26 octobre 2008

La N-VA amputée de 1,35 millions d'euros

La semaine dernière, le CD&V a éjecté les sénateurs N-VA Louis Ide et Helga Stevens. Cette scission du groupe politique CD&V/N-VA au Sénat coûtera 1,35 millions d'euros au petit parti nationaliste. Bart De Wever, trouve que cette décision est "malhonnête".

"Le CD&V revendique maintenant 100% des coûts de fonctionnement qui ont diminué et ramassera encore 360.000 euros supplémentaires par an alors que nous restons avec rien", dit le porte-parole de la N-VA ce dimanche dans Het Nieuwsblad op Zondag.
A la chambre, le CD&V et la N-VA ont réglé la fin du groupe de manière plus correcte. La N-VA perd notamment quelques mandats intéressants mais le président de la N-VA Bart De Wever s'y retrouve.
Au Sénat, la séparation est plus douloureuse. La N-VA a calculé que l'expulsion des ses deux sénateurs leur coûtera 1,35 millions en frais de fonctionnement, soit 450.000 euros pour chacune des trois années de législature qu'il reste. Bart De Wever reproche au CD&V de ne rien avoir fait pour trouver une solution.
Le CD&V a également licencié cinq collaborateurs du groupe politique qui étaient octroyés aux deux sénateurs N-VA.

Le FMI dispose de 200 milliards USD pour des prêts

Le Fonds monétaire international peut prêter 200 milliards de dollars de fonds, ses prêts étant accompagnés de conditions moins nombreuses et "plus ciblées" que par le passé. Le FMI a par ailleurs confirmé avoir conclu un accord pour apporter une aide de 2,1 milliards de dollars à l'Islande, afin de l'aider à surmonter la crise qui a ruiné son système bancaire.(afp) - Le Fonds monétaire international dispose de 200 milliards de dollars de fonds prêtables immédiatement, pouvant être attribués avec "moins de conditions" que par le passé, selon un communiqué consultable vendredi sur son site internet.
"Le FMI a plus de 200 milliards de dollars de fonds prêtables et peut compter sur des ressources supplémentaires à travers deux accords d'emprunt avec des groupes d'Etats-membres du FMI", a expliqué l'institution multilatérale.Le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn "indique que même si certaines conditions politiques seront toujours attachées aux prêts du FMI, les conditions seront moins nombreuses et plus ciblées que par le passé".
"Etant donné que le FMI est une institution financière, ses prêts doivent être accompagnées par certaines conditions de politique" économique, selon le Fonds."J'ai eu au téléphone des dirigeants dans plusieurs capitales qui ont demandé l'assistance du Fonds. Nous avons maintenant des missions dans certains de ces pays évaluant leurs besoins et, là où cela a été demandé, discutant de programmes qui pourraient être soutenus par un prêt du FMI", a précisé M. Strauss-Kahn.
"La crise financière frappant les économies avancées commence à ralentir la croissance dans beaucoup de pays émergents. L'économie mondiale entre dans un retournement de conjoncture très important, face au choc financier le plus dangereux sur les marchés développés depuis les années 1930".Le Fonds monétaire international a par ailleurs confirmé vendredi avoir conclu un accord pour apporter une aide de 2,1 milliards de dollars à l'Islande, afin de l'aider à surmonter la crise qui a ruiné son système bancaire.

Le nom 'Fortis' va disparaître...

Redonner confiance, c’est le mot d’ordre des banques. Et pour restaurer cette confiance actuellement en berne, la communication est vitale.

La banque Fortis va, à terme, opter pour un nouveau nom. Le jour où ce changement sera communiqué n'est pas encore connu, selon le patron de Fortis Banque Belgique, Peter Van de Kerckhove, qui a livré l'information à l'occasion de la journée des actionnaires du quotidien De Tijd. C'est la banque Fortis qui a été reprise en Belgique et au Luxembourg par BNP Paribas qui est concernée par ce changement et pas le holding inscrit à l'Euronext.
Si la reprise de Fortis Banque par le Français BNP Paribas est un fait, il est temps d'opter pour un nouveau nom qui puisse donner un nouvel élan sur le marché. Il n'a toutefois pas encore communiqué la nouvelle appellation et, selon la VRT, celle-ci ne serait pas encore décidée.
Les dirigeants des quatre plus grandes banques du pays étaient réunis ce samedi à Bruxelles pour un grand débat public axé sur la crise. Tous, bien que concurrent ont développé les même arguments.
Ces banques ont laissé quelques plumes dans la crise financière : Fortis a été démantelée, ING recapitalisée par les Pays Bas, Dexia est à présent nationalisée, enfin KBC doit faire face à quelques rumeurs. Les managers de ces institutions bancaires, n’ont pas droit à l’erreur. Il faut convaincre le client et rétablir une relation fortement abîmée.
Selon eux, l’orage est passé, il faut à présent se retrousser les manches pour offrir les meilleurs services aux clients. Les problèmes de liquidité sont résolus, la solidité de leurs enseignes rétablies, et les produits proposés triés. De quoi repartir sur de bonnes bases donc. Entreprises ou particuliers, tous le monde est le bien venu.

