27 juin 2008

Overijse : plus de 300 plaintes linguistiques

Le controversé bureau des plaintes linguistiques d’Overijse a enregistré plus de 300 plaintes depuis sa création. Ce jeudi, des élus francophones ont interpellé le collège des échevins de la commune à ce ce sujet.
Les conseillers communaux francophones Hadelin Del Marmol (UF) et Olivier Cruysmans (CDoV-Blauw-Plus) ont interpellé jeudi soir, lors du conseil communal, le collège des échevins à propos du bureau controversé des plaintes linguistiques. En marge du conseil, quelque 25 militants des Vlaamse Volksbeweging, Taalactiecomité et Vlaamse Jongeren Overijse ont manifesté leur soutien au collège.
Hadelin Del Marmol a indiqué que son parti condamnait vigoureusement l’appel à la délation lancé dans le journal officiel de la commune sur l’usage d’une autre langue par les commerçants et a souligné que l’usage de la langue est libre selon la constitution. Olivier Cruysmans a également exigé, en se référant à la constitution, que ce bureau des plaintes disparaisse.
L’échevin Dirk Dewolf (OV 2002) a répondu qu’Overijse n’accusait aucunement les commerçants qui font de la publicité dans une autre langue de commettre une infraction. Mais il leur est gentiment demandé par écrit de respecter le fait qu’ils vivent en Flandre, a souligné l’échevin.
Dirk Dewolf a par ailleurs indiqué que le bureau des plaintes avait enregistré, depuis sa création au début de l’an dernier, plus de 300 plaintes.

Le pétrole dépasse pour la première fois 140 $

Ce nouveau record historique atteint à New York et à Londres ce jeudi résulte de l’effritement du dollar, qui rend moins cher le brut et de craintes au sujet des approvisionnements. En un an, les cours du brut ont plus que doublé.
Lire aussi : Un baril entre 150 et 170 dollars cet été, selon l'Opep


A New york, le baril de « light sweet crude » pour livraison en août est monté à 140,39 dollars, tandis qu’à Londres, où s’échange une qualité de pétrole plus lourde, le baril de pétrole Brent a atteint les 140,38 dollars. Le prix du baril à New York a terminé la séance à 139,64 dollars, un record de clôture.
Après avoir dépassé pour la première fois de son histoire les 140 dollars, les prix du baril de pétrole Brent se sont repliés en clôture jeudi à Londres, finissant la séance à 139,83 dollars, un record de clôture. Le baril de Brent pour livraison en août coté à Londres est monté en séance à 140,56 dollars, un niveau jamais vu.
Sur la seule séance de jeudi, les prix ont bondi de 5,50 dollars à la suite de l’effondrement du dollar, monnaie dans laquelle est vendu le brut. La monnaie américaine est tombée à plus de 1,57 dollar pour un euro jeudi. Ce qui représente une opportunité pour les investisseurs hors zone dollar, cherchant à se protéger de l’inflation.
« Un cap psychologique a été franchi », commentait Ben Tscocanos, analyste de Standard & Poor’s. « Les marchés semblent désormais à l’aise avec le pétrole cher car les investisseurs se saisissent maintenant de tout élément pouvant justifier des achats pour entrer sur le marché. Aujourd’hui c’est le dollar, demain ce serait une grève sur un site pétrolier au Nigeria par exemple », poursuivait-il.
Signe que la flambée n’est pas terminée : le président de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Chakib Khelil, a dit ce jeudi que les prix du baril du pétrole pourraient atteindre 150 à 170 dollars « durant cet été », dans un entretien à la chaîne de télévision française France 24. Les marchés pétroliers craignent que l’offre de brut ne soit pas suffisante pour satisfaire une demande, sans cesse croissante, notamment dans les pays émergents.
Les cours du pétrole ont ainsi plus que doublé des deux côtés de l’Atlantique en un an.

25 juin 2008

Lewalle arrosait les politiciens

L'ex-patron de la Smap raconte : « Je valais trois milliards »
Deux ans après sa condamnation à 4 ans de prison avec sursis et à la confiscation, sur ses biens propres, de plus de 11,6 millions d'euros, Léon Lewalle, l'ex-patron de la Smap sort un livre de « mémoires » qui entend restaurer son honneur. Il se dit victime d'une erreur judiciaire.


Deux ans après sa condamnation par la Cour d'appel de Bruxelles à 4 ans de prison avec sursis et à la confiscation, sur ses biens propres, de plus de 11,6 millions d'euros, Léon Lewalle, l'ex-patron de la Smap (aujourd'hui Ethias) commet, aux Editions de l'Arbre, d'un livre de « mémoires » qui entend restaurer son honneur, à défaut d'avoir pu l'établir devant les cours de justice qui ont eu à connaître de ses malversations.
Sous le titre « Je valais trois milliards », Léon Lewalle, aujourd'hui âgé de 72 ans, se dit victime d'une erreur judiciaire ; il répète ce qu'il a toujours proclamé depuis 1998 (« La Smap s'est enrichie grâce à moi ») ; il se lamente des 890 euros de pension qui lui seraient délaissés pour vivre en Suisse où il est établi.
Sa « démonstration comptable » a été balayée par la Justice. Son livre, à cet égard, refait, à sa manière, l'histoire de l'enquête ; depuis les soupçons nés sur sa gestion des dossiers de réassurance de la Smap, dans la foulée de l'enquête sur l'assassinat d'André Cools, jusqu'à sa condamnation définitive à Bruxelles.
Lewalle livre par contre quelques souvenirs personnels de ses relations avec le monde politique, à une époque où rien ne réglementait le soutien d'entreprises aux partis. Il évoque ainsi, à la veille des élections, les « nombreuses visites de personnalités » venues quémander des « enveloppes ». Il cite Guy Spitaels, l'ex-président du PS, André Cools, exigeant le même montant que son « ennemi », Edouard Close, l'ex-bourgmestre de Liège. Il évoque aussi les soirées dénudées du « Gotha », un club cher à Guy Mathot où, dit-il, « c'est là que se décidait l'attribution des marchés publics ». « Il était difficile pour un dirigeant du parti de refuser à l'entreprise organisatrice e de la soirée le marché public. Surtout s'il avait été vu la veille en tenue d'Adam, un mirliton dans la bouche, pourchassant une jolie blonde tout aussi dénudée… ».
Dans son récit, Léon Lewalle évoque aussi, sans le nommer un « secrétaire général de la Communauté française » et Anne-Marie Lizin.
Il rend hommage aux hommes politiques flamands de l'époque, moins enclins, selon lui, à quémander des commissions occultes. « D'une manière générale, écrit-il, la Flandre m'a paru beaucoup plus éthique. J'ai l'impression que la politique des enveloppes était moins développée qu'en Wallonie ». Lewalle se défend d'avoir promotionné le système d'enveloppes de la Smap. « Quand l'interlocuteur ouvrait l'enveloppe que je lui avais remise et comptait ouvertement les billets, cela me restait en travers de la gorge ! »
Léon Lewalle a accumulé les millions d'euros que lui a confisqués la justice en jouant (même s'il s'en défend) dans le système qu'il défend aujourd'hui. Sa vérité est son livre. La vérité est sans doute dans l'arrêt le condamnant.
http://jevalais3milliards.over-blog.com/articles-blog.html

24 juin 2008

Overijse et Marino Keulen en accord sur le fond

La commune d'Overijse n'a donc pas le pouvoir d'interdire des affiches rédigées dans une autre langue que le néerlandais, avait souligné M. Keulen.
Le ministre flamand des Affaires intérieures Marino Keulen (Open Vld) s'est entretenu mardi avec une délégation du collège d'Overijse à propos de l'initiative invitant les citoyens à dénoncer la présence, dans les commerces, d'affiches écrites dans une autre langue que le néerlandais. Selon Peter Dejaegher, porte-parole du ministre, cette rencontre a été constructive.
"Les deux parties veulent garantir et renforcer le caractère néerlandophone de la périphérie. Il y avait un différend sur la méthode. Overijse a promis de la corriger", a indiqué M. Dejaegher. Via la lettre d'information communale, il était demandé à la population de dénoncer à un point de contact les commerçants qui faisaient de la publicité dans une autre langue que le néerlandais. L'opposition francophone d'Overijse avait qualifié cette pratique "d'appel à la délation".
M. Keulen lui-même avait parlé d'une approche "condamnable, moyenâgeuse et en dessous de tout". Il avait aussi insisté sur le fait que la Constitution consacre la liberté de l'emploi des langues pour les entreprises, les indépendants et tous les particuliers.
La commune d'Overijse n'a donc pas le pouvoir d'interdire des affiches rédigées dans une autre langue que le néerlandais, avait souligné M. Keulen.

Les biens de D'Onofrio saisis par la justice

Luciano D'Onofrio, ancien footballeur professionnel et agents de joueurs, a déjà été confronté plusieurs fois à la justice française et belge, notamment pour des affaires de commissions douteuses.
Les biens immobiliers situés à Liège appartenant à la société Alalunga ont été placés sous saisie conservatoire pénale par le juge d'instruction Philippe Richard, rapporte Le Soir Magazine dans son édition à paraître mercredi. Le bénéficiaire économique d'Alalunga Anstalt, société de droit du Liechtenstein, n'est autre que Luciano D'Onofrio, vice-président du club de football du Standard de Liège.
Une instruction a été ouverte il y a 4 ans à Liège au sujet de soupçons concernant des cas de blanchiment d'argent dans la gestion du Standard de Liège. L'affaire porterait sur 5 millions d'euros.
Cette saisie a été signifiée par huissier le 6 juin dernier. Elle concerne un hôtel particulier situé dans le centre de Liège et trois maisons, toutes situées à Ans. La saisie conservatoire pénale court sur une période de 5 ans.
Le gestionnaire de la société Alalunga est Maurizion Delmenico, un réviseur d'entreprises suisse qui fut un temps administrateur du Standard de Liège. Son nom est également apparu dans le procès des transferts à l'Olympique de Marseille. Il était gestionnaire de la société IAM (International Administration Management) basée au Liechtenstein et par laquelle transitaient une partie des commissions occultes versées dans le cadre des transferts des joueurs, indique Le Soir Magazine. La demande de permis d'urbanisme pour la rénovation de l'hôtel particulier de Liège a également été déposée à son nom, bien qu'il soit habité par Luciano D'Onofrio.
Contacté par l'agence BELGA, Me Paul Delbouille, le conseil de Luciano D'Onofrio, n'a pas souhaité faire de commentaires. "Il s'agit d'une suite d'enquête. Ce type de mesure est un des avatars qui font partie de l'enquête", a-t-il remarqué. Concernant la présence de Luciano D'Onofrio au sein d'Alalunga Anstalt, il a souligné que ces éléments étaient une des composantes du dossier mais "qu'il ne s'agit pas d'une évidence".
Luciano D'Onofrio, ancien footballeur professionnel et agents de joueurs, a déjà été confronté plusieurs fois à la justice française et belge, notamment pour des affaires de commissions douteuses. On lui reproche également ses liens étroits avec Luciano Moggi, ancien directeur de la Juventus de Turin impliqué dans le scandale des matchs truqués en Italie. Cette relation avait mené à des perquisitions au Standard de Liège.

Marché postal : la Commission menace la Belgique

La Commission européenne a brandi la menace de procédures d’infractions contre les pays qui, à l’instar de la Belgique, rechignent à ouvrir complètement leur marché postal, à la veille d’une conférence à Bruxelles sur le sujet.


