparaît clairement, et à travers deux enquêtes indépendantes successives, comme le facteur « prédictif » le plus déterminant du rejet du voile. Ce qui ne signifie évidemment pas que tous ceux qui s'opposent au port du voile sont racistes.

D'autres variables explicatives entrent en ligne de compte. Le jeu des corrélations permet ainsi aux chercheurs de dresser le profil psychologique type de l'adversaire du voile... Il est plutôt âgé (plus on est jeune, plus on accepte le voile), anticlérical « primaire » ou bien religieux orthodoxe, convaincu de sa supériorité culturelle. Sécuritaire, conformiste, il valorise le pouvoir, la réussite, l'hédonisme. Il est politiquement marqué à droite...
A l'inverse, les plus tolérants à l'égard du voile se caractérisent par l'importance qu'ils accordent à l'autonomie de l'individu (liberté, indépendance...), par leur sens de la spiritualité, leur caractère universaliste, une personnalité ouverte à l'expérience (curiosité intellectuelle, attrait pour l'art et la culture, créativité)...

Vassilis Saroglu, Coralie Buxant et Matthieu Van Pachterbeke déduisent de leur recherche une double responsabilité : « Pour la société d'accueil, cela implique la nécessité d'un travail incessant sur le racisme qui couve en son sein... Un travail d'éducation à la différence à l'école, via les médias, etc. Pour la communauté musulmane, il s'agit de tenir compte du regard pour le moins suspicieux d'une frange importante de la société. Une réflexion éthique, spirituelle et pragmatique sur une pratique religieuse qui doit aussi tenir compte du regard d'autrui. »
Nombre d'acteurs associatifs musulmans s'inscrivent d'emblée dans cette perspective de promotion du « vivre ensemble », en rappelant, par exemple, que le Coran n'impose en aucune manière le port du voile aux musulmanes. Ou encore en incitant les jeunes filles qui portent le voile à le retirer si le règlement d'ordre intérieur de leur école l'interdit.
En revanche, la société belge tarde à concrétiser ses promesses... Voici tout juste deux ans, la Commission du dialogue interculturel refusait de prendre parti pour l'interdiction du voile à l'école, constatant que « notre histoire, notre Constitution, la structure de nos institutions scolaires ne sont pas celles de la France ».

Les sages de la Commission avaient pointé d'autres priorités : rééquilibrer la répartition des élèves, notamment par des incitants financiers pour les écoles qui réalisent la mixité culturelle, ou encore réduire de moitié le volume des cours de morale et de religion, en fin de secondaire, au profit de cours de philosophie (abordant toutes les convictions) et des cours d'éducation à la citoyenneté. Des suggestions qui sont largement restées lettres mortes.

24 mai 2007

La réforme du cumul des mandats n'est pas appliquée

Dix-huit mois après le vote du décret instaurant le principe d'une déclaration de mandats pour les élus locaux et cinq mois après l'installation des conseils communaux, les arrêtés d'application de ce décret ne sont toujours pas pris. En cause ? Ce décret « est impraticable », selon le ministre Philippe Courard (PS), en charge des pouvoirs locaux, qui a envoyé une circulaire en ce sens à l'ensemble des secrétaires communaux wallons.
Le décret, qui avait été voté aux forceps le 8 décembre 2005 par la majorité PS-cdH, devait être « la grande oeuvre éthique du gouvernement wallon ». Selon la version officielle de Philippe Courard : "Administrativement, le texte était trop lourd [...] La décision était forte mais impraticable".
Le Soir affirme quant à lui que la raison semble nettement plus politique, le "décret étant clairement jugé imbuvable par la plupart des mandataires locaux et un grand nombre de députés wallons (qui sont parfois les mêmes d'ailleurs), qu'ils soient de la majorité ou de l'opposition".
Philippe Courard va donc réformer sa réforme. "Le système sera plus souple. Désormais, les élus ne devront plus faire qu'une seule déclaration", a posteriori, "pour l'ensemble de leurs mandats. Un contrôle sera exercé par le futur Office wallon", précise Philippe Courard.

23 mai 2007

Enseignement

L'évaluation en questions(L. G.)

Les élèves peuvent-ils connaître leurs résultats ? Oui. Les parents qui le souhaitent peuvent en faire la demande auprès de la direction de l'école. Ils pourront ainsi comparer les résultats de leurs enfants avec ceux de l'échantillon représentatif analysé par les chercheurs.
Les écoles peuvent-elles comparer leurs résultats ? Le décret qui organise l'évaluation interdit les comparaisons. En théorie, les écoles ne pourront pas utiliser les résultats à des fins de publicité ou de concurrence.
Quels sont les résultats des écoles en immersion ? Elles n'étaient pas très nombreuses dans les échantillons et la comparaison avec les autres écoles est donc risquée. Néanmoins, leurs résultats sont comparables à la moyenne, voire légèrement supérieurs en 2e primaire.
Toutes les écoles ont-elles participé ? Selon la Commission de pilotage de l'enseignement, oui sauf l'une ou l'autre, pour cause de problèmes de livraison ou de classe verte. 13 écoles primaires n'ont pas fait passer l'entièreté de l'épreuve. Elles ne seront pas sanctionnées mais ne pourront donc pas s'évaluer totalement.
Y aura-t-il d'autres évaluations externes non certificatives ? Oui. L'an prochain, on s'attaque aux maths. Viendra ensuite l'éveil. Puis retour au français, avec les mêmes élèves que cette année (les 2es primaires seront en 5e, les 5es seront en 2e secondaire). On annonce également des évaluations en langues modernes.
Peut-on comparer ces résultats avec d'autres ? Des évaluations, en français notamment, ont déjà été faites en Communauté française précédemment, mais elles n'étaient pas obligatoires, ne concernaient pas toujours les mêmes années et ne sont donc pas comparables, même si "les grandes tendances ne bougent pas", selon la Commission de pilotage.
Un diagnostic et puis après ? Des "pistes didactiques" sont en cours d'élaboration et seront mises à disposition des écoles pour la rentrée.


