30 septembre 2007

Elia dans le collimateur du Fisc

21/09/2007
Elia, le gestionnaire du réseau électrique à haute tension, fait l'objet d'un "colossal redressement fiscal" de plus de 80 millions d'euros, révèle vendredi le quotidien Le Soir.

Si on y ajoute l'amende, la facture totale s'élève à 128 millions d'euros. Le fisc s'intéresse aux exercices 2003 et 2004.

Il est reproché à Elia d'avoir présenté un chiffre d'affaires revu illégalement à la baisse, de quoi réduire l'assiette fiscale et donc le montant de l'impôt. La direction d'Elia réfute elle toute fraude. "Les montants en question ne sont pas des revenus, mais des surplus tarifaires qui doivent venir en déduction des tarifs des années suivantes".

Le gestionnaire du réseau électrique belge a reçu il y a deux semaines une lettre recommandée de la direction des contributions lui enjoignant de se mettre en ordre, amende à l'appui. Le quotidien Le Soir s'interroge: qui paiera la note fiscale? "Elia semble sous-entendre que le consommateur acquittera la facture", indique le journal. Et d'ajouter que le fisc analyse également en ce moment les comptes de Fluxys, la filiale de Suez qui gère le réseau gazier belge, qui aurait employé les mêmes procédés.

Levif.be avec belga

Procédure disciplinaire contre les mandataires locaux wallons


POLITIQUE ven 28 sep
Le gouvernement wallon a pris vendredi deux arrêtés qui déterminent la procédure disciplinaire à l'encontre des bourgmestres, échevins et membres du conseil de l'action sociale.
En 2001, les accords du Lambermont ont mené à la régionalisation de la loi communale. Il était toutefois précisé que la compétence disciplinaire sur les bourgmestres, et non les autres mandataires, resterait dans le giron fédéral jusqu'au 1er janvier 2007.

Si le gouvernement, par l'intermédiaire du ministre des Affaires intérieures, a connaissance de faits commis par un mandataire et qui peuvent être qualifiés d'inconduite notoire ou de négligence grave, il chargera le gouverneur de la province de mener une enquête disciplinaire. Au terme de l'enquête, celui-ci disposera d'un délai de 30 jours pour proposer une sanction éventuelle. Le gouvernement aura ensuite trente jours pour statuer. Deux sanctions peuvent être imposées: la suspension du mandataire pour une durée de maximum 3 mois ou la révocation.

Le peuple birman gronde


L'envoyé de l'ONU rencontre Aung San Suu Kyi
L'émissaire spécial de l'ONU, Ibrahim Gambari, a rencontré dimanche à Rangoon l'opposante birmane Aung San Suu Kyi. Ils se sont entretenus pendant environ une heure quart dans un bâtiment gouvernemental.

30 sep 2007 14:00
La rencontre d'Ibrahim Gambari avec Aug San Suu Kyi est au moins un signal positif même si elle n'est peut-être qu'un signe purement symbolique. Ibrahim Gambari était déjà le dernier visiteur à avoir rencontré l'année dernière la prix Nobel de la paix qui a passé l'essentiel des 18 dernières années en prison ou assignée à résidence chez elle sans aucun contact avec l'extérieur.

Auparavant, Ibrahim Gambari s'était rendu à Naypyidaw, la ville nouvelle créée de toutes pièces où la junte a transporté son administration en 2005. Il semble qu'il y ait rencontré le numéro un du régime, le généralissime Than Shwe. Mais rien n'a encore filtré sur la tenue de leur entretien.

Pendant ce temps, les rues de Rangoon sont calmes. Les habitants n'osent plus s'y aventurer. C'est le calme par la terreur. Mais jusqu'à présent, la junte semble résister aux pressions internationales. Même la Chine a demandé aux autorités birmanes d'adopter des méthodes pacifiques.

Et puis le Japon envoie un émissaire en Birmanie, à la fois pour obtenir une enquête sur les circonstances de la mort du photographe japonais tué pendant les manifestations et pour réclamer que la junte opte pour le dialogue plutôt que pour la force.

La junte a aussi autorisé une reprise partielle du transport de l'aide alimentaire au départ de Mandalay, au nord du pays. Samedi, le programme alimentaire mondial de l'Onu avait signalé que 500 tonnes de vivres y étaient bloquées. Ce dimanche, trois convois ont pu prendre la route. D'autres restrictions pourraient être levées lundi.

L'opposante birmane Aung San Suu Kyi serait en prison

Le Premier ministre du gouvernement birman en exil Sein Win a affirmé mercredi à Paris que l'opposante et Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, placée en résidence surveillée depuis 2003 par la junte, avait été transférée dimanche en prison.Interrogé à Paris sur des rumeurs faisant étant de l'emprisonnement d'Aung San Suu Kyi, Sein Win a déclaré: "nous avons cette information de deux sources". "Jusqu'ici, ce n'était pas certain car nous n'avions qu'une source, mais maintenant nous l'avons eue d'une autre source indépendante", a ajouté Sein Win, qui est un cousin de l'opposante. "Elle est à la prison d'Insein depuis dimanche après le passage des moines devant sa maison", a-t-il affirmé.Un diplomate occidental à Rangoun joint par téléphone a toutefois indiqué ne pas avoir "confirmation" d'un tel transfert. "Nous avons plutôt eu un démenti", a-t-il dit, ajoutant que "tout porte à croire" que la lauréate du Prix Nobel de la Paix est encore dans sa résidence.Sein Win devait être reçu mercredi en fin d'après-midi par le président français Nicolas Sarkozy, alors que la répression par la junte birmane de manifestations pacifiques a fait mercredi quatre morts, dont trois moines bouddhistes, et cent blessés.Mardi, une source policière birmane avait démenti qu'Aung San Suu Kyi ait été transférée en prison. Sein Win a été désigné Premier ministre du gouvernement de coalition nationale de l'Union birmane en exil après la victoire en 1990 de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) dirigée par Aung San Suu Kyi. (belga)

La contestation s’amplifie contre la junte militaire au pouvoir
La longue marche des bonzes

L’« ARMÉE ROUGE » des moines s’est levée contre le régime. Des citoyens rallient le mouvement. Toujours plus nombreux.


Les pluies de la mousson humide, qui s’abattent sans discontinuer depuis plusieurs jours sur Rangoon, ne les effraient pas. Marchant dans les rues inondées, le regard déterminé, certains brandissant des drapeaux, les bonzes de Birmanie, qui manifestent quotidiennement contre le régime militaire depuis mardi dernier, donnent l’impression d’être parfaitement organisés. Parfois, en tête de cortège, un des moines bouddhistes porte un bol à aumônes renversé. C’est le symbole du boycottage. Les bonzes refusent les offrandes des militaires et de leurs familles, tant que les hauts dirigeants ne se seront pas excusés pour les violences commises contre certains des leurs début septembre.
La première manifestation, le 18 septembre, avait rassemblé 400 de ces religieux revêtus de leur robe rouge. Dimanche, ils étaient 10.000 à traverser Rangoon, accompagnés d’un nombre égal de laïques venus les encourager. Du jamais vu depuis les grandes manifestations antimilitaires de 1988, lesquelles avaient renversé le régime du dictateur Ne Win. Un coup d’Etat, le 18 septembre de cette année, accompagné d’une féroce répression (3.000 morts), avait réinstallé une junte à la tête du pays.
Les manifestations contre le régime avaient été lancées à la mi-août par un groupe d’anciens étudiants impliqués dans la révolte de 1988 : ils dénonçaient la hausse brutale du prix du carburant, qui a rendu les transports collectifs inaccessibles pour une grande majorité des Birmans. L’arrestation de 150 de ces leaders avait stoppé net le mouvement après quelques jours. C’est alors que la vague rouge s’est levée : l’armée des bonzes – 500.000 dans le pays – s’est mise en marche, à la surprise de la junte au pouvoir. « Les généraux n’avaient pas prévu l’implication des bonzes. Avec le mécontentement qui s’étend dans la sangha (la communauté monastique), cela devient très risqué pour le régime. Les militaires savent bien que les gens écoutent les moines », explique le directeur d’une ONG à Rangoon.
Car les bonzes sont au cœur de la vie sociale. Pour les Birmans, ils ne sont pas seulement des religieux, mais aussi des conseillers qui les aident dans leurs tracas quotidiens. Faisant tous les matins leur tournée pour recueillir les offrandes des fidèles, les moines sont conscients des difficultés économiques des Birmans. « Les bonzes dépendent des offrandes de la population. Si la population est affectée, ils en subissent le contrecoup. C’est pour cela que les jeunes bonzes sont très impatients et en colère », explique un journaliste birman.
L’activisme politique de la communauté monastique n’est pas nouveau. En 1988, les moines avaient gonflé de leur nombre les cortèges qui avaient pris possession des rues de Rangoon. Conscients du pouvoir immense des religieux sur le peuple, les généraux avaient réagi en imposant un contrôle strict de la sangha par l’administration. Le régime avait aussi abreuvé de cadeaux et d’argent les abbés des pagodes les plus influentes. Ce n’est donc pas toute la communauté monastique qui descend dans la rue depuis le début septembre, mais les jeunes bonzes en formation.
Désormais, les bonzes appellent les laïques à se joindre aux défilés, donnant l’impression qu’ils veulent forcer la main de la junte pour un changement de nature du régime. Samedi, la dirigeante de l’opposition assignée à résidence, Aung San Suu Kyi, est sortie de chez elle pour la première fois depuis quatre ans pour saluer respectueusement, les larmes aux yeux, les bonzes qui défilaient devant chez elle. Cette brève rencontre symbolise la jonction entre deux forces puissantes qui irriguent la société birmane, la communauté monastique et le mouvement prodémocratique.
Sur quoi peut déboucher cette révolte ? Certains brandissent le spectre du massacre de 1988, quand l’armée avait tiré dans la foule, y compris sur les moines, après avoir laissé les manifestations se développer pendant plusieurs semaines. « Tôt ou tard, il y a aura une répression. Les généraux ne feront jamais de compromis », affirme le journaliste birman Aung Zaw. Le contexte international est toutefois différent. Même la Chine, alliée fidèle de la Birmanie, a manifesté son impatience devant l’attitude bornée des généraux. Faire usage de violence risquerait d’éroder les quelques soutiens extérieurs dont la Birmanie dispose encore.

MAJ 25 septembre 2007

La junte militaire birmane a lancé lundi une mise en garde aux moines bouddhistes, qui venaient de conduire un défilé de 100.000 personnes hostiles au régime dans les rues de Rangoon. C'est la manifestation la plus importante depuis le soulèvement pro démocratie avorté de 1988.


La junte militaire birmane a lancé lundi une mise en garde aux moines bouddhistes, qui venaient de conduire un défilé de 100.000 personnes hostiles au régime dans les rues de Rangoon. Il s'agissait de la plus grande manifestation qu'ait connue la première ville birmane depuis le soulèvement pro-démocratie avorté de 1988.
Les autorités ne sont pas intervenues pour disperser le cortège, mais le ministre birman des Affaires religieuses, le général Thura Myint Maung a laissé entendre lundi que le gouvernement pourrait intervenir contre les moines protestataires si leurs supérieurs ne le font pas.