« La Commission n’a pas l’intention de rester les bras croisés et d’attendre », a indiqué une source communautaire, qui a désigné comme « cibles potentielles » huit pays soupçonnés d’enfreindre les termes d’une directive adoptée au début de l’année. Ces pays se sont déjà vu adresser une mise en garde en mars dernier. Ils pourraient faire l’objet de procédures d’infraction s’ils adoptent des régimes qui dissuadent les entreprises étrangères de proposer de nouveaux services postaux sur leur territoire.
La Belgique est visée par cet avertissement parce qu’elle prévoit d’imposer aux nouveaux opérateurs des charges de service universel trop dissuasives, selon un responsable de la Commission. « Nous entendons circuler l’idée de n’octroyer des licences qu’à la condition de desservir le pays entier au moins trois jours par semaines », a-t-il dit, estimant qu’un tel système contreviendrait à la directive postale. Pour la Commission, si l’opérateur historique est chargé du service universel en échange d’une compensation, il est redondant d’imposer les mêmes obligations aux nouveaux opérateurs. Ceux-ci devraient, à ses yeux, pouvoir se concentrer sur certains « marchés de niche ».
Sept autres Etats visés
La Belgique n’est pas le seul pays dans le collimateur de la Commission. Sept autres Etats membres sont également visés, pour des raisons variées. Ainsi l’Allemagne se voit-elle reprocher d’imposer un salaire minimum qui dissuaderait les opérateurs étrangers de proposer leurs services. En Autriche, seuls les facteurs de la poste historique disposent de la clé des immeubles qu’ils desservent, ce qui empêche de facto les concurrents de livrer le courrier.
Le commissaire européen au marché intérieur, Charlie McCreevy, entend bien venir à bout de ces régimes, qu’il considère comme des entraves à la liberté d’établissement et à la directive postale.
La libéralisation du secteur postal a été entamée il y a plus de 10 ans, avec les envois de plus de 350 grammes, un seuil qui a été réduit progressivement, jusqu’à l’ouverture totale du marché à l’horizon 2011, approuvée définitivement en janvier dernier.
Une conférence sur le sujet se tient ce mardi à Bruxelles, en présence de plusieurs commissaires européens et de responsables du secteur. L’administrateur-délégué de la Poste belge, Johnny Thijs, figure parmi les orateurs invités.

Le parquet met le turbo pour la finance

Sabena, Dumortier, Engels, Exécutif des musulmans ? Ces quatre gros dossiers ont été bouclés tout dernièrement. Or, à la différence de ce qui se faisait au préalable, le réquisitoire sera tracé pour chacun d'eux à très bref délai. L'effet "Lifo" est en marche !
La "rapidité" passée du parquet de Bruxelles en matière financière laissait perplexe. Certes, il serait trop facile de faire peser sur ses seules épaules les retards que la commission d'enquête parlementaire examine à la Chambre depuis le 26 mai dernier. Mais du retard, il y en avait ! On songe aux 308 dossiers "lourds" (1,3 million de pages au total) recensés voici quelques semaines par le nouveau procureur du Roi arrivé l'an dernier, Bruno Bulthé. Qui a initié une gestion bien différente de ce qui se faisait, où dynamisme et gestion collégiale sont à l'ordre du jour.
Du coup, d'un contact entre le parquet, le parquet général et le ministre de la Justice, Jo Vandeurzen (CD&V), il avait été décidé de mettre en place un "plan d'appui" pour résorber l'insupportable arriéré financier (LLB 23/5). Eh bien, les temps changent désormais vraiment, comme le montrent des exemples concrets.
Là où on aurait sans doute attendu des années pour voir venir des réquisitions, voilà, en effet, que quatre gros dossiers transmis au parquet il y a peu vont, avec des dizaines d'autres de moindre envergure, être au contraire traités avec une célérité peu commune.
Paul Dhaeyer, l'un des fers de lance du parquet et chef de la section financière renforcée (renforcement qu'il voit comme une prise de conscience de cette criminalité) nous explique comment : "Le plan d'appui renverse le vieil usage. La section financière applique désormais le "LIFO", c'est-à-dire le "last in, first out" ou encore dossier "dernier arrivé, premier sorti" . D'une part, la cellule de crise instaurée par le même plan traite les anciens dossiers, ceux entrés avant le 1er janvier 2007. A ce sujet, je puis vous dire que le renfort demandé par le procureur Bulthé et annoncé par le ministre Vandeurzen s'est concrétisé. Ce mardi, par exemple, quatre nouveaux juristes sont encore nommés pour cette cellule dirigée par Jean-François Godbille, détaché du parquet général."
Mais quid des dossiers postérieurs à janvier 2007 ? "Précisément, puisqu'elle est dégagée de l'arriéré surréaliste, l'équipe financière peut suivre de très près les dossiers entrants. Pour les plus complexes, les substituts les ont déjà suivis pendant l'instruction, dans le respect du rôle de chacun." Objectif : "Ce n'est pas pour contraindre le juge, mais pour mieux cibler son instruction ou délimiter sa saisine, par exemple, ne pas poursuivre pour des préventions de faux qui se révéleraient inutiles." Question d'efficacité, donc.
Avec le corollaire, qui est aussi l'un des buts recherchés, que "cela permet un traitement très accéléré" des dossiers par la suite, car le parquet en a déjà bonne connaissance au moment où, bouclés par le juge d'instruction, ils y arrivent.
L'énorme "carrousel" bouclé
Et voici pourquoi les inculpés des dossiers "Sabena", "Dumortier", "Engels" et "Exécutif des musulmans" sauront, par exemple, d'ici quelques mois à peine au maximum - au lieu de plusieurs années -, ce que le parquet requiert à leur sujet. Pourtant, c'est début juin que le juge Van Espen a communiqué son énorme dossier Sabena; fin mai que le juge Claise en a fait autant pour l'affaire "Dumortier" (détournement à l'Orchestre royal de chambre de Wallonie); et itou pour l'énorme carrousel TVA "Engels" (30 millions récupérés, 105 véhicules de luxe saisis), apprend-on en primeur à cette occasion.
C'est vrai aussi pour le dossier "Exécutif des musulmans", tout aussi rondement mené (la rapidité du juge compte aussi) et que M. Claise a bouclé dernièrement. Le réquisitoire sera prêt avant l'automne... plutôt que l'an prochain ou l'année d'après.
"La raison pour laquelle le parquet de Bruxelles a insisté sur le "LIFO", c'est précisément que, le passé étant le passé, il faut aujourd'hui frapper les esprits en disant : surtout, ne vous imaginez pas que Bruxelles est une ville libre pour la canaille en col blanc !", achève M. Dhaeyer avec la sincérité du juste. Message transmis...

23 juin 2008

De Wever klaagt Le Soir aan voor racisme


Bart De Wever (N-VA) vindt dat de Franstalige krant Le Soir zich schuldig maakt aan racisme tegenover hem, zijn partij en de Vlamingen in het algemeen.De Wever wil dat het Centrum voor Gelijkheid van Kansen en Racismebestrijding (CGKR) ingrijpt, want 'Le Soir roept op tot haat en geweld'.In zijn brief aan Jozef De Witte van het CGKR citeert Bart De Wever vier artikels uit Le Soir die volgens hem 'ver over de schreef' gaan en ingegeven zijn door xenofobie. 'Ikzelf en mijn partij worden daarin gediaboliseerd, voor ’vergif’ uitgescholden en vergeleken met Adolf Hitler en de nazi’s.'In een opiniebijdrage worden de Vlamingen vergeleken met de Albanezen van Kosovo en de Serviërs van vijftien jaar geleden, etnisch-linguïstische zuiveraars.Een andere column stelt 'un plan tout bête' voor om de regering Leterme te redden: 'Roep de N-VA samen in de haven van Oostende. Van de voorzitter (...) tot en met de militanten, sympathisanten en kiezers. Laat ze aan boord gaan van een vrachtschip. Vaar ermee naar het midden van de oceaan. Breng het tot zinken.'

Peut-être un nouveau stade au Heysel pour 2013

Le ministre bruxellois du Budget, Guy Vanhengel, a évoqué samedi, lors d'un colloque, un accord avec son homologue flamand, Dirk Van Mechelen, pour la construction d'un nouveau stade national sur le parking C du plateau du Heysel d'ici 2013, rapporte lundi La Capitale. Reste à trouver 250 millions d'euros.Selon M. Vanhengel, l'énorme parking C, situé entre le ring et la chaussée Romaine, est un site idéal. "Je penche pour un stade multifonctionnel de football qui pourrait à la fois accueillir un grand club comme le RSCA et ses 30 matches par an et des grands noms du monde du spectacle", explique le ministre.Quid du stade Roi Baudouin? "Nous le conserverions en l'améliorant pour pouvoir accueillir le mémorial Van Damme." Le budget du nouveau stade tournerait toujours autour de 250 millions d'euros. "Nous pourrions imaginer un stade aux tribunes rétractables capables d'accueillir 50.000 personnes lors des grands matches et 15.000 personnes lors des concerts", a encore précisé M. Vanhengel.Le site, qui se trouve en territoire flamand, appartient à la Ville de Bruxelles. M. Van Mechelen se dit ouvert à cette solution, tout comme le gouverneur, d'après le ministre bruxellois. "Simple piste ou véritable consensus, l'avenir nous le dira", conclut La Capitale.

22 juin 2008

Manifestation pour un Etat flamand

Les autres objectifs de la manifestation ne sont pas neufs, comme la scission immédiate de l'arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde
Près de 250 personnes proches du mouvement extrémiste flamand De Voorpost manifestent dimanche après-midi dans la commune à facilités de Wezembeek-Oppem, dans la périphérie bruxelloise. Ils veulent ainsi pousser les partis flamands à faire ce que, selon le Voorpost, les partis francophones font de leur côté depuis longtemps: se préparer à la formation d'un Etat flamand plutôt qu'à la formation d'un Etat belge. Aucun incident n'a été jusqu'à présent signalé.
Les autres objectifs de la manifestation ne sont pas neufs, comme la scission immédiate de l'arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde sans aucune concession flamande. Les manifestants disent craindre que les partis flamands soient finalement prêts à des concessions envers les Francophones afin de sauver la Belgique et ne veulent pas que les trois candidats bourgmestres francophones de Crainhem, Wezembeek et Linkebeek soient nommés.

Elargir la Région bruxelloise l’enrichirait

Elargir la Région bruxelloise aux 6 communes à facilités de la périphérie engendrerait un apport de 75 millions d'euros à la Région et de 132 millions d'euros à la Communauté française, selon une étude réalisée, sur base des données officielles disponibles, par le FDF.

Les habitants de ces communes ne seraient globalement pas pénalisés dans l'opération, selon cette étude. Dans le scénario le moins optimiste, leur situation resterait fiscalement inchangée.
Pour la Communauté, l'application d'une plus juste clé linguistique de répartition de l'Impôt sur les personnes physiques (IPP) rapporterait quelque 60 millions d'euros par an en sus, ressort-il de cette étude détaillée du centre d'études Jacques Georgin.

Moureaux mord, Reynders riposte

Le sénateur et vice-président du PS, Philippe Moureaux, n'a pas mâché ses mots dimanche, sur le plateau de RTL-TVi, à propos du président du MR et vice-premier ministre, Didier Reynders.

Dimanche, sur le plateau de RTL-TVi, M. Moureaux a qualifié de "dangereux" M. Reynders et l'a classé à l'extrême-droite sur le plan fiscal et sociétal, tout en précisant qu'il s'agissait d'un homme "très respectable"
Le sénateur et vice-président du PS, Philippe Moureaux, n’a pas mâché ses mots dimanche, sur le plateau de RTL-TVi, à propos du président du MR et vice-premier ministre, Didier Reynders. Il n’a pas hésité à le classer à l’extrême-droite sur le plan fiscal et sociétal.
« Intelligent, dangereux, extrême-droite sur le plan fiscal et sur le plan sociétal mais pourtant un homme très respectable », a-t-il lancé alors qu’il était invité à qualifier d’un adjectif M. Reynders.
La vice-première ministre et présidente du cdH, Joëlle Milquet, a elle aussi reçu son lot de remarques caustiques après ses critiques sur M. Moureaux et l’interview qu’il a accordée au Soir en début de semaine.
« Il y a des élections dans un an. C’est assez clair que Mme Milquet fait de l’électoralisme. En plus, elle a une petite tendance au mensonge : je n’ai jamais dit qu’il fallait scinder la sécurité sociale », a-t-il expliqué.
Le sénateur a d’ailleurs maintenu les propos qu’il a tenus. Il appelle chacune des communautés à ouvrir les yeux sur la réalité de l’autre, seul moyen pour faire évoluer la Belgique, selon lui.
« Je crois que la Belgique est une valeur ajoutée mais je pense que la Belgique ne peut pas survivre si l’on n’essaie pas de comprendre l’autre », a-t-il répété.
Ainsi, en matière de sécurité sociale, il est fermement opposé à toute scission. Selon lui, il importe de garantir un financement fédéral de celle-ci, et au besoin dans un article de la Constitution. Il n’est en revanche pas opposé à une « fenêtre de liberté » laissée aux Régions. La Flandre, confrontée à un vieillissement de la population plus important qu’en Wallonie, pourrait ainsi disposer d’une marge d’autonomie en matière d’allocations familiales.
Le socialiste attend toutefois de la Flandre, et singulièrement des partis flamands, qu’ils fassent eux aussi un effort pour entendre les francophones. Mais il se montre très réservé. « Je suis sceptique car cela demande une révolution de pensée du côté flamand », a-t-il dit.
Il affiche d’ailleurs ce scepticisme à propos de la date fatidique du 15 juillet. « J’espère qu’il y aura une esquisse d’accord, que ce pays continuera à être gouverné, que l’on ne rentrera pas dans une crise grave mais je ne prendrais pas les paris », a-t-il conclu.