Lire, ça va. Comprendre, c'est autre chose

Marie Arena a présenté les résultats de l'évaluation externe non certificative.Si le niveau de lecture est satisfaisant en 2e primaire, les choses se gâtent ensuite."Trop d'élèves restent à un niveau de compréhension superficiel."
Jean-Luc Flémal
Souvenez-vous. Février dernier. La Communauté française organisait une grande entreprise d'évaluation des connaissances en français pour l'ensemble des classes de 2 e et 5 e primaires et de 2 es secondaires, communes et professionnelles. Des dizaines de milliers d'élèves testés en français sous le regard de milliers de surveillants, des milliers de professeurs recrutés pour les corrections,... Certes, des évaluations externes avaient déjà été menées, mais cette fois, un décret organisait la chose et rendait obligatoire la participation.
La ministre de l'Enseignement a présenté hier, en compagnie de l'équipe responsable, les résultats de l'évaluation qui, pour rappel, est non certificative et porte sur la lecture et la production écrite. Ces résultats et les commentaires qui les accompagnent seront envoyés aux écoles. Qu'en a-t-on retiré ?
La lecture : bof
En 2e primaire, la moyenne de l'épreuve de lecture est de 76,0 pc. En 5e primaire, elle est de 67,1 pc. En 2e secondaire générale, elle atteint 58,6 pc et en 2e professionnelle, elle tombe à 48,1 pc. Il ne faut bien sûr pas en déduire que les élèves lisent de moins en moins bien. Les épreuves se complexifient avec les années et il est logique que les scores diminuent, selon les chercheuses du Service de pédagogie de l'Université de Liège. Toutefois, "les résultats des évaluations indiquent que trop d'élèves ne progressent pas suffisamment et restent à des niveaux de compétence qui ne leur permettent pas de tirer le meilleur parti des textes qu'on leur soumet".
En fin de premier cycle primaire, une proportion importante d'élèves possède un solide bagage de compétences en lecture. Normal : l'enseignement de la lecture constitue un des objectifs prioritaires des deux premières années primaires - Marie Arena (PS) s'inquiète néanmoins pour les 15 pc qui rencontrent des difficultés "sur des compétences qui sont les bases de la base et qu'on ne rattrape pas par la suite". "Il faut s'occuper de ces élèves dès le début", martèle la ministre.
Mais pourquoi tant d'élèves ne progressent-ils pas suffisamment dans les années qui suivent ? "L'accent est-il suffisamment mis sur les leçons ou les activités qui permettent aux jeunes lecteurs de voir l'invisible", se demande l'équipe de recherche : voir les processus mis en oeuvre, comprendre et analyser ce qui fait la difficulté d'un texte, confronter les différentes interprétations d'un même passage,...
En outre, au-delà de la 2e primaire, des écarts se creusent entre les élèves selon l'origine sociale, ont pu constater les chercheuses, grâce à un questionnaire complémentaire rempli par les élèves et professeurs des classes reprises dans les échantillons analysés. Des critères tels que le redoublement, le fait de ne pas parler français à la maison, d'être né ailleurs qu'en Belgique ou, plus encore, le type de profession des parents, influent fortement sur les résultats en lecture.
Bref, il y a des raisons de s'inquiéter, même si, à chaque niveau, on fait des constats encourageants, on identifie des leviers sur lesquels on peut travailler à améliorer la situation. En 2e et 5e primaires, l'intérêt que les élèves portent à la lecture est lié à la réussite au test. Développer le plaisir de lire chez les élèves pourrait être une solution. En 2e secondaire, la réussite au test est quant à elle liée d'une part à la capacité des élèves à identifier les sources de difficultés du texte et d'autre part à la fréquence à laquelle certaines activités sont menées en classe. Voilà d'autres pistes.
L'écriture : pas mieux
L'évaluation de la production écrite s'est révélée plus compliquée à réaliser, surtout en 2e primaire, où près d'un cinquième des copies étaient tout simplement inutilisables (mots non identifiables, simple juxtaposition de mots, production trop brève,...). Les autres s'en sortaient relativement bien. En 5e primaire, il apparaît que les compétences sont en pleine construction : le fond du récit est convaincant mais les acquis sont encore trop fragiles dans l'utilisation de paragraphes, l'emploi judicieux de la ponctuation ou d'un vocabulaire riche et diversifié. En 2e secondaire générale, la majorité des élèves parvient à rédiger une argumentation correcte sur le plan fonctionnel mais on note une faiblesse dans la qualité de l'argumentation, la cohérence textuelle et le respect des normes linguistiques. En 2e professionnelle, enfin, on observe de sérieuses lacunes. "La place accordée à l'écriture dans ces classes est insuffisante", relève les chercheuses. "Pourtant, les 2 P représentent 12 pc de la population de 2e secondaire", peste Marie Arena, qui s'estime confortée par cette étude, comme par les récents indicateurs de l'enseignement, dans l'idée qu'elle va dans la bonne direction avec son Contrat pour l'école, qui vise notamment à concentrer les forces sur les apprentissages de base.

La Commission de contrôle est installée

Marie Arena vient d'installer un nouvel organe qui permettra de contrôler les infractions liées aux intrusions commerciales dans les écoles.
avpress
La nouvelle Commission autonome chargée de contrôler les intrusions commerciales dans les écoles a été installée mercredi par la ministre-présidente de la Communauté française Marie Arena. Elle compte entamer rapidement ses travaux afin d'être opérationnelle dès la prochaine rentrée scolaire.
La création de ce nouvel organe, prévu dans le Pacte scolaire, était donc attendue depuis... 1959. La Commission a pour mission d'examiner les éventuelles infractions concernant les intrusions commerciales (journaux de classe avec publicité, etc...) mais aussi la propagande politique, interdite elle aussi dans les écoles, ou encore la concurrence déloyale.
Ses 19 membres remettront leurs avis au gouvernement de la Communauté, qui tranchera ensuite.
En pratique, elle doit grandement aider les écoles à réagir aux sollicitations dont elles font régulièrement l'objet, surtout sur le plan commercial.

Le PS veut garder ses acquis

La solution de repli du PS

C’est la règle à l’approche d’élections de l’ampleur des législatives : dans chaque état-major, on spécule à tout va sur l’attribution des futurs postes et le maintien ou le remplacement des actuels. Au PS plus qu’ailleurs, vu la pléthore de strapontins à distribuer. Déchue des ses espoirs mayoro-présidentiels, Laurette Onkelinx tuera-t-elle le (lointain) frère pour assurer sa carrière ?

Jusqu’à un certain 8 octobre, les jeux étaient faits dans la petite tête des stratèges boulevardo-impérialistes. En gros, les communales et provinciales auraient du voir le remplacement d’Elio Di Rupo (sous la casquette de Ministre-président wallon) et de certains ministres, tandis que les législatives auraient été l’occasion d’avancer l’accession de Lolo, fraîchement bourgmestre, à la présidence du parti. Mais Charleroi et Schaerbeek se sont invité dans un agenda trop peaufiné, et ont tout bouleversé. Rebelote pour les cerveaux socialos, qui ont concocté un plan B…
Picqué out
Son ex-dauphine fragilisée, Elio n’a plus vraiment le choix : pour enfin essayer de concrétiser sa fumeuse rénovation, il doit (pense-t-il) rester à la présidence du PS. Quid de Laurette alors, qui commence à faire partie des meubles fédéraux ? Une seule possibilité d’ascension : prendre la place de Charles Picqué à la ministre-présidence bruxelloise. Tout bénef pour Elio, qui case Lolo, et pour Flupke Moureaux, qui pérennise sa mainmise bruxelloise via sa fille spirituelle. Pour la succession de Moustache à la fédé bruxelloise, les choses se compliquent : Lolo pourrait l’empoigner, mais le cumul ainsi provoqué ne serait pas chaleureusement accueilli, tandis que les deux jeunes loups Yvan Mayeur et Karine Lalieux n’attendent que ça. Et pour ne pas faire de jaloux, l’un des deux l’emporterait, tandis que l’autre se verrait gratifié d’un… maroquin ministériel !
Demotte vice-Premier
Puisque c’est quand même du fédéral qu’il s’agit, quel y serait le casting ? Seul ministre PS sortant à présenter un bilan plutôt fourni, Rudy Demotte devrait s’accrocher. Voire gagner les galons de vice-Premier. A l’opposé, les deux inconnus Christian Dupont et Didier Donfut devraient payer cash leur manque de notoriété. Et laisser la place, par exemple, au carolo Eric Massin et à l’un(e) des deux jeunes loups bruxellois Mayeur ou Lalieux.
Marcourt à l’Elysette
Et comme si un départ de Massin du collège échevinal carolo ne suffisait pas (c’est Viseur qui va angoisser !), Paul Ficheroulle pourrait rejoindre le gouvernement wallon. Elio Di Rupo projetant de mettre fin à son intenable cumul, Jean-Claude Marcourt pourrait monter à la ministre-présidence, confiant ses département Economie et Emploi au fade Carolo. Reste encore, assurent certains, à remplacer Christiane Vienne. Le sémillant Jean-Charles Luperto est prêt, et connaît les matières de la Santé. A la Comunauté par contre, difficile de dire qui pourrait compenser un éventuel départ de Claude Eerdekens (ministre le plus actif de son gouvernement et modèle de probité). La député-bourgmestre de Thuin Paul Furlan est déjà casé comme « porte-parole » du groupe wallon et pourrait même piquer la place de chef de groupe à son « pote » Maurice Bayenet. Autre dinosaure wallon, José Happart pourrait sauter, puisqu’il perd peu à peu le dernier fil qui le reliait à quelque poste : sa popularité. En signe de reconnaissance, le PS pourrait-il laisser au cdH (Michel Lebrun ?) la présidence du Parlement wallon ?
A vos pronostics, tirage le 10 juin !