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Une maman sur cinq est seule

En Belgique, les familles monoparentales représentent 20,48 pc des ménages avec enfants. Ce phénomène a connu une augmentation importante (32,10 pc) entre 1991 et 2004, montre une étude de l'Office national d'allocations familiales pour travailleurs salariés (Onafts), relayée vendredi dans le quotidien Le Soir.
Dans une majorité écrasante des cas (86,17 pc), ce type de ménage a une femme à sa tête.En Belgique, près d'une mère sur cinq est donc désormais isolée, avec des nuances régionales importantes: 28,17 pc à Bruxelles, 22,99 pc en Wallonie et seulement 13,65 pc en Flandre. A l'inverse, les pères isolés ne constituent que 3,44 pc de tous les papas belges.
L'étude de l'Onafts démontre par ailleurs que le groupe des parents isolés se caractérise par un taux de chômage élevé (31,19 pc), soit cinq fois plus qu'auprès des parents en couple qui vivent avec des enfants. L'étude relève encore que les familles monoparentales sont, le plus souvent, de petits ménages. Près de la moitié ne compte pas plus d'un enfant.

Peeters veut reprendre 20 compétences de Leterme

Le ministre-président flamand Kris Peeters propose que la Flandre (Communauté et Région) reprenne du fédéral une vingtaine de compétences, sans modification législative. Au total, pour la seule Flandre, le budget ainsi transféré à charge des Régions et Communautés s'élèverait à 400 millions d'euros.

Le ministre-président flamand Kris Peeters a dressé une liste d'une vingtaine de compétences que la Flandre pourrait reprendre du fédéral dès l'an prochain, sans modification de la loi, indiquent samedi Het Belang van Limburg et la Gazet van Antwerpen.
Répétant que la Flandre n'est pas prête à bloquer 500 millions d'euros "sur un compte d'épargne" pour aider le budget de l'Etat, Kris Peeters a formulé au premier ministre Yves Leterme une contre-proposition d'un montant de 400 millions.
Il propose que la Flandre (Communauté et Région) reprenne du fédéral une vingtaine de compétences, sans modification législative.
Il s'agit notamment des campagnes de vaccination (46 millions), des ateliers protégés et des ateliers sociaux (47 millions) ou encore du Fonds social mazout et de diverses mesures en matière d'énergie (112 millions).
Au total, pour la seule Flandre, le budget ainsi transféré à charge des Régions et Communautés s'élèverait à 400 millions d'euros.
Kris Peeters émet par ailleurs des critiques couvertes sur l'opération de sauvetage de Fortis par le gouvernement fédéral, de laquelle le gouvernement flamand est resté à l'écart. "Si on nous l'avait demandé, nous nous serions montrés prêts à agir tant pour les petits épargnants et les petits actionnaires de Fortis, que pour ceux de Dexia et Ethias", affirme M. Peeters.

La pression fiscale sur le travail baisse

La pression fiscale sur le travail a diminué en Belgique: les charges (para) fiscales prises globalement s'élèvent au total à 42,8 % du total des revenus (taxes incluses). En 2004, elles représentaient encore 44,1 %.(l'écho) - Pourtant, notre pays se situe toujours au-dessus de la moyenne européenne de 36,7 %. C'est surtout la pression fiscale sur les bas salaires qui reste élevée. Voilà quelques éléments intéressants tirés des « indicateurs clés du marché du travail », publiés hier par le SPF Emploi.Sans surprise, l'étude relève le niveau relativement élevé des salaires en Belgique. Le salaire mensuel brut moyen est passé de 2 441 euros à 2 766 euros entre 2002 et 2006. Notre pays compte peu de travailleurs pauvres : 4,2 % contre une moyenne européenne de 8 %.
En revanche, l'ascenseur social fonctionne mal. Seuls 20,2 % des chômeurs se retrouvent au travail un an plus tard, 42 % des salariés avec un contrat temporaire obtiennent un emploi fixe l'année suivante, et seuls 21 % des travailleurs à faible revenu font partie d'une catégorie de revenus plus élevés un an après.Mauvais point également pour la formation. Chaque mois, seul 7,2 % de la population belge participe à une formation, tandis que la moyenne dans l'Union européenne atteint 9,7 %.Autre enseignement de ces indicateurs : le travail à temps partiel est dans notre pays bien moins souvent involontaire que dans les autres pays de l'Union européenne : 14,8 % des travailleurs belges à temps partiel préféreraient travailler à temps plein, contre 22,3 % parmi les Européens. Au total, 24,2 % des salariés belges travaillent à temps partiel.Enfin, le taux d'emploi reste à la traîne en Belgique. Il s'élève à 62 % en moyenne contre 65,4 % au sein de l'Union européenne. Notre retard dépasse les 10 % dans trois sous-catégories : les jeunes, les âgés et les peu qualifiés.