Il faut savoir partir à temps, répond ReyndersLe MR n'a guère voulu s'étendre sur les propos qu'a tenus le sénateur et vice-président du PS, Philippe Moureaux, à l'égard de Didier Reynders. "Tout ce qui est excessif est insignifiant. En politique, il faut savoir partir à temps. C'est peut-être trop tard pour Philippe Moureaux", a déclaré la porte-parole de M. Reynders.

21 juin 2008

Vandezande et Biot devant la justice carolo

L’entrepreneur Michel Vandezande est entendu en ce moment par la justice à propos du dossier de la reconstruction du commissariat de Marcinelle. Dans ce même dossier, la chef de la zone de police de Charleroi, Francine Biot, interrogée et privée de liberté vendredi, devrait être amenée devant la juge d’instruction France Baeckeland dans le courant de l’après-midi.


Michel Vandezande a été amené ce samedi en fin de matinée au Palais de Justice de Charleroi. L’entrepreneur carolorégien, administrateur-délégué de la SA Vandezande, est entendu en ce moment par la justice carolo à propos du dossier de la reconstruction du commissariat de Marcinelle. Ce commissariat avait été incendié en 2004 et la SA Vandezande avait obtenu le marché de la reconstruction.
Dans ce même dossier, la chef de la zone de police, Francine Biot, a été interrogée vendredi et privée de liberté à son domicile. Elle devrait être amenée à la juge d’instruction France Baeckeland dans le courant de l’après-midi. Les enquêteurs soupçonnent des irrégularités dans l’attribution de ce marché public.
Le nom de Michel Vandezande, entrepreneuir proche de Jean-Claude Van Cauwenberghe, a été cité dans plusieurs dossiers carolos, dont la rénovation du hall multisports de Jumet et, voici dix jours, dans celui de la construction du complexe sportif de Beaumont. Cette enquête avait notamment entraîné des perquisitions au domicile et au bureau parlementaire de Jean-Claude Van Cauwenberghe.
Le collège attend une décision judiciaire
« Pas de décision administrative, dans l’attente d’une décision judiciaire » : c’est la position qu’a prise samedi matin le collège communal de Charleroi, après les perquisitions et la privation de liberté qui ont visé vendredi la chef de zone de la police locale Francine Biot.
Le bourgmestre Jean-Jacques Viseur (CDH), entouré des échevins Paul Ficheroulle (PS) et Philippe Sonnet (MR), après avoir rappelé l’indépendance des pouvoirs judiciaire et communal, a estimé « qu’on ne se trouve pas actuellement dans une situation où on doit intervenir ». Pour le bourgmestre, aucune décision ne doit être prise sur le plan administratif, aussi longtemps qu’aucune décision n’est intervenue sur le plan judiciaire : « Nous verrons comment réagir aussitôt qu’une décision sera intervenue sur ce plan-là », a-t-il indiqué. Le bourgmestre Viseur a encore expliqué que le dossier juridique relatif à la commissaire en chef Biot avait été examiné, et que le pouvoir communal était prêt à réagir, dès qu’une évolution sera intervenue sur le plan judiciaire, quelle qu’elle soit. Mme Biot doit être entendue dans la journée de samedi par la juge d’instruction Baekeland.
De son côté, et sans faire de rapprochement entre la situation de Mme Biot, le premier échevin Ficheroulle a rappelé que le dossier relatif aux travaux de reconstruction du commissariat de police de Marcinelle avait été transmis depuis plus d’un an à la juge d’instruction France Baekeland : « Certains éléments ont amené le service juridique de la ville à considérer que le marché relatif à cette reconstruction ne s’était pas passé régulièrement », a ajouté l’échevin PS.
Le bureau de la chef de zone de la police locale de Charleroi avait été perquisitionné, tout comme son domicile privé, vendredi, et elle avait été privée de liberté dans l’après-midi. Ces devoirs judiciaires ont été menés dans le cadre du dossier à l’instruction à propos de la reconstruction du commissariat de police de Marcinelle.
Incendié volontairement en 2004, il a fait l’objet en 2005 et donc sous l’ancienne majorité communale socialiste monocolore de Charleroi, d’un dossier de reconstruction. Ces travaux ont alors été attribués, sans appel d’offres semble-t-il, à la société Vandezande, de Gilly, une entreprise considérée depuis plusieurs années comme proche du pouvoir socialiste à Charleroi.
De plus, des irrégularités auraient été commises dans la facturation de ces travaux de reconstruction, telle qu’elle a été fournie à la compagnie d’assurance Ethias. On y aurait mentionné des travaux de « techniques spéciales » non effectués, ce qui aurait permis de surfacturer d’autres postes, les « techniques spéciales » devant ensuite être effectuées par les services communaux. Enfin, la construction s’est faite pour partie sur un terrain n’appartenant pas à la ville, mais bien à la société de logements sociaux le « Foyer marcinellois », ce qui nécessite un échange de terrains toujours en négociations actuellement.
Quant aux travaux de reconstruction, ils ne sont toujours pas terminés : le bâtiment a bien été fermé, le gros œuvre étant terminé, mais les parachèvements n’ont pas été menés à bien, la Ville ayant décidé de suspendre les travaux en raison des irrégularités constatées par ses services juridiques. En attendant, c’est dans des containers provisoires que la police de Marcinelle a été réinstallée.

Francine Biot, première femme policière en 1969
Francine Biot, commissaire en chef de la zone de police de Charleroi, qui regroupe la seule ville de Charleroi, est une des cinq femmes chefs de corps de police du pays. Aujourd’hui âgée de 59 ans, elle a débuté dans la police en 1969, en tant qu’agent dans la commune de Dampremy, qui fait aujourd’hui partie de l’entité de Charleroi. Elle était alors la première femme policière de Wallonie.Après avoir épousé le bourgmestre de Dampremy, Willy Seron (PS), elle a mis pendant plusieurs années sa carrière professionnelle entre parenthèses pour se consacrer l’éducation de ses enfants. Elle a repris des études universitaires à 38 ans, lorsqu’elle avait déjà décroché le grade d’officier de police. Par la suite, Mme Biot a été nommée commissaire adjoint. Elle est ensuite passée par plusieurs Cabinets ministériels, avant de revenir à Charleroi, où elle a succédé à la tête de la zone de police locale au commissaire en chef Amour Brousmiche.Depuis son arrivée, elle n’a cessé de se battre aux côtés du pouvoir politique, pour obtenir un renforcement du cadre de police accordé à Charleroi.

20 juin 2008

Perquisitions à la Compagnie Intercommunale Liégeoise des Eaux

Des perquisitions ont eu lieu mercredi après-midi, à la demande de la section financière du parquet de Liège, dans les locaux de la Compagnie Intercommunale Liégeoise des Eaux (CILE), une société coopérative à responsabilité limitée située à Angleur. Les inculpations éventuelles visent le faux, l'usage de faux, l'escroquerie et l'abus de biens sociaux.Le parquet a réagi à la suite d'une dénonciation concernant l'attribution de marchés à des entreprises extérieures. Ces entreprises, qui étaient dans la plupart des cas des sous-traitants, devaient effectuer certains travaux et toutes les attributions n'auraient pas été régulières.
Les enquêteurs ont saisi sur place des documents et ont procédé à des brèves auditions des membres de la direction de la CILE.

18 juin 2008

Les 35 heures démantelées en France

Les entreprises pourront négocier leur volume d’heures supplémentaires. LE VERROU a enfin sauté, s’est réjoui le président français Nicolas Sarkozy. Mais à quel prix ? Le dialogue social en prend un coup.


Il y a dix ans, la réforme avait été votée en fanfare par le gouvernement Jospin. Celui de François Fillon vient de l’abolir en catimini. Les trente-cinq heures, c’est fini. Du moins dans l’esprit. La majorité n’a pas voulu prendre le risque de se mettre l’opinion à dos en exécutant sur la place publique une loi considérée comme un acquis social par une large majorité de Français. La durée légale du travail ne changera donc pas. Mais le texte adopté mercredi en conseil des ministres est sans ambiguïté. En autorisant les entreprises à négocier elles-mêmes leur contingent d’heures supplémentaires, le « verrou » si souvent dénoncé par Nicolas Sarkozy a fini par céder. « C’était la dernière étape pour réparer les dégâts des trente-cinq heures », a même commenté le président.
Toujours en délicatesse avec l’opinion, le chef de l’Etat trouve là l’occasion de renouer avec son électorat et de montrer qu’il fait ce qu’il dit. En campagne, en se présentant comme le « candidat du pouvoir d’achat » il avait promis aux Français de « travailler plus pour gagner plus ». Un slogan qui faisait mouche mais qui tarde aujourd’hui à produire ses effets alors que les ménages ont de plus en plus de mal à finir leurs fins de mois…
Au lendemain d’une mobilisation sociale très décevante pour les deux principaux syndicats – la CGT et la CFDT –, le gouvernement a choisi de passer en force. La voie lui semble d’autant plus libre que les socialistes eux-mêmes sont aux abonnés absents pour défendre la réduction du temps de travail, et que certains (l’aile la plus réformiste du PS) admettent même que les trente-cinq heures étaient une erreur. La nouvelle loi sera examinée en « urgence », c’est-à-dire en limitant les navettes entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Objectif : mettre sans tarder tous les outils en place pour tenter de débrider la croissance. Car l’Elysée est convaincu que sa politique économique et sociale portera ses fruits pourvu qu’on laisse du temps au temps.
A peine treize mois après son arrivée aux affaires, Nicolas Sarkozy a donc lancé la plupart des grands chantiers qu’il projetait : service minimum en cas de grève, réforme des régimes de retraite avec l’allongement de la durée des cotisations et assouplissement des trente-cinq heures. Ajoutez à cela une réforme sur la représentativité syndicale adoptée elle aussi en conseil des ministres hier et vous aurez le « paquet social ». Les syndicats devront désormais peser au moins 10 % dans les entreprises pour être reconnus.
Pas d’euphorie
L’Elysée, pourtant, est loin de céder à l’euphorie. Car ces réformes ont un prix : la paix sociale. Au début de son mandat, Nicolas Sarkozy avait su spectaculairement s’amadouer les syndicats. Leurs leaders étaient mieux reçus que jamais. Et le ministre du Travail, Xavier Bertrand, très apprécié de Nicolas Sarkozy au point d’être pressenti pour succéder à François Fillon à Matignon, avait même acquis le surnom de « negociator » tant il s’avérait habile dans la concertation. Mais l’humeur n’est plus à la détente. Parce qu’ils ont le sentiment d’avoir été trahis (la loi va bien au-delà de ce qu’ils avaient convenu), les syndicats se cabrent. Ils appellent déjà à la mobilisation pour la rentrée prochaine.
L’avenir des réformes pourrait alors devenir autrement plus compliqué… D’autant que la morosité économique (croissance molle et inflation record) ne crée pas vraiment de bonnes conditions pour exiger aux Français de nouveaux sacrifices…