La télévision officielle a montré des images du général rencontrant des membres du clergé bouddhistes à la pagode Kaba Aye de Rangoon. Lors de cette réunion, il a expliqué que les bonzes qui manifestent ne représentaient que 2 % de la population. Il les a accusé d'être utilisés pour provoquer des troubles par la Ligne nationale pour la démocratie (LND), le parti de la dissidente Aung San Suu Kyi, maintenue en résidence surveillée par la junte, le groupe d'étudiants de la Génération 88 et des agitateurs occidentaux, dont des médias étrangers.
Au septième jour consécutif de manifestations anti-gouvernementales conduites par les bonzes, le cortège, emmené par 20.000 moines, était parti lundi de la Pagode Shwedagon, temple le plus sacré du pays, et avait vu grossir ses rangs lors de son passage dans les rues de Rangoon.
Du côté des manifestants, certains avançaient le chiffre de plusieurs centaines de milliers de participants, mais les employés d'une organisation humanitaire internationale ayant observé le défilé ont estimé leur nombre à près de 100.000.
A l'issue de cinq heures de marche et au moins 20 kilomètres parcourus, les derniers manifestants -un millier de moines et 400 sympathisants- se sont dispersés à un carrefour où des policiers bloquaient l'accès vers le domicile d'Aung San Suu Kyi, figure de proue de l'opposition, toujours assignée à résidence par la junte.
Chants et prières
Par ailleurs, à Mandalay, dans le centre du pays, un millier de moines ont également organisé une marche de protestation. Comme à Rangoon, les autorités n'ont pas tenté de l'empêcher.
Après une semaine de marches, les manifestations sont devenues explicitement politiques, même si les moines, fers de lance du mouvement, préfèrent s'exprimer indirectement par des chants et des prières. De nombreuses personnes les ont rejoints et ont repris les slogans du mouvement pro-démocratie : la réconciliation nationale, la liberté pour les prisonniers politiques et des appels à de meilleures conditions de vie.
Un cran a été franchi samedi lorsque plus de 500 personnes ont franchi les barrages pour se rendre à la résidence d'Aung San Suu Kyi, où elle a fait à cette occasion sa première apparition publique depuis plus de quatre ans. Dimanche, 20.000 personnes ont manifesté dans les rues de Rangoon, mais la police a cette fois empêché les bonzes d'approcher de la maison de la dissidente.
Le mouvement de protestation a commencé le 19 août pour dénoncer la vie chère après une forte hausse des prix du carburant, mais il puise ses racines dans un mécontentement ancien à l'égard du régime militaire au pouvoir.
Jusqu'ici, la junte, qui avait écrasé dans le sang le soulèvement pro-démocratie de 1988, a fait preuve de retenue sous la pression de la Chine, son principal partenaire commercial et allié, soulignent les experts. « Pékin organise les Jeux olympiques l'été prochain », souligne un diplomate du Sud-Est asiatique ayant requis l'anonymat. La Chine est le principal soutien de la junte, et si Rangoon prend des mesures répressives « cela risque d'affecter l'image de la Chine », ajoute-t-il.
La Chine, qui lorgne sur les vastes réserves pétrolières et gazières de la Birmanie, s'est opposée cette année à ce que le Conseil de sécurité de l'ONU critique la situation des droits de l'Homme en Birmanie. Mais dans le même temps, Pékin a recours à une diplomatie discrète et à de subtiles pressions, exhortant Rangoon à s'engager sur la voie de la démocratie et à accélérer le processus de dialogue et de réformes.
(D'après AP)

Laurette Onkelinx au chevet d’Iris

La Vice-Première ministre socialiste Laurette Onkelinx, chef de file de l’opposition PS dans la commune de Schaerbeek, a été désignée ce lundi soir pour siéger au Conseil d’administration d’Iris, la structure en charge de la gestion des hôpitaux bruxellois.
Elle a été désignée ce lundi soir lors d’un vote à huis clos par le conseil communal de la Ville de Bruxelles pour y siéger.
Le vote s’est soldé par 25 « oui », 8 « non » et une abstention. Certains voient en elle la future présidente du Conseil d’administration, ce qui n’a jusqu’ici pas été confirmé officiellement. Au cours de la séance du conseil communal de la Ville, aucun représentant socialiste n’a voulu confirmer, ni infirmer cette hypothèse.

Dans l’opposition, le MR n’a pas caché que cette perspective ne l’enchantait guère. Sans préjuger des compétences de la Vice-Première sortante, le conseiller communal Jacques Oberwoits a jugé « inimaginable que la Ville de Bruxelles soutienne et encourage la candidature de Laurette Onkelinx pour succéder à Yvan Mayeur à la tête des hôpitaux publics bruxellois ».
Si cela devait se produire, on constaterait une nouvelle fois la perte énorme d’influence de la Ville dans les structures où elle est représentée, a-t-il commenté, en marge de la séance du conseil communal.
Il a rappelé, dans ce contexte, que 5 des neuf entités hospitalières du réseau, dont 4 à vocation universitaire, étaient gérées par la Ville et son CPAS et que le président d’Iris a toujours été un représentant de Bruxelles.
Pour lui, confier la présidence d’Iris à Laurette Onkelinx constituerait un désaveu pour les échevins socialistes Faouzia Hariche et Philippe Close.
Par ailleurs, le vote de lundi soir a conforté les candidatures de Jean-Pierre Closon et de l’échevin Christian Ceux pour représenter le CDH au sein de ce même conseil d’administration d’Iris. Pour le CD&V, ce sera Jean De Hertog.



24/04/07
IRIS ou la faillite du système social(iste)

Le constat est accablant ! IRIS, la structure faîtière des hôpitaux publics bruxellois, enregistre pour l’année 2006 un déficit budgétaire de 20 millions d’€. Au-delà des fluettes pertes annuelles, c’est tout un système employant plus de 9 000 personnes qui est, au nom de la gestion subjective d’un homme, menacé de faillite. Merci Yvan !

Qui ne tente rien n’a rien ! La création, en 1996, de l’association faîtière IRIS avait pour objectif de ramener l’équilibre financier des hôpitaux publics bruxellois à l’horizon 2000. Pour cela, la région et les communes injectèrent quelques quatre milliards d’€. Sept ans plus tard, l’heure de faire les comptes a sonné : 20 millions d’€ de perte ! On n’est pas rendus… Les raisons du gouffre ? On constate que la gestion du président d’IRIS, Yvan Mayeur, est menée de manière plus qu’intéressée, c’est-à-dire en laissant mourir une poignée d’hôpitaux, au profit d’un joujou, le CHU Saint-Pierre. Les ingrédients : parachutages, licenciements abusifs, décisions en dehors du bon sens, gestion occulte, etc. Une restructuration partisane, avec à la clé, le démantèlement volontaire de la structure complète d’IRIS. Recette d’un échec volontaire…
La sauce tomate
En 2004, le capitaine Yvan Mayeur est désigné au gouvernail d’IRIS. Soudainement, le poste d’administrateur-délégué du conseil d’administration disparaît. Pour combler ce manque, les rumeurs parlent actuellement de Pascale Perreta (Directrice du CASU et sbire d’Yvan, PS) ; de bon augure pour Mayeur, qui voit une bonne épine de contrôle s’enlever de son pied. Dès lors, le PS liquide et les fonctionnaires à la tête des hôpitaux son remplacés. Ainsi, à Saint-Pierre, M. Walraevens est remplacé par Mme Janssen (PS) ; à Bordet, M. Iemants est remplacé par Mme Janssen également ; et à Brugmann, M. Mercier est mis dehors au profit de M. Désir. Dans les faits, c’est le PS qui gère tout, puisqu’il truste les fonctions les plus importantes : les présidences des CA de Brugmann (Jean-Marie Amand, PS) et de Saint-Pierre (Faouzia Hariche, échevine bruxelloise très proche d’Yvan, PS), les présidences de Bordet (Robert Tollet, PS) et d’Iris-Achat (Camille Artois, PS après un passage chez Ecolo). Mounia Mejbar quant à elle, dont on ne rappellera pas les proximités avec le bel Yvan, se voit promue responsable de la comm’ d’IRIS.
Les temps étant difficiles, le directeur général de l’hôpital Brugmann, Daniel Désir (fils de George) se voit infliger trois commissaires/sbires du gouvernement qui prendront le pouvoir absolu, dont Nathan Klumeck (étiqueté PS) et Sophie Monnier (PS), du cabinet Demotte. Résultat : la gestion interne est complètement paralysée, et tout le personnel médical se révolte. Du côté de la Région, on se rend compte que la responsable d’IRIS au cabinet Picqué est hébergée dans un logement du CPAS des Marolles dont, faut-il le rappeler, le poste de président est occupé par Yvan Mayeur. Echange de bons procédés ?
Le poil dans la soupe
En septembre dernier, au grand malheur du clan Mayeur, un vieux singe…bleu est venu fourrer son nez dans la fourmilière. Jacques Simonet, pour un problème cardiaque, s’en était allé à l’hôpital Bracops, dans son fief anderlechtois. Il pu ainsi assister au démantèlement du service de cardiologie au profit du CHU Saint-Pierre, sans motif pertinent, mis à part les intérêts personnels de Monsieur Mayeur. Le résultat du transfert : les médecins sont partis à Erasme avec une majorité de leurs patients. Le CHU Saint-Pierre ne gagne finalement rien, et l’hôpital anderlechtois est dépouillé. Un exemple parmi d’autre de la gestion – occulte – made in Mayeur : depuis son arrivée, toutes les tractations ont été menée sans concertation officielle avec les pouvoirs locaux autres que la Ville de Bruxelles et son CPAS. Ensuite, le rapport d’activité de l’association n’a pas été déposé à la Commission Communautaire Commune depuis 2003, comme le règlement l’ordonne annuellement. Pour parer à la faillite de l’Institut Bordet, Mayeur évalue sa reconstruction à 80 millions d’€. Il s’avère actuellement que le chiffre de 140 millions serait plus juste. Une bagatelle pour la pomme de la Région. Au CHU Brugmann, les fournisseurs réclament du cash, de peur de ne jamais être payés. En contrepartie, Mayeur annonce la construction d’une aile supplémentaire au CHU Saint-Pierre, alors que des étages du nouveau bâtiment ne sont pas utilisés et que le taux d’occupation des lits est faible dans plusieurs services. Quant aux frais de représentation du président, ils se portent au mieux. Il se dit que le dernier CA d’IRIS aurait même décidé de les indexer ! Résultat, IRIS sud est à l’agonie, et le CHU Saint-Pierre en fausse bonne santé, ses comptes étant noyés dans la fusion avec l’Hôpital César De Paepe.
Pour éviter les tâches, le PS aurait également émis l’ordre de tenir les syndicats jusqu’aux élections… Traduction : toutes les réunions de concertation avec les syndicats se feront face à la direction d’un hôpital en particulier. Et pas de deux ! Les syndicats sont donc dans l’impossibilité d’interroger la structure faîtière…
Pourquoi tant d’acharnement de la part du président à favoriser Iris centre au détriment de Sud, et à mener sa barque au naufrage ? Même Charles Picqué avouait dernièrement se perdre dans « les méandres de la psychologie de M Mayeur ». Seule raison possible : si scission d’IRIS il y a, le CHU Saint-Pierre, son président Yvan Mayeur et la Ville de Bruxelles se tailleraient la part du lion. Où est la porte de sortie ? Selon un certain agenda caché, Laurette, au cas où elle succèderait à la ministre-présidence bruxelloise, injecterait les quelques dizaines de millions d’€ nécessaires pour boucher le trou (on remercie d’avance les contribuables de la Région bruxelloise), et rien ne changerait au niveau de la gestion. Rendez-vous dans cinq ou dix ans pour le même problème.

29 septembre 2007

Les 7 pêchés de la Capitale

La sixième édition de Nuit Blanche Bruxelles aura lieu le 29 septembre 2007

Entre 80 et 100.000 personnes pour la 6e Nuit Blanche

La 6e édition de la Nuit Blanche bruxelloise a attiré, samedi soir, entre 80 et 100.000 personnes dans les rues de la capitale, ont annoncé dimanche l'échevinat et le service de la culture de la ville de Bruxelles.Si la journée de samedi a été pluvieuse et particulièrement contraignante pour l'organisation de cet évènement, la soirée a été épargnée par la pluie automnale et le public a suivi en masse cette Nuit Blanche. Malgré le nombre de participants à cet évènement gratuit, la ville n'a pas connu de problèmes de circulation particuliers. Les transports en commun s'étaient mobilisés pour l'occasion et offraient le transport gratuit, limitant ainsi les problèmes de mobilité.