KBC sollicite l'Etat pour 3,5 milliards d'euros

Le groupe flamand KBC veut apaiser les marchés. Il sollicite de l'Etat un soutien via une recapitalisation de 3,5 à 3,6 milliards d'euros. Il entend boucler l'opération ce week-end. Elle ne conduirait pas à une dilution des parts des actionnaires actuels. Un groupe d'experts du gouvernement fédéral se réunit samedi soir avec les avocats de la banque pour affiner l'opération.
Bruxelles (L'Echo) - Le bancassureur flamand KBC, dont l'action a chuté jusqu'à 28% vendredi en séance, veut envoyer un message clair aux marchés avant leur ouverture ce lundi. Pour ce faire, il solliciterait de l'Etat belge un soutien par une recapitalisation de 3,5 milliards d'euros. Selon une source proche du dossier, l'opération pourrait se monter jusqu'à 3,6 milliards d'euros et ne conduirait pas à une dilution des parts des actionnaires.
KBC entend boucler l'opération ce week-end. Il dit n'être pas confronté à un problème de solvabilité ou de liquidités, mais doit réagir pour enrayer la spirale négative dont il est victime. Un groupe d'experts du gouvernement fédéral se réunit sur ce dossier sensible samedi soir avec les avocats de la banque.
Selon nos informations, l'opération aurait lieu par le biais d'un renforcement du Tier One, le noyau dur des fonds propres. Elle n'entraînerait pas de dilution des parts de actionnaires. L'émission d'une obligation subordonnée est une des solutions envisagées. Les détails techniques sont en cours d'élaboration, les modalités précises n'ayant pas encore été déterminées. Les discussions se déroulent bien, semble-t-il. L'objectif est de réaliser une percée dès lundi matin, à l'ouverture des marchés européens.
Modèle néerlandais
KBC suggère de se baser sur le modèle hollandais (opération ING). Le week-end dernier, ING a pu compter sur le gouvernement néerlandais pour renforcer ses fonds propres. La Haye a participé jusqu'à 10 milliards d'euros. Toutefois, l'État belge souhaite d'abord vérifier qu'il y a des raisons objectives de traiter KBC différemment de Fortis, Dexia et Ethias. Dans ces trois cas, l'État a pris des participations et, par là, une implication dans la gestion de la banque. Si une autre solution devait se dégager pour KBC, l'État souhaiterait toutefois disposer, si pas un droit de véto, au moins un droit de regard sur quelques décisions. Les cabinets ministériels devraient se réunir dimanche, pour préparer le conseil des ministres qui devra entériner la décision avant lundi.
Il n'est pas encore clair si l'opération sur la KBC ne concerne que le gouvernement ou également des actionnaires privés de la banque. Certaines sources considèrent comme probable la participation de ces derniers. La majorité du capital de KBC est entre les mains d'actionnaires stables (cliquez ici pour voir le profil de la banque) : KBC Ancora (23%), Cera (7%), le Boerendbond (12%) et un groupe de familles flamandes (12%). KBC est propriétaire de 4% de ses capitaux propres. Le reste des actions sont cotées en bourse.
KBC est la seule grande banque du royaume qui n'a pas eu recours, jusqu'à présent, au soutien de l'Etat belge ou d'établissements étrangers pour affronter la crise.
Vendredi, le groupe avait pourtant tenté de rassurer dans un communiqué en affirmant disposer d'une "solide base de capital et de dépôts". Mais il avait également indiqué qu'il "pourrait envisager de recourir éventuellement" au système de garantie d'Etat pour renforcer sa compétitivité.
Pour Ivan Lathouder, analyste à la Banque Degroof, KBC a assez de place pour renforcer ses fonds propres sans nouvelles actions. "KBC n'a pas de problème de solvabilité, mais il faudra augmenter son ratio parce que ses concurrents l'ont déjà fait," indique-t-il. Selon lui, KBC doit trouver 2 milliards d'euros de fonds propres pour relever son capital de base de plus de 8%.
L'agence de notation Fitch Ratings a placé vendredi le rating à long terme de KBC sous surveillance négative (AA-). L'agence de notation a également rétrogradé le rating individuel de l'activité bancaire à 'B/C contre 'B', précédemment. Cette décision reflète les inquiétudes de Fitch par rapport au portefeuille de CDO's de l'établissement financier. De plus Fitch estime que les difficultés croissantes rencontrées en Europe centrale pourraient conduire à un taux de défaut des remboursements de crédits plus élevés, ce qui pèserait sur les résultats et le capital de KBC.
Vendredi, l'action KBC chutait de 7,08% à 26,70 euros à la clôture des marchés.

Le gouvernement va examiner les me…
Réunion d'un groupe d'experts

L'apparence est importante dans le choix du partenaire

Autant les femmes que les hommes basent le choix de leur partenaire en premier sur l'apparence. C'est ce qui est resorti d'un gigantesque speed dating organisé pour une enquête aux Pays-Bas.Les femmes s'intéressent d'abord aux caractéristiques extérieures, explique le psychologue et chercheur Geertjan Overbeek. ce dernier a organisé un gigantesque speed dating à des fins scientifiques: 550 personnes devaient enchaîner 14 discussions de cinq minutes avec des candidats du sexe opposé, ceci afin de déterminer ce qui provoquait le premier déclic en matière d'attirance.Après la rencontre, chaque candidat devait dire s'il était intéressé ou pas par son partenaire de discussion. Tous les participants ont trouvé, à un moment ou un autre, une personne qui leur plaisait et ce, de façon réciproque. Par contre, on ne sait pas encore combien de vraies relations ont débuté à la suite de ce rendez-vous géant..
Apparence
D'après la théorie de l'évolution, les femmes choisissent un partenaire sur base de son statut social et économique. L'étude a montré que le statut joue effectivement un rôle, mais cela reste accessoire à côté de l'apparence, l'attirance ressentie face au visage et à la posture. La personnalité est elle aussi moins importante.Les hommes extravertis ont plus de chance de débuter une relation. Les femmes sont aussi plus sélectives dans leur choix tandis que ces messieurs montrent plus vite qu'ils sont intéressés. Le niveau scolaire entre aussi en ligne de compte, les femmes préfèrant les hommes ayant un diplôme (le plus haut possible).
Le chercheur constate que les antécédents relationnels "jouent un rôle important, mais

23 octobre 2008

"Je ne suis pas la ministre de la régularisation"