Un nouveau président du CA

Jean Demannez crée la surprise au Bota

On annonçait Henri Simons, ce sera finalement Jean Demannez. Lundi soir, le Botanique s’est offert un nouveau président du Conseil d’administration, à l’issue d’un vote, à l’unanimité, en faveur du bourgmestre de Saint-Josse, seul candidat en lice pour le poste.
Henri Simons, ex-échevin Ecolo de la culture à Bruxelles, passé depuis au PS, semblait pourtant bien parti pour s’installer dans le fauteuil laissé vacant par Jean-Pol Baras. Il était soutenu par le ministère de la Culture et par les plus hautes instances du PS. Un détail avait pourtant été négligé dans le processus menant à la désignation au poste de président du CA : pour pouvoir être élu, il faut d’abord être membre du CA et pour être membre de celui-ci, il faut d’abord être membre de l’assemblée générale.
Rien comme prévu…
Lundi soir, deux candidats étaient présentés par le PS en remplacement de Jean-Pol Baras et de Christine Guillaume, tous deux démissionnaires : Dominique Cominotto, directeur administratif du Mac’s, et Henri Simons. Mais rien ne se passa comme prévu. Comme la procédure le permet, un vote fut demandé sur l’admission des deux candidats au sein de l’assemblée générale. Sur 20 votants, Dominique Cominotto remporta vingt votes positifs. Pour Henri Simons, par contre, les choses se terminèrent là : une abstention, cinq voix pour et quatorze voix contre. Rejeté comme membre de l’assemblée générale, ce dernier ne pouvait plus prétendre au titre d’administrateur et encore moins à celui de président. Dans la foulée, le CA se réunissait et désignait Jean Demannez comme président, à l’unanimité.
Ce dernier se veut apaisant : « Certes, le résultat de la soirée de lundi n’est pas celui qui était prévu au ministère. Mais mon but, désormais, est de rapprocher les points de vue des uns et des autres. J’appartiens au même parti que la ministre de la Culture et je n’ai pas de mauvaises relations avec elles. Le plus important, désormais, c’est de consolider ce qui a été fait durant ces dernières années et, surtout, de finaliser enfin le contrat-programme. Nous n’avons plus eu de discussion à ce sujet avec le ministère depuis plusieurs mois. Il semble que ce dernier souhaitait attendre d’abord la nomination d’un président du CA. C’est chose faite désormais même si cela ne correspond pas à ce qui avait été prévu. D’autre part, je souhaite conforter le travail que nous avons commencé en lien avec le quartier. Le Botanique est très ouvert à cette idée et de nombreuses possibilités existent, au-delà de tout ce qui a déjà été fait en ce sens. »

Un ancien directeur d'EADS inculpé pour délit d'initié

Jean-Paul Gut, ancien directeur général délégué d'EADS, a été inculpé mardi pour "délit d'initié" et placé sous contrôle judiciaire.L'ancien directeur général délégué d'EADS, Jean-Paul Gut, a été inculpé mardi pour "délit d'initié" et placé sous contrôle judiciaire, soupçonné d'avoir profité d'informations privilégiées au sein du groupe aéronautique européen, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. A l'issue de sa présentation aux juges au pôle financier du palais de justice de Paris, Jean-Paul Gut a été laissé libre sous contrôle judiciaire. Ce contrôle comprend le versement d'une caution de 400.000 euros.L'infraction de délit d'initié est passible de deux ans d'emprisonnement et d'une amende pouvant atteindre 10 fois le montant du profit qui en a été tiré. Selon un rapport de l'Autorité des marchés financiers (AMF) française, Jean-Paul Gut a vendu 175.000 actions EADS issues de ses stock-options en novembre 2005 et en mars 2006 et en a retiré plus de 1,7 millions d'euros.Il est soupçonné d'avoir bénéficié d'informations privilégiées sur les perspectives financières du groupe aéronautique et de défense européen ainsi que sur des retards sur les programmes du très gros-porteur A380 et du long-courrier A350. Jean-Paul Gut, qui a quitté EADS en juin 2007, est le deuxième ancien dirigeant du groupe poursuivi sur le plan pénal dans cette affaire de délits d'initié présumés. L'ancien coprésident du groupe, Noël Forgeard, a été inculpé pour le même chef le 30 mai et s'est vu infliger une caution d'un million d'euros. L'AMF suspecte au total 17 dirigeants et anciens dirigeants du groupe d'aéronautique et de défense d'avoir commis des délits d'initiés.

25% de mauvais payeurs dans les logements sociaux bruxellois

Un locataire de logement social sur quatre se trouve en retard de loyer à Bruxelles, selon les statistiques fournies par la ministre Françoise Dupuis en charge du logement, écrit mercredi le quotidien la Capitale.24% des 36.166 locataires sociaux bruxellois sont en retard de loyer, un chiffre stable depuis 2005. En revanche, le pourcentage des sommes impayées diminue, selon la ministre. En 2001, les arriérés représentaient 9,55% de la somme des loyers contre 8% en 2007. Selon Mme Dupont, le profil des ménages en difficulté ne diffère pas véritablement de celui des personnes qui logent dans le secteur privé: familles nombreuses, mères élevant seules leurs enfants. Allocataires sociaux ou pensionnés pour la plupart.

Les nouveaux habits du trio

La Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg ont signé un nouveau traité mardi. L'"Union Benelux" est créée pour une durée indéterminée. "Une symbolique particulière dans le contexte de crise" de l'Union européenne.
Dans le contexte de crise que connaît aujourd'hui l'Union européenne, la signature du traité Benelux revêt une symbolique particulière", estime Marie-Dominique Simonet, la ministre des Relations internationales de la Communauté française et de la Région wallonne.
Voilà trois Etats qui " décident d'aller de l'avant et de montrer qu'une coopération renforcée sur plusieurs thématiques spécifiques est possible".
Flanqué de cinq ministres - fédéral, régionaux et communautaires -, le chef du gouvernement belge Yves Leterme s'est rendu à La Haye, mardi soir, pour signer l'acte de fondation de l'Union Benelux, une toute nouvelle mouture - plus ramassée - du traité qui institua pour un demi-siècle l'Union économique Benelux entre la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. L'accord trilatéral, qui reconnaît désormais le caractère fédéral de la Belgique, vient ainsi de voir sa durée de vie indéterminée et son champ de compétences élargi dans les domaines de l'union économique, du développement durable, de la justice et des affaires intérieures, avec l'ambition de conserver au trio un rôle de pionnier au sein des Vingt-sept.
"L'UE travaille sur plusieurs terrains que nous occupons aussi", mais pas de quoi considérer le Benelux comme "superflu", déclarait récemment à "La Libre" son secrétaire général, le Néerlandais Jan P.R.M. van Laarhoven. "Il est toujours plus facile de discuter et de prendre des décisions à trois pays plutôt qu'à Vingt-sept. L'intérêt de l'existence du Benelux est même plus grand qu'il l'était il y a dix ans." Si ses chefs de gouvernement ont pris l'habitude de se voir avant chaque sommet européen, la coopération politique n'a cependant pas toujours été idyllique et les dirigeants ont parfois eu du mal à masquer leurs divergences.
Le Benelux avait vu le jour le 1er janvier 1948 lorsque les trois voisins décidèrent de supprimer les droits de douanes, d'imposer une taxation commune unique sur les produits importés et d'assurer la libre circulation des personnes. Cet accord, qui fut le premier exemple d'intégration économique en Europe après la Seconde Guerre mondiale, servit de précurseur et de modèle à l'intégration européenne; c'est d'ailleurs le Benelux qui proposa, dans son mémorandum d'avril 1955, "l'établissement d'une Europe unie" qui "ne pourrait réussir si une intégration économique générale n'était pas entreprise". L'Union économique Benelux a ensuite été instituée par traité le 3 février 1958. "Aux parlementaires du Benelux de faire que cet exemple soit contagieux !" pouvait-on lire dans "La Libre" du 4 février 1958.

Kris Peeters menace de boycotter le traité Benelux

Le ministre-président flamand Kris Peeters (CD&V) a obtenu du gouvernement des Pays-Bas la garantie que la Première Chambre donnera son aval à l'approfondissement de l'Escaut occidental, rapporte mercredi le quotidien De Morgen.
M. Peeters a reçu cette garantie après avoir menacé de rester à l'écart de la signature solennelle du nouveau traité Benelux, mardi soir à La Haye.
L'approfondissement de l'Escaut est crucial pour le port d'Anvers. Quelques heures avant la signature de ce nouveau traité, la Première Chambre avait déjà affiché sa bonne volonté en promettant l'approbation des traités de l'Escaut, qui devrait intervenir avant l'été.

Moureaux : « Oser le confédéralisme »

Le Bruxellois Philippe Moureaux semble s'être fait une raison. Dans un entretien au Soir, le vice-président du PS déclare : « Essayons de négocier une nouvelle Belgique, sur une base confédérale. »
Et quand il s'attarde sur ce dernier mot, il enchaîne : « Il n'y a plus un seul domaine où les Flamands n'envisagent pas soit de régionaliser totalement, soit de le faire partiellement. Il faut donc leur dire que nous sommes prêts à faire des pas dans le sens d'une défédéralisation forte de certaines matières. Mais qu'eux doivent faire des pas vers nous et nos revendications. »
Moureaux y va d'une formule forte : « Seul le confédéralisme peut encore sauver la Belgique ! » Les francophones partageraient-ils tous ce point de vue alors que le climat de crise s'éternise ? « L'idée a fait son chemin », dit-on au Sud. « Il faudrait être fou pour ne pas envisager ce scénario, l'étudier. »
Avant de s'y résoudre ?
Entretien
Blocages Nord-Sud à tous les étages de la maison Belgique ? Philippe Moureaux, vice-président du PS et patron des socialistes bruxellois, secoue l'édifice un bon coup. Accrochez-vous.
L'imbroglio belgo-belge. Quid ?
Je sonne le tocsin pour les francophones. Car maintenant, la menace est multiforme. Je vois une radicalisation flamingante de l'appareil d'Etat : une Région flamande qui ne respecte pas réellement les facilités ; un Conseil d'Etat qui, dans ses chambres flamandes, depuis plusieurs années, ne décide plus en fonction de la loi mais des intérêts militants flamands lorsqu'il s'agit de contentieux linguistiques ; une cour d'appel de Bruxelles qui blanchit les personnes qui ont refusé de siéger comme assesseurs aux élections – on parle de magistrats assis de très haut niveau !
On voit donc se créer un Etat flamand à l'intérieur de l'Etat belge, s'appuyant, je l'ai dit, sur la Région-Communauté flamande, le Conseil d'Etat, les tribunaux…
Pourtant, il y a comme une valse-hésitation au Nord : Marianne Thyssen, présidente du CD&V, menace les francophones, puis se rétracte…
C'est la procession d'Echternach : on avance de trois pas, on recule de deux… Reste un pas. Vous citez le cas de Mme Thyssen, qui s'est lancée dans la menace, avant de remettre son maquillage et son rouge à lèvre pour dire que ce n'était pas méchant. Même chose pour la scission des soins de santé (Le Soir de mardi, NDLR) : le CD&V attaque, puis dément à moitié. Egalement : on apprend que CD&V et VLD préparent un programme de scission de la fiscalité… mais ce n'est pas grave, disent-ils. Overijse : la commune organise la dénonciation de ceux qui écrivent ou qui parlent français, le gouvernement flamand prend une position apaisante mais ne met pas en cause les politiques menées par ailleurs dans cette municipalité, comme dans d'autres dans les environs de Bruxelles, comme la vente de terrains à bâtir aux seuls Flamands.
Comment cohabiter dans ces conditions ?
Je ne sombre pas dans le pessimisme absolu. Je lance un appel à ce que chacun essaie de comprendre l'autre, malgré tout.
« Comprendre » ?
Essayons de négocier une nouvelle Belgique, sur une base confédérale.
« Confédérale ?»
Il n'y a plus un seul domaine où les Flamands n'envisagent pas soit de régionaliser totalement, soit de le faire partiellement. Il faut donc leur dire que nous sommes prêts à faire des pas dans le sens d'une défédéralisation forte de certaines matières. Mais qu'eux doivent faire des pas vers nous et nos revendications. A commencer par ceci : la Belgique ne nous intéresse plus si on supprime la solidarité interpersonnelle. Mais je reviens à mon ouverture : si on maintient cette solidarité, et que l'on garantit, sur les bases actuelles, le financement des matières sociales et de santé, ouvrons-nous alors à la discussion pour l'utilisation de ces moyens. Je peux imaginer des fenêtres d'autonomie dans ce domaine. Par exemple pour les allocations familiales, à condition que les sommes dévolues aux entités fédérées soient toujours calculées de la même manière qu'aujourd'hui. Même chose pour l'Emploi : on peut imaginer qu'en fonction des problèmes de chaque Région, il y ait aussi des fenêtres d'autonomie. Je pense à d'autres matières, dont la justice de paix.
Je brise un tabou, je sais. Mais je pense qu'il faut s'ouvrir aux revendications flamandes. Et qu'eux doivent s'ouvrir à nos exigences : tout transfert de matière doit s'accompagner de l'argent afférent à cette matière ; et la Belgique confédérale que nous bâtirions le serait au départ des trois Régions, dont la bruxelloise.
Globalement, la grande négociation communautaire débuterait sur ce large donnant-donnant. Cela signifie que les francophones doivent bouger de leur ligne.
Cette négociation est possible avant le 15 juillet ?
On peut avancer pour le 15 juillet, montrer qu'il y a une volonté de négocier. Même si c'est difficile : beaucoup d'acteurs sont constipés, ils pensent aux urnes. On peut tout renvoyer à 2009, mais je crains qu'alors il soit trop tard pour la Belgique, ou que ce sera beaucoup plus difficile de trouver une entente.
Seul le confédéralisme peut encore sauver la Belgique. Il faut un sursaut d'effort de chaque côté. D'où ce cadre possible pour une négociation, proposé ici.
Et BHV ?
Même principe… Les francophones doivent faire le pas, dire que l'on peut aboutir à une scission de l'arrondissement électoral si l'on obtient des garanties fondamentales pour la gestion de Bruxelles (revoir les lois linguistiques qui permettent à la minorité flamande de bloquer toute décision), un lien territorial entre la Wallonie et Bruxelles, et la préservation des majorités francophones de la périphérie.
Je ne pense pas qu'on puisse développer à long terme l'idée que nous allons protéger les francophones jusqu'à 50 km – je cite cette distance pour la compréhension des choses – de Bruxelles. C'est sympathique, mais ce n'est pas réel.
J'ajoute que si nous souhaitons vivement redessiner les frontières des Régions, il faut pouvoir rassurer les Flamands sur la « tache d'huile ». Cette crainte historique les mine. Il faut trouver un moyen de les rassurer à ce sujet. En leur disant : au-delà d'une limite fixée en négociation, nous demanderons aux francophones de s'adapter à la Région dans laquelle ils vivent.
Un lien territorial Wallonie-Bruxelles, est-ce réaliste ?
Il s'impose dans la mesure où l'on ne peut pas exclure le scénario de la fin de la Belgique : on n'est pas loin en Flandre d'une majorité de partis qui demandent la scission.
Un « couloir » ?
Pourquoi les Flamands veulent-ils conserver des communes qui ne représentent qu'une infime partie de leur territoire et qui ne leur créent que des problèmes ?
A côté d'Yves Leterme, les ministres des Réformes institutionnelles, Jo Vandeurzen et Didier Reynders, ont-ils un rôle à tenir ?
Il ne faudrait pas qu'ils soient les derniers à se mouiller.