Un maintien des positions acquises en 2003 (25 sièges à la Chambre) serait déjà une victoire pour le PS.Reste à voir si le Parti socialiste sera, cette fois, perçu comme acteur de progrès ou facteur d'immobilisme.Les affaires sont-elles oubliées ou l'électeur sanctionnera-t-il un parti toujours en cure ?
BELGA
Gagner les élections, ce n'est évidemment pas simple, pour un parti au pouvoir, sans discontinuer, depuis plus de 19 ans... Après sept années d'opposition, du 17 décembre 1981 au 9 mai 1988, c'est-à-dire la période des gouvernements Martens-Gol, le Parti socialiste était revenu au pouvoir. Et de quelle manière : le président du PS de l'époque, Guy Spitaels, avait réussi à hisser son parti à un niveau historique (43,6 pc). Il faut remonter à 1961 pour trouver un étiage plus élevé : 47 pc atteint au lendemain des grandes grèves.
Le PS est donc au pouvoir depuis 19 ans. Et après l'échec de 1999, le Parti socialiste a aligné les victoires : en 2003 puis, surtout aux élections régionales de 2004. Le bilan des communales d'octobre 2006 a été plus mitigé même si le PS a trouvé, lors de ce scrutin local, des motifs de satisfaction : malgré quelques douloureux reculs, le PS a enregistré des progrès réels dans certains coins de Wallonie et de Bruxelles et, de plus, il a scellé quelques nouvelles alliances alors que d'aucuns lui prédisaient un recul sévère après les "affaires" qui ont secoué le parti à Charleroi, mais aussi à Namur.
Le PS ne payera-t-il donc jamais les écarts de quelques-uns de ses mandataires ? La rénovation entreprise par Elio Di Rupo a-t-elle suffi à effacer les cicatrices qui collent à la peau d'un parti comme un mauvais sparadrap que l'on ne parviendrait pas à jeter ? On verra le 10 juin. Examinons les attentes du parti et celles, intimement liées, de son président, Elio Di Rupo.
Si le PS parvenait à confirmer son résultat de 2003, il serait déjà diablement content : 25 sièges de députés à la Chambre, cela ne serait pas si mal. Aujourd'hui, le PS fait jeu égal avec le MR (25 sièges également depuis le transfert de Richard Fournaux du CDH vers le MR) et avec le VLD (25 sièges aussi).
Comment l'électeur jugera-t-il le PS ? Les socialistes se disent très satisfaits de leur participation au pouvoir et affichent fièrement un bilan que les autres partis, y compris l'allié libéral, contestent vigoureusement. Le PS ne peut pas annoncer ou promettre le changement, la rupture, mais plutôt une accentuation des politiques entamées... avec la complicité ou malgré la présence du MR. Reste à voir comment cette omniprésence sera perçue par les électeurs : comme une garantie des acquis ou, au contraire, comme une source de blocage et d'immobilité.
Quels seront les transferts de voix possibles à l'intérieur du corps électoral francophone ? Les sondages, pour ceux qui y croient, sont quasiment unanimes : ils nous annoncent un redressement plus ou moins important de deux partis francophones : le CDH et Ecolo, deux partis qui, il faut le dire, faisaient pâle figure en 2003.
Pour eux, tout progrès sera bon à prendre et ouvrira peut-être la porte du futur gouvernement. Au détriment de qui, ces progrès éventuels ? Du PS ou du MR ? C'est évidemment, au Sud, "LA" grande inconnue de cette élection même si l'on sait que c'est sans doute de Flandre que viendra la combinaison de la prochaine majorité : faudra-t-il deux ou trois partis pour constituer une majorité, côté flamand ? Et chaque parti politique exigera-t-il la présence de son alter ego francophone ?
Au sein de la famille socialiste, la bataille risque d'être rude entre PS et SP.A : même s'ils ne sont pas concurrents (ils ne chassent pas sur les mêmes terres), ils tenteront d'obtenir le plus de sièges de manière à obtenir, (au cas où la famille socialiste serait la première), le poste de Premier ministre pour un des leurs. C'est au sein de cette famille que la concurrence sera la plus rude. Et Johan Vande Lanotte, président du SP.A a bien l'intention de revendiquer ce poste si son parti est plus puissant que celui d'Elio Di Rupo. D'ailleurs, n'a-t-il pas dit, aussi, qu'il serait difficile, pour les Flamands, d'accepter un Premier ministre francophone... Drôle de démocratie où la majorité tente toujours d'imposer sa force et sa loi.

Voter PS ou CDH, c'est kif

Laruelle reproche au CDH de n'avoir d'yeux que pour le PS. « Voter PS ou CDH, c'est la même... gauche ! »

21 mai 2007
ENTRETIEN
Issue de la société civile (le syndicalisme agricole), Sabine Laruelle a débarqué en politique en 2003 pour aussitôt devenir ministre fédérale - elle a été en charge des Classes moyennes et de l'Agriculture. Tête de liste MR à la Chambre dans la circonscription de Namur, elle jette un regard sur la législature sortante et fixe les enjeux du scrutin.

Au 1 er Mai MR, Verhofstadt est venu dire que le gouvernement n'avait pas été socialiste, mais social. C'est quoi, la différence ?
Être social, c'est proposer d'enlever la cotisation de solidarité sur les pensions. C'est une réforme fiscale qui rend du pouvoir d'achat aux gens. C'est une Sécu qui pèse moins lourd sur les revenus du travail. Oui, on peut être social sans être socialiste !
J'ai vécu des Conseils des ministres. Je me demandais où j'étais ! Pour un chômeur, l'allocation familiale du 1 er enfant, c'est 120 euros. Pour un indépendant, c'était 39. Un chômeur qui voulait se prendre en main et devenir indépendant, il perdait donc 80 euros. Pour pouvoir augmenter l'allocation de l'indépendant, il m'a fallu une demi-nuit ! Le PS bloquait car c'était pour les indépendants. J'avais assaini la Sécu des indépendants. Je pouvais donc financer la mesure. Et ça rendait Onkelinx et Demotte malades parce qu'ils ne savaient rien faire, eux, en Sécu des salariés...
Où trouvez-vous l'énergie pour faire campagne, au MR, quand on voit l'état du VLD dans les sondages ? Il est à 17 %, dans le meilleur des cas...
J'ai de l'énergie car le projet MR est le meilleur pour les gens. Il respecte les gens dans ce qu'ils sont et dans ce qu'ils ont.
Le MR ferait 30 % aux élections que ça ne servirait pas à grand-chose si le VLD se plante...
Vous poseriez cette question à Leterme ? Pourquoi fait-il campagne alors que le CDH est à 17 % ? Plus on sera fort, plus on aura de chances d'être au gouvernement. Et l'enjeu est simple : voulons-nous rompre avec une série de dysfonctionnements dans la chose publique ? Voulons-nous rendre de la liberté aux gens, rendre de l'air, de l'emploi ?
Réformer l'État n'est pas inévitable vu la pression flamande ?
Pour le MR, c'est simple : qu'il s'agisse de régionaliser des matières, ou d'en refédéraliser, il faudra nous prouver qu'il y a un mieux.
J'ai entendu que le ministre CDH Benoît Cerexhe demandait un refinancement de Bruxelles. C'est à cause de ce type de demande qu'on a eu la dernière réforme de l'État (négociée en échange du refinancement de l'école, NDLR). Et c'est contradictoire avec ce que dit la présidente du CDH. On diabolise le MR parce qu'il s'entend avec le parti frère VLD. Mais regardez le SP.A : il évite de se montrer avec Elio Di Rupo - on en est là ! Il ne veut pas apparaître comme le frère du PS, vu ce qui se passe dans certaines villes gérées par le PS. Le CDH, c'est pire : son parti frère, c'est Leterme, associé à la N-VA. Le MR n'a pas la même position que le VLD sur l'institutionnel mais on s'entend sur le pouvoir d'achat, la fiscalité, etc. Et on est fier d'avoir un Premier ministre comme Verhofstadt. Qui n'a pas que des qualités, hein - j'ai vécu 4 ans avec lui au gouvernement... Mais c'est quelqu'un qui a des convictions.
Et c'est quoi, ses défauts ?
Je suis pragmatique. J'ai besoin de structure. On dira qu'il est plus latin que moi pour l'organisation...
Régionaliser la politique de l'Emploi, c'est discutable ?
Non. En Région wallonne, le Forem s'occupe de la formation des chômeurs. C'est 1 milliard de budget. Et on découvre qu'il n'est même pas évalué. Et vous voudriez que l'on régionalise l'emploi ?
L'emploi est l'enjeu nº1. Admettons : vous rempilez au gouvernement. Quelle est votre première mesure en la matière ?
Augmenter le différentiel entre allocation de chômage et salaire. Il y a des milliers de postes à pourvoir en Wallonie. Deux : trop de chefs d'entreprises me disent : J'engagerais bien mais je n'ose pas car l'emploi est trop cher, trop rigide. Il faut assouplir, faciliter les heures supplémentaires.
Vous dites que votre bilan est bon. Il est donc possible de travailler avec le PS...
C'est la génétique. Par exemple : si vous croisez deux espèces de haricots très différentes, le bébé sera plus vigoureux.
Le MR a des mots doux, pour Ecolo...
Des convergences sont possibles, quand on parle d'éthique par exemple. On peut s'entendre avec tout le monde. Notez que le programme du MR est singulier. Tous les autres partis sont à gauche. On est le seul au centre droit.
On sent que le CDH irrite le MR.
Depuis le début de la campagne, je ne l'ai pas encore entendu critiquer le PS...
Cela vous fait penser qu'il y a un accord PS-CDH pour gouverner ensemble au fédéral ?
Il semble que, en 2004, il y avait un accord PS-MR pour rester ensemble aux régions. Ça nous a valu d'être dans l'opposition. Le CDH piaffe d'impatience pour rentrer au gouvernement. Il a déjà tout prévu - qui sera ministre, président... Pas de problème : l'ambition d'un parti, c'est d'être au gouvernement. La chose que je reproche au CDH, c'est qu'un seul parti existe à ses yeux - le PS. Voter CDH ou voter PS, c'est la même chose, c'est la même gauche !