Les étrangers sont bienvenus en Belgique s'ils arrivent par la porte d'entrée, indique Annemie Turtelboom dans un entretien publié mercredi par La Libre Belgique. La ministre de la Politique de migration et de l'asile, qui accuse le cdH et le PS de vouloir une régularisation massive, espère un accord avant juin 2009."Je ne suis pas la ministre de la régularisation. Une politique de migration, c'est plus que de la régularisation. (...) Pour moi, tout le monde doit être bien accueilli dans notre pays, mais ils doivent choisir la porte d'entrée et je veux fermer la porte arrière", explique Annemie Turtelboom."Quelqu'un qui entre dans ma maison par la porte arrière, qui s'assied dans mon fauteuil et demande les clés de la porte, c'est non. Vouloir des papiers sans jamais avoir demandé l'asile, un visa d'étudiant, un regroupement familial ou un permis de travail, c'est quoi ça? C'est rentrer dans la maison par l'arrière", poursuit la ministre.Annemie Turtelboom, qui considère que la régularisation doit être basée sur la langue et l'emploi, estime que le cdH et le PS demandent une régularisation massive et collective.

Le PS dénonce les mensonges de la ministre Turtelboom
Le Parti socialiste a dénoncé mercredi ce qu'il considère comme des mensonges de la part de la ministre de la Politique de migration et d'asile, Annemie Turtelboom (Open Vld), qui évoquait dans La Libre Belgique une volonté du PS d'une régularisation massive des sans-papiers.Les critères de régularisation réclamé par le PS et le cdH "peuvent avoir un contenu tellement large qu'on a une régularisation massive", a jugé la ministre dans La Libre.Pour le PS, il est totalement faux de dire qu'il veut une régularisation massive des sans-papiers. Le parti socialiste dit réclamer "simplement" la mise en oeuvre de l'accord de gouvernement. "Concrètement, le PS veut une circulaire avec des critères clairs et précis de régularisation (longues procédures, ancrage local durable), afin de mettre fin à l'arbitraire qui existe actuellement", rappelle-t-il."C'est en effet à cause de la politique incohérente des ministres libéraux flamands que certains sans-papiers qui séjournaient depuis quelques mois dans notre pays ont été régularisés parce qu'ils faisaient la grève de la faim, ce qui encourage de nouvelles grèves de la faim", ajoute le parti.Le PS dit déplorer l'attitude des libéraux, "qui refusent d'appliquer l'accord de gouvernement et bloquent toute possibilité d'accord sur la circulaire de régularisation".A ses yeux, les libéraux "se livrent à un chantage honteux en voulant monter deux catégories de la population l'une contre l'autre (les sans-papiers et les chômeurs)", ajoute le PS, en écho aux déclarations de Mme Turtelboom liant activation des chômeurs et migration économique.

Le FAM réclame la fermeture du cabinet Turtelboom
Annemie Turtelboom, ministre en charge de la politique de l'asile et de l'immigration.Environ 150 personnes se sont rassemblées mercredi vers 14H00 au carrefour Arts-loi à Bruxelles afin de dénoncer l'inactivité du gouvernement fédéral dans le dossier 'Asile et Migration', à l'appel du Forum Asile et Migrations (FAM), une plateforme pluraliste, indépendante d'une centaine d'organisations francophones et néerlandophones luttant pour une autre politique d'asile et de migrations, et des syndicats FGTB et CSC.Les manifestants se sont dirigés vers le cabinet de la ministre en charge de la politique de l'asile et de l'immigration, Annemie Turtelboom. Ils réclament la fermeture du cabinet de la ministre. "Notre sentiment aujourd'hui est que l'Open Vld doit être dépossédé du portefeuille 'asile et migrations' car il bloque les accords possibles et que le chef de gouvernement ne remplit pas son rôle d'arbitre'", déclarent le FAM et les syndicats.Un cordon de policiers a été mis en place devant le cabinet afin d'empêcher les manifestants de s'approcher du bâtiment et d'y coller des affiches sur les façades. Les manifestants ont investi une partie de la rue de la Loi. Les organisateurs ont demandé aux sans-papiers de ne pas prendre part à cette manifestation qui n'a pas été autorisée par les autorités.

Le cdH dément les propos de Turtelboom
Le cdH a démenti mercredi, à l'instar du PS, les propos de la ministre de l'Asile et des Migrations Annemie Turtelboom en vertu desquels ces deux partis seraient demandeurs d'un régularisation massive des sans-papiers."Contrairement à ce que prétend aujourd'hui la ministre de l'Immigration dans les colonnes de La Libre Belgique, le cdH n'est absolument pas en faveur d'une régularisation massive des sans-papiers mais souhaite uniquement l'exécution de l'accord de gouvernement, à savoir un examen de chaque dossier cas par cas, sur base de critères clairs", a rappelé le cdH dans un communiqué.L'accord de gouvernement, accepté par tous les partis de la majorité, est suffisamment précis pour la mise en place de la circulaire 'régularisation', souligne-t-il.Les centristes qualifient en outre de "paradoxale" l'attitude de l'Open VLD dans ce dossier. "Il refuse la régularisation de personnes qui pourraient entrer sur le marché de l'emploi de manière légale et il demande par ailleurs d'ouvrir toutes grandes les frontières pour l'immigration économique", indiquent-ils.Les démocrates-humanistes en appellent une nouvelle fois au Premier ministre pour qu'il mette tout en oeuvre pour faire exécuter dans les plus brefs délais l'accord de gouvernement.

150.000 dollars pour habiller Sarah Palin

Le parti républicain aux Etats-Unis a dépensé la bagatelle de 150.000 dollars (environ 116.000 euros) pour habiller et maquiller Sarah Palin, colistière du candidat à la Maison Blanche John McCain.