La Nuit Blanche s'est déroulée autour de sept axes dont l'incontournable Grand-Place, le centre-ville, Laeken, Rogier, les Marolles, le Béguinage et le quartier des arts. Dans le centre-ville, la Grand-Place et son toit laser ont "connu le succès, tout comme le Killer géant (le jeu des chasseurs de nuit), l'installation interactive de Pinaree Sanpitak à l'Hôtel de Ville et l'éloge de la paresse proposé à la Maison de la Bellone".Le projet Vice Magazine a fait dansé la rue Neuve jusqu'à 3h du matin. Franc succès également pour le Village latino et le concert Vismet à la Place Sainte-Catherine, tout comme la guinguette du square du Bld Pacheco. A Laeken, on se souviendra du Bal Tango et à la Place Rogier, du "Spectr/a/um" qui a utilisé la façade de la tour Dexia comme equaliser géant pour le concert live joué à ses pieds.Dans les marolles, l'ouverture de la piscine a séduit aussi bon nombre de nageurs. La Nuit Blanche c'était aussi une foule de concerts dans la ville, du théâtre, des spectacles de rue (parc royal), des projections, etc. La 6e Nuit Blanche s'est terminée avec la distribution d'un petit déjeuner dans les Galeries royales St-Hubert où 4.000 petits pains ont été distribués.

28 septembre 2007

Les bâtiments de la Région 100 % verts

vendredi 28.09.2007
Le ministre-président wallon Rudy Demotte va proposer la passation d’un marché public visant à alimenter exclusivement en électricité verte les 300 bâtiments de la Région wallonne, indiquent vendredi le journaux Vers l’Avenir et la radio Bel RTL. Ces bâtiments représentent quelque 310.000 mètres carrés de surface consommant la bagatelle de 20.000 mégawatts/h. Ils devraient être alimentés à l’énergie verte à partir du 1er mai prochain. Le marché qui fera l’objet d’un appel au niveau européen devrait permettre d’économiser en termes de rejet CO2 l’équivalent de 9.000 tonnes par an. Dans le courant du mois d’octobre, des expériences de cogénération seront également menées et une série d’audits énergétiques sur certains bâtiments régionaux seront lancés.

15.000 emplois menacés dans le secteur non-marchand

Quelque 15.000 emplois sont menacés dans le secteur non-marchand si le gouvernement fédéral ne prend pas rapidement un arrêté royal dans le cadre du "Maribel social", un mécanisme encourageant la création d'emplois dans le secteur via des réductions de charges patronales, selon une source syndicale qui a participé jeudi à une réunion avec le ministre de l'Emploi Peter Vanvelthoven.Le syndicaliste précise qu'il faut trouver d'urgence une solution. Des préavis conservatoires sont en effet actuellement envoyés aux travailleurs. La réduction de cotisation sociale dans le cadre du "Maribel social" est redistribuée dans des fonds par l'Office national de sécurité sociale (ONSS).Pour que la redistribution ait lieu, il faut impérativement un arrêté royal. La prochaine dotation doit être attribuée au 1er janvier. Si aucun arrêt royal n'est pris rapidement, ce sont 15.000 emplois qui seront menacés dans le secteur non-marchand début de l'année prochaine. (belga)

Rationaliser les institutions francophones

Reynders ironise: "après 20 ans, le PS a un projet"

Le long plaidoyer des responsables politiques socialistes en faveur d'un projet d'avenir francophone n'a suscité qu'une réaction ironique de la part du vice-premier ministre et président du MR, Didier Reynders."Après 20 ans de pouvoir, les socialistes se disent aujourd'hui qu'il est temps de voir s'ils ont un projet", a-t-il commenté dans les travées de la salle gothique de l'Hôtel de ville de Bruxelles.Pour lui, la succession d'interventions de représentants de la Communauté et des Régions constitue la meilleure démonstration du fait qu'il faut simplifier les choses. "Je n'aurais jamais osé une telle mise en scène pour démontrer la nécessité de rationaliser les institutions francophones", a encore dit M. Reynders.Il considère que les discours tenus par les reponsables socialistes et centristes constituent une réponse positive à l'appel qu'il a lui-même lancé à Namur il y a deux semaines. (belga)

Les comptes du Front National sous séquestre

Le tribunal des référés de Bruxelles a décidé ce jeudi de la mise sous séquestre des comptes de l'association de financement du Front National. Le tribunal de première instance était saisi en extrême urgence d'une telle demande par le nouveau Bureau politique du parti présidé par le sénateur Michel Delacroix, celui-ci étant contesté par le président fondateur Daniel Féret.

Le juge d'instruction Lutgenz mène actuellement une enquête à charge de Daniel Féret à qui la justice reproche des détournements de fonds. Ce jeudi, le tribunal des référés a désigné Jean-Marie Verschueren, avocat et juge suppléant en qualité de "séquestre". Il est notamment chargé de poser les actes conservatoires nécessaires et dresser l'inventaire de l'Association de Financement du Front National (AFFN), cela jusqu'à la clôture de l'instruction.

Daniel Féret a rétorqué ce jeudi qu'il fera opposition de cette décision unilatérale qui ne l'impressionne pas. Pour le Bureau politique présidé par le sénateur Michel Delacroix, la décision rendue par le tribunal signifie en revanche "la disparition définitive de Monsieur Féret du paysage politique belge et l'amorce du renouveau du Front National".

Les clans Féret et Delacroix s'affronteront samedi soir pour la prise de pouvoir au sein de l'AFFN. Convoquée à 17 heures au siège du parti à Bruxelles, une assemblée générale de l'AFFN doit en effet procéder samedi au renouvellement de son Conseil d'administration. (belga)

Réformes de l'Etat belge

"Le demandeur de réformes doit payer", dit Olivier Maingain

"Aujourd'hui, c'est le monde politique flamand qui est demandeur et il va apprendre la logique qu'il nous a si souvent imposée: quand on est demandeur, il y a un prix à payer. Et le prix, il revient aux Francophones de le fixer", a déclaré Olivier Maingain, président du FDF.
"Aujourd'hui, c'est le monde politique flamand qui est demandeur (de réformes de l'Etat) et il va apprendre la logique qu'il nous a si souvent imposée: quand on est demandeur, il y a un prix à payer.
Et le prix, il revient aux Francophones de le fixer, en tenant compte de leurs intérêts essentiels", a lancé ce jeudi soir le président du FDF, Olivier Maingain, lors d'une réception organisée par son parti à l'occasion de la fête de la Communauté française à Watermael-Boitsfort. Il a aussi rappelé l'importance de l'enjeu du maintien de l'arrondissement de BHV dans le débat sur l'avenir du pays.Ne pas laisser Bruxelles à la FlandrePour le président du FDF, l'avenir institutionnel de la Belgique ne va pas s'arrêter à la formation du gouvernement fédéral à venir.

"Les négociateurs francophones ont aujourd'hui la volonté de ne pas permettre à la Flandre de prendre un avantage irréversible qui lui ouvrirait grande la porte vers l'indépendance en ayant pris le contrôle de Bruxelles. Tel est bien l'enjeu du débat sur Bruxelles-Hal-Vilvorde. Ce n'est pas qu'une question de protection des droits des Francophones de la périphérie, c'est aussi et surtout un enjeu quant à l'avenir même de Bruxelles. Bruxelles définitivement enfermée en Flandre, c'est la fin de tout projet commun avec la Wallonie. Bruxelles-Hal Vilvorde est donc aussi une question wallonne", a-t-il dit. Et d'ajouter : "Scinder Bruxelles-Hal-Vilvorde, sans permettre à la Région bruxelloise de renforcer ses liens territoriaux avec la Wallonie, c'est préparer la fin de la Belgique et c'est ruiner tout espoir de destin commun des Wallons et des Bruxellois".Engrenage dangereuxOlivier Maingain a souligné que les Francophones auraient tort de croire qu'ils arrêteront la marche de la Flandre nationaliste vers plus d'autonomie.

"L'aveuglement des négociateurs francophones qui, dans les années 1980 et 1990, ont accepté des réformes institutionnelles sans jamais prendre la mesure de l'étape suivante que préparaient les partis flamands a conduit à de tels errements que leur crédibilité à nous dire la voie à suivre aujourd'hui en est définitivement anéantie", a encore dit le président du FDF. Il s'en est directement pris à Philippe Moureaux qui, en 1989, "lorsqu'il prétendait créer une Région de Bruxelles à part entière, l'enfermait dans un carcan inique".

Marchandage refusé
Il a ensuite insisté sur le fait que le MR, en étroite concertation avec "l'autre parti francophone associé à la négociation" a refusé d'entrer dans un marchandage qui a si souvent été préjudiciable aux Francophones: abandonner des droits et des principes contre des espèces sonnantes et trébuchantes.

Prix à payer
"Aujourd'hui, c'est le monde politique flamand qui est demandeur et il va apprendre la logique qu'il nous a si souvent imposée: quand on est demandeur, il y a un prix à payer. Et le prix, il revient aux Francophones de le fixer, en tenant compte de leurs intérêts essentiels", a encore dit M. Maingain.Droit à l'autodétermination"Nous ne cherchons pas à humilier la Flandre, nous ne cherchons pas à nier les droits des Flamands où qu'ils soient établis, que du contraire, nous avons, nous, la volonté de respecter les droits des minorités. Et nous reconnaissons que tout peuple a droit à son autodétermination. Le peuple flamand peut y prétendre, mais il doit alors en accepter les conséquences. Et les conséquences sont sans ambiguïté: Bruxelles et sa périphérie n'entendent pas rester enclavées en Flandre. Bruxelles et sa périphérie ne sont pas flamandes et ne seront jamais enfermées dans un Etat flamand", a-t-il ajouté. (belga)

7SUR7 TV: La fête de la Communauté française sauve BHV
EN SAVOIR PLUS: "Les discussions progressent", reconnaissent Reynders et Milquet
EN SAVOIR PLUS: 100.000 signatures espérées pour la pétition "Sauvons la solidarité"
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27 septembre 2007

Un administrateur judiciaire à l'Exécutif des Musulmans

Source:Info radio - 27 sep 2007 09:58

Kissi Benjelloul inculpé
Kissi Benjelloul, le Vice-Président de l'Exécutif des Musulmans et président de la Mosquée de Saint-Gilles a été arrêté mercredi. Il a été placé sous mandat d'arrêt pour faux en écriture et abus de confiance.


L'arrestation est liée à une perquisition qui aurait eu lieu mercredi matin, rue de Suède à Saint-Gilles, à l'asbl Centre Culturel islamique. Une plainte avait été déposée par les Imams de cette mosquée de Saint-Gilles contre Kissi Benjelloul pour des détournements.

L'Exécutif des Musulmans est dans le collimateur de la justice depuis le 3 septembre dernier, date à laquelle une perquisition avait eu lieu dans les locaux de l'exécutif. Au fil des découvertes, la justice se serait rendue compte que Kissi Benjelloul serait au centre des détournements de fonds.

Deux affaires différentes, donc, mais où le comportement de Kissi Benjelloul est le même. Il a donc été inculpé pour faux en écriture et abus de confiance.

Un administrateur judiciaire provisoire a été désigné à l'Exécutif des Musulmans de Belgique, a indiqué ce jeudi le parquet de Bruxelles. L'Exécutif a été inculpé lundi en tant que personne morale du chef de faux en écriture. Les enquêteurs ont découvert de fausses factures, rédigées entre la mi-2006 et début 2007, vraisemblablement pour justifier des trous dans la caisse.Le président de l'Exécutif des Musulmans, l'organe représentant les musulmans en Belgique, Coskun Beyazgul, a provisoirement suspendu le vice-président francophone, Kissi Benjelloul. L'homme se trouve actuellement à l'étranger mais, selon l'Exécutif, il aurait déjà avoué à la justice avoir magouillé avec les factures. Il s'agirait de factures du restaurant "Le Caire" où l'Exécutif aurait dépensé quelque 15.000 euros en réceptions, repas et réunions.La désignation d'un administrateur judiciaire mettra momentanément le conseil d'administration hors-jeu, tout en permettant à l'Exécutif de poursuivre son travail.

Du côté de l'Exécutif des Musulmans de Belgique, on explique que la désignation d'un administrateur judiciaire n'aura pas de répercussion sur le travail mené par l'institution. "L'administrateur judiciaire est chargé de superviser la comptabilité de l'Exécutif et d'éplucher les factures. Il faut d'ailleurs distinguer l'institution qu'est l'Exécutif des Musulmans de l'asbl Gestion des finances de l'Exécutif qui est seule mise en cause. Les scellés posés lundi au siège de l'Exécutif ont été retirés ce jeudi matin à 10h30. Les différents départements pourront se remettre au travail", explique-t-on à l'Exécutif.