"Les affaires entachent notre image..."

Elio Di Rupo concède que les affaires sont une blessure avec laquelle le PS doit vivre.Mais assure que lorsque les indices sont avérés, les personnes sont sanctionnées.
TANGUY JOCKMANS
Elio Di Rupo est le premier président de parti à répondre aux questions de nos lecteurs.
J'ai toujours été socialiste. Je vote socialiste. Mais j'entends beaucoup de choses dans la presse sur le PS. J'ai besoin d'être rassurée.
Le PS ne prétend pas être le seul parti à promouvoir des valeurs, ni le parti parfait. Mais je pense qu'il est le seul, dans le paysage politique francophone, à avoir une vision claire de ce que pourrait être, ce que devrait être la société. Je sais ce qu'on nous reproche. Les affaires de Charleroi par exemple entachent sérieusement notre image. C'est une blessure avec laquelle je vis. Mais il faut limiter les affaires de Charleroi à ce qu'elles sont réellement.
Car le Parti socialiste, c'est tout autre chose. Le Parti socialiste, c'est 92 000 personnes, c'est à peu près 3 000 élus directs et indirects, c'est une action gouvernementale exemplaire - des journalistes ont jugé les ministres et l'on constate que dans leur hit-parade, les ministres socialistes francophones sont mieux cotés que les autres.
Nous défendons d'abord un certain nombre de valeurs. Je suis par exemple sidéré du peu de place que l'on accorde à la valeur du respect. Pour nous, le respect des personnes et des biens est une valeur fondamentale.
Nous essayons aussi d'amener la prospérité. J'entends certains nous critiquer. C'est contraire à la vérité. S'il fallait dire la vérité, il faudrait dire que le capitalisme s'en est allé et que le chômage en Wallonie, singulièrement dans le Hainaut, a explosé entre 1982 et 1988, dans une période où les socialistes n'étaient pas au gouvernement. Mais moi, je ne porte pas de jugement. Je constate que le Plan Marshall, c'est nous. Ce que l'on fait à Bruxelles, c'est aussi nous.
A côté de la prospérité, il faut aussi la protection sociale. Et il n'en faut pas une pour assister les gens - c'est horrible de dire cela. Oui, il y a des carotteurs. Ceux-là doivent être sanctionnés. Toute fraude fiscale - regardez ce qui s'est passé avec Lernout et Hauspie - ou sociale doit être sanctionnée. Mais la grande majorité des francophones qui cherchent un emploi n'en trouvent pas. Ils ne demandent pourtant qu'à travailler. Ceux-là, on ne va quand même pas les traiter d'assistés. Et les gens qui sont malades, il faut bien leur garantir un système de protection sociale. En ce sens, nous présentons une vision de la société très équilibrée.
Il y a un an et demi vous avez dit en avoir marre des parvenus. J'aurai voulu savoir ce que vous avez fait pour les écarter du PS ?
Nous avons une commission d'audit. Quand nous apprenons quelque chose, il y a une instruction interne. Et il y a des auditions. Moi, il y a une dizaine d'années, j'ai été accusé avec un dossier monté de toutes pièces. Au début de cette affaire, j'étais un monstre, je devais démissionner, m'en aller, c'était fini. Il m'a fallu trois ans, et je vous passe les montants financiers pour payer les avocats, pour démontrer mon innocence. Au vu de cette expérience, je ne prends jamais de sanctions à l'égard d'un être humain si je n'ai pas des éléments matériels contre lui. Je suis un scientifique. Il me faut l'enseignement des faits. Je peux vous assurer que lorsque nous avons eu des indices, nous avons sanctionné la personne concernée. Mais quand je n'ai pas d'indices, la presse a beau écrire des tas de choses, je préfère m'abstenir. Si je devais un jour prendre attitude à l'égard d'un être humain et que demain il s'avérait que cette personne est innocente, je n'en dormirais pas. Il y a à Charleroi une cinquantaine d'enquêteurs. On ne va pas me demander à moi, tout seul, d'en savoir plus sur le plan matériel qu'une équipe entière qui travaille là-dessus à plein-temps.
Quand on voit que Guy Coëme retrouve une place sur la liste PS, que Frédéric Daerden va en appel contre la demande de l'institut des réviseurs d'entreprise de laisser certains dossiers de côté, qu'Alisson De Clercq, fille de Jean-Pierre De Clercq dont le bulletin parlementaire est loin d'être brillant, s'est retrouvée sur votre liste ou que l'actuel bourgmestre de Charleroi Léon Casaert se réjouit du retour de Jacques Van Gompel, après 3 semaines de détention préventive, personnellement, cela me chiffonne.
Prenons les dossiers un à un. Guy Coëme. Il a été condamné. Il a purgé toute sa peine. Comme Monsieur Juppé. Et vous savez qui est Monsieur Juppé ? Il vient d'être nommé ministre en France.
Frédéric Daerden a été réviseur d'entreprises. Il s'est éclipsé de cette fonction. Mais il a un problème avec l'Institut des réviseurs. Ils sont en train de voir ce qu'il y a lieu de faire. Quand la décision finale de l'Institut des réviseurs sera connue, nous aviserons. Ce que l'Institut décidera devra être appliqué purement et simplement. Mais Frédéric Daerden n'a pas volé les voix qui lui ont permis d'être bourgmestre.
Alisson De Clercq n'est plus sur ma liste. C'est une décision personnelle. Tant que je n'ai pas un élément contre elle, que voulez-vous que je fasse. Devrais-je la sanctionner uniquement parce qu'elle est "la fille de". Et quoi ? Mozart, Wolfgang Amadeus Mozart, c'était aussi le fils de son père. Nous n'aurions peut-être pas eu Mozart si son père n'avait pas été musicien.
Monsieur Jacques Van Gompel ? Il a été en prison sur la décision de la seule juge. Mais ce n'est pas encore la vérité judiciaire. Ce qu'on lui reproche, ce qu'il doit payer éventuellement, on le verra au moment venu. Je connais des personnes qui ont été blanchies après dix années d'inculpation. Attendons donc d'avoir un jugement définitif.