L'édito de Béatrice Delvaux: "L'heure n'est plus au romantisme"

17 juin 2008

"Un parti radical, mais sans cordon"

L'analyse de Marc Swyngedouw, professeur de sociologie politique à la KULeuven.
Dedecker confirme largement
Qu'est-ce qui explique le succès de la LDD ?
Avant tout la personne de Jean-Marie Dedecker en qui réside toute la force d'attraction de la LDD. C'est encore un parti d'une personne - il a dit lui-même que son parti cesserait d'exister s'il avait un accident de voiture demain - même s'il fait maintenant le maximum pour en faire un parti moderne, avec un cadre organisationnel ad hoc. Je ne dis pas que quelqu'un comme Jurgen Verstrepen ne fera pas le plein de voix à Anvers, mais il ne le fera que parce qu'il y a un contexte lié au charisme de Dedecker.
Pourquoi l'électeur trouve-t-il la LDD plus crédible que d'autres partis ?
Plus crédible, pas nécessairement. Mais, étant dans l'opposition, elle peut prendre des positions plus libérales que l'Open VLD, plus flamandes que le CD&V et plus restrictives sur l'immigration et l'intégration que ces deux partis. Mais dans le même temps, personne n'a jamais pu la prendre en flagrant délit de racisme et donc il n'y a pas de cordon sanitaire à son égard. Je n'ai entendu personne, et notamment pas à l'Open VLD, prononcer d'exclusive à son égard. Alors que c'est de plus en plus clair pour l'électeur qu'une voix pour le Vlaams Belang est une voix perdue.
Cela veut dire que si la Lijst Dedecker reste à 10 pc, elle pourrait rentrer au gouvernement régional flamand en 2009 ?
Je me méfie très fort des sondages, surtout depuis qu'aucun d'entre eux n'a vu venir la défaite du SP.A en juin 2007. Mais, même si la LDD répète son score de 6,5 pc, on pourrait avoir une coalition sans socialistes. Si l'on regarde aussi bien du côté du CD&V que de la N-VA ou des libéraux, il me semble qu'une bonne partie des hommes politiques verrait d'un bon oeil l'arrivée d'une coalition très conservatrice.
La LDD risque-t-elle d'être tentée par l'une ou l'autre alliance, voire par un cartel ?
Elle ne se lancera jamais avec le Vlaams Belang parce que ce serait s'enfermer derrière le cordon sanitaire, alors que, dans le même temps, elle exerce une grande force d'attraction sur les électeurs de ce même Belang. Mais, contrairement à ce qu'affirme Jean-Marie Dedecker, je pense qu'une alliance avec la N-VA serait tout à fait possible, si celle-ci venait à se détacher du CD&V. Le prix à payer par Bart De Wever serait très lourd mais il le payerait pour ne pas disparaître. Les chances de survie de la N-VA en solo me paraissent très réduites. Tout au plus pourrait-elle conserver deux sièges : un pour Geert Bourgeois et un pour De Wever lui-même.
Quel rôle jouent les médias dans le succès de la LDD ?
Des partis comme la LDD ou la liste Wilders aux Pays-Bas ne peuvent exister que dans un contexte où les mass media sont tellement commerciaux et tellement dominants, et je ne vise pas un journal ou une chaîne de télévision en particulier en disant cela. Cela fonctionne comme cela : en utilisant habilement les mass media pour s'adresser directement à l'électeur. Et ces médias aiment bien donner la parole à ces hommes et femmes politiques qui passent bien et sont très populaires.
C'est également vrai du côté francophone selon vous ?
Probablement moins. La RTBF est moins sensible aux impératifs commerciaux que la VRT, par exemple. Et le poids des piliers traditionnels reste plus lourd au Sud du pays.

Fonck explique les dépassements budgétaires

La députée réformatrice avait évoqué les dépassements budgétaires récemment signalés par l'Inami concernant la vaccination: 9% en Flandre et 20% en Communauté française.
Pour la ministre communautaire de la Santé Catherine Fonck, les dépassements budgétaires de la Communauté française en matière de vaccination constatés l'an dernier par l'Inami ne sont pas anormaux car les prévisions budgétaires sont basées sur des estimations particulièrement difficiles à réaliser en la matière.
Il faut ajouter à cela le nombre de naissances en croissance et le fait que nombre de parents ont attendu le remboursement de certains vaccins pour faire vacciner leurs enfants, a affirmé mardi la ministre en séance plénière du parlement de la Communauté française, interrogée par Chantal Bertouille (MR). La députée réformatrice avait évoqué les dépassements budgétaires récemment signalés par l'Inami concernant la vaccination: 9% en Flandre et 20% en Communauté française.
La ministre a encore précisé que 223.495 doses de Prevenar (vaccin contre le pneumocoque) ont été administrées en 2007 en Communauté française, germanophone et à Bruxelles. Quoi qu'il en soit, l'important, c'est qu'un nombre croissant d'enfants ont pu être vaccinés, a-t-elle dit. Quant à une commande groupée des vaccins (Communauté française et flamande n'ont pas le même fournisseur), la ministre s'est dite disposée à y recourir avec tous ceux qui sont intéressés, comme cela a été le cas avec la Région bruxelloise et la Flandre.

La province du Brabant flamand soutient Overijse

Le député Luk Van Biesen (Open VLD), conseiller communal à Crainhem, a dit mardi soutenir pleinement l'initiative d'Overijse.
La députation provinciale du Brabant flamand soutient les communes qui envoient des admonestations écrites aux commerçants qui font usage de publicités dans une autre langue que le néerlandais, a indiqué mardi au Conseil provincial, le député provincial sp.a Tom Troch, interrogé au sujet du scandale autour d'un bureau des plaintes linguistiques à Overijse.
Ce dossier sera à l'ordre du jour de la plate-forme de concertation avec les communes et si celles-ci en émettent le souhait, il viendra sur la table du gouvernement flamand, a encore dit M. Troch.
Le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen, avait pourfendu la semaine dernière l'initiative de la commune d'Overijse visant à créer un bureau des plaintes linguistiques auprès duquel les citoyens pourraient dénoncer les agissements de commerçants organisant leur publicité dans une autre langue que le néerlandais.
Pour la députation provinciale, s'il ne peut être question de réprimer les commerçants, il est légitime de rappeler à l'ordre ceux qui osent vanter leur enseigne dans une autre langue que le néerlandais. "Il sera gentiment rappelé par semonce écrite aux commerçants concernés qu'ils sont établis en territoire linguistique néerlandophone (...) Il n'est (cependant) pas question d'interdire les publicités dans une autre langue que le néerlandais", a indiqué mardi Tom Troch. La députation elle-même intervient auprès des commerçants lorsque ceux-ci restent insensibles aux admonestations répétées de la commune.
Le député Luk Van Biesen (Open VLD), conseiller communal à Crainhem, a dit mardi soutenir pleinement l'initiative d'Overijse. "J'ai examiné à la loupe le centre des plaintes d'Overijse et je ne vois pas en quoi il y aurait un problème. Il s'agit d'une bonne initiative visant à défendre le caractère flamand", a-t-il indiqué.

L'électeur musulman vote surtout pour le PS

Une enquête "sortie des urnes" du Cevipol (ULB) éclaire le scrutin de juin 2007.
En Communauté française, un peu plus de deux électeurs musulmans sur cinq (43,1 pc) votent pour le Parti socialiste. Les choix pour les autres partis sont bien plus éparpillés mais c'est quand même le CDH qui tire le mieux son épingle du jeu avec 18,7 pc de l'électorat musulman pour 14,8 pc au MR et 10,5 pc pour Ecolo. De manière surprenante, 1,3 pc des électeurs musulmans ont accordé leur voix au Front national. Quant au choix de partis nettement identifiés comme s'inspirant peu ou prou de l'islam, il ne couvre que 4,5 pc de l'électorat, du moins à Bruxelles où de telles listes ont participé au scrutin. Ce sont les grands enseignements parmi d'autres d'une enquête "sortie des urnes" menée à l'occasion des élections législatives du 10 juin 2007 par le Cevipol, le centre d'étude de la vie politique de l'Université libre de Bruxelles. Ses résultats sont d'autant plus intéressants que l'on prend le pouls des électeurs à un moment où ils sont ouverts aux diverses sensibilités politiques, en phase avec leur choix, la seule limite étant que sortant des isoloirs, les électeurs aspirent parfois à vaquer à d'autres occupations...
Pascal Delwit et Emilie van Haute qui ont coordonné l'enquête ont voulu voir si les lignes de démarcation traditionnelles, lisez : les clivages philosophiques mais aussi socio-économiques - étaient toujours aussi prégnantes dans les choix des électeurs.
C'est ce qui explique que l'ouvrage qu'ils viennent de sortir comprend des chapitres sur le vote des catholiques (qui reste la religion majoritaire chez nous) mais aussi sur celui des musulmans à côté de contributions sur le capital scolaire, les questions socio-économiques ou encore les positionnements ethnocentriques ou universalistes.
Les politologues de l'université libre-exaministe avaient donc retenu aussi la variable clé de l'orientation philosophique.
Sécularisation électorale
Il en ressort d'abord quelques constats étonnants sur les appartenances philosophico-religieuses des électeurs interrogés dans trente communes wallonnes et bruxelloises.
Ainsi, 59,1 pc des électeurs du CDH se disent catholiques (ou chrétiens) mais un électeur sur quatre est agnostique ou athée alors que 16 pc se revendiquent d'autres religions. Au PS, l'électorat croyant (un tiers chrétiens, deux cinquièmes d'autres religions) coiffe d'une courte tête les non-croyants (45,2 pc) alors que le rapport est inverse dans les rangs du MR où 45 pc de chrétiens et 8,9 pc d'autres courants l'emportent sur les non-croyants.
Enfin, Ecolo est le parti dont le public électoral est le plus non-croyant (55,2 pc) pour un tiers de chrétiens et 12 pc d'autres croyants. A noter, enfin, que près d'un électeur sur deux du FN est non-croyant.
Ces données éclairent déjà d'une certaine manière le rôle des électeurs musulmans. Mais Giulia Sandri et Nicolas De Decker ont voulu aller plus loin. Ils ont ainsi constaté qu'au niveau de la pénétration des partis, les musulmans belges votaient majoritairement à gauche.
Une confirmation en fait des élections régionales de 2004. Autre constat : c'est le CDH qui a gagné le plus de voix d'une élection à l'autre et pour les politologues de l'ULB, les humanistes ont été perçus comme le parti de référence pour des électeurs ayant des valeurs religieuses profondes, indépendamment d'une appartenance partisane spécifique. Reste que les musulmans ont voté surtout pour le PS. Pas seulement parce que ce parti avait beaucoup de candidats issus de l'immigration mais aussi parce qu'ils ont retenu davantage les réalités socio-économiques et leur positionnement sur l'échiquier social que les facteurs strictement religieux.
"Le vote des Belges (Bruxelles - Wallonie, 10 juin 2007", Pascal Delwit et Emilie van Haute, Editions de l'ULB.