A en croire la direction, la mise sous scellés du siège de l'Exécutif aura des répercussions limitées sur le travail mené par la quinzaine de personnes employées par l'Exécutif. La rentrée scolaire des professeurs d'islam aura été quelque peu bouleversée mais aucun examen de dossier urgent n'aurait été reporté en raison des scellés. La fermeture des bureaux aura tout de même entraîné des retards dans la préparation de la venue en Belgique d'une délégation d'une septantaine d'imams prédicateurs du Maroc, de Tunisie, d'Egypte, du Pakistan ou du Liban en vue du prochain ramadan. (belga)

L'Exécutif des Musulmans suspend son vice-président

Le président de l'Exécutif des Musulmans (l'organe représentant les musulmans en Belgique), Coskun Beyazgul, a provisoirement suspendu le vice-président francophone, Kissi Benjelloul. L'homme se trouve actuellement à l'étranger mais, selon l'Exécutif, il aurait déjà avoué à la justice avoir magouillé avec les factures. L'Exécutif des Musulmans est dans la tourmente pour une affaire de fausses factures. Il s'agirait de factures du restaurant "Le Caire" où l'Exécutif aurait dépensé quelque 15.000 euros en réceptions, repas et réunions. Il appartiendra à l'enquête de déterminer les responsabilités de chacun.Les nouveaux faits de malversations mis au jour lundi ont été la goutte d'eau faisant déborder le vase, explique le président de l'Exécutif, mais les raisons de la suspension sont plus vastes. Le vice-président suspendu se serait rendu coupable d'un certain nombre de comportements qui, bien qu'ils ne fassent pas encore l'objet de poursuites, jettent le discrédit sur l'institution. A son retour de l'étranger, Kissi Benjelloul sera entendu par ses collègues de l'Exécutif et le Conseil. Une décision définitive sera alorsprise. (belga)

L'éco-construction gagne lentement du terrain en Wallonie

84% des Wallons se disent très satisfaits de la qualité de leur logement, même s'ils estiment (53%) que le coût des habitations est trop élevé. Le Wallon est par ailleurs encore hésitant face à l'éco-construction puisqu'ils ne sont que 25% à investir dans des équipements écologiques, révèle jeudi une enquête réalisée à la demande des quotidiens du groupe Vers l'Avenir.Dans les logements wallons, l'énergie solaire, les pompes à chaleur, les pellets ou les céréales sont très peu employés. Le combustible le plus utilisé par les ménages disposant d'un chauffage central (77% des logements), reste le mazout (57%). Il est suivi du gaz naturel (37,6%) et de l'électricité (5,3%).Par ailleurs, en juin 2004, moins de 10.000 mètres carrés de panneaux solaires avaient été installés en Région wallonne. Trois ans plus tard, près de 50.000 mètres carrés étaient en place. Au total, 7.200 familles sont équipées d'un chauffe-eau solaire. En outre, acheter ou construire une habitation n'est pas une priorité d'investissement pour les Wallons, qui ne sont que 13% à faire cette démarche. Ils sont en revanche 35% à investir pour rénover ou transformer leur logement.

C’est quoi la fête du 27 septembre?

L’union francophone fêtée sur tous les tons

Les Francophones ne veulent pas la fin de la Belgique et l’union des Wallons et des Bruxellois dans un projet commun ne peut que bénéficier à la coopération avec la Flandre, a affirmé la ministre-présidente de la Communauté française Marie Arena à l’occasion de la Fête de la Communauté.

L’union entre Francophones et entre tous les Belges a été largement célébrée par les orateurs pendant la longue cérémonie officielle de jeudi matin, tenue traditionnellement en l’Hôtel de Ville de Bruxelles.
En commençant par Mme Arena, pour laquelle la fin de la Belgique n’est un voeu ni au Nord, ni au Centre, ni au Sud du pays. Elle n’a pas manqué d’évoquer son projet de Commission Wallonie-Bruxelles destinée à élaborer un avenir commun aux Francophones. Il ne s’agira pas d’une séance de « tuyauterie institutionnelle », a promis Marie Arena, en demandant à chaque parti d’y participer sérieusement. Appel lancé notamment à l’adresse du MR : « La quête légitime d’un leadership ne doit pas être un obstacle à l’union des Francophones », a expliqué Mme Arena. Mais aussi à l’adresse du PS lui-même : le projet francophone ne s’oppose pas au fait régional, a-t-elle affirmé.

« Mais c’est dans le cadre belge que nous raisonnons », a-t-elle précisé. Cela renforcera le lien entre Francophones et bénéficiera à la coopération avec la Flandre, a-t-elle ajouté en néerlandais à l’adresse de son homologue flamand Kris Peeters, qui avait répondu présent à l’invitation de la Communauté et auquel elle a aussi proposé de lancer des expériences-pilote d’écoles totalement bilingues.
La priorité est de réaliser le redressement économique des Francophones, a-t-elle dit, annonçant une collaboration sans cesse grandissante entre la Communauté et les Régions wallonne et bruxelloise en faveur de l’emploi.
La participation des chefs de file régionaux Rudy Demotte, Charles Picqué et Benoît Cerexhe à la cérémonie est apparue particulièrement symbolique, dans le contexte communautaire actuel. Ils ont embrayé sur les mêmes thèmes « unionistes ». M. Picqué a parlé d’un pays « qui ne se divise pas aussi facilement qu’on le croit ». En tout cas, Bruxelles ne se rangera pas aux côtés de ceux qui veulent briser les liens, a averti le ministre-président bruxellois. « Cette fois, ça bouge vraiment », a lancé Rudy Demotte à propos des synergies entre Communauté française et Région wallonne.
Le président du parlement communautaire Jean-François Istasse a aussi exposé son credo en faveur du destin commun des Francophones et d’un avenir en Belgique, aux côtés des Germanophones et des Flamands.
Reynders n’aurait pas osé
Le long plaidoyer des responsables politiques socialistes en faveur d’un projet d’avenir francophone n’a suscité qu’une réaction ironique de la part du vice-premier ministre et président du MR, Didier Reynders. « Après 20 ans de pouvoir, les socialistes se disent aujourd’hui qu’il est temps de voir s’ils ont un projet », a-t-il commenté dans les travées de la salle gothique de l’Hôtel de ville de Bruxelles.
Pour lui, la succession d’interventions de représentants de la Communauté et des Régions constitue la meilleure démonstration du fait qu’il faut simplifier les choses. « Je n’aurais jamais osé une telle mise en scène pour démontrer la nécessité de rationaliser les institutions francophones », a encore dit M. Reynders.
Il considère que les discours tenus par les reponsables socialistes et centristes constituent une réponse positive à l’appel qu’il a lui-même lancé à Namur il y a deux semaines.
La RDC invitée
Parmi de nombreuses personnalités politiques des différents niveaux de pouvoir présentes à Bruxelles, le premier ministre démissionnaire Guy Verhofstadt. L’épouse du président de la République Démocratique du Congo (RDC), Olive Kabila était également là, emmenant une délégation congolaise de très haut niveau.
La RDC est en effet invitée d’honneur de la Fête francophone et les relations entre Communauté française et République démocratique ont été évoquées par l’ambassadeur de cette dernière à Bruxelles, Mutamba Tshapanga, et Mme Kabila.
Hommage a été rendu au célèbre grammairien André Goosse et le prix de journalisme du parlement a été remis à Didier Caudron et Bernard Gheur pour leurs reportages dans Sud presse sur l’immigration italienne en Wallonie.
(D’après Belga)

Source:Info radio - 27 sep 2007 09:44

Nous sommes le 27 Septembre. Jour férié partiel. On ne va pas à l'école ce jeudi en Wallonie et dans beaucoup d'établissements bruxellois. Bref, c'est jour férié pour les fonctionnaires de la Communauté française. Mais pourquoi le 27 septembre?


Qui sait ce qu’est la fête du 27 septembre ? Peu de monde car il faut bien le dire, la symbolique sudiste est aussi méconnue que la Brabançonne. La réponse est pourtant simple. C'est la grande symbolique belge de la Révolution de 1830. Le mois de septembre a d'ailleurs été pendant plus de 40 ans, de 1830 à 1870, le mois de la Fête Nationale du jeune Etat belge.

Cette date a été choisie par la Communauté française d'après une page de l'histoire de l'indépendance de la Belgique. Entrées à Bruxelles le 23 septembre 1830, les troupes royales conduites par Frédéric, deuxième fils de Guillaume Ier d'Orange, en sont expulsées dans la nuit du 26 au 27 septembre.

La date du 27 septembre a été proposée par monsieur Fernand Massart et choisie en 1975 pour commémorer cette victoire, pour fêter cette communauté que la première réforme de l'Etat venait de créer. Et c'est tout le problème de la Communauté
temps incertains, ce questionnement sur l'avenir des Français de Belgique, car c'est bien le nom de cette étrange communauté. Avec autour et alentours, des stratégies politiques qui se développent. Chez certains, à pas feutrés, chez d'autres billes en tête…

Wallons et Bruxellois unis

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• L'histoire de la Fête de la Communauté française

• La fete de la Communauté française

ARTICLES• C'est quoi la fête du 27 septembre?


Une Fête de la Communauté française sur fond de crise politique au Fédéral. Ce jeudi matin, à l'Hôtel de Ville de Bruxelles, les discours appelaient notamment les Wallons et les Bruxellois à se serre les coudes…


Jeudi 27 septembre. Place donc aux traditionnels discours de la Fête de la Communauté française. Ce jeudi matin, c'est à l'Hôtel de Ville de Bruxelles que le monde politique francophone, ainsi que de nombreux invités, s'étaient donnés rendez-vous. Dans les discours, il était évidemment question de la crise que connaît notre pays.

La ministre Présidente de la Communauté française, Marie Arena a insisté sur la nécessité pour les Wallons et les Bruxellois de travailler ensemble pour un projet commun n'occultant pas les tensions politiques actuelles : «Quelque soit le visage de la Belgique de demain, rien ne séparera la Wallonie de Bruxelles. L'avenir de l'une ne se construira pas sans l'autre. Nous partageons nos forces et nos succès. Nous créerons ensemble les conditions d'une vie meilleure pour tous les Francophones, mais aussi au bénéfice de tous les Belges. Le destin de la Wallonie et de Bruxelles est commun.»

Même tonalité chez Charles Picqué, le ministre Président de la Région bruxelloise, qui lance un message clair au monde politique flamand. «Bruxelles, dit Charles Picqué, ne se rangera pas du côté de ceux qui créent les conditions de l'éclatement du pays. Que cet objectif soit clairement annoncé ou dissimulé derrière des discours qui se veulent rassurants.»

Et concernant la formation d’un futur gouvernement, en marge de la réception officielle des Fêtes de la Communauté française, Didier Reynders, président du MR, à reconnu que "Ces derniers jours, j'ai le sentiment que l'on progresse. L'ambiance au sein de l'Orange bleue est positive et le climat de confiance est là". Il attend maintenant de voir quelle sera l'attitude du CD&V et du cdH dans les jours qui viennent. Et justement, la présidente du cdH, Joëlle Milquet, a insisté sur le temps qui a passé et qui pourrait permettre d'en arriver à un cadre de négociations plus raisonnable.

Notons que les syndicats sont à l'origine de la pétition "Sauvons la solidarité". Ils espèrent récolter 100.000 signatures. Il s'agit d'une action contre le séparatisme, qui veut maintenir la solidarité, au lieu de la concurrence et de l'égoïsme. La pétition, lancée il y a quelques jours, est soutenue par 400 personnalités belges, néerlandophones pour la plupart. Parmi elles, la chanteuse Axel Red, l'auteur Hugo Claus, ou encore l'équipe belge du relais 4X100m médaillée de bronze aux championnats du monde d'athlétisme à Osaka.

Pour le grand public, diverses activités sont proposées en ce 27 septembre. Sur la Grand Place de Bruxelles, des animations avec comme invité de marque la République Démocratique du Congo. Deux fanfares, une belge et une congolaise, se retrouvent. Et puis, comme chaque année, l'opération "Théâtre portes ouvertes" a lieu ce jeudi soir. Les Centres culturels et les Théâtres subventionnés par la Communauté française présentent des spectacles gratuits. Pour plus d'information sur ce qui se passe à Bruxelles et ailleurs, un site Internet: http://www.lafete2007.be/.