Les Marocains premier groupe d'immigrés en Belgique

MAJ 22 mai 2007

Les Italiens ne constituent désormais plus la plus importante communauté d'immigrés en Belgique. C'est ce qu'indique le sociologue Jan Hertogen qui parle d'un « moment historique ». Au 1er janvier 2006, la Belgique comptait 264.974 Marocains et 262.120 Italiens, pour 1.569.909 étrangers et nouveaux belges.
Il base son analyse sur des chiffres de la Direction générale Statistique et Information économique du Service Public Fédéral Economie (anciennement l'INS).
Il s'agit d'étrangers et de nouveaux Belges. Les chiffres ne prennent pas en compte les enfants des étrangers devenus Belges.

M. Hertogen établit un parallèle entre la croissance migratoire italienne de 1920 et le flux migratoire marocain entamé en 1960. Depuis 1980, l'immigration italienne diminue notamment en raison du retour des Italiens dans leur pays et d'un taux de natalité plus bas. En revanche, le flux migratoire marocain atteindra un pic en 2016, selon le sociologue. Autre différence remarquable, sept Marocains sur dix deviennent Belges, alors qu'ils ne sont que trois Italiens sur dix à le devenir.
Selon Jan Hertogen, le nombre croissant d'immigrés, notamment du Maroc, aura un impact sur le paysage politique. Cette influence sera moindre lors des prochaines élections fédérales mais plus importante lors des élections communales en 2012. « D'ici cinq à dix ans, il y aura sûrement plusieurs bourgmestres marocains », a précisé le sociologue.
Les Turcs troisième
Après les Marocains et les Italiens, les Turcs (159.336) forment le plus grand groupe d'immigrés en Belgique. Là aussi, M. Hertogen s'attend à un pic d'ici huit ans environ.
Les Français (145.556) et les Néerlandais (126.447) constituent, après les Italiens, les plus importants groupes d'immigrés européens.
Suivent les Espagnols (55.686), les Allemands (43.392), les Congolais (42.068), les Portugais (33.326) et les Britanniques (30.987). Les Polonais (25.545) arrivent à la onzième place.
D'après M. Hertogen, le compteur total affiche 1.569.909 (étrangers et nouveaux Belges).
Selon la Direction générale Statistique et Information économique, les chiffres qu'utilise Jan Hertogen sont grosso modo justes, mais ils ne sont pas les chiffres officiels complets.
Ainsi, il a compté les naturalisations sans tenir compte, par exemple, des décès ou des personnes qui ont à nouveau immigré, indique l'institution.
(d'après Belga)

Le MR en tête en Wallonie

Selon un sondage réalisé pour les journaux Vers l'Avenir-Le jour-Le Courrier et relayé par la RTBF, le MR arrive en tête des intentions de vote des Wallons. Il obtient 34,92% des intentions de vote et devance le PS (29,56%). Le sondage a été réalisé entre le 16 et le 18 mai, soit entre la prise de fonction de Nicolas Sarkozy et la formation du gouvernement Fillon. "Faut-il y voir un effet Sarkozy?", s'interrogent les journaux.
Le MR est également perçu comme le parti qui représente le mieux les intérêts des francophones (33,53%), devant le PS (32,54%), le cdH (18,45%) et Ecolo (7,54%). Elio Di Rupo reste le Premier ministre souhaité des Wallons (27,58%), suivi de Guy Verhofstadt, Louis Michel et Didier Reynders.
Le sondage a été réalisé par l'institut "Tell me more" sur un échantillon de 1.008 personnes habitant en Wallonie et en âge de voter. La marge d'erreur est de 3,2%. L'enquête a été réalisée par téléphone du 16 au 18 mai 2007

22 mai 2007

" 3.000 policiers ou rien"

MAJ 22/05/2007

Pistes du PS pour la sécurité, en critiquant le bilan de Patrick Dewael

La sécurité, chasse gardée de la droite ? Le PS l'a vivement démenti, lundi, lors d'une grande réunion de l'ensemble de ses bourgmestres de Bruxelles et de Wallonie. Un sommet particulier, donc, à moins de trois semaines du retour aux urnes, dont est sortie une série de propositions.
On notera notamment celle de "renforcer les pouvoirs des communes contre les incivilités", mais aussi d'"augmenter les travaux d'intérêt général" dont le PS s'enorgueillit de les avoir déjà fait passer de 556 en 2002 à 11.000 en 2007.
L'occasion était également parfaite pour revenir sur les problèmes de délinquance juvénile qui ont ressurgi ce week-end.
Le PS note "le problème budgétaire récurrent" depuis que la matière a été communautarisée. Il assure vouloir "affronter ce problème de front" avec deux pistes de réflexion. Un : la possible "refédéralisation de la matière". Et deux, si la première ne recevait l'aval d'aucun partenaire : "l'octroi d'un droit de tirage aux Communautés pour le financement des mesures nécessaires à l'exécution de cette loi fédérale".
Refusant les peines incompressibles "qui s'avèrent contre-productives sur le terrain", le PS a fustigé le bilan du ministre Dewael (VLD), qui a échoué à remettre en rue les 3.000 policiers prévus. Le président Di Rupo prévient : ce sera une "exigence " des siens en cas de participation au prochain gouvernement.
Ch. C.
© La Dernière Heure 2007

Le PS apporte son soutien au pacte écologique

MAJ 22/05/2007

Le PS souscrit à 32 des 36 mesures contenues dans le Pacte écologique belge

Il n'en rejette aucune mais émet des réserves sur l'application des 4 autres qui tiennent à sa conception de l'écologie sociale.Au cours d'une conférence de presse organisée à l'avant-veille du débat qui réunira les 4 partis francophones sur le thème, les socialistes ont rappelé leurs propositions en matière environnementale. Ils ont notamment appelé à une "alliance belge pour l'emploi et l'environnement" grâce à l'amélioration de la performance énergétique des bâtiments.Pour soutenir cette alliance, le PS veut porter à un milliard d'euros le montant disponible dans le Fonds de démantèlement des centrales nucléaires. Cette somme serait affectée à des prêts accordés aux particuliers pour des travaux d'économie d'énergie et la mise en oeuvre de tiers investisseurs. Le PS veut également instaurer un prélèvement compensatoire sur les bénéfices des centrales nucléaires déjà amorties. Il escompte une recette de 430 millions d'euros.Quant à l'énergie nucléaire elle-même, le PS a réaffirmé son attachement à la loi de sortie de 2003. Il a contesté l'argument du cdH qui conditionne l'application de la loi à l'élaboration de solutions de rechange crédibles."Ce raisonnement est erroné car c'est la sortie du nucélaire qui incitera à investir. L'incertitue qui pèse actuellement sur cette sortie pèse sur le développement des énergies alternatives", a souligné la vice-première ministre Laurette Onkelinx. Les socialistes francophones ont également plaidé pour une gestion responsable de la mobilité qui passe, selon eux, par une réforme du système fiscal des voitures de société. Ils veulent pénaliser les véhicules qui polluent beaucoup et revoir la déductibilité fiscale actuelle des entreprises pour les achats de carburant, en particulier par le biais des cartes-essence. Ils proposent aussi de tripler les taxes sur les 4X4 à usage non professionnel et souhaient étendre les systèmes de gratuité pour les trajets en train entre le domicile et le lieu de travail.Parmi les propositions du Pacte écologique, le PS craint les conséquences sociales de quatre d'entre elles, comme une taxe CO2 généralisée ou une liaison du précompte immobilier au niveau d'isolation des bâtiments."On risque de payer moins cher pour une villa 4 façades que pour une petite maison ouvrière", a mis en garde le sénateur Jean Cornil. Mme Onkelinx a quant à elle rappelé le principe de bases des socialistes en la matière: il doit exister pour chacun une réelle solution de rechange au comportement que l'on entend modifier par la fiscalité.L'ex-échevin Ecolo passé au PS, Henri Simons, se montre en tout cas confiant sur la combativité de sa nouvelle famille pour la défense de l'environnement."Je sens aujourd'hui un PS réellement motivé par le défi écologique et qui pèsera de tout son poids lors des discussions gouvernementales", a-t-il expliqué.