Inspection pédagogique : nouveau conflit d’intérêts

Le Parlement francophone bruxellois a adopté à l’unanimité moins une abstention d’Ecolo une motion en conflit d’intérêts sur la proposition de décret visant à transférer aux autorités flamandes l’inspection scolaire dans les écoles francophones des communes à facilités.
Le Parlement francophone bruxellois a adopté mardi à l’unanimité moins une abstention d’Ecolo une motion en conflit d’intérêts suscitée par l’adoption par la Commission de l’Enseignement du Parlement flamand d’une proposition de décret visant au transfert aux autorités flamandes de l’inspection scolaire dans les écoles francophones des communes à facilités.
L’adoption de cette motion entraîne un nouveau délai de 120 jours de suspension du processus législatif flamand en cours. En décembre dernier, le parlement de la Communauté française avait lui aussi voté une motion en conflit d’intérêts déclenchant une procédure dont le terme est aujourd’hui échu, sans que la concertation ait porté ses fruits.
Comme à la Communauté française, Ecolo, par l’entremise du député Paul Galand, a formulé une abstention mardi, soulignant qu’en Flandre, son partenaire Groen ! avait fait part de ses réticences quant à l’adoption d’un décret unilatéral.

50% des communes belges restent déficitaires

Près de la moitié des communes seront déficitaires, contre 55% en 2007. En Flandre près de 60% sont en déficit, contre 36% en Wallonie, et environ 40% à Bruxelles.
La position des finances communales devrait s’améliorer 2008, sur base des budgets établis, même si près de la moitié des communes belges seront encore déficitaires, d’après les chiffres communiqués mardi lors d’une conférence de presse de Dexia consacrée aux tendances 2008 des finances communales.
Pour l’ensemble du royaume, le déficit de l’exercice se réduit de 94 millions d’euros, passant de -228,3 millions en 2007 à -134,2 millions en 2008. Près de la moitié des communes seront déficitaires, contre 55 % en 2007.
En Flandre près de 60 % sont en déficit, contre 36 % en Wallonie, et environ 40 % à Bruxelles.
Les budgets font état d’une hausse de 3,9 % des dépenses ordinaires.
Après plusieurs années d’érosion des recettes communales, les budgets mentionnent une hausse des recettes ordinaires de 4,7 %, soit une croissance sensiblement supérieure à la moyenne annuelle constatée au cours de la période 2001-2008.

L'administration wallonne recrute

Environ 400 emplois sont vacants ou seront vacants à court terme dans l'administration wallonne, a annoncé le ministre wallon de la Fonction publique, Philippe Courard, au cours d'une conférence de presse.
Dans les prochaines semaines, 19 concours de recrutement vont être lancés. Les postes concernent quelque 200 postes universitaires dont des ingénieurs (agronomes, civils et industriels), des architectes, des juristes, des médecins et des économistes.
Une centaine de contrôleurs de travaux (construction et électricité) ainsi que des bacheliers diplômés en comptabilité, construction, secrétariat de direction, agronomie, etc. sont également recherchés.
L’administration wallonne (MET et Ministère de la Région wallonne, qui ne formeront prochainement plus qu’une entité) compte actuellement quelque 9.000 fonctionnaires. Mais compte tenu du vieillissement de la population, on prévoit quelque 3.000 départs à la retraite au cours des 10 prochaines années. « Il est donc temps d’attirer de nouveaux talents, qui sont des spécialistes pour des fonctions précises », a souligné Philippe Courard.
Une campagne de sensibilisation, sur le thème « Laissez vous tenter » va être lancée dans les écoles, mais aussi vers le grand public via des clips vidéos, qui présentent des fonctionnaires exerçant les fonctions recherchées.
L’appel à candidatures pour les 9 premiers concours (ingénieur, économiste, architecte, juriste et assistant Nature et Forêts) sera lancé le 21 juin sur le site du SELOR (www.selor.be). Les premiers résultats seront connus avant la fin de l’année. Les 10 concours suivants seront lancés à l’automne. Les conditions d’accès à ces épreuves figurent sur le portail de la Région wallonne (www.wallonie.be).
« L’administration wallonne a trop souvent l’image d’une institution lourde, dans laquelle on ne travaille pas beaucoup. Il n’en est rien ! La fonction publique s’est modernisée et il est possible d’y effectuer un job intéressant, valorisant, utile collectivement, dans un environnement de travail agréable, avec des outils et des technologies évolués », a conclu le ministre.

16 juin 2008

Printemps de l'environnement: pas convainquant

"Nous attendons du gouvernement une attitude d'arbitrage réel", relèvent les associations, soulignant que la démarche doit être guidée par l'urgence environnementale, et non le consensus absolu.
Les principales ONG environnementales engagées dans le Printemps de l'environnement ont dressé lundi un bilan mitigé de cette initiative du ministre du Climat Paul Magnette, dont la première phase a été close jeudi dernier. S'ils se félicitent de la dynamique générée par ce processus participatif d'envergure nationale, les environnementalistes déplorent "le manque d'ambition des mesures consensuelles" qui en sont issues.
Ces mesures sont insuffisantes pour affronter efficacement l'urgence écologique, jugent les fédérations Inter-Environnement Wallonie et Bruxelles, Bond Beter Leefmilieu, Brusselse Raad voor het Leefmilieu, Greenpeace, le WWF, Natagora et Natuurpunt.
Les ONG demandent donc au ministre Paul Magnette (PS) d'entériner les mesures faisant l'objet d'un consensus, mais surtout "d'assumer pleinement sa responsabilité en procédant à des arbitrages courageux" sur les points de divergences.
Parmi les mesures consensuelles, les associations ont relevé la nécessité de développer l'éolien "offshore" (en mer) et d'apporter un cadre réglementaire stable pour attirer et rassurer les investisseurs. L'alignement des accises sur le diesel avec celles sur l'essence semble aussi réunir les acteurs.
En revanche, des propositions des associations en faveur d'un observatoire de la publicité et d'un code de la publicité écologique assorti de sanctions, d'une révision du statut fiscal lié aux voitures de société, ou encore de la remise en question de l'objectif de 10 pc d'agrocarburants proposé par l'Union européenne, n'ont pas pu aboutir à un consensus.
C'est le cas également de la mise en place d'une évaluation des risques socio-économiques des OGM, d'une réglementation "plus responsable" de la publicité et de la vente de biocides et pesticides aux particuliers, ou encore de la mise en place d'une "véritable" fiscalité verte. "Nous attendons du gouvernement une attitude d'arbitrage réel", relèvent les associations, soulignant que la démarche doit être guidée par l'urgence environnementale, et non le consensus absolu.
La Feb craint les mesures populistes
A l'issue de la première phase du Printemps de l'environnement, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) a demandé au gouvernement qu'il ne cède pas à la tentation de prendre des mesures populistes au détriment des entreprises, a indiqué lundi son président Rudi Thomaes. La FEB déplore que le ministre du Climat, Paul Magnette, initiateur du Printemps de l'environnement, "ait écarté le débat sur l'option de l'énergie nucléaire".
"Des objectifs chiffrés sont avancés pour la biomasse et d'autres formes d'énergie durable sans qu'on sache si l'approvisionnement énergétique global sera assuré", observe Isabelle Callens, directrice du département économique de la FEB. En matière de mobilité, la FEB préconise une approche globale et cohérente, "pour autant que soit respectée l'autonomie de la concertation sociale". "Nous nous réjouissons d'ailleurs du professionnalisme et du dynamisme mis en oeuvre pour promouvoir les modes de transport alternatifs et durables dans le transport de marchandises", relève Mme Callens.
Concernant la production durable, la FEB souligne les efforts déjà consentis en jouant la carte de l'éco-innovation. "Les autorités peuvent elles aussi soutenir les exportations de technologies vertes belges grâce à des incitants ciblés", suggère la FEB.
"Les pouvoirs publics peuvent également soutenir la consommation durable, via la promotion des achats et des marchés publics durables. Plusieurs secteurs, dont l'industrie alimentaire et la distribution, sont d'ailleurs prêts à y collaborer. Il faut toutefois s'assurer que les propositions bien intentionnées, comme le lancement de multiples écolabels, contribuent effectivement dans la pratique à accroître la prise de conscience écologique", soutient Isabelle Callens.
Les contributions des différents groupes de travail ont été transmises au gouvernement afin qu'il puisse prendre des décisions politiques. "Nous insistons auprès du gouvernement pour qu'il soit attentif à nos préoccupations et qu'il ne cède pas à la tentation de prendre des mesures populistes au détriment des entreprises", conclut Rudi Thomaes.

Un "Printemps" encore trop tiède

Les environnementalistes interpellent le ministre du Climat, Paul Magnette. Les mesures consensuelles sont insuffisantes : il faut "des choix clairs et forts".
Ecoutez J-Y Salliez, secrétaire fédéral de la Fédération Inter-Environnement Wallonie sur Ciel
S'il caracole dans le baromètre de "La Libre", le ministre de l'Energie et du Climat, Paul Magnette (PS), est attendu au tournant par le mouvement environnemental.
A mi-chemin du "Printemps de l'environnement", un processus participatif initié par le ministre Magnette, les fédérations Inter-Environnement Wallonie, Inter-Environnement Bruxelles, Bond beter leefmilieu, Greenpeace, le WWF, Natagora et Natuurpunt ont présenté lundi leur évaluation. La première phase du "Printemps" s'est terminée le 12 juin, au terme d'un mois de négociations entre les diverses parties prenantes (fédérations patronales, syndicales et environnementales, milieu académique, représentants de l'administration...).
La balle est maintenant dans le camp du politique, qui doit s'approprier le contenu de ce travail issu de 25 groupes articulés autour de quatre thématiques (modes de production et de consommation et biodiversité; énergie; mobilité; santé).
Le mouvement environnemental se réjouit qu'on ait ainsi lancé un processus inédit en matière d'environnement, soulignant la richesse des échanges comme l'implication des divers acteurs.
Mais les environnementalistes regrettent la faiblesse globale des résultats engrangés, très hétérogènes en fonction des groupes de travail et des ateliers concernés. Le travail du "Printemps" a permis de dégager un certain nombre de mesures consensuelles. Comme la nécessité de développer l'éolien offshore et d'apporter un cadre réglementaire stable pour attirer et rassurer les investisseurs. Ou l'alignement des accises sur le diesel avec celles sur l'essence.
Pas de demi-mesure
Pas de quoi crier victoire pour autant, dit le mouvement environnemental. Parce que des propositions majeures ont elles buté sur des désaccords importants. La liste est longue : la mise en place, sous l'autorité des pouvoirs publics, d'un observatoire de la publicité et d'un code de la publicité écologique et contraignant, assorti de sanctions claires; la révision du statut fiscal lié aux voitures de société; la remise en question de l'objectif de 10 pc d'agrocarburants proposé par l'Union européenne...
Si les environnementalistes déplorent le manque d'ambition des mesures consensuelles, "insuffisantes, de toute évidence, pour affronter l'urgence écologique", ils demandent au ministre Magnette de les entériner et, surtout, "d'assumer pleinement sa responsabilité en procédant à des arbitrages courageux" sur les autres points où il n'y a pas d'accord. "L'heure n'est plus à la demi-mesure et au ménagement des susceptibilités et intérêts sectoriels. La situation exige des choix clairs et forts", insiste le mouvement environnemental. "Le ministre Magnette a désormais toutes les cartes en mains. A lui de jouer !"

15 juin 2008

Télécoms : les 27 veulent rester maîtres chez eux !