26 septembre 2007

Le Pentagone réclame 190 mds de dollars pour les guerres en 2008

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, va demander 190 milliards de dollars pour financer les guerres en Irak et en Afghanistan en 2008, soit le budget le plus important depuis six ans pour la "guerre contre le terrorisme", a indiqué mercredi le Pentagone.M. Gates doit plaider mercredi après-midi devant la commission des Finances du Sénat en faveur de ce budget 2008, supérieur de 42,3 milliards de dollars aux estimations initiales de l'administration Bush, présentées en février."Ces 42,3 milliards de dollars nous placent juste en dessous de 190 milliards de dollars pour le budget 2008 destiné à la guerre contre le terrorisme, à 189,3 milliards", a indiqué le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell. (belga)

La Fête de la Communauté française rassemblera les chefs de file des Régions

La ministre-présidente de la Communauté française Marie Arena a invité les chefs des gouvernements wallon Rudy Demotte, bruxellois Charles Picqué et du Collège de la Cocof de Bruxelles, Benoît Cerexhe, à prendre la parole jeudi matin à l'Hôtel de ville de Bruxelles, à l'occasion de la cérémonie marquant la Fête de la Communauté française.Cette initiative fait écho à la création d'une Commission rassemblant monde politique et forces vives wallonnes et bruxelloises afin de définir un projet d'avenir commun francophone, a-t-elle précisé. Le ministre-président flamand Kris Peeters devrait aussi être présent.Traditionnellement, seuls le président du parlement de la Communauté, le ministre président du gouvernement de la Communauté et le bourgmestre de Bruxelles prenaient la parole lors de cette cérémonie oficielle. (belga)

L'annonce de Reynders sur les piécettes heurte le PS

MAJ 26/09/07

Pas d'augmentation de prix en cas de disparition des piécettes
Les commerçants n'augmenteront pas leurs prix en cas de suppression des pièces de 1 et 2 centimes d'euro, a fait savoir mercredi le syndicat neutre des indépendants (SNI). Le syndicat réagit à la prise de position mardi soir par Test-Achats concernant le retrait des piécettes. L'idée n'est pas neuve mais elle a fait à chaque fois couler beaucoup d'encre.Test-Achats craint en la matière que des mesures afin d'arrondir les prix mènent à l'inflation.

"Ce n'est pas exact", estime le SNI. "Déjà maintenant, la majorité des prix se terminent par un 0 ou un 5 comme deuxième chiffre après la virgule", poursuit-il. 85% des commerçants partisans de la suppression veulent, selon le syndicat, que les mêmes règles de l'arrondi soient appliquées comme lors du passage à l'euro, c'est-à-dire l'arrondi symétrique aux 5 centimes les plus proches."Cet arrondi sera dans un cas favorable au client et dans l'autre au commerçant. En outre, les commerçants veulent que cet arrondi se pratique sur la somme totale à payer à la caisse et non pas sur les prix individuels", conclut le SNI. Le ministre des Finances Didier Reynders s'est dit mardi favorable au blocage de la frappe des pièces de 1 et 2 centimes dès 2008.Plus tôt dans la journée, une enquête menée par le SNI avait été rendue publique sur la question. On pouvait lire que quelque 84% des commerçants affiliés au syndicat neutre des indépendants (SNI) estiment que les pièces de 1 et 2 centimes ne doivent plus être utilisées.Pour ceux-ci, les piécettes sont difficiles à différencier. Ils reprochent aux banques des frais pour les échanger. Une concertation sur la suppression des pièces d'un et deux centimes avait été menée en 2005. Elle n'avait pas permis de dégager une solution. (belga)


Le groupe PS à la Chambre s'est étonné mercredi de l'annonce du ministre des Finances Didier Reynders qui a affirmé mardi sur RTL-TVI avoir "bloqué l'idée" de fabriquer de nouvelles pièces d'un et deux centimes en 2008. Cette annonce est pour le moins "bizarre" en affaires courantes et contraire aux conclusions du Conseil central de l'Economie, disent les élus socialistes.

Dans ses conclusions rendues à ce sujet en 2005, le Conseil central de l'Economie disait souhaiter que "si la décision de réduire ou de cesser la production des pièces de 1 et de 2 cents devait être prise en l'absence d'un stock suffisant, le ministre des Finances consulte auparavant les interlocuteurs sociaux".Le PS a tenu mercredi à réaffirmer qu'avant d'avancer dans ce débat, il convenait de le porter au niveau européen mais aussi de réaliser une enquête auprès de la population et une étude économique. Le groupe socialiste interpellera le ministre des Finances sur ses déclarations lors de la prochaine réunion de la Commission des Finances de la Chambre. (belga)

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Aux crochets des Wallons

La soeur de Bart De Wever (le président de la N-VA), vit du chômage en Wallonie

"Nous n'avons pas de commentaire à faire. Laissez-nous tranquilles. Karina n'est pas ici." L'accueil est froid devant la grille de la propriété située à Poncelle, près de Tintigny.
C'est dans ce hameau gaumais que vit depuis un an Karina De Wever. La soeur de Bart. Le président de la N-VA. Celui-là même qui revendique l'autonomie de la Flandre. La séparation avec des Wallons qu'il considère comme des profiteurs du système.
Karina, sa grande soeur, ne partage visiblement pas ce point de vue. Elle vit à Poncelle avec son compagnon et sa fillette. Avec pour tout revenu, 900 € d'allocations de chômage du Forem. Une institution on ne peut plus wallonne. Trois autres couples avec enfants, membres de la communauté Lorién, ont également quitté Anvers.

Ils vivent désormais dans l'ancien home la Veillée ou plutôt dans des caravanes. La communauté des Lorién a acheté l'immeuble très vétuste pour en faire un lieu de vie commun. Agrémenté de maisonnettes particulières pour chaque famille. Un projet gargantuesque en main-d'oeuvre et en argent.
Préservée par ses colocataires, Karina De Wever ne se montre pas. "Elle respecte son frère. Mais elle ne fait pas de politique. Lui ? On ne l'a jamais vu ici", indique un membre de la communauté.
Ce dernier refuse de nous mettre en contact avec Madame De Wever. Puis il évoque brièvement la possibilité de monnayer une interview. Mais Karina finit par se montrer. "Je ne parle jamais des affaires politiques avec mon frère. On se voit quelques fois par an. On parle alors des enfants, de cinéma. Pour l'instant, je cherche du travail. Je suis une formation pour apprendre le français. Je suis venue vivre ici pour être au calme."
La communauté semble bien acceptée dans la localité. Même si le mode de vie de ses membres est parfois bucolique. Il n'est en effet pas rare de croiser Karina De Wever sur sa mobylette, à la recherche de son compagnon dans le village.
Les enfants, eux, suivent une scolarité normale à Tintigny.

Rudy Aernoudt licencié

MAJ 25.09.2007
Un rapport accablant pour Aernoudt

Rudy Aernoudt, ce haut fonctionnaire flamand qui a été licencié par le gouvernement flamand, utilisait le règlement et le code de déontologie de façon « très créative », peut-on lire sur le site web de P-magazine, qui cite le rapport réalisé par l’Agence d’audit interne de l’administration flamande, à la suite de plusieurs plaintes déposées contre M. Aernoudt. Le haut fonctionnaire aurait notamment mentionné « à tort » 22 années d’ancienneté pour le calcul de son traitement, sa consommation d’essence aurait été largement supérieure à celle qui aurait dû correspondre au nombre de kilomètres de sa voiture, alors que le rapport se pose aussi des questions sur les cadeaux que le fonctionnaire remercié distribuait à son personnel. Il est encore question d’engagements de personnel ne respectant pas les procédures. L’intéressé a déjà fait savoir qu’il pouvait réfuter toutes les critiques, ajoutant toutefois qu’il préférerait prendre d’abord connaissance de la version officielle du rapport.

Rudy Aernoudt devant le tribunal du travail après son licenciement

Rudy Aernoudt, qui a été licencié la semaine dernière de sa fonction de secrétaire-général du département Economie, Sciences et Innovation de l'administration flamande, va introduire la semaine prochaine un recours devant le tribunal du travail. M. Aernoudt estime en effet que son licenciement est illégitime. Une procédure sera aussi lancée via l'ombudsman. "Avec mon licenciement, le gouvernement flamand a créé un dangereux précédent. S'il est confirmé, le gouvernement flamand pourra à l'avenir museler tout fonctionnaire qui se comporte de manière critique vis-à-vis de la politique appliquée", estime M. Aernoudt. "Le gouvernement flamand a non seulement licencié illégitimement un haut fonctionnaire mais a aussi bafoué la liberté d'expression", poursuit M. Aernoudt.

M. Aernoudt va aussi lancer une procédure via l'ombudsman par laquelle il va demander que la ministre flamande Fientje Moerman (Open Vld) "prouve de manière incontestable qu'il n'existe pas, ni de manière formelle ni de manière détournée, un lien entre mon licenciement et le rapport de l'ombudsman". L'ancien haut fonctionnaire avait déposé une plainte auprès de l'ombudsman de l'administration flamande à propos de possibles malversations au cabinet de Fientje Moerman. (belga)

Le gouvernement flamand a licencié le secrétaire général du département Economie, Science et Innovation de l'administration flamande, Rudy Aernoudt, connu pour ses prises de position dans le débat communautaire belge.
Rudy Aernoudt juge son licenciement injuste, a-t-il fait savoir dans un communiqué. Selon lui, les motifs invoqués par le gouvernement flamand ne sont pas de nature à rendre toute collaboration impossible.
La lettre de licenciement fait état de deux faits, a expliqué M. Aernoudt. Le premier est relatif à une interview qu’il a accordée au Soir (le 10 septembre). Il y indiquait que le gouvernement flamand avait créé une structure publique dont personne n’avait besoin, simplement pour permettre des nominations politiques. Il visait la Fondation Hercule (Herculesstichting) dont le président est l’ancien chef de cabinet de l’ex-ministre-président Yves Leterme (CD&V) et le commissaire du gouvernement est l’ancien chef de groupe VLD à la Chambre, Fons Borginon.

L’autre fait mentionné concerne la pétition lancée la Ligue des optimistes appelant M. Aernoudt à devenir le nouveau premier ministre. Le gouvernement flamand estimait qu’il devait intervenir pour mettre fin à cette initiative. L’intéressé n’en a rien fait, estimant qu’il s’agissait simplement d’une action ludique.
Le secrétaire général démis de ses fonctions s’étonne également que la décision intervienne quelques jours avant que médiateur flamand ne rende son rapport sur des irrégularités au cabinet de la ministre Fientje Moerman qu’il avait dénoncées.
« Honnêtement dit, je m’attendais à une autre réponse que mon licenciement », a-t-il souligné.
L’exécutif a invoqué, de façon laconique, des « faits qui se sont produits » et qui « ont rendu toute collaboration professionnelle future impossible ».
« Le gouvernement flamand a décidé collégialement, le 14 septembre, de mettre fin immédiatement au contrat qui le lie avec Rudy Aernoudt, secrétaire général du département EWI (Economie-Wetenschap-Innovatie). Des faits se sont produits qui ont rendu toute collaboration professionnelle future immédiatement et définitivement impossible », dit le communiqué du gouvernement flamand. À la place des Martyrs, l’on n’a fait aucun autre commentaire pour ne pas perturber la procédure.
Philosophe et économiste de formation, M. Aernoudt a été chef de cabinet de la ministre Fientje Moerman (VLD) et chef de cabinet adjoint de l’ancien ministre wallon de l’Economie, Serge Kubla (MR). Il est surtout connu pour ses prises de position dans le débat communautaire belge. Il est ainsi l’auteur d’un essai intitulé Flandre, Wallonie – je t’aime moi non plus et considéré comme une réponse au manifeste du Warande dans lequel des personnalités académiques et économiques flamandes plaident pour une Flandre autonome au sein de l’Europe.
Dans ses fonctions au sommet de l’administration flamande, M. Aernoudt a suscité la polémique à plusieurs reprises. Il s’en est pris ainsi régulièrement, au cours de conférences de presse, dans des tribunes libres ou des communiqués, à l’inefficience des pouvoirs publics, tant flamands qu’en général. Il a aussi supprimé la pointeuse dans le département dont il avait la charge.
Les confrontations entre l’ex-secrétaire général et le gouvernement flamand n’ont pas manqué. Il a, par exemple, déposé une plainte auprès du médiateur flamand pour des irrégularités à propos de certaines études au cabinet de Mme Moerman… à une période où il était son chef de cabinet.
La procédure est toutefois toujours en cours et n’a, dit-on, rien à avoir avec le licenciement. M. Aernoudt avait aussi communiqué une série de chiffres dont il ressortait, d’après lui, que la Flandre n’était pas aussi en pointe qu’elle l’affirmait en matière de recherche et développement. Le ministre-président de l’époque, Yves Leterme (CD&V), avait alors reproché à l’intéressé de mener un travail d’opposition au gouvernement flamand.
La semaine passée, M. Aernoudt avait une nouvelle fois attiré l’attention sur lui lorsque la Ligue des optimistes du royaume de Belgique avait lancé une pétition réclamant qu’il soit le prochain premier ministre.