La gabegie à la Carolo, dès 1999

MAJ 22/05/07

Comptes parallèles révélés

Le receveur communal de Charleroi se prépare à informer la justice ce mardi sur l'existence de comptes parallèles ayant existé au département communal du 3e âge de la Ville de Charleroi, alors sous l'autorité de l'actuel bourgmestre, le socialiste Léon Casaert.

Le receveur communal de Charleroi se prépare à informer la justice ce mardi sur l'existence de comptes parallèles ayant existé au département communal du 3e âge de la Ville de Charleroi, alors sous l'autorité de l'actuel bourgmestre, le socialiste Léon Casaert.
Ce département organisait régulièrement des voyages, des spectacles et autres activités d'animation en faveur du troisième âge. Les sommes payées (places de spectacle, prix des voyages, etc) semblent avoir d'abord été congelées sur un compte de la Ville, hors comptabilité officielle, avant d'être redirigées vers les prestataires de services ad hoc. Le compte n'a été fermé que trois mois après l'installation de la nouvelle majorité PS-cdH-MR.
Dans l'entourage du bourgmestre, on parle de "comptes de transition" qui ne respectaient "pas vraiment" les règles, mais qui n'ont engendré aucun enrichissement personnel ni aucun détournement. La semaine dernière, la Ville a régularisé ces activités en modifiant les statuts de la régie communale autonome et en y ajoutant des missions de type voyages, animations, spectacles.


Le bourgmestre de Charleroi dans la tourmente


Le receveur communal de Charleroi se prépare à informer la justice ce mardi sur l'existence de comptes parallèles

Ces comptes étaient liés au département communal du 3e âge de la Ville de Charleroi, alors sous l'autorité de l'actuel bourgmestre, le socialiste Léon Casaert.Ce département organisait régulièrement des voyages, des spectacles et autres activités d'animation en faveur du troisième âge. Les sommes payées (places de spectacle, prix des voyages, etc, ...) semblent avoir d'abord été congelées sur un compte de la Ville, hors comptabilité officielle, avant d'être redirigées vers les prestataires de services ad hoc. Le compte n'a été fermé que trois mois après l'installation de la nouvelle majorité PS-cdH-MR. Dans l'entourage du bourgmestre, on parle de "comptes de transition" qui ne respectaient "pas vraiment" les règles, mais qui n'ont engendré aucun enrichissement personnel ni aucun détournement. La semaine dernière, la Ville a régularisé ces activités en modifiant les statuts de la régie communale autonome et en y ajoutant des missions de type voyages, animations, spectacles.

Réactions des Ecolos Les conseillers communaux Ecolo Luc Parmentier et Xavier Desgain ont réagi mardi à l'annonce de l'existence d'une caisse parallèle qui aurait fonctionné au département 3e âge de la ville de Charleroi, département géré aujourd'hui encore par le bourgmestre PS Léon Casaert. Ecolo réclame notamment des "explications publiques plausibles".Pour le parti de l'opposition communale, "la découverte de 'cadavres dans les placards' continue à Charleroi, rappelant chaque semaine l'étendue et la gravité de la malgouvernance socialiste".Après avoir énuméré les autres affaires découvertes ces derniers mois, et en s'étonnant de l'absence de réaction officielle à propos de ce dernier dossier, Ecolo Charleroi réclame que M. Casaert sorte de son mutisme et fournisse "des explications publiques 'plausibles' aujourd'hui même sur ce dossier".Ecolo demande la lumière sur ce compte et que des explications précises soient apportées au Conseil communal. La majorité actuelle doit, selon les Verts, également s'expliquer sur son délai de réaction par rapport à ce compte "apparemment clôturé au mois de février, soit trois mois après le début de la législature communale".Ils demandent aussi que plainte soit déposée par la Ville contre les gestionnaires et les responsables politiques de cette caisse noire, et que ceux-ci assument "l'entièreté de leurs responsabilités".

Casaert réplique en gymnaste

« C'était une question de souplesse ». C'est ainsi que le bourgmestre Léon Casaert (PS) a résumé à Charleroi la raison d'être de la « caisse noire » du 3e âge, en fait trois comptes bancaires parallèles qui n'entraient pas dans la comptabilité communale.
Ces comptes, a-t-il expliqué, existaient déjà du temps de son prédécesseur décédé, et avaient été créés en 1990, pour servir en quelque sorte de transit, pour payer les spectacles et les voyages destinés au 3e âge, un département que Léon Casaert a géré jusqu'en octobre dernier, et qu'il continue à gérer actuellement, tout en étant devenu bourgmestre.
Ces comptes ont été ouverts avec l'aval du secrétaire communal et du receveur communal d'alors (tous deux inculpés depuis lors pour d'autres causes), a-t-il encore précisé.

En décembre dernier, lors de l'installation de la nouvelle majorité, il a été décidé de mettre de l'ordre dans ces comptes, et il a été décidé la semaine dernière de les supprimer, confiant désormais la gestion de ces spectacles et ces voyages à la Régie communale autonome.
Pour le reste, le bourgmestre, qui avoue ne pas avoir ignoré l'existence de ces comptes, a estimé qu'ils ne lui avaient pas paru anormaux. Le dossier a cependant été transmis dès mardi par le receveur communal au procureur du Roi de Charleroi Christian De Valkeneer, qu'il devait rencontrer en fin d'après-midi.
Interrogé sur les éventuelles conséquences politiques de cette nouvelle découverte pour sa majorité, Léon Casaert a estimé qu'il n'y avait « aucune faille », pas plus qu'il n'avait senti à son égard de « perte de confiance ».
Quant aux mouvements enregistrés sur ces comptes, ils n'ont, à sa connaissance, donné lieu à aucune irrégularité comptable, a-t-il encore indiqué, pas plus qu'on n'y a constaté de traces de détournement ou d'un enrichissement personnel.
Le budget des spectacles représentait environ 50.000 euros par an. Il a également reconnu qu'il avait été un des deux signataires des comptes concernés mais s'il y a eu irrégularité, elle n'avait rien de frauduleux, selon lui.
Questionné sur une éventuelle inculpation personnelle dans ce dossier, le bourgmestre de Charleroi s'est demandé sur base de quoi il pourrait être inculpé dans cette affaire.