Sarah Palin. ©AP
Le principal organe de recueil de fonds des républicains a dépensé des dizaines de milliers de dollars dans des grands magasins de luxe de St.Louis, New York et Minneapolis, a affirmé le site internet Politico.
La somme de 4.716,49 dollars a été dépensée en coiffure et en maquillage au mois de septembre, a ajouté le site. Ce poste de dépenses n’apparaissait pas sur les comptes du parti avant la désignation de la gouverneure de l’Alaska, en août.
Tracy Schmitt, une porte-parole du ticket McCain-Palin, a assuré qu’il avait « toujours été prévu que les vêtements ainsi investis soient cédés à une organisation caritative après la campagne ». « Avec toutes les questions importantes auxquelles le pays est confronté, il est incroyable que nous passions du temps à parler de pantalons et blouses », a-t-elle également déclaré.
Une autre porte-parole, Maria Comella, a « refusé de donner des détails sur ces dépenses et sur les raisons pour lesquelles il était nécessaire de dépenser autant », a indiqué Politico.
L’état-major de campagne républicain « ne commente pas les décisions stratégiques sur la façon dont les ressources financières sont dépensées », a expliqué Mme Comella sur le site.
Deux magasins de vêtements pour bébés figurent sur la liste des dépenses, « suggérant que 295 dollars ont été dépensés pour habiller le dernier des Palin sur le chemin de la campagne », a ajouté Politico, évoquant le cinquième enfant de la candidate au poste de vice-présidente, né en avril.

Comment le PS tient la force atomique

Les experts planchent sur le futur mix énergétique belge. Le PS est prêt à prolonger les centrales. Sur base d'avis scientifiques. Et sans se laisser intimider par Ecolo.
Joëlle Milquet et le CDH ont pris position, samedi, pour une prolongation de la durée de vie du parc belge de centrales nucléaires au-delà de 2015. Avec ce virage clair, les humanistes se sont rangés aux côtés de l'Open VLD et du CD&V - deux partis qui plaident pour le maintien des centrales belges. Le MR, même s'il n'est pas (encore) ouvertement revenu sur la loi de sortie du nucléaire, devrait se rallier in fine à ces trois partis. Et le PS ?
Le parti socialiste est aujourd'hui le seul des cinq membres de l'équipe Leterme à entretenir le suspense sur sa position. Or, le PS détient les clés du ministère de l'Energie. Et Paul Magnette refuse de se laisser pousser dans le dos par ses collègues de gouvernement pour des "raisons électoralistes". Conformément à l'accord de gouvernement de mars 2008, une commission a été mise en place par le ministre de l'Energie et doit plancher sur le mix énergétique le mieux adapté à la Belgique. La commission devra remettre ses conclusions "courant 2009" pour permettre, ensuite, au gouvernement de poser un choix. Cette commission ne remettra pas un seul scénario : elle formulera plusieurs hypothèses de combinaison énergétique.
Il est cependant hautement improbable que ce choix soit posé avant les élections de juin 2009. Formulé platement : "on ne sera pas dans les temps , assure, sous couvert d'anonymat, un observateur du dossier. Et si c'est pour arriver trois semaines avant les élections avec ce dossier, autant reporter sereinement la prise de décision" .
La commission est composée d'experts belges et internationaux. Rayon belge, se retrouvent des représentants de la Creg, du SPF Economie, de la DG Energie, du Bureau du Plan ainsi que de la Banque nationale. Au niveau des techniciens internationaux, chacun des membres retenus fait autorité dans le domaine énergétique : l'économiste français Jacques Percebois côtoie un expert italien, un Anglais et un Allemand. Les experts disposent à présent de l'ensemble des documents nécessaires pour entamer leurs travaux, et leur première réunion est formellement prévue courant du mois de novembre.
"Pas d'idéologie préconçue"
Le ministère de l'Energie est déterminé à faire respecter à la lettre l'application de l'accord de gouvernement : il n'y aura pas, y assure-t-on, d'anticipation de la prise de décision pour des raisons politiques. "Les choix politiques doivent être objectivés par des avis techniques", martèle-t-on au ministère de l'Energie.
Reste que la décision de fond - si le calendrier reste à déterminer - ne fait guère de doute : le parc nucléaire belge devrait bien voir sa durée de vie prolongée. Le ministre de l'Energie himself est dit partisan d'une transition énergétique organisée. Mais "nous n'avons pas d'idéologie préconçue sur la question nucléaire, expose un responsable socialiste. Nous n'avons pas de doctrine. Le CDH est pour le nucléaire, Ecolo est contre. Nous avançons en fonction des études scientifiques, en particulier sur la gestion des déchets radioactifs". Un autre : "Nous n'avons certainement pas peur des Ecolos. Ils ne nous dicteront aucun agenda. Suez et Electrabel non plus, d'ailleurs." Un troisième responsable dit : "Il n'y a pas trente solutions pour proposer une énergie bon marché aux citoyens. L'énergie nucléaire doit être utilisée."
"Ecolo est populiste"
Depuis l'opposition, les verts font feu sur les partisans de l'atome. "Ecolo, relève-t-on au parti socialiste, est devenu un parti populiste. Ils font tout ce qu'ils peuvent pour pomper les électeurs du PS." Si le parti socialiste déverrouille effectivement le parc des centrales nucléaires belges, il entend le faire sans se laisser mettre dans les cordes par les verts. C'est que la bataille sur la gauche et le centre de l'échiquier politique s'annonce sanglante dans la perspective des Régionales de 2009 entre PS, Ecolo et CDH. "On ne va certainement pas sombrer dans le populisme, conclut un cadre rouge. D'ailleurs, si c'était le cas, nous aurions déjà donné le feu vert à la poursuite du nucléaire : l'atome a le vent en poupe pour le moment."