Il se voyait déjà député

Giuliano doit plus de 18.000 € à une société de location de limousines

A 18 ans, Giuliano D'Antonio se voyait déjà en haut de l'affiche... du parti socialiste. L'ex-président du conseil consultatif des jeunes de Charleroi et candidat sur les listes PS pour les dernières communales, a mené la grande vie pendant plusieurs mois, allant jusqu'à se faire passer pour un député fédéral. Pour ce faire, il n'a pas hésité à louer des limousines (Mercedes classe C, Audi A8) auprès d'une firme de location du Brabant wallon.
En pleine campagne électorale, il se faisait ainsi conduire à divers événements tels que des inaugurations de homes, des remises de prix ou la présentation de Miss Italia. Évidemment, son ardoise a rapidement atteint des sommets : aujourd'hui, il doit plus de 18.000 euros à la société de location.
Une fois le pot-aux-roses découvert (c'est le cas de le dire), le PS, en proie aux scandales que l'on connaît, avait évincé l'intéressé de sa liste, quelques jours avant les élections.
Hier, Giuliano D'Antonio a comparu devant le tribunal correctionnel de Charleroi. Le prévenu a reconnu les grivèleries, mais a nié avoir usurpé le titre de député fédéral. "C'était mon objectif, mais je n'ai jamais prétendu en être un", a-t-il déclaré.
Le président Coppée a pourtant exhibé un document portant sa signature, aux armoiries de la Ville de Charleroi et adressé à la société de limousines. En clair, le faux faisait miroiter à la firme préjudiciée un pseudo-contrat avec la commune carolorégienne.
Pourtant, Giuliano D'Antonio nie avoir signé ce courrier... et affirme qu'il compte bien rembourser les parties civiles en un an.
Jugement le 22 octobre.

Se marier ? Oui, mais pour 7 ans !

En Allemagne, Gabriele Pauli, une femme politique, propose que le contrat de mariage soit limité dans le temps...

La proposition en a choqué plus d'un. Sans doute parce que cette région de Bavière est la terre natale de Benoît XVI, parce que la population est catholique, ou parce que Gabriele Pauli a déjà connu deux... divorces. Se marier, oui, mais pour une durée de sept ans. Et si tout va bien après ce septennat, le couple peut renouveler son union, pour le pire, mais surtout pour le meilleur.
Gabriele Pauli, c'est elle qui a lancé cette proposition, considère que les divorces coûtent si cher que ce contrat de mariage à durée limitée pourrait permettre à de nombreux couples de faire des économies. "Puisqu'un grand nombre de mariages se terminent par un divorce et que beaucoup de gens restent mariés par peur de la séparation ou pour des raisons financières, peut-être peut-on vivre mieux en dehors du mariage" , a-t-elle avancé. Ses confrères locaux sont totalement opposés à cette idée.
En Belgique, cette idée ne laisse pas indifférent. C'est un peu le contrat à double tranchant. "Cette solution encouragerait peut-être les gens à faire plus d'efforts pour garder leur époux" , nous raconte hier le notaire Michel Cornelis. "Toutefois, la mise en place d'un contrat aussi facile peut favoriser l'idée de divorcer sur un coup de tête". Bref, rien de très réjouissant, donc. "Or, la nouvelle loi en Belgique permet désormais de rompre un contrat de mariage assez facilement" , a ajouté Me Cornelis.
Céline et Sebastien, qui se sont unis ce week-end, nous ont confié qu'ils n'avaient aucune envie d'un tel contrat. En Belgique, les statistiques montrent que la médiane des divorces est placée à la douzième année. À bon entendeur.

25 septembre 2007

Demotte accuse le MR de trahir l'unité francophone

MAJ 25/09/07

Les propositions flamandes sur BHV discutées à la Chambre

Pieter De Crem.Après environ une heure de débat de procédure, la Commission de l'Intérieur de la Chambre a entamé mercredi après-midi la discussion sur les propositions de loi flamandes visant à modifier la loi électorale en vue de la scission de l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde. La proposition du CD&V sert de base à la discussion, a précisé le président Pieter De Crem.Au cours du débat de procédure, les francophones - par la voix de Thierry Giet et Yvan Mayeur (PS), Charles Michel, François-Xavier de Donnéa et Daniel Bacquelaine (MR) et Melchior Wathelet (cdH) - ont plaidé pour le report de la discussion après le 9 octobre, lorsque la séance plénière aura pris en considération des propositions de loi francophones sur le même sujet.Le MR a déposé une proposition visant à organiser une consultation populaire sur l'élargissement de l'arrondissement. Quant au PS, il propose un élargissement de BHV et le retour des Fourons à Liège. Une proposition cdH vise pour sa part à en revenir aux anciens découpages électoraux. Du côté flamand, Rik Daems (Open Vld) a notamment fait valoir que les francophones pouvaient amener leurs arguments et leurs visions dans le débat par voie d'amendements aux textes en discussions.Pour les francophones, cette procédure n'est pas satisfaisante, d'autant plus que certains de leurs textes requièrent la majorité des 2/3. Ils se sont alors vus asséner par le président que, dans ce cas, leurs propositions devront être examinées par la Commission des réformes institutionnelles. Finalement, la Commission a décidé, flamands (11 voix) contre francophones (6 voix), d'entamer la discussion des propositions de loi flamandes. (belga)



"En cas de scission, Bxl serait la capitale des francophones"

En cas de scission du pays, Bruxelles devra être la capitale de l'espace francophone commun qui pourrait être créé, a affirmé en substance, mercredi soir, le ministre bruxellois Benoît Cerexhe, à l'occasion d'un discours prononcé dans le cadre de la Fête de la Communauté française. "Si d'aventure, notre pays devait connaître des évolutions que je ne souhaite pas, et si, par ailleurs, nous sommes amenés à créer un espace francophone commun, il est évident que Bruxelles devra en être la capitale, administrative, culturelle et de coeur", a-t-il souligné.Présence politiqueBenoît Cerexhe s'est exprimé ainsi en tant que ministre-président du collège de la Commission Communautaire Française de Bruxelles, à l'occasion d'une séance académique organisée par les députés bruxellois francophones à laquelle assistaient plusieurs ministres du gouvernement bruxellois, notamment le ministre sp.a Pascal Smet, et de nombreux députés bruxellois, parmi lesquels quelques néerlandophones. Aucun représentant du gouvernement de la Communauté française n'était présent.Cogestion de BruxellesBenoît Cerexhe a jugé que la réflexion à ouvrir au sein d'une commission Wallonie-Bruxelles pour définir un projet francophone, comme souhaité par la ministre-présidente Marie Arena, ne pourra s'amorcer qu'après la constitution d'un gouvernement fédéral. Elle devra également passer par "la reconnaissance du fait bruxellois", a encore dit Benoît Cerexhe. Pour lui, il faudra veiller à ce que la simplification institutionnelle n'aboutisse pas à une cogestion de Bruxelles par les deux Communautés du pays. En attendant, les francophones de Bruxelles doivent selon lui réaffirmer la solidarité entre les Régions wallonne et bruxelloise au sein de la Communauté française, sans oublier les francophones de la périphérie."Ensemble"Ils doivent aussi renforcer la coopération entre les institutions régionales et communautaires, non seulement au sein des gouvernements mais aussi au sein des assemblées parlementaires. Le ministre cdH a toutefois souhaité que le slogan de l'année anniversaire de l'Europe ("Ensemble"), "nous inspire partout en Belgique". De son côté, le président du parlement francophone bruxellois, Christos Doulkeridis (Ecolo) a rappelé que si l'Europe fêtait 50 ans de vie commune, les Belges vivaient ensemble depuis 175 ans avec une devise qui leur a permis d'être souvent cités en exemple tant sur les plans économique, social qu'institutionnel.Devises"Si L'union fait la force sonne aujourd'hui creux dans certaines oreilles, reposons-nous sur celle de l'Europe: unis dans la diversité", a-t-il conseillé. Christos Doulkeridis a par ailleurs précisé qu'il souscrivait au souhait de Marie Arena de lancer une réflexion profonde sur les politiques menées par les francophones à Bruxelles et en Wallonie. Il a annoncé à ce sujet qu'une première réunion des chefs de groupe des parlements francophones aurait lieu le 1er octobre au Parlement de la Communauté française.Deux languesMais il a ajouté que des synergies existant déjà entre gouvernements francophones devraient être renforcées, sans attendre la constitution de ce groupe de réflexion. Il a cité en exemple la politique d'accueil et de soutien aux familles de personnes handicapées. A ses yeux, la réflexion intra-francophone devra tenir compte de la diversité des uns et des autres, et notamment de la particularité du public scolaire de la capitale en grande partie d'origine allochtone et qui doit apprendre deux langues nationales. Cela n'a pas été suffisamment pris en compte par la Communauté française dans l'enseignement, a-t-il dit. (belga)
EN SAVOIR PLUS: Van Rompuy reste discret, BHV fait du bruit

Elio Di Rupo: "Se préparer à une inéluctable sécession de la Flandre"

Les francophones doivent faire preuve de lucidité et réfléchir à la question d'un destin commun entre Wallons et Bruxellois car il arrivera un moment, même si on ne le souhaite pas, où la Flandre voudra voguer de ses propres ailes, estime le président du PS Elio Di Rupo.
BELGALes francophones doivent faire preuve de lucidité et réfléchir à la question d'un destin commun entre Wallons et Bruxellois car il arrivera un moment, même si on ne le souhaite pas, où la Flandre voudra voguer de ses propres ailes, estime le président du PS Elio Di Rupo.
Elio Di Rupo rappelle l'initiative de la ministre-présidente de la Communauté française Marie Arena d'organiser au parlement communautaire une réflexion sur le devenir des Wallons et des Bruxellois.
"C'est vrai que dans l'opinion publique francophone, en Wallonie, on sent bien que le fait que les Flamands veulent scinder le pays induit une sorte de tristesse indicible parce que nous aimons notre pays. Mais nous devons faire preuve de lucidité: il arrivera un moment, même si on ne le souhaite pas, où la Flandre voudra voguer de ses propres ailes. Et ce ne sera pas, alors, la peine de dire: ah le bel avion, j'aurais bien voulu être dedans. Ce sera trop tard. Quand l'avion s'en va, il s'en va", dit le président du PS dans une interview à paraître mercredi dans l'hebdomadaire Le Soir Magazine.
Dans cette même interview, Elio Di Rupo s'en prend à Louis Michel qui a récemment attaqué le PS dans la presse. "Il avait dit: 'Si j'ai plus de 100.000 voix, je reviens'. Il les a eues mais il est reparti. Donc, il a dupé ses électeurs. Et je tiens à rappeler que le siège qu'il occupe à la Commission européenne, il était réservé au PS. (...) Et voilà que de son siège européen, il fait de la politique anti-PS. Il y a, à cet égard, une très grande indignité. Cela suffit. Qu'il s'occupe de l'Europe! ", conclut Elio Di Rupo.
Enfin, le président du PS commente également la politique locale à Charleroi où les derniers rebondissements (le découragement du secrétaire et du receveur communal) sont pour lui la "preuve éclatante qu'il ne suffit pas de dire 'dehors les socialistes, tout va s'arranger'".