Caisse noire Charleroi : Philippe Van Cau dégage toute implication

Philippe Van Cauwenbergh assure qu'il n'est pour rien dans la divulgation d'une nouvelle caisse noire carolo.Quatrième échevin de Charleroi et notamment en charge des Sports, Philippe Van Cauwenberghe a réagi mercredi, après la mise à jour d'une "caisse noire" au département 3e âge de la ville. Il s'insurge, dans un communiqué, à propos d'une hypothèse selon laquelle cette mise à jour "serait une manoeuvre orchestrée dans l'ombre par moi-même ou un membre de mon entourage afin que je puisse en tirer bénéfice"."Je m'inscris en faux par rapport ces allégations qui ont pour seul objectif de déstabiliser le bourgmestre et l'ensemble de mes collègues du collège", dit Philippe Van Cauwenberghe. "Collège communal qui, rappelle-t-il, repose sur un pacte de majorité regroupant trois partis démocratiques qui selon moi travaillent avec respect, confiance et efficacité". Et Philippe Van Cauwenberghe conclut : "N'attendez pas de moi que je pose le moindre acte déloyal qui viserait à ébranler la cohésion de l'équipe en place". Dans son journal de mercredi matin, la RTBF avait en effet évoqué comme explication possible de la découverte de cette "caisse noire", une man¢uvre interne au PS visant à faire de Philippe Van Cauwenberghe le bourgmestre de Charleroi, au cas où Léon Casaert serait amené à quitter ses fonctions en raison de ce dossier. (belga)

MAJ 19/05/07

Chastel entendu? "Une tentative de déstabilisation"
Le MR de Charleroi a réagi, dimanche dans un communiqué, à l'information parue samedi annonçant la prochaine audition du député Olivier Chastel. La même information faisait état d'un "mystérieux flux financier de 15.000 euros qui aurait transité de la Régie communale vers les caisses de Charleroi Infra Sports pour enfin aboutir dans les caisses du Coliseum ou, selon une autre source, d'une asbl culturelle, proche du MR."Le MR estime qu'il s'agit là d'une "nouvelle tentative de déstabiliser le député fédéral Olivier Chastel qui mène sa liste dans le Hainaut et juge le procédé aussi lamentable qu'antidémocratique."Le MR explique que "cette information vise, sans la nommer, l'asbl IVS (Initiatives en Val de Sambre) qui est une asbl culturelle dont le conseil d'administration est majoritairement composé de mandataires communaux MR de Charleroi." L'information selon laquelle l'asbl IVS aurait bénéficié d'une subvention de 15 000 euros en provenance de la RCA est fausse, selon le MR. "Un versement a bien été effectué par une filiale de la Régie Communale Autonome, à savoir l'asbl Charleroi Infra Sports (CIS), au bénéfice d'Initiative en Val de Sambre en 2005. Ce versement résultait d'une erreur de la CIS et a été renvoyé le jour même par l'asbl IVS au profit du véritable destinataire, à savoir l'asbl Coliséum production, dirigée par Monsieur Gille Goorman, asbl privée à laquelle l'ancienne majorité communale a confié la gestion de la salle ' Le Coliséum ', un bâtiment appartenant à la Ville de Charleroi", explique le communiqué. "C'est donc sur base de cette anomalie que certains essayent aujourd'hui de jeter le discrédit sur le MR, dit encore le communiqué des libéraux carolos.Pour le MR, l'audition annoncée d'Olivier Chastel par le SJA mercredi "se fait dans le cadre de la volonté manifestée par les enquêteurs d'entendre tous les administrateurs parmi lesquels tous les partis démocratiques étaient représentés. Véronique Salvi (cdH) était vice-présidente et Luc Parmentier (ECOLO) administrateur-directeur. Cette audition n'a donc aucun rapport avec la prétendue subvention à une asbl proche du MR, les responsables d'IVS ayant eu l'occasion de démontrer leur bonne foi auprès des enquêteurs il y a quelques mois", conclut le communiqué du MR de Charleroi. (belga)

Olivier Chastel entendu dans le dossier Carolo bis

Olivier Chastel.Olivier Chastel et Véronique Salvi ont été entendus mercredi par la police judiciaire fédérale dans le cadre de l'enquête Carolo bis, rapporte samedi La Nouvelle Gazette. Les deux députés-candidats sont convoqués comme témoins puisqu'ils étaient administrateurs de la Régie communale autonome.Le dossier Carolo bis a mis au jour des transferts d'argent douteux ou illicites entre la Régie communale autonome, Charleroi Infra Sports ou le Parc des Sports. Selon La Nouvelle Gazette, ces deux auditions devraient permettre aux enquêteurs d'en savoir plus sur un "mystérieux flux financier de 15.000 euros qui aurait transité de la Régie vers les caisses de Charleroi Infra Sports, pour enfin aboutir dans les caisses du Coliseum ou, selon une autre source, d'une asbl culturelle, proche du MR". (belga)

Frais indûment perçus
Plusieurs milliers d'euros de préjudice. Une pratique qui existait déjà avant « Despi ». Mais qui s'est ensuite intensifiée.

21 mai 2007
I l est maintenant établi que des fonctionnaires communaux de Charleroi ont bénéficié indûment de remboursement de frais. Les dernières inculpations notifiées dans le cadre de l'affaire de la Carolo « bis » font mention de l'existence de dépenses fictives et d'indemnités kilométriques injustifiées. La pratique s'apparente à l'octroi de sursalaires à des joueurs de clubs sportifs, ou à des membres de leur staff, par le biais de faux contrats d'emploi. Il s'agit de fraude sociale et de détournement de fonds publics.
À la vérité, ces modes d'aide se mettent en place avant l'arrivée de Claude Despiegeleer au département des Sports. Il suffit de contrôler le listing du personnel de l'ASBL Parc des Sports pour constater que l'engagement des premiers sportifs précède l'installation de l'échevin en 95. L'embauche de professionnels ou d'auxiliaires de clubs remonte à la fin des années 80.

Dante Brogno (Sporting de Charleroi) est l'un des premiers à entrer comme animateur à mi-temps dans le staff communal en 1986, rejoint cinq ans plus tard par Jean-Michel Saive (La Villette). John Waterspoon (Spirous) et Zoran Primorac (La Villette) font leur apparition en 92. Le système va s'intensifier avec des mises à disposition de personnel après 2001. C'est ainsi que l'ancien directeur de la Carolo Alain Carlier et Philippe Van Cauwenberghe lui-même sont détachés dans des clubs, l'un à Couillet, l'autre aux Spirous.
Lelubre et Berckmans cités
La juge d'instruction France Backeland identifie une liste d'agents et d'administrateurs des ASBL paracommunales du Sport qui percevaient des frais fictifs. Il s'agit de Jeannine Button, Jean-Pol Incecca, Patricia Moiny, Georges Duquet, Patrick Henseval, Philippe Berckmans et Alain Lelubre. Les deux derniers occupent des fonctions au sein de la nouvelle majorité : Philippe Berckmans est attaché de cabinet de l'échevin des Sports Philippe Van Cauwenberghe ; Alain Lelubre a été désigné chef du groupe socialiste du conseil communal. Il doit passer le relais à l'ancien bourgmestre Jacques Van Gompel. C'est en qualité d'administrateur du Parc des Sports qu'il percevait ces paiements.
À combien s'élève le préjudice ? Selon nos informations, il se chiffre à plusieurs milliers d'euros. Des montants que les intéressés pourraient avoir à rendre puisque la Ville s'est constituée partie civile dans les différents dossiers à l'instruction.

MAJ 10/05/07

2 fonctionnaires communaux de Charleroi inculpés

Philippe Gillet, administrateur de la Régie foncière et directeur gérant de la Régie communale autonome de Charleroi, et Claude Rokens, trésorier de la Régie foncière et de la Régie communale autonome, ont été inculpés mardi, a-t-on appris de source communale.