La Commission dénonce le manque de concurrence dans la téléphonie fixe et l'accès à internet dans un certain nombre d'Etats membres. C'est le cas lorsque les régulateurs nationaux sont trop proches des opérateurs historiques, généralement parce que les gouvernements sont eux-mêmes les propriétaires ou les actionnaires majoritaires. Pour y remédier, la Commissaire en charge du dossier voulait créer un super régulateur européen qui aurait contrôlé les autorités de surveillance nationales. Les 27 n'ont rien voulu entendre....
En, Belgique par exemple Test Achats dénonce régulièrement le manque de concurrence dans les accès à internet. Belgacom y détient une position tellement dominante que les opérateurs alternatifs sont rare, et les tarifs s'en ressentent. L'accès à internet est beaucoup plus cher en Belgique qu'ailleurs dans l'Union.
Le problème se pose dans un certain nombre d'Etats membres. Et pour la Commission, il est lié au manque d'indépendance réelle de l'autorité de contrôle nationale. La plupart du temps parce que l'Etat est lui même propriétaire ou actionnaire de l'opérateur historique. Comme en Belgique où l'Etat est toujours l'actionnaire majoritaire de Belgacom
Pour résoudre le problème, la Commission proposait de créer un super régulateur européen chargé notamment de surveiller l'indépendance des régulateurs nationaux, mais jeudi, lors du conseil des ministres des télecommunications, elle s'est littéralement heurtée à un mur. La qualité totalité des ministres ont dit niet. Ils y ont opposé le refus d'un surcroît de bureaucratie.
Les eurodéputés s'étaient déjà profilés aussi dans le même sens. Ils proposaient qu'on s'oriente plutôt vers la création d'un organe où siègeraient tous les régulateurs nationaux. Bref, les eurodéputés et les ministres sont sur la même longueur d'ondes, histoire de ne pas donner plus de pouvoirs de fait à la Commission.

14 juin 2008

Onverwacht scenario voor Didier Bellens

Eerste minister Yves Leterme heeft deze week een ontmoeting gehad met Didier Bellens, CEO bij Belgacom. De toekomst van Bellens werd op verschillende ministerraden besproken. Volgens de krant Le Soir heeft de regering nu 'een onverwacht scenario' ontwikkeld. Aan de Belgacom-topman zou zijn voorgesteld om zijn mandaat bij het telecombedrijf te hernieuwen, maar op voorwaarde dat zijn loon (nu 2,7 miljoen euro bruto per jaar) fors naar beneden wordt gehaald, net als zijn gouden handdruk (zo’n 8 miljoen euro). Volgens Le Soir bestaat er binnen de meerderheid -noch bij CD&V, noch bij CDH, PS en MR- geen bereidheid om Bellens’ mandaat te hernieuwen indien die zijn loon niet wil laten zakken. Maar ook dan zou er nog onzekerheid bestaan over het lot van de Belgacom-topman, aldus de krant. In de wandelgangen luidde het immers 'dat als zijn ontslag wordt gevraagd, men hem niet kost wat kost gaat verdedigen'.
svh

13 juin 2008

En Flandre, amendes si « refus d’intégration »

Le gouvernement flamand a donné son feu vert à la possibilité d’infliger, d’ici la fin de l’année, des amendes administratives aux nouveaux arrivants en Flandre et qui rechigneraient à suivre un parcours « d’intégration citoyenne ». Les amendes iront de 50 à 5.000 euros.

Tous les nouveaux arrivants non européens majeurs qui n’ont pas plus de 65 ans et qui viennent s’installer en Flandre doivent obligatoirement suivre une formation à l’intégration. Dans le cas contraire, ils risquent une amende administrative, par exemple s’ils ne se présentent pas au bureau d’accueil ou s’ils refusent l’établissement ou la signature d’un contrat d’intégration. Ce système d’amendes sera opérationnel le 1er septembre, une fois que les cours d’orientation sociale et de néerlandais auront repris.
Jusqu’à présent, il y a peu, voire pas, de cas connu d’étrangers ayant tenté de se soustraire à cette obligation d’intégration. La plupart des immigrants sont enthousiastes lors de l’apprentissage du néerlandais, cherchent à s’intégrer à la société et à trouver un travail, a déclaré le ministre des Affaires intérieures Marino Keulen.

Les Flamands émigrent en Wallonie

Le nombre de Flamands qui partent habiter en Wallonie, augmente à vue d’œil, selon une étude immobilière récente. Poussés par les prix élevés au nord du pays, ils traversent la frontière linguistique pour chercher une maison à un prix abordable.
Rien qu’à Jodoigne et Flobecq, leur nombre augmente, chaque année, de 10 %, révèle une récente étude de la Confédération flamande des immobiliers (Vlaamse Confederatie van Immobiliënberoepen – CIB), reprise vendredi dans Het Nieuwsblad et De Standaard.
Les communes de Hannut et Beauvechain sont également très populaires auprès des Flamands, même si la tendance semble s’y stabiliser. Pour les demandes de constructions, les communes de Grez-Doiceau, Hannut et Jodoigne sont particulièrement prisées par les candidats acheteurs flamands. Certaines communes rencontrent un tel succès que les terrains à vendre commencent à se faire rares.
Selon les chiffres officiels les plus récents, 242.876 Flamands ont immigré en 2006 vers une autre Région belge. « La tendance contraire, les Wallons qui s’installent en Flandre, est moins visible », affirme Luc Machon de la CIB.
Les prix de l’immobilier en Wallonie, moins élevés que dans le nord de la Belgique, sont la principale raison de cette migration flamande. « Une maison de deux ou trois chambres peut être trouvée en Wallonie pour un prix variant de 175.000 à 285.000 euros. En Flandre, on paie vite 470.000 euros, soit près du double, pour le même type de bien. L’argument de l’accessibilité joue aussi. Depuis les territoires wallons proches de la frontière linguistique, on accède rapidement aux plus grandes villes », ajoute M. Machon.

Surenchère linguistique à Overijse

Overijse crée un "guichet " de délation des entreprises utilisant une autre langue que le néerlandais. Là, le ministre Marino Keulen ne suit plus du tout.
C'est un petit article en page neuf du dernier bulletin communal. Il annonce la création d'un "guichet central pour les plaintes linguistiques", créé par la municipalité "avec un certain nombre de volontaires". Sont visés "les prospectus toutes boîtes et les affiches d'agences immobilières dans une autre langue, ainsi que les autres atteintes au statut néerlandophone de la commune".
L'article du "Overijsenaar" demande de joindre des preuves du type photo ou photocopie aux plaintes déposées. La commune adressera alors une "requête amicale" aux entreprises et aux commerçants concernés, avant un mailing plus général prévu dès l'automne prochain.
Les élus francophones de la commune ont découvert cette initiative dans le "Overijsenaar". Pour Hadelin del Marmol, conseiller communal et président local de l'UF, "c'est une provocation bête et stupide du bourgmestre et qui n'apporte rien." Il ajoute que "Ici, les Flamands croient toujours qu'on refuse d'être en Flandre et qu'on refuse d'apprendre le Flamand" (sic). Pour lui, c'est notamment la position de la commune, "commune cadenas entre la Wallonie et Bruxelles, comme Rhode-St-Genèse", qui explique ce genre d'initiative.
Mais le ministre flamand des Affaires intérieures, en charge de la tutelle sur les communes, Marino Keulen (Open VLD), n'est pas d'accord non plus. Pour rappel, il avait déjà annulé en mars un règlement sur l'emploi des langues dans les plaines de jeux à Liedekerke, et deux ans auparavant, un autre concernant le marché de Merchtem.
Anticonstitutionnel
Pour M. Keulen, "aucune loi n'impose aux indépendants et aux commerçants de mettre des affiches rédigées en néerlandais". La commune d'Overijse n'a donc pas le pouvoir d'interdire des affiches rédigées dans une autre langue que le néerlandais. M. Keulen s'est aussi inquiété de l'impact d'une telle initiative à l'étranger, où l'image de la Flandre s'est dégradée. Selon lui, ce genre d'appel "risque de nourrir les caricatures. C'est le genre d'action que l'on paie cher à l'étranger".
Le ministre s'est dit aussi outré par la délation que cet appel encourage. "L'idée est condamnable, moyenâgeuse, en dessous de tout", a-t-il dit. M. Keulen, dont la NV-A dit ne pas comprendre l'attitude, a annoncé qu'il enverra à la commune une lettre par laquelle il rappellera que son initiative est contraire à la Constitution et qu'il convoquera les autorités communales.
Enfin, la question a également fait débat à la Chambre jeudi." Je peux comprendre que la commune d'Overijse soit soucieuse de son statut culturel et linguistique. Cependant, l'utilisation d'un tel procédé n'est pas acceptable", a commenté le Premier ministre Yves Leterme (CD & V). Il a rappelé que l'article 30 de la Constitution consacre la liberté de l'emploi des langues en Belgique, sauf qu'en ce qui concerne les actes de l'autorité publique et pour les affaires judiciaires.
Pour le MR, Didier Reynders s'est, quant à lui, inquiété du "manque de tolérance de certains en Flandre, qui se ferment peu à peu à la diversité et à la richesse culturelle", tout en se réjouissant de la réaction ferme et rapide du gouvernement flamand.
Quant au bourgmestre, Dirk Brankaer, il s'est insurgé jeudi soir contre la réaction de Marino Keulen, rappelant qu'il n'avait "pas l'intention d'interdire quoi que ce soit..."

La délation linguistique, un nouveau sport à Overijse ?

Les autorités communales ont mis en place un bureau des plaintes. A quoi servira-t-il ? A recueillir toute information sur les commerçants qui utiliseraient une autre langue que le néerlandais pour leur communication..... Yves Leterme a réagi, il a condamné l'initiative devant la Chambre.
C'est écrit noir sur blanc dans le dernier "Overijsenaar" le journal officiel. La commune met à disposition de ses administrés une boite-aux-lettres et adresse internet pour les plaintes qui concernent l'usage sur son territoire d'autres langues que le néerlandais.Sont particulièrement visés, les publicités et autres folders distribués par les commerçants locaux, ainsi que les petites affiches qu'ils mettent en magasin pour vanter la fraîcheur du poisson ou pour vendre un immeuble.Les bons citoyens, bien flamands, sont invités à collecter un maximum d'informations comme le nom du contrevenant, l'adresse, le jour et l'heure du méfait. Ils sont priés d'apporter des preuves, par exemple, sous la forme de photos.Saisie de cette plainte, la commune d'Overijse enverra une requête amicale aux commerces concernés, leur donnera même des conseils pour qu'ils respectent le caractère unilingue et néerlandophone de la commune flamande. A Overijse, un habitant sur trois est francophone. Le FDF a donc déjà réagi. Il rappelle que l'emploi des langues reste totalement libre entre une entreprise et sa clientèle, dans les relations commerciales. Le FDF s'indigne de cet appel à la délation, révélateur, pour lui, d'une intolérance linguistique de plus en plus forte.
Le ministre Keulen dénonce cette initiative
"Aucune loi n'impose aux indépendants et aux commerçants de mettre des affiches rédigées en néerlandais. La délation est en outre condamnable", a déclaré le ministre flamand des Affaires intérieures, Marino Keulen. Il a également rappelé que la Constitution consacre la liberté de l'emploi des langues en Belgique. La commune d'Overijse n'a donc pas le pouvoir d'interdire des affiches rédigées dans une autre langue que le néerlandais. M. Keulen s'inquiète aussi de l'impact d'une telle initiative à l'étranger où l'image de la Flandre s'est dégradée. Selon lui, ce genre d'appel risque de "nourrir les caricatures". Le ministre se dit également outré par la délation que cet appel encourage. "L'idée de délation est condamnable, moyenâgeuse et en dessous de tout", a-t-il dit.M. Keulen enverra à la commune d'Overijse une lettre dans laquelle il lui rappellera que son initiative est contraire à la Constitution. Il convoquera en outre les autorités communales.

Appel à la délation linguistique à Overijse
La réaction d'Yves Leterme
Réaction d'Olivier Maingain (FDF) à l'appel à la délation linguistique
Interview M. Uyttendaele
La réaction de M. Keulen

Milquet prend des mesures contre les pièges à l’emploi

La ministre de l’Emploi, Joëlle Milquet, a pris un arrêté royal visant à augmenter l’allocation de garantie de revenu (AGR) pour mieux lutter contre les pièges à l’emploi.