04 octobre 2008

Une PME sur trois changera de mains dans les 10 ans

Selon les spécialistes, pas moins de 30% des PME belges seront confrontées dans les 10 ans à venir à la problématique de la transmission et ce, en raison du fait que de nombreux entrepreneurs de la génération "baby-boom" se rapprochent de l'âge de la retraite, annonce jeudi la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) dans un communiqué.Un trop grand nombre de chefs d'entreprises tardent à préparer leur transmission, courant ainsi le risque de se voir contraints de vendre dans de mauvaises conditions, juge la fédération patronale. "Or, une bonne transmission d'entreprise prend minimum trois ans, uniquement pour les aspects techniques et formels. Si on y ajoute les cruciaux aspects psychologiques et humains, cela peut prendre jusqu'à dix ans", explique encore la FEB.Selon la FEB, le vieillissement de la population, et donc des chefs d'entreprises, n'est pas le seul facteur à l'origine d'une multiplication des entreprises à transmettre. Divers experts constatent également une diminution du nombre de transmissions familiales, même si cette formule reste le mode de transmission largement majoritaire dans les PME. "L'entreprise de 'père en fils' n'est plus une évidence. Il arrive de plus en plus souvent que le fils ou la fille ne veuille ou ne puisse tout simplement pas reprendre les rênes de la société", conclut la FEB.

02 octobre 2008

Dexia: 350 millions libérés par le gouvernement wallon

Le ministre Marcourt a cependant précisé que l'opération n'aura aucun impact sur les politiques à mener en 2009

Réuni ce mercredi à 13H, le Gouvernement wallon a décidé de libérer, en urgence, sur sa trésorerie propre, la somme de 350 millions d'euros permettant la recapitalisation de Dexia. "L'argent va être libéré immédiatement, avant 16 heures, a confirmé le ministre wallon du Budget, Michel Daerden, à l'issue de la réunion du Gouvernement.L'argent sera récupéré via une filiale commune formée par la SRI (Société Régionale d'Investissement) et la Sogepa (Société de Gestion et de Participation), a annoncé le ministre wallon de l'Economie, Jean-Claude Marcourt. Cette filiale détiendra une participation à hauteur de quelque 33 millions d'actions.La part qui sera prise en charge respectivement par la SRI et par la Sogepa n'a pas encore été formalisée.montage financier neutre pour le budget wallonL'argent libéré représente une avance de fonds d'une société qui sera créée à hauteur de 50-50 par la SRI et la Sogepa, en partie en fonds propres et en partie en emprunt, à préciser Jean-Claude Marcourt.Le ministre a précisé qu'il s'agissait d'une mesure d'urgence et que l'avenir n'était pas encore décidé. "Sommes- nous là pour la nuit des temps? Non. Lorsque la mer redeviendra calme, il faudra parler avec l'ensemble des actionnaires pour voir si le 1,85 pc que nous détenons est utile ou pas", a-t-il remarqué.Interrogé sur les causes de "la crise la plus importante depuis 1929", comme il l'a souligné, le ministre, qui s'exprimait au nom du Gouvernement, a souligné qu'il faudrait "refondre totalement le système financier mondial". "A l'instar de l'ONU, il faudra faire un système de régulation mondial. L'argent fou est la cause aujourd'hui de nos malheurs. Nous n'avons que trop traîné", a-t-il souligné, précisant également que les bonnes règles de gouvernance et de transparence faisaient partie des conditions imposées par la Région pour participer à la recapitalisation, "qui n'aurait pu être possible sans la garantie de la Banque centrale européenne". "Nous allons ramener Dexia vers ses métiers de base et ne plus jouer dans la cour des grands si nous n'en avons pas la capacité", a encore annoncé Jean-Claude Marcourt.Plusieurs parlementaires se sont inquiétés des conséquences de l'opération pour les communes, notamment en ce qui concerne les dividendes. Le ministre n'a pas pu apporter de réponse concrète. "Nous ne savons pas ce qui va arriver. Nous avons sauvé l'entreprise et le personnel. Nous verrons dans les jours et les mois qui viennent comment le système va évoluer", a-t-il remarqué.Le débat parlementaire s'est déroulé dans le calme, chacun saluant l'intervention rapide des autorités. Comme l'a remarqué Hervé Jamar (MR), il n'a donné lieu à aucune "attaque" politique. Le chef de groupe Ecolo s'est cependant demandé comment Dexia avait pu en arriver à une telle situation. "N'y a-t-il là aucun contrôle public? ", s'est-il interrogé en regardant le chef de groupe MR, Serge Kubla, administrateur de Dexia. Son intervention n'a donné lieu à aucune remarque.

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Moins de 29 euros par habitantsLes banques belges grimpent à nouveauLes clients ont retiré 100 millions d'euros chez DexiaCD&V et Open VLD opposés à une commission d'enquête

Plusieurs millions de pots-de-vin chez Intradel ?

Des perquisitions ont été menées mercredi à l'intercommunale liégeoise de traitement des déchets Intradel, à Herstal, par la justice qui enquête sur l'attribution suspecte d'un marché public de 170 millions d'euros.