Proposition de loi visant l'élargissement de Bruxelles


Le groupe PS de la Chambre a annoncé, mardi, le dépôt d'une nouvelle proposition de loi spéciale visant l'élargissement de la Région bruxelloise. Le PS avait déjà déposé une proposition de loi en vue de restaurer les anciens arrondissements électoraux, une réponse à la demande de scission de BHV.
De BellaingLe groupe PS de la Chambre a annoncé, mardi, le dépôt d'une nouvelle proposition de loi spéciale visant l'élargissement de la Région bruxelloise.
Le PS avait déjà déposé une proposition de loi en vue de restaurer les anciens arrondissements électoraux, une réponse à la demande de scission de BHV. Par ailleurs, le texte qui vient d'être déposé prévoit de rattacher la commune de Fourons à la province de Liège.
Le groupe PS de la Chambre a précisé mardi que sa nouvelle proposition de loi était déposée en vue de la réunion, mercredi, de la Commission de l'Intérieur de la Chambre "où l'intention des partis flamands semble clairement être d'entamer la discussion sur la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde".
Le texte des députés Karine Lalieux, Yvan Mayeur, André Frédéric et Thierry Giet prévoit d'identifier l'hinterland bruxellois en vertu de trois critères, linguistique, socio-économique et culturel.
Seraient intégrées à la Région bruxelloise les communes de Hal-Vilvorde dont 10% des habitants déclarent vouloir utiliser le français dans les matières administratives, 10% de la population active travaillent sur le territoire de l'arrondissement administratif de Bruxelles-capitale et 10% des enfants en âge d'obligation scolaire fréquentent une école située dans l'arrondissement administratif de Bruxelles-Capitale.
La proposition de loi spéciale prévoit que les six communes à facilités de la périphérie bruxelloise, Wemmel, Crainhem, Wezembeek-Oppem, Linkebeek, Drogenbos et Rhode-St-Genèse, rencontrent d'office les trois critères et sont dès lors automatiquement intégrées à la Région bruxelloise.
Pour les autres communes de Hal-Vilvorde, un "recensement spécial" déterminera celles d'entre elles qui rejoindront le territoire de la Région-capitale en tenant compte d'une continuité géographique.
Selon Karine Lalieux, les critères retenus dans la proposition relative à l'élargissement de Bruxelles ont fait l'objet d'une discussion entre les groupes francophones du parlement bruxellois. Le PS estime répondre aux aspirations de la population, a indiqué mardi Yvan Mayeur.
Les francophones de la périphérie voient leurs droits et prérogatives remis en cause; par ailleurs, alors que des éléments symboliques comme l'hymne ou le drapeau ne semblent plus fédérateurs, la capitale est aujourd'hui le lieu de rencontre entre Bruxellois francophones et néerlandophones mais aussi l'endroit du pays où la production de richesse est la plus importante et la Région qui défend le mieux les droits de sa minorité, dit-il.
Le PS espère obtenir mercredi en conférence des présidents de la Chambre l'inscription de ses deux propositions de loi (le retour aux anciens arrondissements et l'extension de Bruxelles) à l'ordre du jour de la Commission de l'Intérieur. La conférence des présidents a lieu à 11H30 et la Commission se réunit à 14H15.
Au groupe MR de la Chambre, on indiquait mardi qu'une série de textes étaient prêts relativement à l'organisation d'une consultation populaire sur BHV, à un retour aux anciennes circonscriptions ou encore à la province de Brabant.
Les propositions de loi ne pouvant être prises en considération qu'à la rentrée parlementaire le 9 octobre, le MR pourrait préférer déposer mercredi des amendements aux propositions de loi en discussion.

Reynders se voit Premier des francophones

Alors que d'aucuns s'interrogent sur l'origine de l'initiative lancée par Marie Arena (PS) de réunir un vaste débat intrafrancophones, le président du MR Didier Reynders déclare dans une interview qu'il se verrait bien « Premier ministre des francophones », c'est-à-dire conduisant un gouvernement rassemblant Wallons et Bruxellois.

La ministre-présidente du gouvernement de la Communauté française, Marie Arena, a lancé à l'occasion de la rentrée du parlement de la Communauté l'idée de mettre sur pied une commission mixte impliquant non seulement les politiques, mais aussi la société civile. D'aucuns s'interrogent toutefois à ce propos. S'agit-il d'une initiative du Parti socialiste et de son président Elio Di Rupo, ou de Marie Arena elle-même, ou encore du gouvernement de la Communauté française ?
Dans une interview publiée dans Le Vif/L'Express de cette semaine, le président du MR Didier Reynders plaide une nouvelle fois pour une adaptation du fonctionnement des institutions francophones.

« Nos institutions politiques ne fonctionnent pas de manière optimale. Il faut renforcer la solidarité entre les Wallons et les Bruxellois et les intéresser à des matières communes. Il n'y a aucun ministre bruxellois francophone dans le gouvernement de la Communauté française : c'est aberrant », martèle M. Reynders.
Pour lui, il faut mettre sur pied un exécutif rassemblant les ministres wallons, ceux de la Communauté française et les ministres bruxellois francophones, lesquels continueraient aussi à siéger au sein du gouvernement bilingue de Bruxelles-Capitale. « Pas besoin pour cela de fusionner les institutions francophones, ce qui exigerait l'accord des Flamands. Les institutions peuvent continuer à exister, c'est la façon de gouverner qui changerait », explique le président des réformateurs.
Et d'ajouter que continuer au ministère des Finances ne lui déplairait pas et que les Affaires étrangères l'intéressent également. « Mais si on pouvait mettre sur pied un vrai gouvernement rassemblant les Wallons et les Bruxellois, je me verrais bien Premier ministre des francophones », conclut-il.


Accueil favorable à l'appel d'Arena mais sous conditions

Tous les groupes politiques du parlement de la Communauté française se sont dits prêts à débattre d'un projet francophone, comme l'a proposé jeudi la ministre-présidente Marie Arena. Certaines conditions ont néanmoins été posées, notamment par le cdH, partenaire de majorité du PS.Cadre fédéral apaiséLa chef de groupe cdH, Anne-Marie Corbisier, a formulé 4 conditions. Ce débat ne doit pas faire apparaître les francophones comme demandeurs dans le cadre des négociations institutionnelles actuelles.

Il doit renforcer l'unité francophone et ne peut être l'occasion de diviser les francophones. A ce titre, le cdH demande qu'il ne commence qu'après la Toussaint, "dans un cadre fédéral apaisé".Les discussions ne doivent pas être non plus l'équivalent du débat qui a eu lieu au parlement flamand et qui a mené aux résolutions de 1999. Elles ne peuvent enfin déboucher sur une radicalisation des opinions et mener à une dramatisation de la situation en abordant aujourd'hui la problématique de la "scission du pays".ProjetEcolo a insisté sur la nécessité d'un accord de tous les partis pour mener un tel débat.

"Que ce soit plus qu'une question de leadership qui conditionne les déclarations des uns et des autres", a demandé le chef de groupe, Marcel Cheron. Les Verts souhaitent aussi que l'on se concentre sur le projet francophone, sur un plan culturel, de bonne gouvernance, d'éducation ou de développement économique, et non sur le volet institutionnel. "Il y a une façon de ne jamais avancer: faire une proposition institutionnelle. On se limitera à parler de ça et puis on passera à autre chose", a averti M. Cheron.ContradictionsLe MR demande quant à lui un rythme plus soutenu après cette "déclaration aimable". Il a rappelé qu'il réclamait un tel débat depuis deux ans. Il s'est toutefois interrogé sur la position du PS après les déclarations multiples et contradictoires des socialistes dans cette matière.

"Où se trouve le vrai PS? Où est la position du PS?", s'est interrogée la chef de groupe, Françoise Bertieaux. Le chef de groupe socialiste, Léon Walry, a tenu à rassurer sa collègue réformatrice. Il a répété que le PS était "fort et uni" et salué "l'innovation de la proposition de la ministre-présidente".Selon lui, le débat ne porte pas sur la fusion Communauté Région mais "sur la construction et la mise en perspective d'un espace institutionnel efficace Wallonie-Bruxelles".
"Pour nous, il ne faut plus répéter à l'envi 'fusion, fusion' comme une incantation mystique", a-t-il ajouté. Dans la matinée, la ministre-présidente avait également rejeté une idée de fusion de la Communauté française et de la Région wallonne lorsqu'elle a évoqué la nécessité de ne pas créer des frontières supplémentaires entre les francophones. Une telle initiative laisserait en effet Bruxelles seule.Dans les rangs socialistes, en marge de la séance, des voix se sont fait entendre pour qu'au sein du parti, on ose discuter de l'avenir des institutions francophones. "Il est temps qu'en interne aussi l'on ait une culture du débat sur cette question", a souligné le député Christophe Collignon, tenant de la ligne régionaliste et d'un fédéralisme fondé sur trois Régions.

Le MR se réjouit de la position d'Arena

Le MR dit se réjouir que la ministre-présidente de la Communauté française Marie Arena réponde à l'appel lancé par le président du MR Didier Reynders. Le PS se rallie à la cause du MR, estiment les Réformateurs, qui se veulent toutefois prudents: il ne faudrait pas qu'il s'agisse d'un "énième" plan destiné à jeter de la poudre aux yeux.Les Réformateurs s'interrogent toutefois sur le poids d'une telle proposition. Mercredi, le ministre-président wallon, socialiste lui aussi, a expliqué qu'il ne voulait pas d'un nouveau forum institutionnel. "Qui reflète aujourd'hui la véritable volonté du PS?", demandent-ils.

Reynders met les parlementaires flamands en garde

Didier Reynders a mis les parlementaires flamands qui voudraient forcer le vote sur les propositions de loi visant à scinder l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde en garde. Leur attitude est proche du suicide, a-t-il dit. "Ils ne se rendent pas toujours compte qu'ils se mettent eux-mêmes le couteau sur la gorge alors qu'il y a un explorateur qui tente de trouver une solution. J'espère qu'ils auront la sagesse de lui laisser une chance", a-t-il ajouté. Le président du MR était l'invité mercredi soir de la rentrée politique organisée conjointement par l'hebdomadaire Le Vif/L'Express et la RTBF.Interrogé sur la situation politique, il a réaffirmé avec force qu'il s'inscrivait toujours dans la perspective de la mise sur pied d'un gouvernement orange bleue. Il a aussi répété avec tout autant de force qu'il ne voulait pas d'une tripartitie traditionnelle. Pour lui, la tripartite traditionnelle rassemblant libéraux, socialistes et sociaux-chrétiens-humanistes, a trois défauts: elle ouvre la voie à une réforme des institutions permanente, elle remet en selle les partis qui ont perdu les élections et elle conduit à l'immobilisme sur le plan économique et social.En ce qui concerne une possible réforme de l'Etat, il a aussi réaffirmé son ouverture au dialogue. "Débattre d'une réforme de l'Etat ne pose pas de problème", a-t-il dit. Et d'ajouter qu'il faut faire évoluer le système belge et dans ce cadre se battre pour que la Wallonie et Bruxelles obtiennent plus de moyens pour assurer leur envol économique. Car, a-t-il encore souligné, c'est le retard économique de la Wallonie qui préjudicie le plus l'avenir du pays.Pour M. Reynders, les francophones devront aussi avoir entre eux un débat sur l'organisation des institutions francophones. "Il faudra que la nation francophone s'organise mieux", a-t-il dit. Pour lui, il faudrait à l'avenir que les ministres wallons et les ministres francophones bruxellois siègent dans un même gouvernement francophone. Il a rappelé ainsi une position qu'il défend depuis longtemps.Enfin, à propos d'Yves Leterme et de la volonté de son parti, le CD&V, de le voir devenir premier ministre, Didier Reynders a insisté sur le fait que cette fonction nécessitait "un peu de recul" et que M. Leterme devrait "faire ses preuves au cours des semaines ou des mois à venir, qu'il est capable de prendre ses distances à l'égard de son parti et de sa communauté". Et d'insister qu'il devra montrer "qu'au-delà de l'accueil favorable dont il bénéficie en Flandre, il peut aussi se faire accepter par les francophones". (belga)