Six nouvelles inculpations dans le dossier Carolo bis

L'ex-échevin Claude Despiegeleer vient d'être inculpé dans le dossier de la "Carolo bis" de détournement par fonctionnaire public, de faux et usage de faux, de corruption passive et d'abus de biens sociaux.
A l'origine de l'affaire, en mai 2006, Patrick Henseval, chef de cabinet du bourgmestre d'alors et président du club de volley "Les Dauphines", avait été inculpé de corruption et association de malfaiteurs et placé sous mandat d'arrêt.
La juge d'instruction de Charleroi, France Baeckeland, a procédé ce mardi à six nouvelles inculpations dans le dossier "Carolo bis". Cette affaire concerne les transferts d'argent entre la Régie communale autonome et des asbl sportives de Charleroi. Parmi ces "nouveaux" inculpés figurent l'ex-échevin Claude Despiegeleer et son ancien collègue échevin Serge Van Bergen.Les faits dits de la "Carolo bis", mis à jour six mois après le dossier de logements sociaux de "La Carolorégienne", avaient permis d'établir que des transferts de fonds suspects avaient eu lieu entre la Régie communale autonome et des asbl sportives, l'une et les autres ayant comme titulaire Claude Despiegeleer, à la fois en charge des régies et des sports à l'époque. Les redevances de stationnement, plutôt que de revenir dans les caisses communales, transitaient vers "Charleroi Infra Sport" (CIS), l'asbl qui en redistribuait les montants à différents clubs sportifs.A l'époque de la découverte de ces faits, en mai 2006, Patrick Henseval, le chef de cabinet du bourgmestre d'alors, Jacques Van Gompel, avait été inculpé de corruption et association de malfaiteurs et placé sous mandat d'arrêt. Il était aussi le président du club de volley "Les Dauphines".Claude Despiegeleer vient donc dans ce même dossier d'être inculpé de détournement par fonctionnaire public, de faux et usage de faux, de corruption passive et d'abus de biens sociaux. Luc Frère, qui avait été le comptable de "La Carolorégienne" et de CIS a été inculpé de détournement par fonctionnaire public, par corréité, de faux et usage de faux, et d'abus de biens sociaux. Il avait déjà été inculpé de faux, abus de biens sociaux, détournement, escroquerie et infraction aux lois sur la comptabilité, dans le dossier de "La Carolorégienne".L'ex-échevin Serge Van Bergen, lui aussi déjà impliqué dans l'affaire des logements sociaux de "La Carolorégienne", dont il était le vice-président, est également inculpé dans ce dossier "Carolo bis" depuis ce mardi, pour faux, usage de faux, détournement par fonctionnaire public, et abus de biens sociaux. Cette fois, les chefs d'inculpation s'attachent à ses fonctions de président de CIS, d'administrateur de la Régie communale autonome, et de vice-président de l'asbl "Parc des Sports".Une gestionnaire de ce "Parc des Sports", Jeanine Button, est inculpée de détournement par fonctionnaire public, faux et usage de faux, et abus de biens sociaux. C'est également le cas de Philippe Gillet, administrateur de la Régie foncière et directeur gérant de la Régie communale autonome, et de Claude Rokens, trésorier de la Régie foncière et de la Régie communale autonome. Aucun de ces inculpés n'a été placé sous mandat d'arrêt. (belga)
EN SAVOIR PLUS: 2 fonctionnaires communaux de Charleroi inculpés

MAJ26/04/07

Frais de déplacement et de représentation record bien avant 2002 : la Société de logements de Charleroi jette l'argent par les fenêtres depuis longtemps, selon un rapport judiciaire.
En 2006, les frais de représentation de la société de logements sociaux La Carolorégienne ont atteint, à 3.408 euros, une moyenne de 15,5 euros par jour ouvrable. Quant aux frais de déplacement, ils ont carrément disparu, si l'on en croit la présidente Ingrid Colicis (PS). On est loin des notes inconsidérées du passé, révélées en septembre 2005 par un audit de la Société wallonne du logement (SWL) diffusé par le député Olivier Chastel (MR), qui fut à l'origine du scandale que l'on sait. On en est même très loin, révèle le rapport qu'un expert judiciaire mandaté par la juge d'instruction France Baekeland vient de lui remettre.

Celui-ci confirme non seulement l'existence de la gabegie financière mise au jour en 2005, mais aussi le laxisme, la négligence voire l'incompétence des organes de contrôle : à l'évidence, aucun administrateur de la Carolo ne s'est jamais inquiété du train de dépenses scandaleux des gestionnaires à l'époque où l'on jetait l'argent par les fenêtres. Absence d'originaux de factures, notes de frais falsifiées, livre d'inventaire manquant : selon les services d'inspection de la SWL, la comptabilité de la Carolorégienne était organisée en 2002 de sorte qu'il était impossible de justifier le contenu de certains comptes. L'audit de la SWL a amené la justice à désigner un expert indépendant pour reconstituer l'état des dépenses et des recettes. L'expert est remonté jusqu'à 1999. Et son rapport est édifiant.

En 1999, André Liesse n'occupe pas encore la fonction de président. Il faut attendre le renouvellement des conseils communaux en 2001 pour que l'échevin du commerce de l'époque soit installé à la tête du conseil d'administration. Avant lui, Claude Despiegeleer est en poste. Il deviendra plus tard administrateur délégué de la Carolo.
Dire que le poste des frais de déplacement est « très largement supérieur à la moyenne sectorielle », comme l'affirme l'audit de 2002, est en dessous de la vérité pour 1999-2001. Les chiffres du rapport de l'expert judiciaire sont assassins. On atteint ainsi la somme astronomique de près de 100.000 euros (3,989 millions de francs !) pour 1999 ; on est à 94.000 euros en 2000 et à 87.725 euros en 2001. Un poste de cinq à six fois plus élevé que celui de 2004 où il représentait encore 17.602 euros. Comment justifier de tels frais dans une société dont le patrimoine immobilier se concentre sur trois communes distantes d'à peine 10 km ?
Dans leur audit de 2002, les inspecteurs de la SWL avaient relevé que « les déclarations de créances manquaient de précision pour permettre une vérification efficace : pas de détail des kilomètres parcourus ou somme globale réclamée selon agenda, pas de mention de la nature des missions ». Les indemnités étaient payées selon plusieurs taux suivant les grades, en dehors d'une décision du CA, majorées pour certains de forfaits mensuels.
Les dépenses de représentation donnent également le tournis. Elles atteignent 52.000 euros en 2001. C'est l'administrateur délégué Claude Despiegeleer qui expose le plus de frais (18.250 euros). Sur une moyenne de 220 jours, cela fait une ardoise quotidienne de 80 euros. L'ex- échevin des sports s'était fait épingler dans le rapport d'audit pour des repas pris le samedi, le dimanche ou des jours fériés, mais aussi des modifications approximatives de certaines souches TVA. La même année, le président Liesse s'octroie le remboursement indu de 3.500 euros de notes de restos de 2000, avant son entrée en fonction. Le rapport d'expertise judiciaire nous apprend que cette année-là, on a mangé et invité davantage à la Carolo. Le poste se chiffre en effet à 73.511 euros, soit... 334 euros de repas par jour ouvrable. Mieux encore en 1999 : le record est battu avec une facture de... 101.000 euros de frais de représentation, soit une dépense quotidienne de près de 500 euros. Comment les administrateurs et la tutelle ont-ils pu laisser passer ça ? De 1997 à 2002, Claude Despiegeleer occupe aussi la fonction d'administrateur au sein de la SWL. Il est donc en situation de contrôleur et de contrôlé.

7/5/07
Un dirigeant de la SWL épinglé par un rapport d'audit
Un dirigeant de la Société wallonne du Logement (SWL) en charge des finances est mis en cause dans un rapport d'audit sur la société de logements sociaux "La Dinantaise" réalisé en mars, a révélé ce lundi soir la chaîne RTL-TVI.Le rapport d'audit relayé par RTL reproche à Jacky Derycke, inspecteur général en charge des finances à la SWL, d'avoir exercé de manière complémentaire entre, 1994 et 2001, une activité d'expert-comptable pour le compte de la société de logement social "La Dinantaise", et ce sans autorisation préalable. La SWL étant censée contrôler la bonne gestion des sociétés de logement, cette double casquette pose la question d'un éventuel conflit d'intérêts. Le rapport d'audit évoque également des irrégularités dans la passation des écritures comptables de la société de logement.L'homme, qui s'est mis en congé et dément les accusations, affirme avoir bénéficié de l'accord de sa hiérarchie pour effectuer les prestations litigieuses. Une réunion se tiendra jeudi à la SWL à ce sujet, signale encore la chaîne de télévision privée. (belga)