A l'origine de ces perquisitions se trouve une lettre anonyme envoyée notamment au journal La Meuse (groupe Sud Presse), à Liège, et qui évoque des pots-de-vin, qui auraient entre autres été versés au directeur général d'Intradel Roger Croughs par la société Inova France pour obtenir le marché public de construction de la nouvelle usine de traitement des déchets. Un marché de 170 millions d'euros.
Les enquêteurs ont vérifié les différentes accusations portées dans la lettre et ont découvert des mouvements financiers troublants.
Un dossier a été mis à l'instruction pour corruption et blanchiment d'argent. Lors des perquisitions menées mercredi matin, les enquêteurs ont saisi des documents à Intradel Herstal, au domicile de M.
Croughs, chez deux consultants de l'intercommunale, mais aussi à différents endroits à Seraing, Esneux, Beyne-Heusay et en Région bruxelloise.
La lettre met aussi en cause des hommes politiques liégeois -le bourgmestre de Seraing Alain Mathot, celui de Herstal Frédéric Daerden et son père, le ministre wallon Michel Daerden –, qui démentent.

Le plan Paulson a franchi l'obstacle du Sénat

Le texte révisé introduit une augmentation de la garantie par l'Etat des dépôts des clients dans les banques, de 100.000 à 250.000 dollars. Des crédits d'impôts à la classe moyenne et aux entreprises ont également été introduits. Le plan doit désormais être voté par les représentants vendredi.

Le premier obstacle est franchi : le Sénat a adopté dans la nuit de mercredi le plan Paulson de soutien au système financier américain. Le plan a été remanié, mais le sauvetage reste un financement public géant, d'un coût de 700 milliards de dollars, doit désormais franchir l'épreuve autrement redoutable des représentants. Ce vote crucial devrait avoir lieu vendredi.
A Wall Street, les marchés, qui ont clôturé mercredi soir avant le vote, ont joué la prudence en terminant en léger repli. Jeudi matin, les cours du pétrole brut étaient en hausse jeudi matin.
Le Sénat - dont les candidats McCain et Obama - a approuvé par 74 voix contre 25 ce projet baptisé "Loi sur la stabilisation économique d'urgence de 2008", qui donne, à cinq semaines de l'élection présidentielle, une latitude et des moyens sans précédent au secrétaire au Trésor Henry Paulson pour venir au secours du secteur bancaire.
Ce vote ouvre la voie à l'approbation du texte dès vendredi par la Chambre des représentants, qui l'avait rejeté lundi à 13 voix près (228-205), faisant brutalement chuter le Dow Jones et les bourses mondiales. Des républicains surtout avaient refusé de soutenir ce qu'ils considéraient comme une intervention massive de l'Etat dans le secteur privé aux frais des contribuables. L'objectif du plan est de donner à l'Etat les moyens et l'autorité de racheter les actifs dépréciés des institutions financières mises à mal par la crise des prêts immobiliers à risque, les "subprime". Plus d'une douzaine de banques ont déjà fait faillite aux Etats-Unis.
Un texte légèrement révisé a donc été présenté au Sénat mercredi, introduisant une augmentation de la garantie par l'Etat des dépôts des clients dans les banques, le plafond garanti passant de 100.000 à 250.000 dollars. Des crédits d'impôts à la classe moyenne et aux entreprises ont également été introduits.
Interrompant leur campagne, John McCain et Barack Obama, tous deux sénateurs, sont venus au Capitole pour voter le plan. Dans un discours aux accents présidentiels, M. Obama a repris les mots du président Franklin D. Roosevelt, artisan du redressement après la crise de 1929. "Unissons--nous pour bannir la peur ! Aujourd'hui on ne peut pas échouer. Ni maintenant, ni demain, ni l'année prochaine (...)", a-t-il déclaré. Décrivant la crise comme potentiellement "catastrophique", M. Obama a expliqué qu'"on risquait de voir des milliers d'entreprises mettre la clé sous la porte, des millions d'emplois disparaître et une longue et douloureuse récession s'en suivre". "En d'autres termes, ce n'est pas seulement une crise de Wall Street, c'est une crise américaine", a-t-il lancé. M. Obama a aussi prôné l'adoption dans un deuxième temps d'un plan de relance économique et d'une réforme de la loi sur les faillites pour les propriétaires en difficulté.
Son rival John McCain n'a pas prononcé de discours à la tribune. "Si le projet de loi échoue encore, la crise se transformera en désastre", avait-il averti au cours de la journée. Le leader de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, s'est réjoui à la tribune du fait qu'"en plein milieu d'une campagne présidentielle, il avait été possible de mettre cela de côté et s'unir (...) pour l'un des plus grands moments dans l'histoire du Sénat".
"J'applaudis le Sénat pour son vote réunissant les deux partis", a réagi de son côté le président George W. Bush. "C'est au tour de la Chambre d'examiner cette loi. Avec les améliorations que lui a apporté le Sénat, je crois que les représentants des deux partis peuvent soutenir ce texte", a poursuivi M. Bush affirmant que l'état de l'économie "exigeait" l'adoption du plan. M. Paulson s'est également réjoui du vote "pluraliste" du Sénat dans un communiqué et a appelé "la Chambre à agir rapidement pour adopter ce projet de loi".
Reste désormais le passage devant la Chambre des représentants. Le sénateur démocrate Charles Schumer, membre de la commission bancaire du Sénat, s'est dit "très optimiste" sur l'issue du vote à la Chambre. "Ils y travaillent dur". "Il ne s'agit pas seulement de trouver une douzaine de votes. Il y aura des votes qui feront défaut et d'autres qui viendront s'ajouter", a-t-il pronostiqué.