Le ministre-président wallon, Rudy Demotte (PS), a accusé mercredi le MR de mettre à mal l'unité francophone dans le domaine institutionnel. L'appel lancé la semaine passée par le président des Réformateurs, Didier Reynders, à un débat entre francophones pour rationaliser les institutions francophones est, d'après lui, destiné d'abord à sortir les négociations gouvernementales du bourbier. "La méthode utilisée aujourd'hui est indigne de l'unité francophone", a lancé M. Demotte en réponse à des interpellations au parlement wallon.Les francophones ne sont pas demandeurs de réformes institutionnelles et de nouveaux transferts de compétences, a-t-il rappelé, s'interrogeant toutefois sur l'attitude du MR. Régulièrement, M. Reynders a dit en effet être disposé à en discuter. Et le chef de groupe MR, Serge Kubla, a appelé mercredi les autres formations politiques à ne pas faire preuve de frilosité et à débattre, au sein du parlement, de matières qu'ils seraient, le cas échéant, prêts à régionaliser dès lors qu'elles sont accompagnées d'un financement suffisant."Quelle est aujourd'hui la force des partis flamands? S'appuyer sur des résolutions votées par le parlement flamand", a-t-il ajouté. Pour le ministre-président, tout cela s'apparente plutôt à une trahison des thèses francophones. "Est-ce là les pièces de Judas pour une trahison francophone?", a-t-il dit. Le cdH n'est pas non plus demandeur d'un tel débat intrafrancophone. Il préconise plutôt l'utilisation otpimale des outils existants, estimant que la meilleure arme dont disposaient les Wallons était le redressement de leur Région. Le MR n'a pourtant pas manqué de rappeler aux centristes qu'une rationalisation des institutions francophones figurait dans leur programme. "Défendez votre programme!", a lancé M. Kubla au cdH.Ecolo est disposé à répondre à toute invitation mais il ne se fait guère d'illusion. "Sur base de ce qu'on a déjà vu, je sais déjà ce que ça va donner: rien", a ironisé Marcel Cheron. Les Verts estiment aussi que l'urgence du moment ne réside pas dans un tel débat qui risquerait même d'être contre-productif. "Ne mettons pas en avant, comme un étendard, nos divisions", a-t-il averti, au terme d'une intervention applaudie par une partie du groupe socialiste.Sur les bancs socialistes, le chef de groupe Maurice Bayenet a répété qu'il ne souhaitait pas davantage de compétences. Au MR qui prône une fusion de la Communauté française, de la Commission communautaire française et de la Région wallonne, il oppose un fédéralisme fondé sur trois Régions, et non sur deux Communautés, comme c'est le cas en Flandre.L'ancien ministre-président Jean-Claude Van Cauwenberghe (PS) a abondé dans le même sens. "Les Wallons refuseront toujours de voir disparaître leur Région dans un magma francophone", a-t-il affirmé. Il estime cependant, contrairement à son successeur, que le moment est opportun pour mener un débat sur les institutions francophones, en particulier sur le sort à réserver à la Communauté française. Sinon, en 2009, les francophones risquent de le regretter.M. Bayenet a appelé les chefs de groupe des 4 partis démocratiques à se rencontrer pour voir ensemble dans quel cadre le parlement pourrait travailler sur ces thèmes.(belga)

Le beurre et l'argent du beurre...

Les concessions réciproques ne sont pas à l'ordre du jour.Le CD&V maintient toutes ses exigences : réforme, BHV, Premier ministre...Tout cela dans le cadre de la coalition orange bleue. Cela ressemble à un blocage.
BELGA
Au centième jour de crise, il ne semble pas que l'heure soit à la détente. Certes, négociateurs francophones et Flamands se parlent encore, par explorateur interposé, mais les progrès, confirme-t-on à plusieurs sources, sont tellement mineurs que certains n'hésitent pas à parler de blocage, voire de blocage total. Qui n'avance pas, recule.
On avait bien cru que l'explorateur, Herman Van Rompuy, encouragé par les autres partis et par Albert II, allait tenter de détendre l'atmosphère en mettant sur la table les sujets qui fâchent... moins : la justice, le social, le fiscal, etc. Mais lundi soir, ce sont encore et toujours les problèmes institutionnels que les convives francophones (Joëlle Milquet et Didier Reynders) d'Herman Van Rompuy ont eus à se mettre sous la dent. Et la distance entre les positions des partis francophones et celles des partenaires du CD&V/N-VA et du VLD, que l'explorateur a vu mardi, demeure sidérale. La réunion à 4, prévue jeudi, a été annulée.
Dès lors, une certaine inquiétude pointe, en Flandre. Certes, Herman Van Rompuy a créé un meilleur climat, il a réussi à se faire respecter de tous, il a gagné la confiance, l'autorité voire la sympathie, mais avec quel résultat, finalement ? Il y a précisément 3 semaines que H. a été chargé par le Roi de dénouer la crise politique et il n'a toujours engrangé aucun accord, même partiel. Normal, là n'était pas son rôle : il devait se limiter à dresser les contours d'accords éventuels. Mais même ces esquisses sont toujours invisibles. Et les francophones qui, séduits par l'explorateur, penseraient qu'il ferait un meilleur Premier ministre qu'Yves Leterme se trompent, paraît-il. Car, si un accord gouvernemental devait être négocié avec une mini-réforme de l'Etat ou une pseudo-scission de BHV, il ne passerait pas le cap des congrès du CD&V et de la N-VA. L'explorateur reste donc en "liberté surveillée" par les leaders de son parti. Un parti qui défend toujours bec et ongles la candidature d'Yves Leterme au poste de Premier ministre : un sondage, paru dans "Het Laatste Nieuws" ne vient-il pas de confirmer un regain de popularité d'Yves Leterme ?
Donc le CD&V veut tout : la réforme, BHV scindée et le 16, rue de la Loi. Il y a une bien manière d'y arriver, selon le ministre flamand de l'Enseignement, Frank Vandenbroucke (SP.A) : il suffit d'inviter le PS à la table car " aucune grande reforme de l'Etat ne s'est jamais faite sans le PS ". Dans ce cas de figure, les 2/3 seraient assurés dès le départ, inutile d'aller à la pêche plus tard. Oui, mais le CD&V, outre la réforme de l'Etat, la scission de BHV et le "16" veut aussi que l'orange bleue. Et rien d'autre.
Le beurre, l'argent du beurre, le sourire de la crémière. Le CD&V a de furieuses ressemblances avec le CVP.
http://www.france5.fr/STATIC/video/index-fr.php?titre=C dans l'air en vidéo&url=mms://a533.v55778.c5577.e.vm.akamaistream.net/7/533/5577/42c40fe4/lacinq.download.akamai.com/5577/internet/cdanslair/cdanslair_20070919.wmv&section=programmes_cdanslair&rubrique=video


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Sécurité routière : le réveil wallon ?

Les premiers Etats généraux de la sécurité routière en Wallonie ont eu lieu lundi.Rien de vraiment neuf n'en est sorti. Si ce n'est le début d'une prise de conscience ?...


Ne faisons pas trop la fine bouche. Si la première édition des Etats généraux de la sécurité routière en Wallonie qui s'est déroulée ce lundi à Namur avait un petit parfum de "retour vers le futur", l'événement a au moins eu un mérite : celui d'avoir lieu. Certes, la plupart des intervenants n'ont fait que répéter des constats entendus depuis de nombreuses années, mais c'est néanmoins la première fois que les responsables politiques wallons, à l'origine de cette manifestation, accordent, quoi qu'ils s'en défendent, tant d'attention à un problème de société qui semble de plus en plus interpeller leurs administrés.
Difficile, vu la multiplicité des interventions, d'en dresser une synthèse exhaustive. On épinglera cependant une série de déclarations comme celle d'André Antoine dénonçant "le cliché d'une dichotomie entre Flandre et Wallonie, que d'aucuns se complaisent à véhiculer afin de justifier une régionalisation de la sécurité routière (.../...) et qui ne résiste pas à une analyse objective" ou encore son plaidoyer pour une "réconciliation des citoyens wallons avec les règles" qui valent souvent mieux "pour les autres que pour eux-mêmes".
Nord versus Sud
De fait, les facteurs entrant en ligne de compte dans les accidents de circulation sont multiples et changeants comme le soulignera l'administrateur-délégué de l'IBSR, Patrick Derweduwen, en mettant en avant le rôle important que joue la densité de population en matière d'accidentologie. Toutefois, certains chiffres méritent réflexion. Si le nombre de décès enregistrés sur les routes a connu une importante baisse entre 2000 et 2005 dans notre pays (de 1 600 à 1 089), les progrès enregistrés sont nettement supérieurs en Flandre et à Bruxelles qu'en Wallonie où la situation est très préoccupante dans les provinces de Namur et de Luxembourg, mais aussi dans le Hainaut. Certaines mesures de comportement font également état d'un moindre respect pour les limitations de vitesse en Wallonie qu'en Flandre, même si "l'acceptation sociale de ces limitations" est aujourd'hui beaucoup plus grande.
En ce qui concerne la conduite sous influence, exposera encore le représentant de l'IBSR, même si des progrès ont également été enregistrés, la situation reste là encore plus préoccupante en Wallonie qu'en Flandre. Singulièrement, c'est la tranche d'âge des 40-54 ans qui est la plus concernée par ce problème qui, à bien y réfléchir, n'est sans doute pas sans lien avec la situation économique et sociale difficile qui accable le sud du pays.
Prenant la parole à son tour, le représentant de la Conférence européenne des directeurs des routes insistera sur la nécessité de disposer de données précises en matière de sécurité routière, qui sont "essentielles afin de concevoir et décider des mesures efficaces et proportionnées qui doivent être adoptées pour y répondre". Ce qui, à l'heure actuelle, est loin d'être les cas dans notre pays.
Détaillant la stratégie mise en place dans son pays, un expert français insistera pour sa part sur l'importance d'une "prise en charge interministérielle de ce dossier". Une nécessaire coordination entre tous les acteurs de la sécurité routière également défendue par le patron du Met wallon, Marc Lemlin, qui plaide en outre pour la mise en place d'audits de sécurité systématiques réalisés par des consultants indépendants agréés pour tous les aménagements entrepris sur les routes. "Le rapport coûts-bénéfices des aménagements de sécurisation est très positif". Et d'ajouter : "Peut-être que l'instauration d'une vignette autoroutière nous apportera les crédits nécessaires pour réaliser ces travaux".
Francis Herbert, secrétaire général de l'association "Parents d'enfants victimes de la route", évoquera de son côté la grande frustration des familles wallonnes face à l'inertie de leurs responsables politiques. Il insistera également sur la nécessité de mettre en place des structures d'accueil et d'encadrement des familles de victimes après un accident, mais aussi sur le fait que ces Etats généraux ne devaient pas simplement être une "grand-messe", mais le coup d'envoi d'une politique de sécurité routière à moyen et long terme avec des objectifs chiffrés et un suivi constant.
Le manque de stabilité de la législation, les difficultés pour les communes de faire financièrement face à des décisions imposées par le gouvernement fédéral furent également évoqués, tout comme le manque de cohésion entre les actions menées par les différents niveaux de pouvoir. L'opportunité de pouvoir utiliser l'argent du Fonds des amendes routières pour des programmes d'éducation ou pour la réalisation d'infrastructures a également fait débat.
Un représentant de la Communauté française annoncera pour sa part qu'à la demande de la ministre-Présidente Marie Arena, des fiches pédagogiques abordant différents thèmes liés à la sécurité routière avaient été élaborées à l'intention des enseignants des écoles primaires et maternelles.
Un Conseil wallon...
Last but not least, c'est un Michel Daerden, aussi solennel que lui permet son fantasque caractère, qui conclut la journée par la ratification d'un protocole d'accord entre la Région et la Police fédérale, fixant les obligations de chacune des parties afin d'améliorer les contrôles autoroutiers. Avant d'annoncer qu'il allait proposer au gouvernement wallon l'installation d'un Conseil supérieur wallon de la sécurité routière, présenté comme une plate-forme de concertation, d'écoute et de propositions pour les acteurs wallons en matière de sécurité routière.
Soit une version régionale de la Commission fédérale en la matière où sont déjà représentés la plupart de ces acteurs.
Quand on vous disait que cette journée avait un air de "déjà-vu"...