L’AGR vise à garantir un revenu minimum aux chômeurs qui acceptent un travail à temps partiel en lui accordant une allocation complémentaire. Cependant, actuellement, on tient compte de la situation de famille du chômeur pour le calcul de l’AGR. Dorénavant, ce sera toujours le supplément le plus élevé qui sera garanti, c’est-à-dire celui accordé aux chefs de famille.
La ministre veut que dans le calcul de l’AGR on ne tienne plus compte du bonus à l’emploi dans le calcul du revenu net du travail. Mme Milquet veut aussi, toujours dans le cadre de la lutte contre les pièges à l’emploi, augmenter le plafond de revenu dans le chef du partenaire du chômeur ayant charge de famille. Elle entend également lutter contre les pièges à l’emploi pour les indépendants.
Le coût des 2 premières mesures (AGR et bonus à l’emploi) est de 15 millions d’euros). Celui des deux autres est de 3 millions d’euros. Ce coût est couvert par l’enveloppe de 18,5 millions d’euros prévue dans le budget 2008 pour la lutte contre les pièges à l’emploi, a expliqué jeudi Mme Milquet lors d’une conférence de presse sur l’évaluation du système des titres-services.
La ministre propose également par ailleurs la défiscalité du bonus à l’emploi, le renforcement de ce bonus, une prime de reprise de travail pour les familles monoparentales. Elle a en outre présenté une nouvelle formule de prime de mobilité pour les chômeurs qui acceptent un travail éloigné de leur domicile ou dans une autre région linguistique.
Ces mesures feront l’objet au sein de discussions au sein de la majorité pour le 15 juillet date à laquelle le gouvernement promet une déclaration non seulement dans le domaine institutionnel mais aussi sur le social.

Une alliance nationale pour le climat?

Fin des consultations publiques
Après six semaines, le « Printemps de l'environnement » a clôturé jeudi des discussions marathons entre partenaires sociaux, organisations non gouvernementales et administrations régionales et fédérales. Vers une « alliance » nationale pour le climat ? Au politique de faire germer un patchwork salué et critiqué.

Rideau. Après six semaines de palabres, le « Printemps de l'environnement » a clôturé jeudi des discussions marathons entre partenaires sociaux, organisations non gouvernementales et administrations régionales et fédérales autour des mesures à adopter pour engager le pays sur une voie plus écologique. À charge des responsables politiques fédéraux et régionaux d'arbitrer d'ici le 2 juillet les dizaines de propositions assorties d'un « feu vert » dans les 29 rapports d'ateliers remis au ministre fédéral de l'Environnement, Paul Magnette (PS).
« Loi du silence » oblige, chacun y va de son commentaire sous le manteau : « Il n'y aura rien de révolutionnaire au terme d'un processus brouillon, commente cet environnementaliste. Les points d'accord sont mineurs par rapport à la hauteur des enjeux qui nécessitent une révision fiscale ou des mesures fortes pour limiter l'emprise automobile. »
Ce scepticisme n'est pas partagé par l'ensemble des acteurs, à commencer par les syndicats, qui discernent l'éclosion d'un renouveau du dialogue social : « Les ONG sont impatientes, note ce responsable syndical. Elles ne sont pas habituées à des processus de négociation parfois longs. Des portes sont ouvertes. Il y a unanimité pour dire que les gouvernements doivent mettre le paquet pour isoler les bâtiments du pays via des mécanismes novateurs et des prêts gratuits susceptibles de bénéficier aux revenus modestes. »
Cette volonté de voir naître une « alliance nationale pour le climat et l'emploi », à l'instar du modèle allemand, a été soutenue ce jeudi au terme de l'atelier énergie-climat : « On a fait un boulot titanesque, concède ce « moteur » des discussions. Bien sûr, il n'y aura pas d'accord sur le nucléaire ou sur les voitures de société au terme du Printemps. Mais il y a des dizaines de recommandations pour limiter les émissions de gaz à effet de serre comme la demande d'extension des parcs éoliens offshore. »
Même son de cloche chez ce haut responsable fédéral : « C'est la stratégie des dominos. On avance et chacun se sent lié. Le mérite du Printemps est d'avoir mis des gens qui ne se parlent jamais autour de la même table. On voit mal comment les gouvernements vont pouvoir tourner le dos à certaines mesures… »
Fidèle à la ligne imprimée à ce processus participatif… très opaque, Magnette veut dissiper les nuages qui bouchent encore l'horizon printanier : « La discrétion était importante pour permettre aux parties de s'exprimer librement sans pression des médias. Il ne faut pas placer les attentes là où elles n'étaient pas. Il n'a jamais été question de révolution, mais de mieux faire travailler les institutions en dégageant des mesures ambitieuses qui n'auraient jamais pu l'être sans ce processus. » Lesquelles ? Motus !
Le citoyen : acteur
Le vendredi 20 juin à 17 h 30, se tiendra aux Cours de justice de Mons, une conférence consacrée au développement durable et à la convention d'Aarhus. Principe de la convention : chacun a un intérêt personnel à la sauvegarde de l'environnement. Son pilier, la démocratie participative, pose trois droits fondamentaux envers le citoyen et surtout les associations : droit à l'information, droit de participer à la décision, droit d'accès à la justice. Réservations ce 13 juin : fax, 065/379.310. (Gi. M.)

Et si on n’indexait plus les gros salaires ?

GUY QUADEN, le gouverneur de la Banque nationale, dresse le bulletin de santé de l’économie belge et lance une piste : « Faut-il indexer de la même manière un salaire de 1.000 euros et un salaire de 10.000 ? »

L’inflation était partout à Bruxelles ce jeudi. Dans les rues et sous la pluie le temps d’une manifestation sur le thème du pouvoir d’achat mais aussi dans les bureaux feutrés de la Banque nationale, où le gouverneur Guy Quaden dressait, comme tous les six mois, le bulletin de santé de l’économie belge.
L’intéressé y est notamment allé d’une « réflexion personnelle » qui ne devrait pas rester sans suites. « Je comprends parfaitement l’indexation des petites pensions, des bas salaires et jusqu’à un certain point des salaires moyens. L’idée première de l’indexation était de préserver la capacité des ménages à acquérir les biens de première nécessité et on doit donc protéger les plus faibles de la hausse du prix des produits énergétiques et alimentaires. Mais tous les revenus doivent-ils automatiquement être augmentés quand l’inflation grimpe ? Doit-on indexer de la même manière un salaire de 1.000 euros et un salaire de 5.000 ou 10.000 euros ? Je pose la question, sans plus. Sur ce terrain, les décisions reviennent aux interlocuteurs sociaux. Ils devront prendre leurs responsabilités, en connaissance de cause, lors du prochain cycle de négociations salariales, dans la seconde partie de l’année. »
Voilà qui ne manquera pas d’alimenter les positions des uns et des autres (syndicats, patronat, politiques) à six mois de la grande négociation bisannuelle qui doit dégager un nouvel accord salarial pour 2009 et 2010.
Guy Quaden ajoute : « Nous avons en Belgique un système de formation des salaires quasi unique qui repose sur deux piliers : l’indexation automatique et la norme salariale (laquelle balise la progression des salaires pour deux ans, elle est actuellement de 5 %, NDLR). Ce système a bien fonctionné jusqu’ici et j’espère qu’il continuera à bien fonctionner, mais cette année est un test. » Un test, 2008 ? Avec l’inflation du moment, « l’indexation des salaires sera plus élevée que ce qui avait été prévu lors des dernières négociations, situe le gouverneur, la norme sera donc dépassée ». C’est dans ce contexte tendu qu’il va falloir négocier la nouvelle norme. Si le gouverneur n’a pas explicitement invité à la modération salariale, son appel à la « responsabilité collective » s’en rapproche furieusement…
L’inflation pose d’autant plus problème qu’elle est actuellement plus élevée en Belgique qu’ailleurs en zone euro (4,1 % contre 3,4 % prévus cette année). Pourquoi ? Parce que, selon la BNB, les augmentations de prix de trois groupes de produits ont pesé plus lourd chez nous : carburants et mazout (le Belge se chauffe plus au mazout que l’Européen moyen, selon la BNB), produits alimentaires transformés (le Belge mange plus de pain et de céréales), gaz et électricité (les tarifs de distribution ont décollé en Belgique cette année).
Au reste, l’inflation n’est pas le seul indicateur à s’être détérioré ces derniers mois. La crise financière mondiale, le blues de l’économie américaine et l’euro fort ajoutent leurs effets, freinant au final tous les moteurs économiques belges. Côté entreprises, les exportations et les investissements sont attendus en baisse. Côté ménages, la « progression limitée » du pouvoir d’achat moyen devrait freiner la consommation au moment où les investissements dans le logement se calment. Et l’emploi, dans tout ça ? « C’était la bonne nouvelle en 2006 et 2007, avec 53.000 et 73.000 emplois créés. » Cette année encore, 56.000 emplois devraient voir le jour mais il s’agit là d’un héritage : le niveau de l’emploi ne suit celui de l’activité économique qu’avec un décalage de deux à trois trimestres. Pour 2009, les prévisions de créations d’emplois retombent d’ailleurs à 30.000. Sur les finances publiques enfin, Guy Quaden ne peut que se répéter : « Sans mesures nouvelles du gouvernement, le déficit devrait se creuser à – 0,3 % du PIB en 2008 et à – 0,8 % en 2009. » La perspective du vieillissement invite pourtant à… dégager des marges.

12 juin 2008

Bourgeois ne veut plus des sous-titres du néerlandais en néerlandais

Le ministre flamand des Médias Geert Bourgeois (N-VA) a demandé lundi aux chaînes télévisées en Flandre de ne plus sous-titrer les programmes réalisés en néerlandais aux Pays-Bas, et vice-versa, de crainte que la langue commune soit de moins en moins partagée dans ces deux territoires néerlandophones.
Tout comme parfois certains programmes québécois sont sous-titrés en français lorsqu'ils sont diffusés sur des chaînes francophones, il arrive régulièrement sur les chaînes flamandes que des programmes réalisés aux Pays-Bas dans la langue de Vondel soient sous-titrés en néerlandais, et vice-versa.
Il s'agit de faciliter la compréhension des téléspectateurs qui seraient gênés par les accents et expressions idiomatiques de l'autre pays.
Mais Geert Bourgeois, le ministre flamand des Médias, refuse cette évolution des pratiques télévisuelles et linguistiques. Lors d'une visite lundi à l'Association belgo-néerlandaise (BeNeV) de Bruxelles, il a fait part de sa crainte que les Néerlandais et les Flamands se comprennent de moins en moins si ce dispositif était maintenu.
Nulle part ailleurs dans le monde, un programme télévisé dans la langue du téléspectateur n'est sous-titré dans cette même langue, a-t-il affirmé semblant ignorer l'exemple franco-québecois. "Aux Etats-Unis, aucun programme britannique n'est sous-titré, malgré les différences linguistiques", a-t-il ajouté.
Geert Bourgeois se dit préoccupé de la co-existence du "Verkavelingsvlaams", registre de langue populaire flamand, et du "Poldernederlands", son équivalent aux Pays-Bas. Le ministre N-VA souhaite une coopération plus étroite entre la Flandre et les Pays-Bas en matière médiatique.

L'examen linguistique du SELOR est ...trop difficile !

L'examen linguistique du SELOR, auquel sont soumis les fonctionnaires des 19 communes de la capitale est plus difficile que ne l'imposent les lois linguistiques et n'est pas adapté à la fonction des agents. C'est l'avis que l'auditeur du Conseil d'Etat a rendu dans le cadre d'un recours introduit par la commune de Schaerbeek, rejointe par celle d'Auderghem.
Les deux communes, dirigées par des bourgmestres MR-FDF, avaient attaqué en 2001 l'arrêté royal fixant les conditions de réalisation de l'examen linguistique par le SELOR. Elles avaient estimé que l'arrêté violait les dispositions légales en matière d'examen linguistique sur la connaissance "élémentaire" de la seconde langue requise par la loi linguistique pour tous les fonctionnaires en contact avec le public, ainsi que sur l'obligation d'une connaissance "adaptée à la fonction".
L'auditeur près le Conseil d'Etat leur donne raison en ce que l'examen linguistique impose aux universitaires un examen plus strict, dépassant un niveau de connaissance élémentaire, et tient compte du niveau de la fonction et du grade occupé par le fonctionnaire plutôt que du profil de la fonction.