Fortis: Di Rupo pointe du doigt Didier Reynders

Le président du PS, Elio Di Rupo, est d'avis que la situation à Fortis nécessitait une intervention du gouvernement au profit des gens. M. Di Rupo pointe cependant du doigt une série d'autorités qui devront rendre des comptes, au rang desquels le ministre des Finances, Didier Reynders.
Le PS entend se mettre aux côté des gens, des épargnants, ceux qui ont un compte courant ou qui sont liés à des fonds de pension, mais aussi aux côtés des petits actionnaires, a indiqué, lundi à l'issue du Bureau de parti, Elio Di Rupo, justifiant la nécessité dans le chef du gouvernement d'intervenir auprès de Fortis. Ne pas intervenir eut, en outre, été catastrophique pour l'économie belge, a précisé M. Di Rupo.
Fixant ses priorités dans le cadre de la gestion de la crise financière, le président du PS a par ailleurs indiqué lundi que certains devront rendre des comptes. "La manière dont les choses se sont produites est scandaleuse, il doit y avoir une enquête", a indiqué M. Di Rupo, s'interrogeant notamment sur le rôle de la Commission bancaire et financière (CBFA) dans le dossier Fortis. Selon lui, la CBFA a fait preuve d'errements en matière de contrôle et d'alerte, un rôle qui lui revient. Contrairement à d'autres pays, chez nous, c'est la CBFA qui contrôle et pas la banque centrale, a-t-il rappelé.
"Si ça avait été la Banque nationale, on aurait déjà entendu les demandes de démission", a indiqué M. Di Rupo (le gouverneur Guy Quaden est étiqueté socialiste, Ndlr). Outre la CBFA, M. Di Rupo a pointé du doigt la responsabilité du "ministère des Finances" mais aussi du "ministre des Finances". Elio Di Rupo a tenu à démonter le discours du vice-premier ministre et ministre des Finances Didier Reynders, président du MR, qui fustige la gestion de la Région wallonne et la politique du PS, qualifiées d'archaïques et dignes de l'Union soviétique. Le président du PS, a invité lundi les observateurs à s'intéresser à la politique menée par le ministre des Finances qui, vendredi encore, tenait un discours rassurant sur Fortis, répétant notamment que la banque était solvable.
"Permettez au président du parti socialiste de trouver indécent qu'on puisse être attaqué, ces dernières semaines encore, avec des termes inappropriés, alors qu'il apparaît aujourd'hui que certains ont des responsabilités dans le monde des finances", a-t-il dit, évoquant le dossier Fortis. "C'est trop facile de critiquer les autres et de ne pas assumer ses propres responsabilités", a-t-il précisé. "J'y reviendrai". Le président du PS voit dans la crise actuelle "la faillite du système libéral", de "l'auto-régulation", de la "corporate governance". Il demande une véritable régulation "en amont" de l'économie de marché, et pas "comme je l'ai entendu à la radio ce matin (Didier Reynders était l'invité de La Première lundi, Ndlr) une régulation quand ça va mal".
Pour Elio Di Rupo, le temps est venu de lancer un "Kyoto de la finance" qui doit la ramener à sa mission de base, loin de la "sophistication" actuelle qui propose des "produits dont plus personne ne mesure les effets réels". Le gouvernement belge interviendra à hauteur de 4,7 milliards d'euros auprès de Fortis. Il doit par ailleurs trouver plus de 5 milliards d'euros pour ficeler le budget, sachant que les revendications sur le plan social sont nombreuses.
A cet égard, le président du PS se dit d'autant plus déterminé à obtenir de l'ensemble du gouvernement qu'il fasse des efforts pour tous. "La situation dans laquelle on nous met est inacceptable. Il faut sauver les épargnants mais il y a tous les autres, qui souffrent de la crise", a-t-il rappelé.

01 octobre 2008

Francorchamps: déficit de 6,1 millions EUR pour les deux derniers GP

Michel Daerden a confirmé des déficits de 2,3 millions d'euros en 2007 et de 3,8 millions d'euros en 2008

Les deux derniers GP de F1 de Francorchamps se sont soldés par des déficits de 2,3 millions d'euros en 2007 et de 3,8 millions d'euros en 2008, a confirmé lundi le ministre wallon du Budget, Michel Daerden, en commission Budget du parlement wallon, à la suite d'une intervention du parlementaire Ecolo Bernard Wesphael sur le sujet.Pour Bernard Wesphael, le "déficit potentiel" du GP est de plus de 110 millions d'euros ces dernières années. Le parlementaire inclut dans ce "gouffre" les travaux de mise en conformité du circuit, les indemnités, les déficits, le non-retour de la TVA vers la Région, etc.Le montant est faux, a ricané Michel Daerden, regrettant que le parlementaire évoque un "déficit potentiel". Il a rappelé que les travaux, d'un montant de 27,5 millions d'euros, étaient à charge de l'Intercommunale du Circuit. Il a confirmé les déficits, et a précisé que celui de 2008 était dû notamment à une baisse du nombre de spectateurs.Le ministre a rappelé qu'une somme de 12 millions d'euros avait été confiée à la Sogepa en 2006 pour couvrir les pertes du GP 2007 et des suivants."Il n'y a aucune ligne dans la préparation du budget 2009 qui est consacrée à une intervention pour le Grand Prix", a précisé Michel Daerden, s'interrogeant sur la légitimité de l'organisation d'un GP."Faut-il consacrer 3 millions d'euros à cet événement? C'est ça la vraie question politique qu'on peut se poser... Et dans l'état actuel des choses, la réponse est oui", a-t-il conclu.
© La Dernière Heure 2008